Y travailler, l’est sûrement, tout comme le fait de résider à moins de 250 mètres d’un vignoble. Sauf, évidement si celui-ci fournit du vin bio ou est en conversion bio.


Se promener dans les vignes peut être dangereux.
Générations Futures et Marie-Lys Bibeyran, une salariée agricole, ont mené une enquête dont l’objectif était de répondre à la question « Est-ce que les salariés viticoles, qui ne pulvérisent pas les pesticides, mais travaillent dans les vignes et les riverains des vignes sont contaminés par les pesticides viticoles ? ». Ainsi, entre mi-octobre et mi-novembre 2012, ils ont prélevé et fait analyser par le laboratoire Kudzu Science les mèches de cheveux de 25 personnes (15 salariés viticoles du bordelais, 10 non-salariés viticoles dont 5 riverains des vignes du bordelais et 5 « témoins » vivants loin des vignes) afin de mettre en lumière la présence ou non de résidus de pesticides viticoles.
Les résultats sont guère surprenants lorsque l’on sait que la vigne consomme à elle seule environ 20% des pesticides utilisés en France dont une majorité de fongicides (80%) alors qu’elle n’occupe que 3,7% de la SAU (surface agricole utile)(*). Mais il y a réellement de quoi s’inquiéter et de réclamer l’interdiction de tous ces poisons. Jugez-en plutôt : Il y a 11 fois plus de résidus de pesticides en moyenne chez les salariés viticoles que chez les non professionnels habitant loin de vignes (6,6 pesticides en moyenne contre 0.6) ! Les mèches de cheveux de 4 des 15 salariés viticoles recelaient 10 pesticides différents !

Chez les non-professionnels de la vigne habitants près des vignes, le laboratoire a trouvé 5 fois plus de résidus de pesticides en moyenne que chez ceux habitant loin des vignes (3 résidus de pesticides en moyenne trouvés chez les premiers contre 0,6 pour les seconds). 74 % des pesticides actuellement autorisés sur vigne de la liste, établie pour l’enquête, et recherchés ont été retrouvés au moins une fois chez les personnes testées ! Il y a même un produit interdit, le diuron qui a été retrouvé chez un professionnel. Il y a vraiment de quoi s’inquiéter lorsque l’on sait que plus de 45% de ces molécules sont classées cancérigènes possibles en Europe ou aux USA et que plus de 36% d’entre elles sont peut-être des perturbateurs endocriniens.
Pour ML Bibeyran « Il est indispensable de reconnaître le scandale sanitaire des pesticides en France, on ne peut plus être à la fois malade et être ignoré en tant que victime, c’est une double peine inacceptable ! Il faut interdire les pesticides sur lesquels planent les soupçons de cancérogénicité et sans délai d’écoulement des stocks !».
Si les gens qui travaillent dans les vignes où qui vivent à proximité immédiate d’un vignoble sont contaminés par autant de poisons, qu’en est-il du vin que nous buvons ? de ces bons Bourgognes, Bordeaux ou Beaujolais sans parler des Côtes du Rhône et d’autres comme le Saint-Pourçain, le Chanturgue et autres ?

Boire un verre de rouge peut l'être aussi

Selon le laboratoire Excell « différentes études confirment qu’il est fréquent de retrouver un ou plusieurs pesticides dans les vins finis (PAN Europe 2008, Enquête raisin/vin DGAL/SDQPV 1990-2003). Sur la base de plus de trois cents analyses réalisées au laboratoire EXCELL en 2009, les molécules les plus fréquemment rencontrées (dans plus de 40% des cas) sont des anti-botrytis (cyprodinil, pyrimethanil, iprodione, fenhexamide et procymidone) et un anti mildiou (isomère d’iprovalicarb). C’est éventuellement l’application tardive de certains traitements par rapport à la date de la vendange, les conditions climatiques, mais aussi et surtout le fort taux de transfert de ces molécules particulières du raisin au vin (Enquête raisin/vin DGAL/SDQPV 1990-2003) expliquent que ces pesticides se retrouvent plus systématiquement dans les vins. En moyenne, nous retrouvons 5 résidus de pesticides différents dans un même vin (avec un maximum de 9 simultanément) ! Seulement moins de 10% des vins contrôlés ne contiennent aucun résidus de pesticides (<0.5 µg/l) »

L’étude « Pan Europe 2008 » mentionnée dans la citation précédente fait date. Elle a fait l’objet d’un communiqué de presse particulièrement éclairant de la part du Mouvement pour les Droits et le Respect des Générations Futures (MDRGF) qui explique que le niveau de contamination des vins conventionnels est 5800 fois plus élevé que celui de l’eau potable : « Les niveaux de contamination dans cette étude sont variables et ne dépassent pas les limites maximales autorisées (LMR). Cependant, il est à noter qu’il n’existe pas de LMR vin a proprement parler mais qu’on se réfère à celles utilisées pour le raisin qui sont très élevées. Il faut en outre préciser que les niveaux de contamination observés dans le vin sont considérablement plus élevés que les niveaux tolérés pour les pesticides dans l’eau puisque qu’on a trouvé dans certains vins testés des quantités jusqu’à plus de 5800 fois supérieures aux Concentrations Maximales Admissibles (CMA) autorisées par pesticide dans l’eau du robinet ! » Beaucoup de ces résidus contiennent des molécules qui sont des cancérigènes possibles ou probables, des toxiques du développement ou de la reproduction, des perturbateurs endocriniens.

Se promener dans les vignes peut être dangereux.
Le magazine La vigne rapporte que « lors de son passage sur le pavillon des vins au Salon de l'agriculture à Paris ce samedi 23 février, François Hollande a dit aux responsables professionnels viticoles qu'avec lui, il n'y avait pas à s'inquiéter : le vin ne serait pas diabolisé » Accordons à F. Hollande que boire un petit verre d’un bon vin, c’est agréable et que cela ne tue pas plus que l’eau ferrugineuse, à condition, bien sûr de ne pas abuser ; ce que le président de la République a rappelé : «plus on éduque au vin, moins on consomme de manière frénétique » a-t-il déclaré. Malheureusement, il a oublié de préciser qu’il ne faudrait pas que la vigne rende malade ceux qui la soignent et que le vin intoxique ceux qui le produisent comme ceux qui le boivent avec toute la modération et l’éducation souhaitable.
Pour ne pas être réduit à ne boire que de l’eau et pour que l’âme du vin continue à chanter dans les bouteilles, il va falloir une fois de plus rappeler à l’ordre nos élus, le premier d’entre eux y compris, mais aussi les agriculteurs en général et les viticulteurs en particulier.
« Nos concitoyens auront l’occasion de demander, à nos côtés, la mise en place rapide de toutes ces mesures lors de la prochaine édition de la Semaine pour les alternatives aux pesticides qui aura lieu du 20 au 30 mars prochains dans toute la France, en Afrique ou encore dans d’autres pays européens de plus en plus nombreux. » rappelle N. Lauverjat, chargée de mission à Générations Futures.
Espérons que cette fois, les consommateurs seront entendus.

(*) La SAU est, selon la définition de l’INSEE, « une notion normalisée dans la statistique agricole européenne. Elle comprend les terres arables (y compris pâturages temporaires, jachères, cultures sous abri, jardins familiaux...), les surfaces toujours en herbe et les cultures permanentes (vignes, vergers...). » Elle ne comprend ni les bois, ni les forêts.

Enquête APAChe sur le site de Génération Future

Site du laboratoire Excell où l'on trouvera une analyse intéressante sur les pesticides dans le vin et les moyens de les éviter

Communiqué de presse du MDRGF du 26 mars 2008 qui contient en annexe les résultats détaillés des analyses de 40 bouteilles de vin rouge en provenance de France, d’Autriche, d’Allemagne, d’Italie, du Portugal, d’Afrique du sud, d’Australie et du Chili. 34 « étant issues de l’agriculture intensive conventionnelle et 6 de l’Agriculture Biologique. Ces dernières ne contenaient pas de pesticides à l’exception d’une seule qui contenait un pesticide en très faible quantité.
S’ils confirment pour les vins issus de l’agriculture conventionnelle les résultats de l’étude Pan Europe 2008, Il semblerait que les résultats obtenus par 60 millions de Consommateurs sont nettement moins favorables pour les vins bios : « Des onze vins bios étudiés, seuls deux ne contenaient aucun des polluants recherchés. Dans l’un d’entre eux ont même été trouvées treize molécules différentes ! Les professionnels expliquent que ces traces de polluants sont liées à des contaminations accidentelles, les parcelles biologiques étant proches des vignes conventionnelles qui utilisent des produits phytosanitaires. »

Photos : Vignes sur le coteau de Châteaugay à la fin de l'hiver -Jean-François Dumas, Hollande-SIA-Dorothee-Franjus-CNIV, La vigne

Lundi 25 Février 2013 Commentaires (0)

Au moment même où l’on découvre que les industriels de la barbaque ont pu faire prendre aux consommateurs du cheval pour du bœuf, on apprend que la commission européenne autorise à nouveau l’utilisation des farines animales, sous prétexte que la maladie de « la vache folle » aurait presque disparu.


Certes cette utilisation est, du moins pour l’instant, restreinte. À compter du 1er juin les farines animales ne pourront être données comme nourriture qu’aux poissons d’élevage. Dans un second temps, en 2014, elles pourront servir à engraisser les porcs et les volailles. Mais après ?

Des Pat pour nous rouler dans la farine…

Dans un souci d’opacité bien naturel chez les technocrates et pour éviter que le consommateur s’y retrouve, la commission de Bruxelles évite soigneusement la terminologie de « farine animale » qui rappelle par trop la vache folle. Elle autorisera l’utilisation de « protéines animales transformées » que l’on désignera sous l’acronyme de PAT. Comme cela, les technocrates se donnent le maximum de chances pour que le vulgum pecus n’y voit que du feu. S’il découvre quand même le pot aux roses et s’insurge que l’on fasse bouffer du cochon aux poissons et du poisson aux cochons, le biologiste «expert» pourra du haut de sa science le taxer avec morgue d’obscurantiste ignorant : on ne donne pas aux poissons de la viande de cochon cuite et réduite en poudre, on lui donne des protéines animales transformées par une cuisson à température élevée, sous pression ; des protéines animales qui, surtout, sont bon marché.

Les technocrates de Bruxelles tentent de nous rassurer en nous expliquant que les farines en cause, pardon, les PAT, n’ont rien à voir avec les anciennes farines animales. La moelle épinière et la cervelle seront éliminées et les morceaux utilisés seront des morceaux qui seraient propres à la consommation humaine, style « minerai » base des plats cuisinés... Bigre et beurk !…Selon un inspecteur des abattoirs cité dans un article de Rue89 : « Ce sont des bouts de machin, de gras notamment. En fait, c’est catégoriquement de la merde. Il y a 40 ans, cette matière allait à l’équarrissage pour être brûlée. Les industriels n’osaient même pas en faire de la bouffe pour chat. Là-dessus, nos grandes maisons auréolées de luxe et de qualité(…)ont décidé que c’était du gâchis... Avec les progrès de la chimie additionnelle, c’est devenu possible d’en faire quelque chose. C’est presque bon à manger, ça a bonne allure. Ces morceaux sont donc ramassés, mis en bloc et congelés et ils se baladent à droite et à gauche. » Ce seraient donc des choses de ce genre qui seraient la matière première que l’on transformerait en farines animales : des résidus de résidus de viande non commercialisable comme telle bien que prétendus « propres à la consommation humaine »

Dans le hachis, tout est permis

Après avoir autorisé que l’on donne du porc aux poissons, la Commission projette de proposer un texte permettant l'utilisation des PAT de porcs pour les volailles et de volailles pour les porcs. Par précaution, elle entend interdire le cannibalisme. En conséquence, les volailles ne pourront pas être nourries avec de la farine de volailles, mais de porc, et vice versa. De plus, les farines animales de toute espèce resteront interdites pour nourrir les ruminants (bovins, ovins et caprins), de même que les farines issues de ruminants. Tout cela est bel et bon et devrait rassurer pleinement les suspicieux que nous sommes si ce n’est qu’il est difficile de savoir ce qui compose un minerai de viande de cheval, bœuf, veau, vache, cochon ou poulet, infâme mixture de déchets de muscles, d’os et de collagène. L’inspecteur des abattoirs interviewé par Rue89 dans le cadre des lasagnes pur bœuf à la viande de cheval explique que « Quand le minerai est haché, il devient un magma(…) on ne peut plus savoir ce que c’est qu’avec des tests poussés. La mixture peut également contenir de l’âne et du mulet, personne ne s’en rendra compte. » Cela peut être du porc, tout aussi bien que du veau ou du poulet. Les industriels de la malbouffe ne sont pas des philanthropes. La recherche des prix les plus bas pour un maximum de profit est leur loi commune. Des farines à bas prix trouveront preneurs, qu’elles soient issues de suidés, gallinacés ou de bovidés, surtout si l’on ne peut connaître leur composition que par des tests poussés. D’ailleurs qui donc contrôlera ? Comment ? Qui payera les contrôleurs sur le terrain et dans les labos ? Aujourd’hui, selon Le Canard, personne ne sait de quelle administration relèvent ces infâmes barbaques. De plus, un contrôle rigoureux et efficace coûtera cher. Avec un contrôle au rabais, ce sera comme pour le dopage dans le sport cycliste ou autre : pas vu, pas pris…jusqu’à la prochaine épidémie et au prochain scandale. Un contrôle rigoureux et efficace fera perdre aux PAT leur principal avantage pour l’agroalimentaire : leur bas prix. Donc, il ne sera pas mis en place. En effet, les farines animales sont supposées améliorer la compétitivité des éleveurs parce elles sont moins coûteuses que les farines végétales qu’ils sont contraints d’utiliser actuellement. Compétitivité, que de crimes commis en ton nom ! Mais qui les jugera ?

Au secours de l’élevage de poissons en batterie

Sans farines animales, les élevages de poissons ne seraient pas viables. Pour la Commission, cette autorisation «améliorera la durabilité à long terme du secteur de l'aquaculture, car ces PAT pourraient être un substitut précieux aux farines de poisson, qui sont une ressource rare » et chère. indique la Commission. Doit-on voler au secours de cette aquaculture, notamment du saumon qui est un cauchemar écologique ? « Construite sur le modèle industriel, l’aquaculture n’est autre qu’un élevage en batterie, transposé en milieu marin. Avec toutes ses conséquences : concentration de déjections animales, eutrophisation et contaminations bactériennes des eaux, prolifération d’épidémies, accumulation de pesticides dans la chair des poissons, perte de la biodiversité génétique des spécimens et perte de la valeur nutritive du produit final. En 2004, des chercheurs britanniques ont établi que le volume de déjections non traité généré par la salmoniculture écossaise était équivalent à celui de l’ensemble des eaux usées de la ville d’Edimbourg. » Jean-Sébastien Mora, Le Monde Diplomatique, novembre 2012. Jean-Sébastien Mora ajoute : «Les piscicultures européennes comptent (..) plus de trente souches d’antibiotiques, parmi lesquels le teflubenzuron, la cyperméthrine, l’emamectine benzoate et l’azamethiphos, quatre molécules décrites comme des polluants marins par leurs fabricants dans les notes techniques d’utilisation. Et lorsqu’un poisson parvient à s’échapper de son élevage, il est porteur de bactéries et de parasites et, immunisé, est source de contamination envers les populations sauvages. En Écosse, la truite de mer sauvage, par exemple, serait en voie d’extinction en raison de propagations parasitaires répétées depuis les milieux d’élevage ». La dernière des choses à faire, c’est bien celle d’assurer la « durabilité » de cette aquaculture en faisant manger du cochon aux poissons pour soulager la pression sur les espèces de la pêche minotière (pêche dont les captures sont transformées en farine, essentiellement pour l'élevage). Comme le conclut l’article du Monde diplomatique : «affirmer que l’aquaculture peut être à la fois « compétitive » et « durable » n’a pour seul vertu que d’auto-convaincre les hommes d’affaire ayant fait le choix d’investir dans ce secteur. » Négligeant les leçons du passé et le principe de précaution, la Commission européenne est plus sensible aux arguments des lobbies des filières agricoles, aquicoles et agroalimentaires qu’à la santé des gens.


La démocratie au péril des lobbyistes et de députés étourdis ou sous influence…

Il n’était peut-être pas nécessaire de réaliser un sondage pour savoir que le rejet des farines animales est massif chez les consommateurs. L’association CLCV (Consommation, Logement et Cadre de Vie) en a tout de même fait réaliser un. Les résultats sont sans appel : 88% des consommateurs français sont, selon ce sondage, contre la levée de l’interdiction de toutes les farines animales. Qu’importe ! Sur l’avis d’experts anonymes, une commission non-élue décide le contraire à Bruxelles, évidemment sous la pression des lobbyistes de filières diverses comme ceux de l’agroalimentaire ou des éleveurs de porcs hors sol et de poulets en batteries. Le lobbying est tout aussi efficace à Strasbourg où, à rebours de leurs électeurs, le 6 Juillet 2011, les députés européens ont voté à une écrasante majorité, 485 voix pour et seulement 162 contre et 30 abstentions, une «résolution» « sur la législation de l'Union européenne sur les encéphalopathies spongiformes transmissibles (EST) et sur les contrôles des aliments pour animaux et des denrées alimentaires – mise en œuvre et perspectives» dans laquelle le Parlement européen se déclare « favorable – eu égard notamment au déficit actuel de l'Union en protéines — à la proposition de la Commission visant à lever l'interdiction de nourrir les non-ruminants avec des protéines animales transformées, sous réserve qu'elle s'applique uniquement aux non-herbivores et que les protéines animales transformées proviennent uniquement d'espèces n'ayant aucun lien avec les EST (encéphalopathies spongiformes transmissibles) » Heureusement il ne s’agit que d’une résolution qui n’est qu’un texte donnant un avis et n’a pas force de loi.

Il n’y a que huit députés français à avoir voté pour ce texte dont deux PS, Harlem Désir et Pervenche Berès , trois Front de Gauche, Jean-Luc Mélenchon, Jackie Hénin et Hélie Hoarau, deux Parti populaire européen où siège les UMP, Brice Hortefeux et Joseph Daule, et pour les Indépendants…Corinne Lepage ! Et sur les huit, six se seraient trompés! Ils ont voté «pour» alors qu’ils voulaient voter «contre»… Il s’agit de Pervenche Berès, Jean-Luc Mélénchon et ses deux collègues du FDG, Brice Hortefeux et Corinne Lepage… On croit rêver ! Ils ont rectifié leur vote et cette rectification est inscrite au PV de séance mais ne compte pas comme le précise sur son blog Jean Quatremer, le correspondant pour les affaires européennes de Libération. Des erreurs heureusement sans conséquences mais qui en disent long sur les procédures de vote du parlement européen où les Eurodéputés votent « en rafale » en une fois, « le mercredi de la session mensuelle et non pas après chaque texte, comme en France, si bien que les eurodéputés peuvent s’y perdre » explique Jean Quatremer « d’où l’importance, nous dit-il, d’avoir une liste de votes bien préparée par son assistant parlementaire afin de ne pas se planter et d’y regarder à deux fois avant d’appuyer sur le bouton »

Si Mélanchon s’est trompé, c’est , selon Jean Qatremer parce que d’une part, il n’a pas d’assistant en permanence au Parlement européen et qu’en outre, il n’assiste jamais aux réunions de commissions parlementaires à Bruxelles, « là où le vrai travail se fait » Peut-être aussi que malgré ses tentatives pour « verdir » son discours, les sujets de ce genre ne le passionnent pas. Il n’en est pas de même pour Corinne Lepage et son explication, ou plus exactement les aveux qu’elle fait à Jean Quatremer sont renversants : « Ça va vachement vite. J’ai tweeté en même temps : ‘c’est un scandale’, ce que je n’aurais pas dû faire. C’est une bêtise. Heureusement, ce n’était qu’une résolution et heureusement que mon vote n’était pas déterminant » Avouer son erreur est certes une réaction « sensée » mais enfin! Voter pour, contre ou abstention sur des textes, c’est quelque chose de sérieux, c’est une des principales raisons d’être d’un(e) député(e). On ne fait pas autre chose en même temps, surtout quelque chose d’aussi futile que de tweeter… tweeter quand on fait campagne contre les antennes relais et les ondes électromagnétiques pulsées !

Que faire ?

Malgré l’avis positif du CNA (Conseil national de l'alimentation) du 2 décembre 2011 à cette réintroduction partielle des farines animales, avis fondé essentiellement sur des motifs économiques, le ministre de l’agriculture de l’époque, Bruno Le Maire, s’était opposé à cette réintroduction. Il avait préféré suivre l’avis négatif de l'Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation (Anses) rendu le 16 novembre de la même année qui a estimé que les conditions permettant une utilisation sécurisée des PAT n'étaient pas réunies : «Tant que je serai ministre de l'agriculture, les farines animales ne seront pas réintroduites en France» avait-il déclaré.

Depuis la position de la France n’a pas variée, du moins en apparence. L’actuel ministre de l'Agriculture, Stéphane Le Foll, s'était prononcé contre le retour des farines lors du processus de discussion interne à l'Union Européenne mais il n’a pas été suivi. Ce qui montre une fois de plus, le peu de cas que Bruxelles fait des avis de la France.
La ministre de l’Environnement, Delphine Batho, « pense le plus grand mal » de cette décision de la Commission. Mais, comme le déplore le Canard du 20/02/2012, « au lieu d’annoncer que la France refuserait de suivre les consignes de Bruxelles (ce qu’elle est parfaitement en droit de faire, en s’appuyant notamment sur l’avis négatif donné en octobre 2011 par l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation (…)), elle a simplement promis un label « sans farines animales » » pour les poissons. Ce n’est en effet pas une bonne idée car, comme cela est vraisemblable, le poisson vendu sous ce label risque de coûter plus cher et accentuera l’alimentation à deux vitesses qui s’instaure de plus en plus.

Concernant le porc et les volailles, le ministre de l’Agroalimentaire, Guillaume Garot, a assuré le mardi 19 février, qu’autoriser les farines animales dans l’alimentation des porcs et des volailles n'était «pas à l’ordre du jour » : «La France considère que, dans le contexte où nous sommes, ça n’est pas à l’ordre du jour» a-t-il déclaré à l’Assemblée nationale. Aujourd’hui, le contexte n’est pas favorable ; mais qu’en sera-t-il demain lorsque la question viendra à l’ordre du jour ? Force est de constater pour le regretter que ce gouvernement de gauche, qui comprend des ministres qui se disent écologistes, a une position ambigüe, sans fermeté, ce qui n’était pas le cas du gouvernement précédent qui n’avait pourtant pas la fibre écolo.

Devant l’inconsistance et l’incohérence des élus, les consommateurs ne peuvent compter que sur eux-mêmes et leurs associations. Il faut tout faire pour que la grande distribution proscrive l’utilisation de toute farine animale dans les cahiers des charges auxquels doivent satisfaire ses fournisseurs. Il faut aussi tenter de rappeler à l’ordre le gouvernement et les élus par le biais de pétitions, lettre et mises en demeure. Une pétition circule déjà que l’on peut consulter ici

Références des sites cités

Nolwenn Le Blevennec, Minerai de viande : «Avant, on n’osait pas en faire de la bouffe pour chat» Ref
Jean Quatremer , Coulisses de Bruxelles,Ref
Jean-Sébastien Mora, Fausse solution de l’aquaculture, Ref

Remarque : Guillaume Garot a aussi indiqué que le ministre de la Pêche, Frédéric Cuvilier, «fait mouvement auprès de la Commission européenne pour qu’une filière alimentaire pour les poissons soit issue des rejets de pêche» On peut penser qu’il n’ignore pas qu’ainsi, il y a risque de cannibalisme. Il a bien raison de passer outre. En voulant proscrire ce cannibalisme pour les PAT autorisées soit disant par précaution, les technocrates de Bruxelles et leurs prétendus experts confondent les ruminants avec les carnivores et les omnivores. Si les ruminants ne sont effectivement pas cannibales dans la nature puisqu’ils sont « végétariens », que peuvent manger les poissons carnivores, si ce n’est manger des poissons, y compris des poissons de leur propre espèce en cas de disette, comme c’est le cas notamment des truites. Les cochons sont omnivores et à l’occasion les gros cochon mâles mangent les petits cochons nouveau-nés mais ils n’auront jamais dans la nature l’occasion de manger du poisson : ils ne savent pas pêcher.

Jeudi 21 Février 2013 Commentaires (0)
Hollande-Malbrough , Fabius, Le Drian, Canfin, une majorité d’élus ou de dirigeants du PS, d’Europe Ecologie/Les Verts, des partis du Centre et de la Droite relayés par les doctes qui défilent sur les plateaux télés, tout ce beau monde nous prend-t-il pour des idiots ? Qui peut croire que c’est pour sauver la démocratie, venir au secours de maliens martyrisés par des fanatiques et faire respecter les droits de l’homme qu’en ces temps de crise, de restrictions budgétaires pour combler les déficits, un état accepte d’envoyer au combat plus de 3000 hommes, des hélicoptères de combat, des avions « Mirage » à 17 000 € et « Rafale » à 27 000 € l’heure de vol dans une guerre dont on ne sait pas combien de temps elle durera et qui a déjà coûté plus de 50 millions d’euros ?

Tant mieux si les maliens du nord sont libérés du joug de fanatiques islamistes mais il est évident que ce n’est pas le but véritable de l’opération et attention aux bavures de « l’armée » malienne comme aux règlements de compte entre ethnies déjà en cours. Même François Hollande en a souligné le danger. On peut effectivement se faire du souci lorsque l’on sait que les hauts gradés maliens auxquels les Français devront bien un jour ou l’autre céder la place ne sont guère recommandables comme le révèle Le Canard enchaîné du 30 janvier qui cite des rapports accablants dénonçant « l’implication de la hiérarchie militaire malienne dans les trafics en tout genre, y compris avec les groupes armés et terroristes »

Le communiqué du lundi 14 janvier 2013 de l’Observatoire du nucléaire, signé de Stéphane Lhomme jette une lumière crue sur les motifs d’un Hollande-Flamby transformé par la grâce de cette intervention néocoloniale en un Hollande- Malbrough s’en va-t’en guerre. Inutile de dire que les TV qui distillent des informations aux ordres n’ont soufflé mot de ce communiqué. Pourtant, il faut le lire, ou le relire pour se désintoxiquer la cervelle de la propagande militaire diffusée par la Télé. Le voici donc :

« Le 11 janvier 2013, l'armée française est intervenue au Mali à la suite de mouvements, vers Bamako, de groupes armés islamistes. Depuis des mois, ces derniers tiennent tout le nord du Mali et se seraient enhardis au point, nous dit-on, de vouloir occuper l'ensemble du pays.
Personne ne niera que ces groupes soient composés d'horribles individus qui, sous prétexte de convictions "religieuses", battent toute personne dont le comportement ne leur plait pas, coupent les mains des voleurs (réels ou supposés), exécutent- en particulier des femmes - pour des broutilles ou même pour rien.
Pour autant, de la même façon qu'au moment de l'intervention militaire contre Kadhafi en Libye, il est insupportable de se retrouver sommé de soutenir une intervention militaire déployée… par ceux qui sont largement responsables de la gravité de la situation.
Qui plus est, qui peut vraiment croire qu'il s'agit d'une opération "pour la démocratie au Mali" ? Cela fait des décennies qu'elle est bafouée dans ce pays par des régimes corrompus… largement soutenus par la France. Alors, pourquoi cette subite urgence "démocratique" ?
De même, qui croira qu'il s'agit de "sécuriser la région" ? En réalité, il s'agit de sécuriser l'approvisionnement des centrales françaises en uranium : ce dernier est extrait dans les mines du nord du Niger, zone désertique seulement séparée du Mali… par une ligne sur les cartes géographiques.
A ce propos, on soulignera l'extrême perversité des ex-puissances coloniales qui ont jadis tracé des frontières absurdes, faisant fi de l'implantation des populations, et créant des pays aux contours bien curieux : le Niger et le Mali sont tous les deux en forme de sablier, une partie sud-ouest contenant la capitale, totalement excentrée et éloignée d'une immense partie nord-est, principalement désertique.
C'est ainsi que, pendant 40 ans, Areva (auparavant la Cogéma) a pu s'accaparer en toute tranquillité l'uranium nigérien dans ces mines situées à 500 kilomètres de la capitale et du fragile "pouvoir" politique nigérien.
Ces dernières années, des groupes armés se sont organisés dans cette région : des Touaregs, dépités d'être méprisés, déplacés, spoliés. Et des groupes plus ou moins islamistes, certains issus des anciens GIA qui ont semé la terreur en Algérie, d'autres contrôlés par Kadhafi, et autonomisés suite à la disparition de ce dernier.
Des salariés d'Areva, cadres dans les sociétés d'extraction de l'uranium, ont été enlevés en septembre 2010 au Niger, transférés au Mali et retenus depuis. Puis, le 7 janvier 2011, deux jeunes français ont à leur tour été enlevés au Niger.
L'Observatoire du nucléaire a été une des rares voix à dénoncer l'opération militaire immédiatement lancée par les autorités françaises. Ces dernières avaient en effet, de toute évidence, décidé de châtier coûte que coûte les preneurs d'otages, quitte à ce que cela se termine dramatiquement pour les deux jeunes otages… qui ont effectivement été tués dans l'opération.
Ces deux jeunes ne travaillaient pas pour l'extraction de l'uranium mais, c'est évident, l'idée était de décourager d'éventuelles prochaines actions contre des salariés d'Areva.
Depuis, les mouvements Touaregs laïques et progressistes ont été marginalisés, en particulier par la montée en force du groupe salafiste Ansar Dine. Puissant et lourdement armé, ce dernier s'est allié à AQMI (Al Qaeda au Maghreb Islamique), faisant courir un risque de plus en plus évident pour les activités françaises d'extraction de l'uranium au nord du Niger.
La France a soutenu avec la plus grande constance les gouvernements corrompus qui se sont succédé au Mali, aboutissant à un délitement total de l'État. C'est probablement cet effondrement qui a amené les groupes islamistes à s'enhardir et à avancer vers Bamako.
De même, la France a maintenu depuis 40 ans le pouvoir du Niger dans un état de faiblesse et de dépendance par rapport à l'ancienne puissance coloniale et son entreprise d'extraction de l'uranium, la Cogéma devenue Areva. Alors que les dirigeants nigériens essaient tant bien que mal de contrôler ce que fait Areva, la France reprend totalement la main avec son intervention militaire.
Les récents mouvements des groupes islamistes n'ont en effet fait que précipiter l'intervention militaire française qui était en préparation. Il s'agit indéniablement un coup de force néocolonial, même si les formes ont été mises avec un opportun appel à l'aide du Président par intérim du Mali, dont la légitimité est nulle puisqu'il est en place suite à un coup d'État qui a eu lieu 22 mars 2012.
Précisons à nouveau que nous n'accordons pas le moindre crédit aux dangereux fondamentalistes qui sont aussi des trafiquants de drogue et d'armes et n'hésitent pas à blesser et tuer.
Par contre, nous refusons la fable de l'intervention militaire "pour la démocratie". Ce prétexte a déjà beaucoup servi, en particulier lorsque les USA ont voulu mettre la main sur des réserves pétrolières, et le voilà encore de mise parce que la France veut assurer l'approvisionnement en uranium de ses réacteurs nucléaires. Notons d'ailleurs que, à 27 000 euros l'heure de vol d'un Rafale, le tarif réel du courant d'origine nucléaire est encore plus lourd que ce que l'on pouvait craindre...
En conclusion, il est une nouvelle fois démontré que l'atome, et la raison d'Etat qui l'entoure, ne nuit pas seulement à l'environnement et aux êtres vivants mais aussi à la démocratie. »


Il est dangereux d’énoncer de telles vérités dans la France nucléocrate et va-t’en guerre de François Hollande et du gouvernement PS-Verts. On comprend pourquoi on veut faire taire L’observatoire du nucléaire et son président Stéphane Lhomme.

Quel contraste avec les propos de Pascal Canfin, l’un des «ministres qui ne servent à rien» selon la revue Marianne (voir ici)et ceux purement électoraliste de Dominique Voynet, maire de Montreuil « Dans ce contexte où l’intervention doit être comprise comme une assistance et une aide à la libération de populations en danger, la décision du Président de la république François Hollande, mérite d’être saluée » Décidément, en France, l’écologie politique n’a vraiment ni le parti, ni les leaders qu’elle mériterait…

Mardi 5 Février 2013 Commentaires (0)
Les zones de protections renforcées : nouvelles menaces sur le loup en France
Mercredi 30 janvier, le Sénat a adopté une proposition de loi qui institue des « zones de protection renforcées » contre le loup contre l’avis du gouvernement représenté par la ministre de l’environnement Delphine Batho. S’il était voté aussi par l’assemblée nationale ce projet de loi permettrait l’abattage de loups, sans sommations, ni recherche de solutions alternatives et indépendamment du quota défini au niveau national. Un plafond de destruction spécifique serait ddéterminé annuellement par arrêté préfectoral pour chaque zone. Le texte stipule que ce sont les préfets qui auront à délimiter ces zones dans chaque département concerné des régions Rhône-Alpes, Auvergne, Provence-Côte d’Azur et Franche-Comté.

Le texte a été présenté par Alain Bertrand, sénateur de la Lozère, PS mais inscrit au groupe RDSE, membre du groupe « chasse » au Sénat. Signalons au passage que cet élu cumule avec son mandat de sénateur ceux de maire de Mende, de vice-président du conseil régional du Languedoc-Roussillon et de président de la Communauté de Communes Cœur de Lozère. Directement inspirée par les lobbies des éleveurs et de la chasse, cette proposition de loi a été adoptée par 208 voix (131 contre). Le RDSE, l’UMP et les centristes (UDI-UC) ont voté pour. Le CRC (communiste) et EELV ont voté contre ainsi que la majorité du PS.
Suite à ce vote, voici la réaction d’un ensemble d’associations de défense de la nature et de l’environnement qui dénonce ce texte, inéglitaire, illégal au regard des conventions internationales signées par la France et qui est en outre un non-sens éthologique, ce qui rendra la mesure inefficace contre la prédation.

Le 28 janvier 2013

Objet : proposition de loi visant à créer des zones de protection renforcée contre le loup

Madame la Sénatrice, Monsieur le Sénateur,

Un débat parlementaire est prévu le 30 janvier prochain sur la proposition de loi déposée au Sénat
par Alain Bertrand (RDSE) visant à « créer des zones d'exclusion pour le loup ». La commission du
développement durable du Sénat lors de sa séance du 23 janvier 2013 y a apporté des
amendements transformant la dénomination des zones d’exclusion en « zone de protection
renforcée contre le loup ». Cette proposition de loi vise donc à créer « des zones de protection
renforcée contre le loup regroupant les communes dans lesquelles des dommages importants sont
constatés, causant une perturbation de grande ampleur aux activités pastorales en dépit des
mesures de protection susceptibles d’assurer un équilibre entre les intérêts économiques et
sociaux et la protection de l’environnement ».
Les associations signataires souhaitent attirer votre attention sur le fait que ce texte
n'est ni applicable sur le terrain, ni juridiquement valide. Cette proposition destinée en
priorité à donner l'illusion à la filière de l'élevage ovin que des parlementaires prennent en compte
les contraintes occasionnées par le retour du loup aboutit à un nouveau texte inadapté, alors même
que d'autres dispositions, plus courageuses et accessibles, seraient de nature à favoriser une
cohabitation apaisée avec cette espèce protégée au niveau européen.
Pourquoi cette proposition de loi n'est-elle pas la solution ?
Pour des raisons politiques et d'équité d'abord, que des éleveurs du sud-est n'ont pas manqué de
rappeler lors de la réunion du Groupe national Loup du 19 décembre dernier. Comment imaginer
qu'il soit possible pour l'administration de désigner des zones d'exclusion pertinentes où le loup
serait à priori systématiquement détruit pendant que les éleveurs d'autres territoires où le loup est
présent devraient se protéger avant de bénéficier en cas de dommages récurrents de la possibilité
dérogatoire ? L'imprécision dans le projet de texte quant aux "mesures de protection susceptibles
d'assurer un équilibre entre les intérêts économiques et sociaux et la protection de
l'environnement" avant définition de ces "zones de protection renforcée" ouvre la voie à toutes les
surenchères ; ceci alors que le cadre dérogatoire prévu par la Directive et la gestion adaptative
permettent de répondre aux situations différenciées.
Pour des raisons biologiques ensuite. Le loup est une espèce très mobile, et la création de
"zones de protection renforcée contre le loup" ne ferait que renforcer la pression de
l'espèce sur les territoires voisins non "zonés"... à moins que l'objectif - et la logique sousjacente
à cette proposition - soit qu'un maximum de ces territoires soient définis comme "zones de
protection renforcée", auquel cas pour le moins le « maintien, dans un état de conservation
favorable, des populations des espèces concernées dans leur aire de répartition naturelle »
(termes de la Directive) ne serait plus du tout garanti, et par conséquence ce type de disposition
serait contradictoire avec le cadre réglementaire.
Enfin pour des raisons juridiques, car cette proposition de loi est incompatible avec la directive
"Habitats". En premier lieu parce que la directive Habitats oblige les Etats à maintenir dans un état
de conservation favorable l'espèce dans son aire de répartition naturelle. En second lieu car dans ce
projet la disposition selon laquelle "l'abattage de loups est autorisé dans les zones d'exclusion
indépendamment du prélèvement défini au niveau national" ne permettrait plus un cadrage global
des "prélèvements" et invaliderait la méthode de suivi de l'évolution de la population de loup.
Au-delà de cette critique sur le fond de cette proposition de loi, le calendrier de celle-ci est une
négation de la concertation du nouveau "plan loup" 2013/2017. La gestion de la présence du loup
ne peut passer que par la mise en oeuvre du "Plan d’Action National sur le Loup 2013-2017, dans le
contexte français d’une activité importante et traditionnelle d’élevage" dont l'élaboration arrive à
son terme. Ce plan va être rendu public prochainement et il serait incompréhensible que les élus
fassent fi de ce travail en votant des lois qui remettent en cause l'équilibre de ce nouveau plan.
Selon nos associations, un effort doit être particulièrement fait dans les années à venir dans la
poursuite du soutien à la mise en oeuvre et au développement des mesures de protection, mais
également dans la mise en place de nouvelles expérimentations en la matière selon les contextes
d'élevage et de territoires. C’est tout un plan de relance ovin qu’il faudrait mettre en oeuvre.
Pour votre information, nous vous transmettons un document qui fait le point sur différents
aspects relatifs à la présence du loup (pastoralisme, faune sauvage, chasse,...).
Nous vous demandons en conséquence de ne pas soutenir cette proposition de loi, qui ne
constitue pas une solution d'appui aux éleveurs et ouvrirait la voie à de nombreux contentieux.
Nous sommes à votre disposition pour tout échange.
Nous vous prions d'agréer, Madame la Sénatrice, monsieur le Sénateur, l'expression de nos
salutations respectueuses.


Po/ANIMAL CROSS - la présidente - Valérie Thomé
Po/l'ASPAS - le président - Pierre Athanaze
Po/FERUS - le président - Jean François Darmstaedter
Po/France Nature Environnement - le président - Bruno Genty
Po/la FRAPNA - le président - Eric Feraille
Po/le GEML - Yann Lebecel
Po/la LPO - le président - Allain Bougrain Dubourg
Po/MILLE TRACES - la présidente - Sylvie Thirion
Po la SFEPM - le président - Stéphane Aulagnier
Po/la SPA - le directeur - Luc Cazenave
Po/le WWF - la présidente - Isabelle Autissier
Contacts
FNE – Réseau biodiversité
8, rue Adèle Riton
67000 Strasbourg
Tél : 03 88 32 91 14
Courriel : nature@fne.asso.fr
Ferus
BP 80114
13718 ALLAUCH Cedex
Tél : 04 91 05 05 46
Courriel : ferus1@wanadoo.fr

Photo : Canis lupus Bernard Landgraf Wikimedia Commons

Mardi 5 Février 2013 Commentaires (0)

Encadrés par plus de 200 gendarmes, bravant la pluie et le froid, Ils étaient entre 1000 et 1500 à manifester samedi 19 janvier dans les rues de Gannat (03), contre la société Harlan, spécialisée dans l'élevage de chiens et de souris destinés à la vivisection. Les manifestants se sont rassemblés Place de la gare, ont traversé la ville en silence, comme s’il s’agissait d’un enterrement et sont allés sur la route de Clermont-Ferrand jusqu’aux grilles de derrière lesquelles environ 1500 beagles sont élevés pour être livrés aux vivisecteurs.


1500 manifestants contre la vivisection devant les grilles de l’établissement Harlan à Gannat
Cette manifestation était organisée par le collectif « les Chiens des rues » et le collectif contre l'expérimentation et l'exploitation animale(CC2EA). Elle s'inscrit dans la campagne contre Harlan menée par le "No Harlan Groupe" à l'origine de plusieurs actions de protestation en France et en Italie. Des manifestations semblables se sont déroulées en Italie, Grande Bretagne, Slovénie, Croatie… Celle de Gannat a réuni de nombreuses associations et des militants venus d'Italie, de Belgique, de Grande-Bretagne, de Suisse, de Suède et, bien sûr, de France parmi lesquelles on pouvait noter La fondation Brigitte Bardot, la Griffe, L-214, le collectif Pro Anima, l'association Respectons, Animaux en péril, la SPA et bien d’autres.
Tous s’insurgent contre cette barbarie qu’est l’expérimentation animale d’autant que cette expérimentation n’est pas fiable lorsqu’il s’agit de transposer ses résultats à l’homme comme le soutient l’association Pro-anima qui milite en faveur de méthodes alternatives en recherche médicale. Les récentes affaires concernant des médicaments mis sur le marché sur la foi de tests sur les animaux donnent un poids certain à ce point de vue.

Photo : La semaine de l'Allier

Lundi 4 Février 2013 Commentaires (0)

On peut se le demander à la lecture leurs tribunes libres de Janvier, que ce soit celle de l’UMP ou celle de Michel Faye. L’une et l’autre critiquent l’aménagement en cours du 22, avenue Lombart.


L’UMP d’abord

Elle a perdu la mairie en 1994 parce qu’elle voulait bétonner le Square des Anciens Combattants ainsi que la parcelle qui le jouxte, le 22, avenue Lombart, contre l’avis des gens du quartier comme de celui de tous ceux qui connaissaient les lieux. Et voilà, qu’aujourd’hui, elle rêve à nouveau d’opérations immobilières sur ce quartier. « Ce parcellaire doit participer à une restructuration urbaine, sociale et économique de Fontenay » écrivent les élus UMP dans leur dernière tribune. C’est agiter le chiffon rouge au nez des habitants du quartier comme à celui des Fontenaisien(ne)s qui se sont battus pour que le béton ne coule pas dans ce secteur et que ses espaces verts soient préservés. Chat échaudé craint … Ce n’est pas le cas de l’UMP fontenaisienne.
En fait, on ne sait pas très bien ce qu’auraient voulu les élus UMP sur ces parcelles. Ils déclarent dans la phrase qui suit, vouloir y construire une piscine « digne de ce nom », piscine que Madame Guilleminot, présidente du groupe, avait présentée en Conseil communautaire, comme un grand stade nautique. En tout cas, une chose est sûre, l’UMP est contre l’aménagement prévu : « COÛT : 200 000 EUROS. Nous sommes opposés à ce projet coûteux dans une période où certaines familles peinent à se nourrir ou à se loger» Un peu de démagogie ne coûte pas cher, moins cher que le projet de stade nautique qui aurait été au moins dix fois plus coûteux que l’aménagement de l’espace vert en « jardin botanique avec une mare aux grenouilles », description pour le moins approximative de ce qui est prévu, à savoir : un « verger conservatoire » avec des variétés anciennes d’arbres fruitiers, un espace consacré aux plantes médicinales et un espace de nature avec une mare, la mare aux grenouilles, objet des ricanements des élus de l’opposition. Car, c’est bien là qu’est le point : aux yeux de l’UMP, c’est une dépense inutile. Un aménagement un peu singulier qui offrira aux habitants du quartier comme aux promeneurs un peu de campagne à la ville, un aménagement qui vise à conforter la biodiversité fontenaisienne en un site stratégique pour celle-ci, tout cela n’est pour ces élus qu’une dépense inutile. Et dire que Murielle Guilleminot fut, jadis, Maire-adjoint à l’environnement et aux espaces verts. Elle faisait planter des centaines de tulipes dans la ville rebaptisée Fontenay-la-Tulipe… Une dépense très utile, comme chacun peut en juger !!!

Un petit rappel

Voici donc un petit rappel (tiré d’une plaquette de l’Aspas) à l’usage de Michel Faye, aux élus de l’UMP et à tous ceux qui se gaussent de cet aménagement :
– une espèce d’amphibiens sur cinq risque de disparaître de France métropolitaine selon la dernière liste rouge des espèces menacées où ils figurent tous. Sans une prise de conscience et des actions efficaces, ces chiffres pourraient doubler dans les années à venir.
– les zones humides de toute nature se réduisent dramatiquement, en France comme partout dans le monde. La création d’une mare, ou mieux, d’un réseau de mares, offre des sites de reproduction indispensables à la survie des espèces.
En fait, peu de « politiques » se rendent compte de l’urgence qu’il y a à protéger la biodiversité de la nature ordinaire et donc ce qui en reste en ville, de ménager des refuges au sauvage qui y demeure, y trouve un asile ou qui y transite. C’est tout à l’honneur de l’équipe municipale de l’avoir compris. Ce qui ne semble pas être le cas des élus UMP comme de certains membres de Civitas, Monsieur Bresse par exemple qui peut faire cause commune avec l’opposition municipale dans son rejet de la « mare aux batraciens » du 22, avenue Lombart.

Michel Faye et l’art de l’amalgame

Monsieur Faye dans sa tribune libre de Janvier crie lui aussi haro sur cet aménagement d’un espace vert qu’il avait pourtant contribué naguère à sauver. Avec cet art de l’amalgame dont il a le secret, il mélange dans cette tribune deux choses qui n’ont rien à voir : l’aménagement du 22, avenue Lombart avec la révision du plan d’occupation des sols et sa transformation en Plan local d’urbanisme. On nage alors en plein délire d’interprétation. « La mare aux batraciens : 200 000 euros pour protéger la biodiversité ou pour masquer une nouvelle densification ? » Tel est le titre de cette tribune et le texte ne laisse aucun doute : c’est bien pour masquer une nouvelle densification qu’induirait selon lui le passage en PLU que l’on aménage une « mare aux batraciens » et un verger sur la parcelle du 22, avenue Lombart !
Seuls pourront croire une énormité pareille ceux qui en auront envie pour diverses raisons. On peut même se demander si Michel Faye, lui-même, croit vraiment à cette théorie absurde. Est-il à ce point ignorant de la situation de cette parcelle, de son potentiel biologique passé et actuel ? L’a-t-il oublié ? N’est-il pas plutôt de mauvaise foi ?

À Fontenay, les espaces verts publics sont le premier réservoir de la biodiversité

Cette tribune montre en tout cas que l’on peut être un bon physicien – ce qu’est sans aucun doute Michel Faye – et être ou jouer les mauvais naturalistes comme le prouve cette déclaration péremptoire « Ce n’est pas en installant une mare aux batraciens et quelques arbres fruitiers que l’on compensera la perte, par densification immobilière, de milliers de m² de pleine terre. »
À lire Michel Faye, on pourrait croire que l’on va planter un verger de goldens sur le terrain du 22, avenue Lombart ! Ce n’est évidemment pas le cas et cela n’aurait aucune utilité. Il s’agit de planter des variétés anciennes. La tendance actuelle est à la production intensive de quelques variétés de fruits, partout les mêmes. Les autres sont oubliées, menacées de disparition et pourtant … Il s’agit là aussi d’une forme de biodiversité, certes différente qui constitue aussi un patrimoine menacé qu’il convient de préserver, d’une richesse qui pourrait se révéler bien utile si les variétés actuellement cultivées étaient victimes d’un prédateur ou d’une maladie aujourd’hui inconnue. Que l’on se souvienne du phylloxéra qui détruisit une grande partie du vignoble français, vignoble qui fut partiellement sauvé par l’introduction d’espèces américaines qui servent, aujourd’hui encore, de porte-greffe aux espèces et variétés de nos terroirs.
Certes, il serait navrant que des « milliers de m2 » se trouvent enfouis sous le béton mais qui veut cela ? Voilà une menace imaginaire que Michel Faye agite pour rassembler sa base électorale : celles et ceux qui veulent que rien ne bouge de peur qu’un immeuble soit érigé au bout de leur jardin.
Cela étant dit pour éviter toute interprétation erronée de ce qui suit, il faut préciser maintenant que des milliers de m2 ne sont ni toujours nécessaires, ni suffisants pour conforter la biodiversité.
Ils ne sont pas toujours nécessaires. S’il faut de grands espaces non urbanisés pour que la nature s’épanouisse vraiment, il faut aussi – c’est au moins aussi important – des continuités entre ces espaces. Dans ce cas, les petites surfaces au pied des arbres d’alignement sont précieuses.
Ils ne sont pas suffisants car tout dépend ce qui y pousse et comment on traite ces « milliers de m2 ». Les gazons nourris aux engrais chimiques et entretenus à grand coup de désherbants sélectifs, les platebandes plantés d’exotiques invasives mais si jolies ou de variétés de fleurs « améliorées » aux corolles multiples et aux couleurs rares, tout cela ne favorise pas la biodiversité mais lui nuit. Monsieur Faye tente de caresser sa base électorale dans le sens du poil, mais il a tort lorsqu’il affirme que : « pour assurer une vraie biodiversité dans notre ville, il faut préserver les zones pavillonnaires premier conservatoire de la biodiversité à Fontenay, plutôt que de faire une opération coûteuse limitée à quelques centaines de mètres carrés » C’est faux, mais Monsieur Faye s’en fiche du moment que cela peut être électoralement payant. En fait, le premier conservatoire de la biodiversité à Fontenay ce sont les espaces verts publics parce qu’ils sont traités sans pesticides de synthèse et en « gestion différenciée », c’est-à-dire une gestion qui concilie la gestion stricte et contrainte des espaces communaux et la gestion naturaliste des réserves orientées vers la protection du milieu naturel. Ce n’est bien sûr pas pour autant qu’il faut supprimer « les zones pavillonnaires ». Par contre, il est impératif de sensibiliser les propriétaires de pavillons et d’espaces verts privés à une bonne gestion de ceux-ci. Cette sensibilisation est une tâche importante mais différente et complémentaire de celle de l’aménagement d’espaces publics pour conforter la biodiversité en ville.

«Les Associatifs, par contre, proposent de développer, partout où c’est possible, des jardins familiaux et des jardins scolaires » Voici encore un propos politicard et électoraliste. Les jardins «familiaux» et «scolaires» ont certes un rôle social, sociétal et économique important pour les premiers, pédagogique et irremplaçable pour les seconds mais ce n’est pas pour autant qu’il faut les développer «partout où c’est possible », ce qui conduirait à transformer en potager le moindre coin de verdure. Il faut trouver des terrains qui s’y prêtent, qui sont délaissés ou sous-utilisés. Il faut avoir aussi de l’imagination : promouvoir par exemple les « jardins partagés », etc. Il faut une affectation équilibrée et diversifiée de tous les espaces verts de la commune pour que chacun révèle ses potentialités pour le bien-être de tous ceux qui en profitent ou qui les habitent.

Bref, en ce qui concerne l’opposition associative (celle de Monsieur Faye en fait qui s’est approprié ce qualificatif), on pencherait plutôt vers une opposition qui fait feu de tout bois même s’il faut pour cela qu’elle fasse l’idiote. Pour celle de droite, à chacun d’en juger…

Dimanche 3 Février 2013

Lundi 21 janvier Pascal Canfin, ministre du « développement » était l’invité du 7/9, une émission sur France Inter. Pascal Canfin est membre d’Europe-Ecologie /Les Verts (EE/LV). Il devrait donc être écologiste. Il se dit tel. C’est un ministre dont beaucoup de gens ignorent l’existence. On ne l’entend guère. Cela vaut sans doute mieux car il tient de drôles de propos pour un écolo, mais peut-être pas pour un ministre qui tient à ne pas perdre son portefeuille dans le gouvernement Ayrault.


Un pacifiste qui va en guerre

Tout d’abord on relèvera une perle qui aurait mérité une « noix d’honneur » du Canard : « Ce n'est pas facile pour un écologiste, donc un pacifiste, de soutenir une intervention militaire. » Et il ajoute : « C’est une évolution dans la culture politique des écologistes » Non, pas des écologistes mais des cadres d’EE/LV qui ne sont plus pacifistes et n’ont plus grand-chose d’écologistes.


Un anti-nucléaire qui soutient Aréva et ses pratiques

On se scandalisera ensuite sur son attitude par rapport aux relations entre le gouvernement du Niger et Areva et sur son manque de soutien à l’Observatoire du nucléaire dans son procès avec cette entreprise.
Dans la bouche de quelqu’un qui se dit écologiste, ses propos sont tellement incroyables qu’il faut les avoir entendus pour être persuadé qu’il les a tenus. Voici donc la transcription du « meilleur moment » de l’émission fourni par Agora Vox. Les passages en gras seront l’objet d’un commentaire inséré à la suite de la transcription.

Stéphane Lhomme, directeur de l’Observatoire du nucléaire interpelle Canfin :
Bonjour, je suis directeur de l’Observatoire du nucléaire, et je rappelle que récemment la société nucléaire Areva, qui puise de l’uranium pour alimenter nos centrales nucléaires, au Niger, a fait un versement, un curieux versement, un curieux don, de 26 millions d’euros au budget du Niger. Et d’ailleurs dans cette affaire je suis poursuivi le 1er février en justice par Areva, parce que j’ai considéré qu’il s’agissait d’une manœuvre relevant de la corruption. Ca fait plusieurs fois que j’écris à Monsieur Canfin, dont ça relève évidemment puisque c’est le Développement. Alors la question : est-ce que cette façon d’Areva de verser 26 millions d’euros au budget du Niger, apparemment affectés en partie à l’achat d’un avion pour le Président du Niger, est-ce que d’après vous cela relève de la politique du développement, ou est-ce que cela relève d’une manœuvre relevant de la corruption comme j’ai porté l’accusation, et qui me vaut d’être trainé en justice par Areva ?

Patrick Cohen :
Stéphane Lhomme qui était candidat aux primaires présidentielles d’EELV.

Pascal Canfin :
Bonjour Stéphane(ricanements) Avec un score relatif !... Puisqu’évidemment Stéphane a des convictions, mais il a parfois tendance à les pousser un peu loin.
Areva est engagé dans un projet d’extraction de l’uranium au Niger, et l’Etat nigérien est actionnaire de ce projet. Il y a donc des relations entre actionnaires autour de ces projets. Moi ma position d’écologiste sur le nucléaire, elle est connue, on va pas y revenir. Maintenant
il se trouve que nous avons une activité… qu'Areva a une activité d’extraction.
La question est : est-ce que toute relation financière entre Areva et l’Etat du Niger est une forme de corruption ? Non ! Puisqu’ils sont actionnaires tous les deux dans un même projet. Et d’ailleurs c’est bien pour l’Etat nigérien, donc pour les nigériens, d’être actionnaire de ce projet,c’est quand même quelque chose que nous revendiquions à l’époque, donc c’est parfait. Y’a eu des accusations qui ont été portées, je ne vais pas les commenter puisqu’il y a une opération judiciaire en cours, il y a un procès le 1er février, donc j’ai pas de commentaires à faire là-dessus.
Ensuite sur la question de l’avion, d’abord c’est pas encore complètement factuellement avéré, mais imaginons que ça le soit. C’est une décision qui relève du gouvernement et de l’Etat du Niger. C’est-à-dire que dans le cadre d’un (pacte ?) (On ne distingue pas bien) d’actionnaires, Areva verse au budget du Niger, pas au compte privé du président, au budget du Niger, une certaine somme. Le Niger fait ce qu’il veut avec cette somme ! Si le président du Niger considère que sa priorité c’est d’acheter un avion pour assurer sa sécurité compte tenu de ce qui se passe chez ses voisins, c’est sa liberté ! » (Note d’Agora Vox : Le directeur de cabinet du président nigérien a tout de même parlé en conférence de presse le 14/1/13 non pas d’une « certaine somme », mais d’un « cadeau »).

  • «Il se trouve que nous avons une activité… qu'Areva a une activité d’extraction » : Canfin vend la mèche : il y a identification du gouvernement « nous » avec Aréva ; « nous » dit Canfin, ce qui signifie « lui aussi ». C’est superbe un écolo qui s’identifie à l’un des joyaux de la nucléocratie alors qu’il devrait être l’une de ses bêtes noires !!!

  • « c’est bien pour l’Etat nigérien, donc pour les nigériens, d’être actionnaire de ce projet » De qui Canfin se moque –t-il ? Comme le souligne le communiqué de soutien à l’Observatoire du nucléaire publié par le réseau « Sortir du nucléaire » : « Depuis des décennies, Areva fait miroiter la prospérité à un pays qui reste l'un des plus pauvres du monde en lui achetant l'uranium à un prix dérisoire tout en procédant à son extraction dans des conditions inacceptables pour les travailleurs. Quand Areva repartira, elle ne laissera derrière elle que des poussières radioactives, des milliers de tonnes de ferrailles contaminées et des nappes phréatiques épuisées et irrémédiablement polluées. Ce n'est pas en essayant d'écraser une organisation militante qu'Areva pourra faire disparaître ces faits », des faits que Canfin a, semble-t-il, oubliés… En tant que ministre du « développement », il devrait pourtant bien connaître ce dossier.
Pour se rafraîchir la mémoire, il devrait consulter celui établi par Sortir du nucléaire

  • « Ensuite sur la question de l’avion, d’abord c’est pas encore complètement factuellement avéré » : là encore, il vend la mèche. Il reconnait que « ça l’est un peu » mais cela ne le gêne pas : « Le Niger fait ce qu’il veut avec cette somme ! Si le président du Niger considère que sa priorité c’est d’acheter un avion pour assurer sa sécurité compte tenu de ce qui se passe chez ses voisins, c’est sa liberté ! » Et vive la Françafrique !
    Le peuple du Niger est parmi les plus pauvres. Son président achète un avion pour sa sécurité personnelle avec l’argent donnée par Areva. Canfin trouve cela normal : c’est sa liberté. De tels propos ne sont pas seulement scandaleux dans la bouche d’un ministre écologiste, ils sont scandaleux dans la bouche de n’importe qui.

Dans le genre « je m’aplatis devant le tandem Hollande/Ayrault, je dis et fais n’importe quoi pour garder mon poste de ministre » Canfin a nettement surpassé sa collègue Cécile Duflot et ses recettes de cuisine. Il ira avec ses chefs à Tombouctou…

Parmi ceux que les médias nomment les leaders d'EE/LV, Noël Mamère est l'un des rares à donner de la voix contre ce genre de reniement très domagable à l'écologie politique. Malheureusement comme le claironne Canfin, il est très minoritaire dans les instances dirigeantes du parti.


Vendredi 1 Février 2013 Commentaires (0)

La Commission Européenne a engagé une «procédure d’infraction» contre la France pour «manquement à ses obligations de protection de l’ours brun des Pyrénées» contenues dans la directive «Habitats».


Défaut de protection de l’Ours des Pyrénées : l’Europe met en garde la France.
Le gouvernement précédent (de droite) avait renoncé à élaborer et mettre en œuvre une politique de protection et de restauration de l’ours brun dans le massif pyrénéen pour complaire aux chasseurs et à certains éleveurs. Le nouveau (rose, rehaussé du vert de quelques écolos alibi) ne semblait guère pressé de redresser la barre. Là encore, on avait l’impression qu’il se contenterait de chausser les pantoufles du mort avec la bénédiction de certains de ses élus locaux sensibles aux lobbies des chasseurs et éleveurs. Avec la décision de la Commission européenne, les choses vont – peut-être – changer.

Mieux vaut tard que jamais

En engageant cette procédure d’infraction, la Commission européenne vient de donner raison au collectif d’associations Cap Ours qui avait porté plainte, il y a deux ans, devant la Commission européenne pour défaut de protection de l’ours brun des Pyrénées. Mieux vaut tard que jamais !
Dans son communiqué du 12 décembre la coordination précise que « l’Europe reproche à la France le manque de protection de l’espèce et son état de conservation défavorable, car le noyau occidental, qui représente près de la moitié de l’aire de répartition, est voué à une disparition inéluctable sans renforcement » ce qui a valu à la France de recevoir «une lettre de mise en demeure, première étape du contentieux qui conduira si rien n’est fait à la saisine de la cours de justice.»
À l’époque, constatant que le plan de restauration et de conservation de l’ours (2006- 2009) arrivait à échéance et qu'il était sans suite, Cap Ours avait porté plainte. Si «les cinq individus réintroduits en Pyrénées centrales offraient une bouffée d’oxygène aux quelques plantigrades installés dans ce secteur des Pyrénées, mais rien n'était entrepris pour éviter la disparition définitive des derniers ours du noyau occidental. »

La France au pied du mur

Au printemps 2011 la France a renoncé au renforcement prévu en Béarn et aucun plan de conservation de l’espèce n’était en cours d’élaboration. Depuis cette date elle était sous la menace d’une saisine de la cour de justice européenne. La ministre de l’écologie de l’époque en était parfaitement consciente, comme elle était consciente des risques encourus. Elle avait déclaré «Si nous ne respectons pas nos obligations européennes, ce n’est pas simplement une amende que l’Etat aura à payer. Ce sont l’ensemble des crédits européens pour les Pyrénées qui sont menacés.» Pourtant, elle n’avait rien fait pour remédier à la situation ou n’avait pu rien faire.
Avec cette décision de la Commission européenne, la France est maintenant au pied du mur. « Elle doit désormais se doter d’une politique de restauration et de conservation de la population d’ours des Pyrénées digne de ce nom» comme le souligne Cap Ours.



Source
Communiqué de Cap Ours du 12/12/ 2012
Sur l’état de l’espèce et la façon dont la France a évité jusqu’à présent de remplir ses obligations dans le massif des Pyrénées, voir «L’Europe met en demeure la France de protéger ses ours bruns» par Audrey Garric dans Le Monde.fr
Photo : Jean-noël Lafargue (Travail personnel), via Wikimedia Commons

Mardi 25 Décembre 2012 Commentaires (1)
Pour ceux qui douteraient de la violence des forces dites de « L’ordre » qui sont engagées à Notre Dame des Landes dans une processus de répression de plus en plus féroce contre les opposants à la construction de l'Ayraultporc, l'aéroport inutile chéri du premier ministre voici, photos à l’appui, le témoignage d’un médecin détaillant les blessures les plus graves qu’elle a dû soigner les 24 et 25 novembre derniers. Tous les moyens semblent bons à Manuel Valls pour soulager son chef de gouvernement du « kyste » que constituent à ses yeux les opposants à cet aéroport imbécile (voir ici) qui se battent sur le terrain. L’homme s’en vante à grands coups de menton bravaches. Il est vrai qu’il emploie la chirurgie lourde. Jugez en plutôt à la lecture de cette lettre envoyée au préfet par un médecin bénévole.

Eclat de bombe assourdissante retiré d'une blessure
Eclat de bombe assourdissante retiré d'une blessure
En ma qualité de médecin, je suis intervenue à Notre-Dame-des-Landes samedi 24 et dimanche 25 novembre 2012. J’ai passé deux jours à soigner des blessés. Je tiens à porter à votre connaissance le nombre de blessés que nous avons eu à prendre en charge.
Pour le samedi 24 novembre :
11 blessures par flashball touchant :
Le thorax pour 2 personnes avec un doute sur une lésion hépatique,
La joue et la lèvre supérieure pour 1 personne avec probable lésion dentaire ou maxillaire,
Le genou pour 2 personnes,
Des doigts pour 2 personnes,
La cuisse pour 2 personnes,
Les côtes pour 1 personnes avec doute sur fracture de côtes,
Le poignet pour 1 personne,
3 traumatismes de genoux,
2 traumatismes de poignets,
1 plaie tympanique,
1 choqué par gaz,
1 plaie de crâne suturée par 2 points,
1 plaie de crâne suturée par 15 points,

Brutalités et violence de l’Etat PS-Verts à Notre Dame des Landes : un médecin témoigne.
6 blessures par explosion de bombes assourdissantes dont :
3 impacts dans les cuisses de 3 personnes,
1 impact dans l’avant-bras d’1 personne,
1 impact dans la malléole d’1 personne,
10 impacts dans les jambes d’1 personne,
10 impacts dans les jambes d’1 personne avec probable lésion du nerf sciatique,
1 impact dans l’aine d’1 personne avec suspicion d’un corps étranger près de l’artère fémorale.
J’insiste sur la gravité de ces blessures par explosions. Les débris pénètrent profondément dans les chairs risquant de léser des artères, nerfs ou organes vitaux. Nous avons retiré des débris de 0,5 à 1 cm de diamètre, d’aspect métallique ou plastique très rigide et coupant. D’autres, très profondément enfouis, ont été laissés en place et nécessiteront des soins ultérieurs. Impossible de prévoir les lésions secondaires !
LES HOSPITALISATIONS N’ONT PAS ÉTÉ SIMPLES. MON COLLÈGUE A CONTACTÉ LE SAMU ET L’AMBULANCE DES POMPIERS A ÉTÉ RETARDÉE PAR DES BARRAGES DES FORCES DE L’ORDRE, CE QUI EST INADMISSIBLE ! J’AI AMENÉ MOI-MÊME UN DEUXIÈME BLÉSSÉ DEVANT ÊTRE HOSPITALISÉ. J’AI AINSI PU AVOIR DES NOUVELLES D’UNE TROISÈME PERSONNE HOSPITALISÉE DANS LA JOURNÉE.

Brutalités et violence de l’Etat PS-Verts à Notre Dame des Landes : un médecin témoigne.
Pour le dimanche 25 novembre :
Une blessure par bombe assourdissante avec ablation d’un débris dans le doigt,
1 réfection d’un pansement de cuisse,
1 fracture de cheville,
1 blessure de main,
1 impact de flashball au thorax avec suspicion de fracture de côte et lésion pulmonaire.
Je ne vous fais ici que la liste des patients les plus gravement blessés. Il semble que l’on dénombre une centaine de blessés durant ces deux jours. Je vous précise également que nous tenons à votre disposition les photos des lésions constatées.
En ma qualité de médecin, je souhaite attirer votre attention sur la gravité des blessures infligées par l’utilisation des armes des forces de l’ordre et cela en dehors de toute considération partisane.
Dans l’espoir que ma description permette un usage plus mesuré de la force, veuillez croire, monsieur le Préfet, en ma respectueuse considération.
Stéphanie L., le 26 novembre 2012

Photos : Dr S. L.
Plus de photos cliquer ici

Jeudi 6 Décembre 2012 Commentaires (0)

En tout cas, c’est ce que l’on peut redouter à la lecture du discours prononcé par J M Ayrault au VIIème Forum de "Paris-Capitale Economique". Il annonce son soutien à « Paris-Saclay ». Dans la foulée, la ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche a signifié sa volonté de relancer ce projet après une pause de plusieurs mois, lors d'une visite sur le campus de l'université Paris-Sud jeudi 8 novembre. Tout cela au détriment de l’agriculture locale superbement ignorée par l’un et l’autre.


Après Notre Dame des Landes, voici  Paris-Saclay.
En ce qui concerne le plateau de Saclay, Jean-Marc Ayrault et Geneviève Fioraso vont poursuivre la politique de Sarkozy et de Pécresse sans avoir demandé l’avis de l’association « Sauvons la Recherche » : «C’est donc sans avoir reçu ni entendu nos organisations que le Premier Ministre s’apprête à annoncer sa décision, ce qui est pour le moins contradictoire avec la volonté affirmée par le nouveau gouvernement d’un réel dialogue avant toute prise de décision. Dans le même temps, le gouvernement a fait inscrire au projet de loi de Finances 2013 88.6M€ d’autorisations d’engagements pour le déménagement d’AgroParisTech et de l’INRA sur le plateau de Saclay, ce qui semble d’ores et déjà indiquer une volonté de prolonger les mesures initiées par le gouvernement précédent. Si le nouveau gouvernement décidait ainsi de poursuivre la mise en place de l’Université Paris-Saclay, nous ne saurions l’accepter ! » Le nouveau gouvernement l’a pourtant décidé, une fois de plus sans concertation.

« L’obsession étrange de vouloir détruire des terres Fertiles »

Dans son discours, le premier ministre s’est empressé de chausser sans le dire les pantoufles du mort, le précédent président remercié par les Français. Comme l’écrivent Claudine Parayre et Laurent Sainte Fare Garnot, de la Coordination pour la solidarité des territoires d’Ile-de-France et contre le Grand Paris (Costif) : « dans la bouche du premier ministre, on retrouve les mots du gouvernement Fillon/Sarkozy pour vanter les mérites du projet Paris-Saclay, projet scientifique, économique, urbanistique, facteur d’attractivité, “ cluster ” qui a vocation à jouer les premiers rôles sur la scène internationale. » Et dans ce discours, il n’y a pas un mot sur l’agriculture du Plateau. Avec les deux responsables du Costif on est en droit de s’interroger : « Quelle obsession étrange de vouloir détruire des terres fertiles cultivées, à l’heure où la main mise sur les terres agricoles est devenue un risque majeur sur la planète ? » Des terres essentielles pour parvenir à une autosuffisance alimentaire de la Région et d’une fertilité exceptionnelle d’autant que le limon du plateau et l’astucieux système de rigoles de drainage datant de Louis XIV permettent aux agriculteurs de cultiver sans arroser même en période de sécheresse, atout très important en ces périodes d’aléas climatiques. Une agriculture constitutive de l’identité de ce territoire, lieu de biodiversité et de paysages, patrimoine historique avec les rigoles et espace de liens pour les habitants comme le rappellent Claudine Parayre et Laurent Sainte Fare Garnot.

Le premier ministre a précisé que « le développement urbain, universitaire et économique de Paris-Saclay ne peut se concevoir sans qu’un moyen de transport adapté ne desserve le plateau et l’accompagne dans sa montée en puissance. » Prudent, il n’a pas précisé quel moyen de transport serait « adapté » à la traversée du Plateau de Saclay. Lors de la séance du Conseil régional du 10/02/2011 la présidente du Groupe Europe – Ecologie / les Verts, Cécile Duflot, vilipendait l’accord sur le Grand-Paris conclu entre Jean-Paul Huchon et Maurice Leroy, le ministre de la ville de François Fillon. Elle déclarait à propos de ce transport en commun « adapté » : « Certains verront (…) le Grand Paris Express de plus près. Malheureusement, c’est ceux qui n’en veulent pas. Ce sont les habitants, ce sont les paysans du Plateau de Saclay, ceux qui vivent à proximité des meilleures terres agricoles d’Ile-de-France. Peu importe que les élus locaux se soient unanimement mobilisés contre le projet ! Peu importe que le débat public ait été sans appel ! Peu importe que le chantier sur ce territoire, ne soit rien de plus qu’un caprice présidentiel habilement relayé par Mme Pécresse, et qui organise le déménagement du service public de l’éducation en Ile-de-France ! » Aujourd’hui, les noms ont changés, alternance oblige : François Lamy a remplacé Maurice Leroy, Geneviève Fioraso, Valérie Pécresse. Cécile Duflot n’est plus présidente du Groupe EE/LV au Conseil régional d’Ile de France, elle a été promue Ministre de l'Egalité des territoires et du Logement et se retrouve en charge de ce Grand Paris qu’elle refusait naguère. Les ministres ont changé ; le projet lui n’a été modifié qu’à la marge. Ministre mais discréditée, la voilà obligée d’adorer ce qu’elle voulait brûler.
Dans son allocution, Jean-Marc Ayrault s’est déclaré « investi personnellement » dans le projet «Paris – Saclay », s’intronisant ainsi fossoyeur en chef du Plateau éponyme, opération d’intérêt national oblige. Il n’a cependant pas manqué d’associer les autres ministres de son gouvernement à cette relance du saccage de terres agricoles et d’espaces naturels : « Les Ministres qui m’accompagnent connaissent bien ce dossier ; Cécile Duflot, François Lamy mais aussi Geneviève Fioraso, bien sûr. » Mais c’est lui, Monsieur Ayrault qui dirige. Sur ces terres, il veut «un tissu urbain continu et dense qui rassemble et qui décloisonne et qui donne de la qualité, et qui donne l’envie d’y vivre, d’y venir travailler » En paraphrasant Claudine Parayre et Laurent Sainte Fare Garnot on peut prédire que demain, si, à Dieu ne plaise, ce projet imbécile se réalise le premier ministre mangera des pommes de terre, des lentilles, des poulets et des yaourts venant d’Amérique du Sud et achetés à prix d’or à cause du renchérissement inéluctable de l’énergie alors que ceux provenant de l’Ile-de-France et en particulier du plateau de Saclay auraient été plus frais, donc bien meilleur et bien meilleur marché. Mais Jean-Marc Ayrault n’agit pas en connaissance des conséquences. Il invite les collectivités locales à participer à cette mise à mort de l’agriculture de proximité, à cette stérilisation de terres fertiles en leur proposant de signer avec l’Etat ces fameux CDT, Contrat de développement territorial, contrats dont Cécile Duflot devra vérifier la conformité avec les orientations anti-écologiques que le Chef a développé dans cette allocution scandaleuse : « Il importe aussi, dixit J. M. Ayrault, que les collectivités locales soient pleinement impliquées dans ce projet d’aménagement majeur. Sous l’autorité de la ministre de l’Egalité des territoires et du Logement (Cécile Duflot) et du préfet de région, l’Etat veillera à ce que les deux contrats de développement territorial de Paris-Saclay traduisent l’ensemble des engagements. J’invite d’ailleurs la région et les Conseils généraux de l’Essonne et des Yvelines à se joindre à ces contrats, s’ils le souhaitent bien sûr et s’ils le décident.» Cette fois, celle qui fut autrefois une militante écologiste ne pourra plus se dérober. La voilà en première ligne. Toute la question est de savoir si son parti avalera cette grosse couleuvre : une ministre issue de ses rangs organisant le bétonnage d’espaces naturels et agricoles au nom d’une prétendue compétitivité de la France.
Il est plus prudent de ne compter ni sur la direction de ce parti, ni sur ses ministres pour organiser la résistance aux visées du gouvernement sur le Plateau de Saclay. C’est la Coordination pour la solidarité des territoires d’Ile-de-France et contre le Grand Paris (Costif) qu’il faut soutenir, c’est sur elle que repose nos espoirs de sauver le Plateau. Elle comprend d’ailleurs dans ses rangs des adhérents d’EE/LV militants et/ou élus locaux. Il faut participer aux actions qu’elle propose, les relayer en commençant, si ce n'est déjà fait, par signer en ligne la pétition qu’elle propose en cliquant ici


Pour lire l’article de C. Parayre et L. Sainte Fare Garnot paru sur Médiapart cliquer ici

Lundi 26 Novembre 2012 Commentaires (0)
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