Elisabeth Borne : « Chacun doit faire sa part », mais : « On demande un peu aux petits et beaucoup aux gros », précise-t-on au gouvernement. Voire !

Le coût de la rénovation thermique de son logement et de l’achat d’un véhicule électrique, c’est 2,5 années de revenus pour un ménage moyen et quatre années de revenus pour un ménage modeste.1

Dans cette affaire qui sont les « petits » à qui on « demande un peu » et qui sont « les gros » à qui on « demande beaucoup »?! Méfiez-vous, les croyants en une « justice climatique » (sic !), on est toujours le gros d’un autre.

Il s’agit ni plus, ni moins que de réaliser à marche forcée, une réduction drastique des émissions de GES au nom d’une urgence climatique (qui pourtant reste à prouver !) : « « Pour atteindre nos objectifs pour 2030 (réduction de 55% des émissions par rapport à 1990) et viser ainsi la neutralité en 2050, il va nous falloir faire en dix ans ce que nous avons eu de la peine à faire en 30 ans » et se serrer la ceinture. Etes-vous prêts à faire votre part ?2

 

Je suppose que tous les braillards aux cerveaux conditionnés qui arpentent les rues avec la peur de mourir grillés comme des saucisses la feront cette part et plus encore puisqu’ils réclament à cor et à cri « d’agir pour le climat ».

Mais bien plus nombreux sont celles et ceux qui doivent faire autre chose d’un argent qui leur est nécessaire pour vivre et pas seulement survivre alors que les seules pénuries qui existent sont artificielles. Ce ne sont que celles qui nous sont imposées par des politiques chimériques (Sauver le climat !!!) et/ou stupides (Sanctions économiques qui se retournent contre ceux qui les ont décidées !). Sans compter que la Terre invivable qui nous est dépeinte, l’est à partir de prévisions climatiques fondées sur des extrapolations de modèles dont la validité reste à prouver. La même chose vaut aussi pour les évènements climatiques extrêmes. Ils ne sont pas plus fréquents aujourd’hui que par le passé et rien ne prouve qu’ils le soient dans le futur. Mais les idéologues du catastrophisme climatique ne vont pas s’encombrer de ces doutes pourtant bien fondés, l’urgence n’attend pas. Les dénialistes (nouveau mot à la mode) du climat sont des traitres à l’Humain et au Terrien. H et T majuscule, comme il se doit.


Il faudra donc aider les ménages à réaliser leur transition énergétique et les montants de l’aide devront être d’autant plus élevés que leurs revenus sont faibles. Sinon la transition bas carbone se heurtera à des impossibilités économiques et sociales bien mises en lumière par les estimations rappelées au début de cet article. Les particuliers ne seront pas les seuls qui devront être aidés, les collectivités et les entreprises auront elles aussi besoin d’aides. Il faut en plus envisager le financement des infrastructures nécessaires.


Les sommes mises en jeu pour rendre réalisable et socialement possible sans même parler d’acceptable cette transition énergétique à marche forcée sont astronomiques : entre 50 et 75 milliards d’euros par an, 750 milliards sur 10 ans ! En supposant que les estimations aux marges d’erreur importantes ne seront pas dépassées... 750 milliards ! Une paille qui se traduirait par un alourdissement considérable de la dette publique, même en supposant que ce soient les « riches » qui crachent au bassinet, car aussi riches qu’ils puissent être, leurs fortunes sont tout de même limitées et il faut être bien naïf pour croire qu’ils se laisseraient faire.
 

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1
Source : https://www.strategie.gouv.fr/sites/strategie.gouv.fr/files/atoms/files/2023-incidences-economiques-transition-climat-rapport-de-synthese_0.pdf

2 Il y a pléthore d’articles exposant et analysant ce plan. Voir par exemple https://www.francebleu.fr/infos/environnement/climat-le-gouvernement-cible-voitures-usines-et-chaudieres-pour-accelerer-la-reduction-des-emissions-3700946 Ce n’est pas l’objet de ce texte qui suppose ce plan connu au moins dans ses grandes lignes.


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Qui donc paiera ces investissements non productifs voire contre-productifs ? N’oublions pas que la taxe carbone doit atteindre 100 € par tonne de CO2 en 2030 comme prévu dans le cadre de la « loi de transition énergétique pour la croissance verte ». Cette taxe, ce sont les gens, les pauvres et les moins pauvres qui la payent tout comme les riches et les très riches ! Mais pour ces derniers, elle ne pèse pas lourd dans leur budget alors que pour les autres …


« Au fur et à mesure que les politiques vertes seront mises en œuvre (dans les pays qui y croient), et plus elles seront restrictives, ruineuses ou difficiles à accepter pour le commun des mortels, plus cette opposition [à ces politiques] montera. À n’en pas douter, le sort du climatisme se décidera tôt ou tard dans les rues ou dans les urnes. » Mise à part la réduction des « politiques vertes » aux « politiques climatiques », je pense que cette assertion de Robert Girouard est juste. Ces politiques ont déjà été remises en cause avec la révolte des « gilets jaunes » contre la taxe carbone. Cette révolte a été finalement réprimée mais elle a permis de geler temporairement cette taxe que les idéologues du catastrophisme climatique, les médias et la caste politique converties présentent comme absolument indispensable pour le climat !


La révolte a été étouffée mais le feu couve sous des cendres encore chaudes. Ce n’est que partie remise. Avec ce que réserve au « commun des mortels » le plan d’action gouvernemental » de réduction des émissions de gaz à effet de serre, il est fort possible que l’heure soit à nouveau venue. Ce ne sera pas « le soulèvement de la Terre » mais celui des gens ordinaires. Ils occuperont à nouveau rues, routes et rondpoints malgré la crainte bien naturelle d’être estropiés ou éborgnés par une répression féroce du type de celle qu’ont subi les « gilets jaunes ». Espérons que cette fois, cette révolte trouvera une issue politique et que ce sera la fin du catastrophisme climatique.


De toute façon ce n’est qu’ainsi que peut mourir ce catastrophisme climatique, en se heurtant à la volonté populaire et non hélas par la force d’arguments empiriquement fondés car ce n’est pas une science. C’est une idéologie bâtie sur une peur millénariste recouverte d’oripeaux scientifiques pour lui donner une allure respectable dans un siècle qui, paradoxalement, se veut positiviste et a fait de la Science avec un S majuscule une religion !

 

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Mais après tout, peut-être que ce plan n’est pas là pour être appliqué mais pour faire diversion.

Diversion par rapport à la réforme des retraites et volonté de montrer que ce dossier étant clos, le gouvernement passe à autre chose. Un coût aussi exorbitant que le financement est incertain… Un risque de rejet sur le mode révolte… un objectif irréaliste et irréalisable : la neutralité carbone… On peut se poser des questions. D’autant qu’il y a un bonus : mettre dans l’embarras et chasser sur les terres d’EELV, voire même des Insoumis : n’est-ce-pas Jean-Luc Mélenchon qui a avancé le premier cette géniale idée aux relents soviétiques de planification écologique que Borne veut mettre en pratique aujourd’hui ? Ce plan ne serait-il donc en fin de compte qu’un simple coup politique et un coup de com sans lendemain ?


Diversion peut-être par rapport à ce que préparent le G7 et l’OTAN concernant la guerre en Ukraine qui pourrait bien conduire à une guerre mondiale ouverte et nucléaire. Il est cocasse de s’alarmer de l’état du pays et de la planète en 2100 et de ne pas tout faire pour prévenir un péril imminent cent fois pire.

 

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Mercredi 24 Mai 2023 Commentaires (0)
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