Nature - environnement
Ceux qui croient que les ENRi, notamment les éoliennes fournissent de l’énergie « décarbonée » oublient leur fabrication et leur installation bien peu « climato-vertueuses ». La preuve : le montant de la taxe carbone La preuve : le montant de la taxe carbone à laquelle leurs matériaux et composants seront soumis lors de leur importation ou de leur fabrication sur le territoire de l’Union Européenne.
Those who believe that renewable energies, and wind turbines in particular, provide "decarbonized" energy are forgetting that their manufacture and installation are far from "climate-friendly". The proof: the amount of carbon tax that their materials and components will have to pay when imported or manufactured within the European Union.
« La fuite de carbone » n’est pas une fuite de gaz comme une autre. Ce n’est pas du CO2 s’échappant d’un tuyau crevé. Bien que cela ait une analogie lointaine : dans le jargon des technocrates il s’agit d’émissions de CO2 d’activités industrielles qui échappent à la taxe carbone intra-européenne en se délocalisant dans des pays où elle n’existe pas ou est beaucoup plus faible.
Avant la mise en place de la taxe carbone sur les importations, pour que l’industrie européenne ne soit pas victime de ces « fuites de carbone » l’UE avait mis en place des quotas d’émission de carbone gratuites très généreux, notamment pour les productions les plus émettrices de Gaz à effet de serre : fer, acier, aluminium, ciment, engrais azotés, électricité. Avec la taxe carbone aux frontières, ils n’auront plus lieu d’être puisque c’est cette taxe aux frontières qui jouera ce rôle : inutile d’aller produire dans un pays ou la taxe carbone n’existe pas puisque les productions seront taxées lors de leur importation. Seront soumis à la taxe carbone intérieure, fer, acier, aluminium, ciment dont est gourmande l’industrie éolienne. Conséquence, les prix de chaque générateur produit en UE va augmenter.
Mais c’est principalement la taxe aux frontières qui va peser sur le prix de ces brasseurs de vent puisque, comme chacun sait, c’est presque toujours, voire toujours, que toutes les pièces sont importées, des pales jusqu’aux boulons. En effet sera soumis à la taxe carbone aux frontières ce que l’on ne produit pas sur le territoire de l’UE et que l’on importe non ou peu taxé carbone dans le pays d’origine. « L'éolien est concerné pour quatre matériaux : le ciment utilisé pour les fondations, l'acier, l'aluminium et le fer employés pour les mâts, la nacelle et les câbles, mais aussi pour de nombreux composants : anneaux forgés, adaptateurs filetés, raccords de tubes, systèmes hydrauliques ou pneumatiques. » (S. Fabrégat, Taxe carbone aux frontières de l'UE : des surcoûts significatifs pour la filière éolienne, Actu-environnement 8/10/ 2024. On notera en outre que les émissions de CO2 indirectes comme le CO2 émis pour produire l’électricité consommée pour fabriquer ces matériaux doit être aussi incluse. Selon Actu-environnement, le surcoût serait de 910 000 € pour une éolienne offshore à l'horizon 2034.
B – Je ne dispose pas d’estimation des surcoûts pour les panneaux voltaïques, mais vus le process de fabrication et l’énergie consommée pour obtenir le silicium, ils doivent être conséquents car les émissions de CO2 le sont d’autant que ces panneaux sont principalement fabriqués en Chine pays qui n’est pas disposé à renoncer à ses centrales à charbon, ce dont on ne peut lui faire grief ! En revanche on jugera incohérents les écologistes carbocentristes chauds partisans de ces panneaux, a fortiori ceux qui veulent déboiser des hectares de forêts pour y implanter ces choses.
C – Comme on ne sera pas assez naïf pour supposer que les investisseurs dans les ENRi accepteront ces surcoûts comme un manque à gagner, c’est le consommateur qui les payera d’une façon ou d’une autre.
Mais quand on aime, comme c’est le cas de Réseau Action Climat, on ne compte pas !
Avant la mise en place de la taxe carbone sur les importations, pour que l’industrie européenne ne soit pas victime de ces « fuites de carbone » l’UE avait mis en place des quotas d’émission de carbone gratuites très généreux, notamment pour les productions les plus émettrices de Gaz à effet de serre : fer, acier, aluminium, ciment, engrais azotés, électricité. Avec la taxe carbone aux frontières, ils n’auront plus lieu d’être puisque c’est cette taxe aux frontières qui jouera ce rôle : inutile d’aller produire dans un pays ou la taxe carbone n’existe pas puisque les productions seront taxées lors de leur importation. Seront soumis à la taxe carbone intérieure, fer, acier, aluminium, ciment dont est gourmande l’industrie éolienne. Conséquence, les prix de chaque générateur produit en UE va augmenter.
Mais c’est principalement la taxe aux frontières qui va peser sur le prix de ces brasseurs de vent puisque, comme chacun sait, c’est presque toujours, voire toujours, que toutes les pièces sont importées, des pales jusqu’aux boulons. En effet sera soumis à la taxe carbone aux frontières ce que l’on ne produit pas sur le territoire de l’UE et que l’on importe non ou peu taxé carbone dans le pays d’origine. « L'éolien est concerné pour quatre matériaux : le ciment utilisé pour les fondations, l'acier, l'aluminium et le fer employés pour les mâts, la nacelle et les câbles, mais aussi pour de nombreux composants : anneaux forgés, adaptateurs filetés, raccords de tubes, systèmes hydrauliques ou pneumatiques. » (S. Fabrégat, Taxe carbone aux frontières de l'UE : des surcoûts significatifs pour la filière éolienne, Actu-environnement 8/10/ 2024. On notera en outre que les émissions de CO2 indirectes comme le CO2 émis pour produire l’électricité consommée pour fabriquer ces matériaux doit être aussi incluse. Selon Actu-environnement, le surcoût serait de 910 000 € pour une éolienne offshore à l'horizon 2034.
Conclusions
A – Cela met bien en évidence deux choses : 1-) la fabrication et l’installation d’une éolienne n’est pas du tout « neutre en CO2 » et comme il en faut beaucoup pour une production significative hélas intermittente et non pilotable …. 2-) Si l’on suit les projections des experts, l’éolien made in EU n’est pas pour demain et ne parlons pas de l’éolien made in France. Même à supposer qu’elles soient produites un jour en EU, elles seront toujours assujetties à la même taxe mais interne. Donc une production climato-vertueuse de ces machines n’est pas vraiment à l’ordre du jour, les écologistes carbocentristes devraient se lamenter et chercher une autre façon de transitionner … B – Je ne dispose pas d’estimation des surcoûts pour les panneaux voltaïques, mais vus le process de fabrication et l’énergie consommée pour obtenir le silicium, ils doivent être conséquents car les émissions de CO2 le sont d’autant que ces panneaux sont principalement fabriqués en Chine pays qui n’est pas disposé à renoncer à ses centrales à charbon, ce dont on ne peut lui faire grief ! En revanche on jugera incohérents les écologistes carbocentristes chauds partisans de ces panneaux, a fortiori ceux qui veulent déboiser des hectares de forêts pour y implanter ces choses.
C – Comme on ne sera pas assez naïf pour supposer que les investisseurs dans les ENRi accepteront ces surcoûts comme un manque à gagner, c’est le consommateur qui les payera d’une façon ou d’une autre.
Mais quand on aime, comme c’est le cas de Réseau Action Climat, on ne compte pas !
Jeudi 10 Octobre 2024
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