Au quotidien
Il a suffi de ce bémol et de cette incise dans le discours fleuve de Michel Barnier pour que France Renouvelable, l'association professionnelle des énergies renouvelables voit rouge et accuse le Premier ministre d’être « sous la tutelle du RN : « L'assertion sur l'éolien, c'est clairement le marqueur, un gage donné à la tutelle du Rassemblement national sur ce gouvernement » « Quand Michel Barnier ajoute, dans le prononcé par rapport au texte envoyé aux rédactions, une assertion spécifique sur l'éolien (...) pour nous, c'est très clair, c'est un gage, un marqueur de sa tutelle", a ajouté Mattias Vandenbulcke. Car « qui a fait campagne sur un moratoire de l'éolien pendant les législatives ? C'est le Rassemblement national » Il s’indigne : « La ligne entre le gouvernement Barnier et le Rassemblement national, l'écart entre ces deux lignes-là, est extrêmement fin à ce stade » AFP 01 oct. 2024 - 17h55
Une telle réaction totalement disproportionnée par rapport au propos de Michel Barnier montre bien la crainte des professionnels des ENRi de toute inflexion de la politique du gouvernement qui pourrait leur être moins favorable.
Sea Shepherd, qui ne se compromet pas avec les promoteurs de l’éolien à la différence de la LPO, écrit : « Au prétexte de lutter contre le changement climatique, les promoteurs de l’industrie éolienne en mer se voient accorder des passe-droits qui seraient refusés à n’importe quelle autre industrie. Ils agissent comme un véritable rouleau compresseur autorisé à détruire le littoral » et sur terre c’est exactement la même chose. (Cf. A. Waechter le scandale éolien) Sans cette complaisance et ce soutien de l’Etat, ces industries ne pourraient pas se développer tant pour des raisons réglementaires qu’économiques. Pour Sea Shepherd en les soutenant, l’Etat se rend coupable d’un écocide. Ajoutons qu’aiguillonnée par l’Europe qui la menace de sanctions si elle ne développe pas sa capacité en ENRi, la France n’est pas entièrement maître de ses choix en la matière.
Evidement la réaction de France Renouvelable a fait bondir les associations qui luttent contre l’éolien. Ainsi, par exemple « Nous voyons bien à l'œuvre cette manipulation crapuleuse et inacceptable du lobby éolien qui consiste à assimiler toute opposition aux éoliennes au Rassemblement National ». Faut-il considérer que Sea Shepherd a des accointances avec le RN car comme beaucoup d’autres il demande un moratoire « « On aimerait un moratoire sur les projets éoliens. Que l’on se pose, qu’on revoie toute la copie, et qu’on exclue d’emblée certains sites de ces projets industriels, comme ici en baie de Saint-Brieuc. » ?
« Manipulation crapules » certes, mais dont aurait pu se dispenser France renouvelable : le lendemain même du discours de Michel Barnier, la ministre déléguée chargée de l'Énergie, Olga Givernet, confirmait devant le congrès de France Renouvelable les appels d’offre éoliens en mer à venir et le déploiement de 45 GW d'ici 2050 !
Olga Givernet est macroniste, Michel Barnier LR. Gaz dans l’air ou double langage ?
Si c’était le cas, elle s’y prendrait très mal ! Dans cet article, j’explique pourquoi le loup en tant qu’espèce ne serait pas mis en danger si la stricte protection dont il bénéficie était affaiblie et le rendait chassable. Cependant, ce déclassement, c’est la défaite des inconditionnels du loup et la revanche des éleveurs ovins et des bergers.
Les gouvernements pourront ainsi autoriser plus facilement leur abattage par l'attribution de quotas de chasse.
Une fois formellement validé en Conseil des ministre EU, cette proposition sera présentée au secrétariat de la convention de Berne d'ici le 1er octobre, dernière étape avant une éventuelle modification de la législation européenne.
Inutile de dire que cette décision est une défaite pour les associations de défense des animaux sauvages dont l’ASPAS qui ont tenté de faire capoter le projet par tous les moyens du lobbying à la pétition internationale. Ce sont les éleveurs, leurs syndicats et leurs organisations professionnelles qui triomphent. La situation est elle pour autant aussi dramatique pour Canis lupus que ces associations le clament ?
Des naturalistes comme François Terrasson hier et comme Jean-Claude Génot estiment que le fait que les loups soient chassés ne met pas en danger la pérennité de l’espèce. Voici ce qu’écrivait F. Terrasson « C’est aussi au nom d’une cohabitation viable que j’avais un jour lancé un « appel aux chasseurs de loups » : en motivant les tireurs amateurs autour de ce trophée, on s’allierait une corporation qui n’aurait dès lors aucun intérêt à sa disparition » (Un combat pour la Nature, Sang de la Terre éditeur, p. 84) Et les faits semblent bien lui donner raison puisque comme le note Jean-Claude Génot, dans les régions où les loups sont chassés l’espèce se porte bien. C’est notamment le cas chez notre voisin espagnol remarque-t-il (Quelle éthique pour la nature, Édisud éditeur, p.91).
Les associations de protection de l’environnement ont donc tort de s’indigner : l’espèce n’est pas menacée par cette décision. Les groupements professionnels des éleveurs ovins tort de trop se réjouir : ils ne seront pas pour autant débarrassés des loups dont la présence sur le territoire n’est pas remise en cause. Comme les éleveurs et bergers pourront s’en défendre plus facilement et peut-être plus efficacement cela devrait permettre de supprimer les actes de braconnage, surtout les empoisonnements à la strychnine qui sont non discriminatifs, tuent tous les amateurs de viande tout en ayant aucun effet sur la meute qui ne comprend pas le danger. N’oublions pas que c’est grâce à la strychnine que l’on a réussi autrefois à éliminer totalement la bête en France.
On pourrait se demander si ce qui choque le plus les associations farouchement anti-chasse telles que l’ASPAS, c’est moins que l’on régule les populations de loups que le fait que cette régulation se fasse par la chasse alors que jusqu’à présent elle était assurée par des tirs des agents de l’OFC dans le cadre de dérogations à la protection stricte. Ces dérogations prouvent d’ailleurs que le statut de protection est bien illusoire dès qu’un animal ou un plante gène un projet ou une activité humaine. En fait, cela ne changera pas beaucoup les choses et si les chasseurs sont aussi efficaces avec les loups qu’ils le sont avec les sangliers, l’espèce n’est vraiment pas en danger.
Au quotidien
Il est de bon ton de stigmatiser les « extrêmes ». En France sont ostracisés dans cette catégorie LFI et le RN. Ainsi Macron voulant une sorte d’union excluant les extrêmes, partis pour lesquels, rappelons-le, ont voté une large majorité des Français qui espéraient qu’avec ces votes les choses allaient changer !
Au Parlement Européen, ces extrêmes, qui sont par ailleurs de farouches adversaires que tout ou presque oppose, sont pour une paix en Ukraine sur la base d’un accord négocié réaliste! Hélas, ils sont minoritaires.
Dans cette résolution le Parlement « exige que la Russie mette un terme immédiat à toutes ses activités militaires en Ukraine, retire sans condition l’intégralité de ses forces et équipements militaires de la totalité du territoire ukrainien internationalement reconnu, et verse des indemnités à l’Ukraine pour le préjudice causé à son peuple et les dommages occasionnés à son territoire, à son environnement et à ses infrastructures » Comme si la situation était comparable à celle de l’Allemagne en 1918 !
Cette rodomontade inepte, morceau de bravoure gratuit figurait initialement dans le projet de résolution des Verts/ALE. Elle est reprise dans la résolution commune votée. Ah ! Les Verts …, ils ne redoutent le nucléaire que lorsqu’il est civil. S’il était encore vivant Théodore Monod n’appellerait certainement plus à voter pour ce parti comme il l’avait fait à une époque pas si éloignée où Les Verts étaient pacifistes.
Ces exigences ne serviront qu’à la poursuite du conflit. Elles ouvrent la voie à une guerre mondiale car elles ne peuvent être satisfaites que dans le cas où la Russie serait vaincue et capitulerait sans condition ! On en est loin ! Ce n’est que dans le cadre d’une mondialisation du conflit que la Russie pourrait être ainsi défaite. « Pourrait » ! Parce que ce n’est pas du tout assuré. Face à l’OTAN, la Russie aurait de puissants alliés. Sans compter qu’il est certain qu’acculée, en dernier ressort, peut-être même bien avant, préventivement selon sa doctrine en la matière, la Russie utiliserait son arsenal nucléaire. l’OTAN aussi serait capable d’utiliser le sien pour tenter de gagner rapidement une guerre qui s’éterniserait. Rééditer en somme Nagasaki et Hiroshima mais à la puissance 10 comme le permettent les armes nucléaires actuelles. D’une telle guerre, nul ne peut prédire le vainqueur. Mais cela n’a aucune importance. Sur un champ de ruine où la vie s’est éteinte, il n’y a plus ni vainqueur, ni vaincu.
Les irresponsables qui ont voté cette résolution non seulement ouvrent la porte à une guerre mondiale qui ne peut qu’être nucléaire in fine, mais ils s’y engagent en exhortant (sic !) « les États membres à lever immédiatement les restrictions sur l’utilisation des systèmes d’armes occidentales livrés à l’Ukraine contre des cibles militaires légitimes sur le territoire russe »
L’Europe c’est la perte d’une partie importante de notre indépendance et de notre souveraineté nationale, peu de démocratie et beaucoup de technocratie, d’opacité, de réglementations tatillonnes mais en contrepartie, ce devait être la paix et la prospérité. La prospérité n’est pas du tout au rendez-vous et associée à l’OTAN, l’Europe, c’est la guerre. Que ceux qui ne l’on pas encore compris lisent cette résolution, ils seront édifiés !
« Le Monde de l’énergie » a publié un entretien avec Mathias Roger sociologue des sciences et des techniques et spécialiste des questions de gestion des risques naturels et industriels, au sujet de la loi sur la fusion entre l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) et l’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN) et ses conséquences sur la politique énergétique française. En voici un extrait.
Mathias Roger : Je pense que leur principal argument est que le système en place fonctionnait plutôt bien et était, en tout cas, érigé en modèle à l'international. En changer aussi brusquement, sans concertation et au moment d’une accélération du programme nucléaire semble un peu cavalier. La précédente réorganisation de ce genre avait mis 20 ans à se mettre en place. Il faut un peu plus d’une année pour celle-ci. Surtout, il faut avoir en tête que la loi acte la suppression de l’IRSN qui est l’âme et la mémoire de la sûreté nucléaire en France. Son histoire remonte au milieu des années 1950 et est celle des grands pionniers du nucléaire français. Supprimer cet organisme sans consultation est quand même insultant pour ses membres qui ont, à juste titre, le sentiment de n’avoir pas démérité. Enfin, les opposants de la réforme ont beaucoup insisté sur son manque de cohérence, ainsi que sur le manque de connaissance du système de la part des porteurs de projets. Les motivations n’étaient pas très claires et surtout, on ne voyait pas très bien en quoi les articles de la loi les servaient.
Il y a, de mon point de vue, effectivement, un certain paradoxe entre la volonté quelque peu nostalgique de vouloir reproduire le succès du plan Messmer des années 1970 tout en proposant une loi qui éloigne le système de ses racines.
Lire l’intégralité de l’entretien ici : https://www.lemondedelenergie.com/loi-acte-suppression-irsn-qui-est-ame-memoire-surete-nucleaire-en-france/2024/06/21/
Au quotidien
Dans beaucoup des villes de France, les rats abondent. Mais alors que pour la plupart de ces villes, ils sont tenus pour un danger pour la santé publique, il y en a quelques-unes qui les considèrent comme des auxiliaires pour le traitement des déchets et ne répugnent pas à une certaine « cohabitation » avec cette espèce « liminaire ». Pour reprendre le titre d’un communiqué de l’Académie de médecine : entre le bien-être du rat d’égout et la santé publique, faut-il choisir ? Selon qu’un élu appartienne à la majorité municipale ou à l’opposition, la réponse à cette question ne sera pas identique, alors qu’elle est évidente et qu’elle devrait être la même pour tous. Le cas de Fontenay-aux-Roses comparé à celui de Paris est significatif à cet égard. Faut-il voir dans la présence de rats un enjeu de santé publique selon les écologistes de Fontenay (dans l’opposition) ? Ou « lutter contre les préjugés pour aider (les habitants) à mieux cohabiter avec les rats » comme le veulent les écologistes et le PS (majoritaires au Conseil de Paris) et le maire LR de Fontenay ?
À Paris, notamment, ce discours est tout autre. Pour Douchka Markovic1 , Conseillère de Paris, déléguée auprès du Maire du 18e chargée de la condition animale (Groupe Écologiste de Paris) l’utilité des rats serait supérieure aux dégâts qu’ils peuvent causer. « Un premier bilan est déjà de constater le rôle joué par les surmulots au quotidien dans les égouts avec l’évacuation de plusieurs centaines de tonnes de déchets et le débouchage de canalisations ». Les rats sont pour elle « nos auxiliaires de la maîtrise des déchets ». Elle affirme que « nous devons changer de paradigme, nous devons nous interroger sur de nouvelles méthodes efficaces et non létales. Nous devons nous interroger sur les surmulots et leurs manières de vivre, mieux les connaître afin de trouver des méthodes efficaces et éthiques. » Bref, ce sont des animaux liminaires2 , nous devons cohabiter avec eux. Douchka Markovic n’est pas la seule à tenir un tel discours. C’est le discours repris par tous les « délégués au bien-être animal » issus du parti animaliste qui ont été élus sur des listes de tendances très diverses grâce à des accords opportunistes, sans principe sous prétexte d’un apolitisme bien commode pour bouffer à n’importe quel râtelier. A Paris, ce plaidoyer pour les rats mis en avant par les animalistes est repris par la maire adjoint à la santé l’écologiste Anne Souyris avec l’accord d’Anne Hidalgo qui veut organiser une cohabitation des rats avec les Parisiens « qui ne soit pas insupportable pour ces derniers » !3
Cette position est partagée a minima par le maire de Fontenay-aux-Roses, Laurent Vastel (Les Républicains) si l’on en juge par ses dires tels qu’ils sont rapportés dans le blog « Osez Fontenay » : « Il y a des rats partout ; la dératisation ne sert à rien, et cela ne pose pas de problème de maladie. C’est plutôt l’homme qui lui en transmet. » Ces propos sont en accord les déclarations de chercheurs dans un documentaire diffusé sur ARTE « Les rats des villes. Tout un monde ! » de Maria Wischnewski4 . Néanmoins, ils contredisent les affirmations de l’Académie de médecine comme le remarque un autre contributeur du blog « Osez Fontenay ». L’Académie écrit : « il importe de rappeler que le rat reste une menace pour la santé humaine en raison des nombreuses zoonoses transmissibles par ses exoparasites, ses déjections, ses morsures ou ses griffures. » Dans ce texte elle énumère les nombreuses zoonoses dont le rat est un vecteur, zoonoses qui n’ont rien de bénin pour la plupart et ne se réduisent pas à la leptospirose5
Au quotidien
Sans doute et ce n’est guère rassurant :
« L’avocate ukrainienne Oleksandra Matviïtchouk, Prix Nobel de la paix 2022, (…) exhorte l’Europe à se battre pour ses valeurs. »
Publié le 07/05/2024 à 06h10 dans Le Point
« Les revenus tirés des fonds russes gelés dans l'UE alimenteront à 90 % la « Facilité européenne pour la paix » pour financer des armes en faveur de Kiev. »
Les Echos Par Karl De Meyer Publié le 8 mai 2024 à 19:16
« la Facilité européenne pour la paix (FEP) finance des actions extérieures de l’UE ayant une dimension militaire ou de défense. A ce titre, la FEP permet l’envoi d’armes à l’Ukraine »
Nous voilà donc en plein univers orwellien ! La paix, c’est la guerre ! Les européens doivent se battre, fournir des armes à l’Ukraine pour que continue une guerre extrêmement meurtrière qu’elle a peu de chance de gagner, voire qu’elle a déjà quasiment perdu.
Qui est l’agresseur dans ce conflit ? La Russie ? Pour les Occidentaux et leur bras armé l’OTAN, certainement ! De fait, ce sont bien les troupes russes qui sont entrées en Ukraine. Mais comme disait l’historien François-Auguste Mignet « le véritable auteur de la guerre n’est pas celui qui la déclare, mais celui qui la rend nécessaire ».
Et donc, pour certains observateurs – trop vite qualifiés de « pro-Poutine » car ils ne le sont pas tous, c’est l’expansionnisme agressif de l’OTAN qui est à l’origine du conflit, avec les US à la manœuvre depuis le coup d’état de MaÏdan.
Je ne vais pas entrer dans les détails, ni décider qui a raison ou tort dans ce conflit Ukraine/Russie ou OTAN, Ukraine par procuration /Russie. Peu importe qui est l’agresseur et qui est l’agressé. Chaque belligérant se pense dans son bon droit. Et ce n’est pas en cherchant des coupables, que le conflit cessera. Condamner l’un ou l’autre des antagonistes, c’est fermer la porte à des pourparlers de paix. On ne négocie pas avec un coupable, on le juge. Ce qui me paraît le plus important, c’est la paix car je suis écologiste. La vraie paix durable. Et non une paix pour préparer la guerre comme le furent les accords de Minsk qui ne furent jamais respectés car pour les Occidentaux, selon les aveux de Hollande et Merkel, ils avaient pour but de permettre à l’Ukraine en mauvaise posture à époque de se refaire pour passer de nouveau à l’offensive contre les républiques autoproclamées de Donetsk et de Lougansk. La paix ne doit pas permettre de préparer la guerre.
Quant aux fameuses valeurs au nom desquelles il faudrait aller se faire trouer la peau selon l’avocate ukrainienne Prix Nobel de la paix, on en parle beaucoup mais on ne les définit guère. De plus lorsqu’ils les mettent en avant, les Occidentaux sont peu crédibles : « Que vaut une valeur qui aurait été dévaluée par des attitudes encore plus criminelles que celles que l’on reproche à l’adversaire ? Sans absoudre la Russie pour son intervention en Ukraine, comment ne pas rappeler les agressions historiques de l’Occident capitaliste dans les affaires des Etats partout dans le monde : La Serbie, l’Irak, la Libye, la Syrie, l’Afghanistan en violation du droit international.
Comment croire que l’occident défend l’intégrité territoriale de l’Ukraine au nom du droit des peuples à la souveraineté et que dans le même temps il soutient l’occupation des terres palestiniennes par Israël et les bombardements continus des populations civiles de Gaza, l’occupation de Guantanamo territoire cubain par les USA ou la déportation des habitants des îles Chagos par les Britanniques pour y installer une base militaire. » Christian Celeste, « « Les valeurs occidentales ?» Mon œil ! » Nouvelles étincelles, jeudi 29 décembre 2022
Sortons de cet univers Orwellien : la guerre n’est pas la paix. La guerre est la pire des catastrophes humaines et écologiques. « Les écologistes » (ex EELV) en France et Die Grünen en Allemagne reniant leur pacifisme sont parmi les plus va-t’en guerre, achevant de démontrer qu’ils ne sont plus écologistes. Il est tout de même curieux que ces « écologistes » souvent antinucléaires lorsqu’il s’agit du nucléaire civil soient indifférents au risque d’une guerre mondiale avec usage des armes atomiques que leur jusqu’auboutisme guerrier fait courir au monde ! Au regard de Hiroshima et Nagasaki, Tchernobyl, c’était de la gnognote et les bombes de l’époque n’étaient que des pétards en comparaison des bombes atomiques actuelles et des ravages qu’elles peuvent occasionner, allant jusqu’à rendre impossible toute vie évoluée sur terre pour des milliers d’années, voire pour toujours !
Il faut que cesse cette horreur le plus rapidement possible et cela ne peut se faire que par la négociation. Toute prise de position, toute action qui constitue un obstacle à cet objectif est irresponsable au mieux, criminelle au pire. Nous allons bientôt disposer d'un bulletin de vote. Ce sera à nous de jouer !
Au quotidien
Ce sont mes vêtements pour affronter l’hiver.
Je me retire sous vos racines.
Le froid a brûlé ma corolle orangée.
Une saison pour tisser le réseau, offrir à nouveau
À votre admiration un bel anneau
De girolles autour du hêtre ou du bouleau.
Ce texte est tiré d’un ouvrage étrange que j’ai découvert sur les rayons d’un bar-épicerie-tabac-presse, un jour de pluie lors de vacances en montagne. Il fait parler les arbres et les champignons d’une forêt de l’Ariège, un individu de chacune des espèces qui y poussent, un par chapitre et à chaque fin de chapitre un champignon associé prend la parole. Ils nous parlent d’eux-mêmes mais aussi des hommes qui ont parcouru cette forêt, qui l’ont malmenée et s’y sont souvent affrontés. Et c’est à un champignon qu’il sera donné de conclure :
Que passent les hommes,
Que meurent les arbres,
Les champignons demeurent.
Nous sommes l’âme de la forêt.
L’ouvrage est préfacé par Marc-André Selosse qui invite le lecteur à « Respirez et laissez-vous pénétrer par les lignes qui suivent, à l’intense ambiance forestière. Une belle odeur sylvicole et une lumière de sous-bois règnent sur le livre, comme seuls savent les rendre ceux qui ont passé de longues heures parmi les arbres. Les tribulations de l’homme et son hubris vont s’y dépeindre, en une fine observation de l’humanité, sans jugement, avec une infinie compassion » Comme je ne saurai mieux dire, j’ai recopié cet extrait qui traduit bien mes sentiments après avoir refermé le livre.
Si je vous ai donné envie de lire ce livre, voici la référence : Jean-Baptiste Cordonnier (H)êtres – Récit avec des illustration de PIcor, Le Pas de l’oiseau édition 2021, www.lepasdeloiseau.fr
Au quotidien
Et si le réchauffement climatique en cours était du même ordre ? Personne n'y pourrait rien, pas même les savants cosinus qui veulent trafiquer l'atmosphère terrestre au mépris des risques encourus et en totale insouciance et ignorance des conséquences !
Finalement je me demande si ce n'est pas le refus d'une telle impuissance qui condamne à pâtir et à devoir accepter l'inéluctable qui est à la racine de ce que les climato-sceptiques nomment par dérision, le carbocentrisme.
Il est très curieux que des partis comme EELV (qui a le culot de se nommer aujourd'hui Les écologistes) emboitent le pas à ce carbocentrisme qui accorde une influence démesurée à la civilisation occidentale et sa technologie prométhéenne capable de modifier le climat et la vie sur la planète. Mais pour eux, il s'agit moins de "lutter contre le changement climatique d'origine anthropique" que d'orienter cette prétendue lutte pour promouvoir un changement de société avec pour objectif final la réalisation d'une sobriété heureuse où chaque parcelle de vie pourra trouver son compte. Transformer ainsi un futur désolant en un avenir enchanté. Un rêve pour demain qui justifierait qu'aujourd'hui soient prises des mesures dictatoriales et que sautent tous les garde-fous !
On connaît la chanson. On a déjà donné : la lutte finale et patati et patata...
Soyons justes. Les écologistes ne sont pas les seuls à instrumentaliser les variations du "climat". Les scientifiques en mal de crédits ou de renommée, les carriéristes de tout poil, les affairistes de la croissance verte, les végans et les animalistes, etc., tous tentent de le faire à leur profit ou au profit de leurs lubies. En leur emboîtant le pas, les partis qui se disent écologistes ont transformé l'écologisme de "conservatisme révolutionnaire" en une énième version du messianisme. Quelle décadence !
Au quotidien
Elisabeth Borne : « Chacun doit faire sa part », mais : « On demande un peu aux petits et beaucoup aux gros », précise-t-on au gouvernement. Voire !
Le coût de la rénovation thermique de son logement et de l’achat d’un véhicule électrique, c’est 2,5 années de revenus pour un ménage moyen et quatre années de revenus pour un ménage modeste.1
Dans cette affaire qui sont les « petits » à qui on « demande un peu » et qui sont « les gros » à qui on « demande beaucoup »?! Méfiez-vous, les croyants en une « justice climatique » (sic !), on est toujours le gros d’un autre.
Il s’agit ni plus, ni moins que de réaliser à marche forcée, une réduction drastique des émissions de GES au nom d’une urgence climatique (qui pourtant reste à prouver !) : « « Pour atteindre nos objectifs pour 2030 (réduction de 55% des émissions par rapport à 1990) et viser ainsi la neutralité en 2050, il va nous falloir faire en dix ans ce que nous avons eu de la peine à faire en 30 ans » et se serrer la ceinture. Etes-vous prêts à faire votre part ?2
Je suppose que tous les braillards aux cerveaux conditionnés qui arpentent les rues avec la peur de mourir grillés comme des saucisses la feront cette part et plus encore puisqu’ils réclament à cor et à cri « d’agir pour le climat ».
Mais bien plus nombreux sont celles et ceux qui doivent faire autre chose d’un argent qui leur est nécessaire pour vivre et pas seulement survivre alors que les seules pénuries qui existent sont artificielles. Ce ne sont que celles qui nous sont imposées par des politiques chimériques (Sauver le climat !!!) et/ou stupides (Sanctions économiques qui se retournent contre ceux qui les ont décidées !). Sans compter que la Terre invivable qui nous est dépeinte, l’est à partir de prévisions climatiques fondées sur des extrapolations de modèles dont la validité reste à prouver. La même chose vaut aussi pour les évènements climatiques extrêmes. Ils ne sont pas plus fréquents aujourd’hui que par le passé et rien ne prouve qu’ils le soient dans le futur. Mais les idéologues du catastrophisme climatique ne vont pas s’encombrer de ces doutes pourtant bien fondés, l’urgence n’attend pas. Les dénialistes (nouveau mot à la mode) du climat sont des traitres à l’Humain et au Terrien. H et T majuscule, comme il se doit.
Il faudra donc aider les ménages à réaliser leur transition énergétique et les montants de l’aide devront être d’autant plus élevés que leurs revenus sont faibles. Sinon la transition bas carbone se heurtera à des impossibilités économiques et sociales bien mises en lumière par les estimations rappelées au début de cet article. Les particuliers ne seront pas les seuls qui devront être aidés, les collectivités et les entreprises auront elles aussi besoin d’aides. Il faut en plus envisager le financement des infrastructures nécessaires.
Les sommes mises en jeu pour rendre réalisable et socialement possible sans même parler d’acceptable cette transition énergétique à marche forcée sont astronomiques : entre 50 et 75 milliards d’euros par an, 750 milliards sur 10 ans ! En supposant que les estimations aux marges d’erreur importantes ne seront pas dépassées... 750 milliards ! Une paille qui se traduirait par un alourdissement considérable de la dette publique, même en supposant que ce soient les « riches » qui crachent au bassinet, car aussi riches qu’ils puissent être, leurs fortunes sont tout de même limitées et il faut être bien naïf pour croire qu’ils se laisseraient faire.
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1 Source : https://www.strategie.gouv.fr/sites/strategie.gouv.fr/files/atoms/files/2023-incidences-economiques-transition-climat-rapport-de-synthese_0.pdf
2 Il y a pléthore d’articles exposant et analysant ce plan. Voir par exemple https://www.francebleu.fr/infos/environnement/climat-le-gouvernement-cible-voitures-usines-et-chaudieres-pour-accelerer-la-reduction-des-emissions-3700946 Ce n’est pas l’objet de ce texte qui suppose ce plan connu au moins dans ses grandes lignes.
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