Beaucoup se sont gaussés du parachutage de Cécile Duflot de Villeneuve-Saint-Georges à Paris. Personnellement, je trouve une telle façon de se comporter condamnable, contraire à ce qui fut, naguère, l’éthique des Verts. Mais c’est un saut de puce à côté de celui de Jean-Marc Germain (PS) qui, propulsé du cabinet de Martine Aubry à Lille atterrit dans la 12ième circonscription des Hauts de Seine où il n’avait sans doute jamais mis les pieds et dont il ne devait connaître les villes, Clamart, Chatillon, Fontenay, Le Plessis que de nom… Et ce n’est même pas sûr !!!


Évidement la droite persifle !

À juste titre malheureusement. Ainsi Pierre-Henri Constant, l’un des UMP fontenaisiens tendance Pemezec, écrit-t-il sur son blog : « quelle politique de ralliement veulent-ils (le PS, ses dirigeants nationaux et locaux) créer autour d’un inconnu ? Comment ce Monsieur Germain, malgré les capacités qu’il a peut-être, pourrait-il comprendre les défis et les enjeux que nous vivons dans notre circonscription ? Connait-il seulement 10 habitants de Fontenay en dehors du petit cercle du microcosme politique local ? » Il a tout à fait raison…

Mais elle oublie Francine Bavay

Par contre Pierre-Henri Constant a tort d’en conclure que, seul le candidat de droite, Philippe Pemezec, maire du Plessis, connait le territoire de cette circonscription et ses habitants et que seul il mérite d’être élu. Il oublie la candidate d’Europe-Ecologie Les Verts, Francine Bavay. Avec son suppléant Vincent Gazeilles, conseiller général de Clamart, elle milite depuis longtemps sur cette circonscription. L’un et l’autre la connaissent aussi bien que le maire du Plessis. Si vous en voulez une preuve, lisez l’interview que Francine Bavay a donnée au Journal de Robinson

Élections législatives de Juin 2012 : parachutage d’un candidat PS dans la 12ième circonscription des Hauts de Seine. La droite jubile. Un peu vite, elle oublie la candidate écologiste.
Les problèmes d’urbanisme, de transports, d’emplois qu’elle évoque, les mauvais choix faits par le député sortant, J. P. Schosteck, maire de Châtillon et par P. Pemezec tant sur le plan national que local qu’elle condamne, les solutions novatrices qu’elle propose, tout cela le montre à l’évidence. C’est bien autre chose que de sourire aux gens qui vont faire leurs courses au marché le samedi ou le dimanche comme le fait P. Pemezec selon les dires de Monsieur Constant.
C’est autour de Francine Bavay que peut et doit se créer la dynamique réunissant la gauche et les écologistes qui sera susceptible de battre au second tour la droite extrême représentée par Philippe Pemezec. Il faut choisir Francine Bavay dès le premier tour, non seulement pour réaliser cette dynamique victorieuse que ne peut créer un parachuté fût-il du PS, mais aussi parce que comme le dit Francine : « nous avons besoin d’une majorité de gauche à l’Assemblée nationale, mais diverse, ce qui signifie qu’il faut assez de député-e-s écologistes pour peser sur les choix qui devront être faits. Grâce à ma candidature, les électeurs et électrices peuvent dès le premier tour voter pour « la gauche et l’écologie », et prouver qu’il n’y a pas besoin d’attendre que le PS laisse des circonscriptions à ses alliés » (souligné par moi, JFD). Lorsqu’elle fut vice-présidente diu Conseil Régional lors de la mandature précédente, Francine a fait un travail remarquable pour développer l’économie sociale et solidaire, secteur dont elle avait la charge. Nul doute qu’en tant que députée, ce sera aussi le cas. C’est elle qu’il faut choisir dès le premier tour le 10 juin prochain.

Jeudi 24 Mai 2012 Commentaires (0)

Même les défenseurs de l’environnement et les responsables de leurs associations n’en veulent pas.


Ils ne veulent pas de guignols totalement discrédités non seulement par la campagne présidentielle calamiteuse qu’ils ont menée avec les résultats désastreux qui ont logiquement suivis, mais plus encore par leur soif de postes ministériels étalée au grand jour par des manifestations ostensibles et appuyées de leur fidélité toute neuve à François Hollande dès le soir du premier tour, reniant ainsi sans vergogne leur propre programme et donc se souciant comme d’une guigne que le futur président ait proclamé urbi et orbi qu’il ne se sentait pas engagé par l’accord que les Verts avaient conclu avec le PS et que seul, comptait son programme.

Atteints de ‘ministrite’ pour reprendre le terme de Gaby Cohn-Bendit, les leaders d’Europe-Ecologie Les Verts multiplient les actes d’allégeance envers le président élu avec la bénédiction du Conseil fédéral de leur Parti qui est bien le seul à croire en leur utilité. Et pour la faire admettre aux militants, certains d’entre eux jouent les Big Brother n’hésitant pas à réécrire l’histoire,
effaçant allégrement les couleuvres déjà avalées par les ministres de la majorité plurielle de Jospin et pire que les couleuvres, les véritables trahisons que sont, par exemple les décrets pour l’extension de La Hague, sur les OGM, etc. Tour de passe-passe facile à réaliser dans un parti affecté d’un turn-over chronique et dans lequel ceux qui restent ont la mémoire sélective !

Mais tout le monde n’a pas oublié…

D’autant qu’avec le mirobolant score du premier tour de l’élection présidentielle et des futurs députés qui devront leur élection au seul bon vouloir du PS, on peut craindre bien pire encore avec des ministres issus d’un parti qui n’a plus le moindre poids politique. Voilà pourquoi les défenseurs de l’environnement ne veulent pas d’un ou d’une ministre issu(e) d’Europe-Ecologie Les Verts.
Face aux ambitions de membres d’EE-LV qui se croient ministrables, leurs prétentions avouées, leurs manœuvres, petites ou grandes, il a bien fallu qu’ils le fassent savoir. Un membre de l’équipe du nouveau président aurait confié au Monde, selon Anne Sophie Mercier, que « la demande que l’on me glisse au creux de l’oreille, c’est la nomination d’une personne issue de nos rangs et ayant un vrai poids politique » propos confirmés par les déclarations des présidents du WWF, de France Nature Environnement, des Amis de la Terre et d’Ecologie sans frontière que rapporte la journaliste.
On ne peut s’empêcher de penser qu’ils ne veulent en aucun cas de Cécile Duflot et que leur préférence va à Marie-Hélène Aubert qui a commencé à travailler avec François Hollande dès 2009 après avoir quitté Les Verts et adhéré au PS. C’est elle qui a dirigé le pôle «Environnement, développement durable et énergie» pendant la campagne.
S’il s’agissait de Nicolas Hulot, on peut gager que les défenseurs de l’environnement seraient aussi satisfaits. Mais que François Hollande choisisse Nicolas Hulot est très peu probable. C’est une hypothèse peu vraisemblable au dire même de celui qui la met en avant, à savoir Gaby Cohn-Bendit. Pourtant selon le frère de Dany, si Hollande choisissait Hulot, « il ferait une belle chose. Il est compétent, et ça serait un coup énorme de le mettre au ministère de l’Environnement. » Gaby Cohn-Bendit ajoute, cruel : « Et Cécile Duflot pourrait aller aux déchets. Un secrétariat d’Etat au recyclage des déchets politiques. » En fait, il est probable que si quelqu’un d’EE-LV est choisi, ce soit cette dernière, pour des tas de raisons exceptée une, la compétence. L’opinion de G. Cohn-Bendit rejoint ici celle de nombreux membres du PS. Anne Sophie Mercier rapporte dans un article paru sur Le Monde.fr que « Le PS et l'entourage du candidat se montrent sans indulgence envers Cécile Duflot, raillant ses « tweets débiles », plusieurs cadres du PS dénonçant un «comportement de gamine»» Il reste donc à espérer qu’elle ne sera pas nommée à l’environnement… Mais cette défiance dépasse la personne de la secrétaire nationale pour atteindre EE-LV dans son ensemble. C’est ce parti qui est atteint, jugé incapable de défendre efficacement l’environnement, d’être porteur de la transition écologique à laquelle aspirent des associations comme Les amis de la Terre ou France Nature Environnement.

Lorsque les associations de défense de l’environnement se mobilisent pour que le futur ministre de l’écologie ne soit pas issu du parti qui est censé être l’expression politique de cette dernière, c'est que ce parti a perdu sa raison d'être en ce qui concerne ses fondements même : l'écologie politique est une fois de plus - une fois de trop? - en crise alors que l'urgence écologique est plus pressante que jamais.

Lundi 14 Mai 2012 Commentaires (0)

Il était temps que N. Sarkozy et son bras armé, la ministre de l’écologie, Nathalie Kosciusko-Morizet, s’en aillent. Pour les protecteurs et amis de la nature, pour les écologistes, leur bilan est accablant.
Mais maintenant, qu’en sera-t-il avec François Hollande ? Si les associations environnementalistes avaient décerné un « carton rouge » à N. Sarkozy, François Hollande, lui, avait eu droit à un carton jaune… loin des éloges dithyrambiques et des flagorneries pitoyables auxquelles se livrent la direction des Verts en mal de portefeuilles ministériels, l’intrigante Cécile Duflot et l’inénarrable Vincent Placé en tête. Il ne faut pas compter sur toute cette clique d’arrivistes pour infléchir la politique environnementale du nouveau président. Même si elle le voulait vraiment, elle ne le pourrait guère. Le score calamiteux de celle qui était supposée porter les couleurs de l’écologie à la présidentielle et les ambitions personnelles de sa direction réduit Europe-Ecologie Les Verts à l’impuissance.


Non, le 6 mai 2012 les protecteurs et amis de la nature n’avaient pas de victoire à fêter, ils avaient seulement à se réjouir de la défaite d’un de leurs adversaires les plus acharnés et le plus puissant jusqu’à ce jour où le verdict des urnes a réglé son sort. De façon définitive … du moins peut-on l’espérer…C’est pourquoi dans la première partie de cet article, il ne s’agira pas de «tirer sur l’ambulance» mais de faire le bilan d’une fin de règne pour montrer l’ampleur des dégâts à réparer. Cette ampleur jointe au manque probable de véritable soutien des politiques roses, rouges ou même verts n’a pas de quoi rendre optimiste même s’il faut toujours espérer et pour les plus engagés continuer à se battre.

La fin du règne de Nicolas Sarkozy : une catastrophe pour la faune sauvage

Les piégeurs, les chasseurs et autres exterminateurs de bêtes sauvages adorent la catégorie de «nuisible» dans laquelle ils peuvent ranger celles qu’ils considèrent comme leurs concurrents en compagnie de tout un petit peuple de poils et de plumes à massacrer sans merci par tous les moyens avec une préférence nette pour les plus cruels. Il faut faire disparaître cette catégorie stupide de «nuisible» pour les bêtes mais il faut la conserver pour certaines gens comme les piégeurs et tous ceux qui chassent pour le plaisir. Dans d’autres domaines, on pourrait aussi y classer les spéculateurs, les traders, les nucléocrates etc. Tous ces gens-là font bien plus de dégâts et de ravages que toutes les belettes, renards, corbeaux ou pies bavardes de la création… Certains hommes ou femmes politiques appartiennent aussi à cette catégorie. Parmi eux, toutes les bêtes sauvages, leurs porte-paroles et défenseurs y classeront Nicolas Sarkozy et son bras armé, sa ministre de l’écologie Nathalie Kosciusko-Morizet qui se sont montrés prêts à sacrifier la faune sauvage pour couvrir de cadeaux les chasseurs afin d’obtenir leurs voix pour les élections présidentielles.
Les chasseurs voulaient chasser plus longtemps, N. Sarkozy n’a pas voulu leur refuser ce petit plaisir.
Il avait dénoncé les «tracasseries» du Conseil d’Etat et il les a fait contourner par sa ministre de l’environnement. Les chasseurs ont pu chasser sous couvert de « dérogation scientifique » (sic !!) du 1 au 10 février dernier 180 oies cendrées alors que ledit conseil avait enjoint la ministre de l’écologie de fermer cette chasse le 31 janvier. Dans les départements du nord de la France l’ouverture générale devrait être avancée d’une à deux semaines. La chasse au pigeon ramier a été étendue de 10 jours toujours dans le Nord de la France et des mesures semblables sont envisagées pour d’autres régions, mais aussi pour la grive et le merle dans la Drôme et l’Ardèche, le gibier d’eau sur tout le pourtour méditerranéen. La chasse au vanneau ouvrait le 15 octobre, elle sera autorisée un mois plus tôt à compter de la saison prochaine, soit, dès l’ouverture générale dans toute la France.
Les chasseurs voulaient chasser plus d’espèces.
Cela leur a été d’ores et déjà accordé en février pour la Bernache du Canada (voir ici même ). Ils pourront continuer à chasser le Grand tétras jusqu’à sa disparition, l’Eider à duvet espèce classée «en danger (d’extinction)» et le Courlis cendré, espèce également menacée classée «vulnérable» N. Sarkozy a même été jusqu’à leur promettre de prendre des mesures pour autoriser les chasses traditionnelles d’espèces protégées telles que le Bruant ortolan, ce qui ne peut se faire qu’en toute illégalité.
Avec ceux des chasseurs, les lobbies des éleveurs de moutons n’ont pas été oubliés.
Ce sont souvent les mêmes qui les animent. C’est en effet le chasseur plus que l’éleveur que les grands carnivores a pour ennemi.
En Juin 2011, la ministre de l’écologie a renoncé à lâcher un ours dans les Pyrénées reniant ses promesses. Les associations de protection de la nature sauvage s’étaient alors insurgées contre cette décision. L’association Ferus avait notamment déclaré : « L'Etat français renie ainsi l'engagement qu'il avait pris l'an dernier de remplacer les ours tués par la faute de l'homme. Il renonce par là même à sa décision de procéder par toutes petites étapes au soutien d'une population d'ours pyrénéens en grande difficulté, faute d'avoir affiché sa volonté de la restaurer. (...)Nous devons continuer de préparer les conditions (du) renforcement (de la population d'ours) qui sera remis en débat après 2012. Nous verrons d'ici là ce que diront les instances européennes devant le refus de la France d'ignorer son obligation de rétablir les espèces prioritaires en grand danger »
Après la peau de l’ours, Nathalie Kosciusko-Morizet voulait-elle celle du loup ? Exécutrice des désirs de son Président, elle a demandé à son ministère de lancer des «consultations publiques» pour des tirs de destruction de 11 loups, consultation dont le résultat, comme pour le décret concernant la chasse de la Bernache était décidé par avance.
Qui a le plus grand pouvoir de nuisance sur la biodiversité, c’est-à-dire sur la Nature et la vie sauvage? La petite belette où celles et ceux qui était prêts à tout pour obtenir les suffrages des 1, 5 millions de chasseurs et les lobbies associés, oublieux des non-chasseurs – c’est-à-dire, le reste de la population française ? Il fallait que Sarkozy, sa suite, ses sbires dont Nathalie Kosciusko-Morizet, dégagent. C’est chose faite. C’était nécessaire, mais ce n’est pas suffisant.

PS, UMP un même empressement auprès des chasseurs ?


Peut-être, si l’on en juge en fonction de ce qui s’est passé au Sénat.
En effet, la période électorale avait mal commencé. En février les sénateurs et députés PS et UMP ont voté comme un seul homme la proposition de loi UMP sur la chasse, qui prétend reconnaître à cette détestable pratique un rôle instrument efficace de gestion de la biodiversité. Ce qui est manifestement se moquer du monde, des faits, et réécrire l’histoire (voir ici )
La nouvelle loi reconnaît « le rôle des fédérations départementales des chasseurs en matière d'information et d'éducation au développement durable » ôtant ainsi à cette notion encore un peu plus de ce qui pouvait lui rester de contenu et de sens. Conséquence scandaleuse, les chasseurs pourront ainsi intervenir en milieu scolaire pour endoctriner les enfants.
Cette loi comporte aussi des dispositions pour favoriser et faciliter l’exercice de ce passe-temps mortifère. C’est ainsi que « dès la première validation annuelle du permis » un chasseur novice aura le droit de chasser, non plus sur son seul département, mais sur l’ensemble du territoire français. La délivrance des permis sera désormais confiée au directeur de l'Office national de la chasse et de la faune sauvage selon une procédure simplifiée et beaucoup plus grave, cette loi transfère la fixation du prélèvement maximal autorisé de gibier du préfet aux fédérations de chasseurs. On imagine déjà les dérives…
Elle favorise la chasse au gibier d’eau dont les excès défraient souvent la chronique par des avantages fiscaux en étendant aux terrains de chasse l'exonération de la taxe sur le foncier non bâti en zone humide au détriment d’ailleurs des contribuables non chasseurs des communes et collectivités territoriales. Elle facilite aussi cette chasse en rendant plus simple le déplacement depuis les postes fixes, hutteaux, huttes, tonnes et gabions.
Enfin, cerise sur le gâteau, elle permet au préfet de demander aux propriétaires de terrains non chassés de faire «prélever» du gibier si nécessaire.
Qu’attendre d’un PS qui vote un tel texte ? Qu’attendre d’un président issu de ce parti ?
On voit mal les élus PS d’une nouvelle majorité présidentielle potentielle revenir sur leur vote d’autant que ce ne sont pas les députés d’Europe Ecologie Les Verts, cinquième roue opportuniste de cette future majorité potentielle qui pourront les y contraindre. Quant au Front de gauche et aux Communistes, ils baignent dans un anthropocentrisme étroit qui laisse peu de place au souci de la vie sauvage.

Un test décisif

A supposer qu’il ou qu’elle le veuille, il faudra beaucoup de courage, de conviction et de ténacité à celui ou celle qui sera ministre de l’environnement ou qui aura l’environnement dans son domaine de compétence pour revenir sur toutes ces mesures, sur tous les cadeaux fait aux chasseurs sans souci de la préservation des espèces, des sentiments des non-chasseurs. Un test significatif sera sa position et celle du nouveau gouvernement sur les projets d’arrêtés concernant le tir de destruction de 11 loups sur la période 2012 – 2013 et l’extension des dérogations à l’interdiction de la destruction de loups à trois nouveaux départements. Ces arrêtés étaient soumis à une consultation du public qui s’est terminée au lendemain du deuxième tour de l’élection présidentielle. Avec Nathalie Kosciusko-Morizet, le résultat était connu d’avance : les arrêtés auraient été publiés. Le nouveau gouvernement va-t-il entendre les arguments des éthologues spécialistes du loup et des associations telles que Férus ? Les deux décrets seront-ils revus ? Le test sera décisif pour juger des orientations du nouveau président, de son gouvernement, de son souci de la nature sauvage et de sa préservation, thème que EE-LV n’a pas su ou voulu mettre en avant pendant la campagne. Thème dont le parti du vainqueur n’a rien à faire et dont il ignore bien des choses, semblant même dans la réponse signée de Hollande confondre le cas de l’Ours et celui du Loup…

D’Europe-Ecologie Les Verts, il n’y a aucun secours à attendre…

Il est beaucoup trop tôt pour affirmer comme le fait Cécile Duflot que « L'accession de François Hollande à la présidence de la République est une chance pour la France, pour l'écologie » Il ne s’agit là qu’acte d’allégeance au vainqueur dans l’espoir d’en intégrer l’équipe. Duflot, Placé et Cie ne sont plus, depuis quelque temps, des leaders d’un parti qui se veut partenaire du PS dans une éventuelle coalition majoritaire à l’Assemblée nationale. Ce sont de vulgaires courtisans courbant l’échine devant le Prince dans l’espoir de quelques faveurs. De ceux-là qui sont en train de tuer l’écologie politique pour satisfaire leurs misérables ambitions, il n’y aura aucun secours à attendre.

Bien sûr, les questions concernant la nature sauvage, la biodiversité et leur préservation ne sont pas tout. Pour beaucoup, certains ‘écologistes’ y compris, ce ne sont pas des questions prioritaires. Ce sont l’emploi, la crise économique, l’énergie qui le sont. Néanmoins ces questions sont des questions écologiques par excellence. La façon dont le gouvernement nouveau y répondra et dont il les traitera seront révélatrices de sa vision des choses et du degré de compatibilité de celle-ci avec celle d’un écologiste.




Jeudi 10 Mai 2012 Commentaires (0)

La ville d'Alès sera le théatre de corridas samedi 19 et dimanche 20 mai. Le dimanche matin, il s’agit d’une corrida équestre dite « de rejon ». Un rejoneador à cheval plante des harpons dans le dos d’un taureau, le cheval n’est pas protégé.


Non aux corridas d'Alès des samedi 19 et dimanche 20 mai
A Séville le 29 avril dernier, Rui Fernandez a « consommé » un cheval (animal éventré courant sur la piste ses intestins traînant sur le sable) comme avait pu le dire si élégamment Marie Sara dont c’était également le métier barbare. Cet individu vient à Alès ce dimanche 20 mai au matin. Le CRAC Europe propose de l'accueillir comme il le mérite ! Pour ceux qui le pourront, rendez-vous dès 9h30 devant les arènes d’Alès !

Pour tous, il faut demander au maire d’Alès, Max Roustan, l’annulation de ces deux jours de corridas.
Vous pouvez le faire en ligne en cliquant sur ce lien

Jeudi 10 Mai 2012 Commentaires (1)

Et si c’était pour demain sur une Terre trop peuplée, surexploitée ? C’est en tout cas ce que découvre Barrent, le héros d’Oméga un roman de Robert Sheckley, lorsqu’il réussit à revenir sur la planète. Cela n’a rien de réjouissant et cette anticipation grinçante prend des allures de cauchemar. Est-elle inéluctable ?


La nature réduite à des espaces verts de proximité?
Sans doute si l’on néglige encore longtemps la «bombe P», «P» pour population. C’est pourtant ce que font les politiques de tout bord, même ceux qui se nomment les «décroissants». Ceux qui ont compris qu’il y avait déjà trop d’humains sur Terre et qu’une décroissance de la population par un contrôle des naissances volontariste était nécessaire ne sont qu’une poignée. Parmi eux, il y a « l’écologie profonde » d’Arne Næss au nom de l’impérieuse nécessité de la préservation d’une nature sauvage (y compris pour l’avenir de notre propre espèce), quelques écologistes « réformistes » ou « superficiels » lucides et donc néomalthusiens, des naturalistes dont les yeux ont été ouverts par leurs pratiques professionnelles et tous les amoureux de la vraie nature. Pour tous les autres, il est sacrilège d’envisager de fixer des limites au « droit de se reproduire » des humains, de fixer des limites à l’occupation de l’espace par notre espèce, de renoncer à une complète domestication de la nature dans un monde totalement occidentalisé.
Les auteurs de SF savent brosser des tableaux vivants d’avenirs pas toujours improbables. Fasse que celui qui est dépeint ci-dessous avec un zeste d’humour noir n’advienne jamais.

« La route passait devant de grands hangars puis s’engageait dans les bois. Barrent continua à avancer(...)

il s’engagea dans le bois. (...) Il se fraya un chemin à travers d’épais sous-bois pour atteindre les hautes futaies. Bientôt, il marcha à l’ombre de chênes gigantesques. Invisibles dans les frondaisons, d’innombrables oiseaux chantaient. Parfois, des brindilles craquaient au passage d’un petit rongeur. Au loin, il aperçut un écriteau blanc fixé à un arbre. Il alla dans cette direction ; lorsqu’il fut assez près, il put lire : PARC NATIONAL DE FORESTDALE. LES CAMPEURS SONT LES BIENVENUS. Il fut un peu déçu. Évidemment, il ne s’était pas attendu à trouver la forêt vierge(...). En fait sur une planète aussi ancienne et civilisée que la Terre, il ne devait plus y avoir de terres vierges du tout, sauf ce qui en avait été préservé dans les parcs nationaux.
Le soleil approchait de l’horizon, les ombres s’allongeaient ; un petit vent frais se leva. Barrent trouva un endroit confortable au pied d’un chêne gigantesque, se fit un matelas de feuilles et s’allongea. (...)

− Bonsoir, dit une voix tout près de son oreille droite.
Il se rejeta violement du côté opposé à la voix, et se retrouva debout, l’arme à la main.
− C’est une bien belle soirée dans le Parc National de Forestdale continua la voix. La température est de vingt-cinq degrés huit dixièmes, le taux d’humidité de vingt-trois pour cent et le baromètre est fixe à sept cent trente-neuf millimètres. Les vieux campeurs connaissent bien ma voix. Mais si vous êtes un nouvel amoureux de la nature, permettez que je me présente. Je suis votre ami le Chêne, et je me réjouis de vous souhaiter la bienvenue dans notre belle forêt nationale.
Barrent essaya de percer la pénombre du crépuscule, se demandant ce que signifiait cette plaisanterie. La voix semblait effectivement parvenir du chêne sous lequel il était allongé.
− Chacun peut maintenant librement profiter de la nature, et trouver le calme et la solitude à dix minutes de marche d’un transport public. Pour ceux qui ne recherchent pas la solitude nous organisons des visites guidées à un tarif symbolique. N’oubliez pas de recommander à vos amis notre accueillant parc national avec ses arbres magnifiques et ses belles clairières. Tous les amoureux du grand air seront cordialement bienvenus.
Un panneau s’ouvrit dans l’écorce du chêne. Il en sortit un plateau avec un sac de couchage, une bouteille thermos et un panier-repas.
− Je vous souhaite une bonne soirée, au sein des splendeurs et des merveilles de la nature dit le chêne. Et maintenant, l’Orchestre Symphonique placé sous la direction d’Otter Krug, exécute pour vous Forêt alpine d’Ernesto Nestrichala, dans un enregistrement National North American Broadcasting Company. Votre ami le Chêne vous dit bonsoir.»

Robert Sheckley 1960, The satuts civilization, trad. française Frank Straschiltz, 1968, sous le titre Oméga, édition Opta, réimpression Presses Pocket, 1977, p.p. 145 – 146.

Faut-il rappeler qu’aujourd’hui, le camping est, sinon interdit, du moins strictement réglementé dans les parcs nationaux où des restes de nature sont parqués dans des réserves aux contours absurdes. Des «réserves», comme pour les Indiens ! N’y-a-t-il pas d’autres alternatives que celles d’encager le sauvage ou le saccager : l’aménager étant aussi une façon radicale et insidieuse de le détruire?
Un petit regret : dans cette description, Robert Sheckley a oublié l’inévitable page de pub qui va avec l’encas et la fourniture du sac, en France ce serait «Choconou» et «Au jeune campeur» par exemple.

Quelques mots sur le roman d’où est tiré cet extrait. C’est l’histoire d’un homme qui, victime d’une erreur judiciaire d’un genre inédit, est déporté sur Oméga, une planète bagne qui s’organise selon ses propres lois et coutumes ; des lois et coutumes très spéciales ignorées des nouveaux arrivants qui doivent pourtant les respecter à la lettre, lois qui récompensent le meurtre, la drogue, etc., et obligent à les pratiquer sous peine de sanctions comme ne tardera pas à s’apercevoir le héros. Il réussira néanmoins à revenir sur Terre, une Terre qui est, elle aussi, devenue une sorte d’enfer.
Ironie, pessimisme, humour noir, voire macabre, ton sarcastique, ce roman corrosif et caustique est un roman d’aventure captivant qui fait rire parfois jaune et une fois refermé, donne à penser. Ce genre d’humour grinçant dans des situations décalées est la « marque de fabrique » de Robert Sheckley (1928 – 2005).

Dimanche 22 Avril 2012 Commentaires (0)

Il est maintenant le «responsable environnement du Modem » En octobre 2011, il affirmait : « il ne faut pas partir du point de vue de principe "on va arrêter le nucléaire", mais réfléchir au niveau d’effort que l’on peut faire. Si, par une plus grande efficacité énergétique et un développement des énergies renouvelables, on peut répondre aux défis à une échéance moyenne (2030) ou longue (2050), alors on aura réussi notre objectif de réduire les énergies fossiles et le nucléaire. Mais si on commence par dire "pour ou contre le nucléaire", on va avoir un débat stressant, dogmatique, diviseur, qui ne répondra de toute façon pas aux questions essentielles.» Pour un écologiste, la question essentielle est la préservation de la vie sur Terre et cette vie est gravement menacée par le nucléaire, civil ou militaire. Il faudrait attendre 2050 pour arrêter peut-être une ou deux centrales? Pourquoi pas un siècle? Avec Yann Wehrling, l'abandon du nucléaire, c'est pour la saint-glinglin.

Yann Wehrling et son collègue Jean-Luc Behnamias, lui aussi ancien secrétaire national des Verts ont adhéré et occupent des postes de responsabilité dans un parti dont le leader, François Bayrou, est partisan de conserver l’arme nucléaire.
Mais que faisaient-ils dans un parti écologiste ? Quand leur engagement était-il sincère? Hier ou aujourd’hui?
Sans doute , jamais…



Jeudi 22 Mars 2012 Commentaires (0)

Ce n’est pas au nom de la laïcité qu’il faut d’abord refuser la viande halal ou casher mais c’est parce que les pratiques actuelles d’abattage qu’elle implique entraînent un surcroît de souffrance infligé à l’animal que l’on tue. C’est aux autorités religieuses concernées de faire preuve d’un peu de subtilité théologique pour qu’une viande halal ou casher puisse être certifiée telle alors que l’animal a été étourdi de façon réversible. C’est d’ailleurs ce qu’acceptent des pays à majorité musulmane et ce que serait prêt à accepter le Recteur de la Mosquée de Paris.
Certes, toutes les méthodes d’abattage sont cruelles à des degrés divers mais l’égorgement sans étourdissement préalable l’est plus que les autres et génère du stress et des souffrances dans une agonie qui dure près d’un quart d’heure. Ce point est bien documenté et incontestable.


Aucun mode d’abattage n’est parfaitement indolore et il est certain qu’un peu moins d’alimentation carnée entrainerait moins d’abattages, mais il y aurait moins de troupeaux. Il est peut-être souhaitable mais hautement improbable que les gens deviennent végétariens. Et si tous l’étaient, il n’y aurait plus que quelques broutards comme il n’existe plus que quelques chevaux de trait alors qu’il y en avait des milliers avant que la traction animale ne soit supplantée par les machines à vapeur et les moteurs à essence : les animaux de boucherie sont élevés pour … la boucherie et non pour être des animaux de compagnie ou des phénomènes de foire que l’on fait caresser par son petit dernier à l’occasion du salon de l’agriculture ou de la fête de la ville.
Il faut donc faire en sorte que les animaux de boucherie souffrent le moins possible lors de leur triste fin.

Il y a quelque temps un film diffusé sur Arte retraçait la vie d’une autiste, Temple Grandin qui est parvenu à maitriser sa maladie pour non seulement vivre normalement mais réussir à développer ses dons. Soucieuse du bien-être des animaux, y compris des animaux de boucherie, vaches et veaux que l’on conduit par troupeaux entier à l’abattoir dans les grands élevages américains, elle a mis au point toute une organisation du parcours qui à la descente de la bétaillère, conduit la vache à son bourreau pour que celle-ci ne se doute de rien et avance vers la mort sans le savoir, calme et assurée. Cela, parce que Temple Grandin avait réussi à se mettre dans la peau de l’animal en quelque sorte, pour comprendre ce qui l’effraie et ce qui le rassure. Correctement étourdie, la souffrance de la bête est réduite autant qu’il est possible de le faire. Mais dans les abattoirs français, si l’on en juge par les vidéos tournées par les associations de défense des animaux et d’assistance aux animaux d’abattoir, nous sommes loin du compte. Pourtant, c’est un devoir moral minimum de ne pas faire souffrir inutilement les animaux de boucherie, même s’ils sont élevés pour être abattus et mangés. Et c’est sur cela qu’il faut insister. Il en résulte a fortiori que l’abattage sans étourdissement préalable n’est pas acceptable. Le respect des consciences si cher à Monsieur Hollande devrait le conduire à proposer son interdiction comme c’est déjà le cas dans d’autres pays européens.

Cette question n’est pas une question religieuse et elle ne doit pas l’être.

Avec François Bayrou qui sait de quoi il parle en la circonstance, il faut être soucieux de ne pas attiser les divisions et rallumer des guerres de religion. Mais cette question des conditions d’abattage des animaux de boucherie ne doit pas être une question religieuse et ne l’est pas. Même pour les musulmans cela est une question d’usage plus que de religion : « si la certification halal en France exige la mise à mort des animaux sans étourdissement, c'est plus par usage que par nécessité religieuse. Ainsi, l’Indonésie – pays du monde où les musulmans sont les plus nombreux – accepte que les animaux soient étourdis avant l'abattage » Le recteur de la Mosquée de Paris, Dalil Boubakeur considère que les musulmans peuvent accepter l’électronarcose parce que cette méthode d’étourdissement est réversible, c’est-à-dire que si l’animal n’était pas égorgé ensuite, il pourrait reprendre conscience. Mais, hélas, en France, toutes les « autorités religieuses » musulmanes ou juives ne sont pas aussi conciliantes. Avec un peu de bonne volonté, elles pourraient peut-être le devenir puisqu’aucune religion, à ma connaissance, ne considère qu’il faille maltraiter les animaux. Elles le devraient d’autant plus que ces méthodes d’abattage cruelles soulèvent indignation et réprobation auprès d’une écrasante majorité de gens. Elles devraient tenir compte du fait que le regard de nos contemporains sur l’animal a changé. Cela est sans doute consécutif, en partie, à la prédominance de la vie urbaine où les seuls animaux fréquentés régulièrement par les citadins sont des animaux de compagnie qui finissent souvent euthanasiés sans douleur et parfois enterrés dans le jardin de la maison de leur maître sous une pierre tombale et quelque fois, en Région parisienne, au «Cimetière des chiens », à Asnières ; cimetière qui est aussi celui des chats, des cochons d’indes et autres animaux de compagnie, acteurs ou actrices célèbres, valeureux médaillés ou obscurs anonymes.

M. Le Pen à la manifestation des chasseurs , Valencienne,2009
M. Le Pen à la manifestation des chasseurs , Valencienne,2009
Il faut le dire fermement, Marine Le Pen n’est pas une amie des animaux…

Les associations de protection des animaux n’ont pas attendu Marine Le Pen pour demander l’abrogation de la dérogation pour les cultes juifs et musulmans au décret de 1964 rendant obligatoire l’étourdissement des animaux avant leur abattage. Mais malgré les campagnes de la Fondation Bardot et les efforts des autres associations de défense des animaux, jusqu’à ce que Marine le Pen s’empare du dossier, celui-ci n’avait guère retenu l’attention, ni des médias, ni des pouvoirs publics. Le documentaire diffusé sur Arte n’a eu comme conséquence de la part de ces derniers qu’une cascade de démentis qui étaient autant de mensonges plus ou moins grossiers. Ceux qui s’intéressent à la cause animale savent bien que depuis plusieurs années l’abattage rituel supposé dérogatoire et exceptionnel a peu à peu concerné un nombre de plus en plus important d’animaux et que la quantité de viande produite ainsi dépasse largement la quantité pouvant être consommée par les pratiquants de ces deux cultes. Et cela simplement parce que l’abattage sans étourdissement saute une étape, est plus rapide, plus productif et plus rentable. Ce n’est pas de religion qu’il s’agit, celle-ci est, tout au plus, un bon prétexte. C’est une question de business, de rentabilité et donc de fric …. C’est aussi le fric qui est en jeu lorsque de la viande halal ou casher est mise subrepticement sur le marché sans précision d’origine. Il s’agit d’écouler des morceaux, parfois parmi les plus chers, que musulmans ou juifs ne consomment pas à cause d’interdits cultuels.
Marine Le Pen n’est pas une amie des animaux. Elle ne l’est pas, même si elle peut faire illusion, auprès de Brigitte Bardot, par exemple, qui aurait intercédé en sa faveur auprès des maires pour qu’elle obtienne les cinq cent signatures qui lui permettent de se présenter à la présidentielle. Marine Le Pen a manifesté à Valencienne en 2009 pour la défense de la chasse, une manifestation qui a mal tourné et s’est terminée par des affrontements violents avec la police. On peut lire sur le site Nations presse. Info : « Au moment où l’Union Européenne attaque nos traditions à l’aide de directives de plus en plus restrictives et inadaptées, Marine Le Pen a tenu à participer aux côtés des chasseurs à la manifestation organisée pour la défense de la chasse, à Valenciennes. » Au nom de ces traditions, elle défend des pratiques de chasse parmi les plus cruelles comme la chasse à la glue et la tenderie aux grives. Comme on peut lire sur le site de l’association L214 Marine Le Pen est une amie des animaux sélective : «Marine Le Pen part en croisade contre l'abattage halal en évoquant la protection animale. Elle est pourtant prompte à oublier les animaux quand il s'agit d'aborder des sujets qui n'ont pas de lien direct avec la religion musulmane. Marine Le Pen va-t-elle condamner les éleveurs industriels de porcs ? Va-t-elle s'engager à interdire l'élevage des poules pondeuses en batterie ? Va-t-elle interdire le gavage des oies et canards pour la production de foie gras ? Va-t-elle s'engager à interdire la corrida ? Quelques questions auxquelles il serait intéressant d'avoir des réponses.»
Si Madame Le Pen peut, tout à son aise, instrumentaliser ce sujet et s’en servir comme d’une arme «politiquement correcte» pour une campagne « islamophobe» qui peut ainsi ne pas dire son nom, la faute en est à la fois aux médias, aux pouvoirs publics et aux autres partis qui pour diverses raisons n’ont pas voulu traiter ce dossier depuis longtemps ou font preuve de complaisance ou bien encore se contentent de manœuvres dilatoires pour ne pas aborder le sujet .
Parmi les politiques, ce sont ceux qui se disent écologistes qui portent la plus lourde responsabilité, Corinne Lepage ou Eva Joly, CAP 21 et EE – LV, ou du moins leurs leaders. Seul Jean-Marc Governatori de l’Alliance Ecologiste Indépendante (AEI) propose « l’Interdiction de l'abattage sans étourdissement préalable, de l'importation de viande issue d'animaux abattus sans étourdissement », dans son programme publié le 1 Janvier 2012 donc avant que ce débat fasse irruption dans la campagne des candidats des médias. Mais Jean-Marc Governatori a fait, en vain, la grève de la faim pour tenter d’obtenir ses 500 signatures. Lui-même et son parti sont largement ignorés de ces médias et pas plus qu’en 2007, il ne pourra se présenter en 2012.

Halal ou casher, là n’est pas la vraie question et Marine Le Pen n’est pas une amie des animaux.
Les contradictions d’Eva Joly et d’EE – LV

Quant à Eva Joly, que l’on entend parfois à la radio, elle déclarait lors d’une interview sur Europe 1 à propos de l’abattage rituel sans étourdissement : « l'abattage [rituel] des animaux, il est fait je suis sûre d'une façon où les animaux ne souffrent pas » Il est difficile de croire qu’elle soit ignorante au point de reprendre sans critique les déclarations de certains religieux de mauvaise foi. Dès lors, pourquoi sortir une telle énormité ?
Dans le même temps ou presque, elle signe une tribune dans laquelle elle refuse de réduire la question de la souffrance animale à celle des modalités de l’abattage des animaux de boucherie. Elle dénonce l’élevage intensif, les conditions du transport de ces animaux, le traitement fait aux animaux dans les cirques ou les animaleries sans oublier les laboratoires de recherche. Elle condamne les régimes trop carnivores et s’engage pour l’offre d’alternatives végétariennes dans la restauration publique. Elle se réfère au programme d’EE – LV demandant un changement du statut juridique des animaux, qui passeraient du statut de « bien meuble » à celui d’ « être vivant », revendication des associations pour la protection des animaux et des mouvements de libération animale.
Tout cela est bel et bon mais à force de vouloir élever le débat, on perd de vue la question initiale. Faut-il ou non indiquer sur l’étiquette le mode d’abattage « avec ou sans étourdissement préalable » ? Faut-il interdire cette dernière façon de procéder ? Eva Joly cultive l’ambiguïté comme tout politicard qui ne veut surtout pas s’engager. Elle ne répond pas à ces deux questions toute simples, écartelée qu’elle est entre les exigences de la protection animale qui suscitent encore un engagement très fort chez beaucoup d’adhérents, sympathisants et électeurs potentiels d’EE – LV et la conception d’une «laïcité ouverte» dont l’objectif ne serait plus de veiller à l’absence des religions dans l’espace public mais d’assurer la diversité cultuelle en donnant à ceux qui pratiquent une religion le plus de liberté possible pour le faire. Pour satisfaire aux premières, il faut une réponse aujourd’hui contradictoire avec celle qui s’impose dans la fausse conception de la laïcité qui semble dominer à EE – LV.
Si l’on met bout à bout les déclarations d’Eva Joly, on peut voir comment la candidate et sans doute la direction du Parti résout cette contradiction. Tout simplement par un déni de réalité : les animaux égorgés conscients et sentants ne souffrent pas, Madame Joly en est sûre !!! Donc l’abattage sans étourdissement préalable est compatible avec le magnifique programme pour améliorer la condition animale qu’elle décline avec EE – Les Verts … Mais pour qui donc nous prennent-ils ?

Vendredi 16 Mars 2012 Commentaires (0)

Le préfet du Puy de Dôme a suspendu l’autorisation d’utiliser la bromadiolone dans la lutte contre les rats taupiers sur les 22 communes du département qui abritent des dortoirs de ces rapaces.


Milans royaux en sursis…
En ces temps où le Président/candidat sacrifie allégrement la nature et les espèces sauvages dans sa pêche aux voix, il est rare de trouver de bonnes nouvelles à annoncer aux protecteurs et amoureux de la nature. En voici une cependant qui concerne les milans royaux.
On se souvient qu’à l’occasion d’un déplacement en Auvergne ici, la candidate EE/LV avait relayé l’alerte lancée par la LPO Auvergne devant l’hécatombe de Milans noirs due à la bromadiolone, un anticoagulant utilisé pour empoisonner les rats taupiers ( campagnols terrestres) mais qui empoisonne leurs prédateurs, notamment les milans royaux mais aussi les hermines et renards, sans compter les chiens et les chats et toute la faune qui goûte aux appâts assaisonnés à la bromadiolone : sangliers, chevreuils, lièvres et oiseaux granivores.
Devant les empoisonnements de rapaces dument constatés et enregistrés par la LPO au mois de novembre 2011, empoisonnements constatés qui s’élevaient à 14 Milans et 8 buses variables, oiseaux protégés en France, le préfet a décidé de satisfaire à la requête de la LPO. Il a suspendu l’autorisation d’utilisation de ce poison sur les 22 communes du Puy-de-Dôme qui abritent des dortoirs de Milans royaux.
Cerise sur le gâteau, il a également accepté de retirer de le renard et les mustélidés de la liste des nuisibles, reconnaissant par là même le rôle de régulateur de ces espèces sur les populations de rats taupiers. Une réunion se tiendra ce trimestre pour déterminer les modalités d’une lutte contre le pullulement de rats taupiers avec toutes les parties concernées.
Avec la LPO, on ne peut que se réjouir de ces sages décisions tout en regrettant qu’il ait fallu une aussi lourde mortalité – les cadavres retrouvés n’étant que la partie visible de l’iceberg –pour qu’elles puissent être prises.

Crédit Photo : Thomas Kraft, wikicommons

Mercredi 29 Février 2012 Commentaires (0)

Cette manifestation réussie et haute en couleurs s’est déroulée samedi dernier, le 11 février, sous étroite surveillance policière. Elle n’a pas fait la une des médias, c’est le moins que l’on puisse dire… Les tortionnaires des arènes n’y sont sans doute pas pour rien.
Alors que tous les sondages, aussi divers et variés soient-ils, donnent toujours une écrasante majorité contre la corrida, les députés et ministres resteront-ils en majorité plus attentifs au lobby de la tauromachie qu’à l’expression de l’opinion des gens et à celle des associations de défense des animaux comme à celles qui sont tout simplement opposées aux spectacles barbares et violents ?


Manifestation anti corrida : Plus de 4 000 personnes bravent le froid devant l’Assemblée Nationale.
Corrida basta

Cette manifestation avait pour but de leur montrer la force du mouvement abolitionniste et sa popularité, de demander le retrait de l’inscription de la corrida au patrimoine culturel immatériel français qu’a effectuée Frédéric Mitterrand le 22 avril 2011, d’obtenir des députés et des candidats à l’élection présidentielle qu’ils écoutent plutôt les Français que le lobby des arènes. Elle s’inscrit en parallèle à la Question Prioritaire de Constitutionnalité contre cette inscription déposée par deux associations, le CRAC (Comité radicalement Anti Corrida Europe) et Droits des animaux, QPC renvoyée devant le Conseil d’état par le Tribunal administratif qui en a reconnu le caractère sérieux et recevable.

Manifestation anti corrida : Plus de 4 000 personnes bravent le froid devant l’Assemblée Nationale.
Parti de l’Assemblée Nationale, le cortège s’est rendu jusqu’au Trocadéro. Une vingtaine de personnes marchaient silencieusement en tête de la manifestation. Parmi elles, les militants et militantes qui avaient été molestés par les afficionados lors de la manifestation pacifique de Rodihlan du 8 octobre 2011 contre une corrida avec mise à mort de jeunes veaux par des apprentis « toréros ». Certains parmi ceux qui avaient été blessés portaient des pancartes avec des photos d’eux-mêmes montrant leurs blessures et des images « choc » du traitement qu’ils avaient subi.

Manifestation anti corrida : Plus de 4 000 personnes bravent le froid devant l’Assemblée Nationale.
Plus à l’arrière, le cortège évoluait dans une humeur plus festive même si l’indignation, la colère et la détermination étaient les mêmes. La manifestation avait une dimension politique qui pour être non partisane – les clivages ne recoupant pas dans ce cas le clivage traditionnel droite/gauche – n’en étaient pas moins marquée. Certains manifestants étaient déguisés en députés. Ceux en collant rose comme ceux des toréros représentaient les élus favorables à la barbarie tauromachique. Ils brandissaient des photos de taureaux mutilés en triste état comme on les voit en fin de corrida. Les indécis étaient stigmatisés par le gros point d’interrogation qu’ils arboraient sur leur pancarte. Les autres figuraient les 111 députés favorables à l’abolition de ces tortures. Ils brandissaient des images de taureaux paisibles dans leurs pâturages.

Manifestation anti corrida : Plus de 4 000 personnes bravent le froid devant l’Assemblée Nationale.
Contre la prise de position de Fréderic Mitterrand et du gouvernement actuel en faveur de ce spectacle barbare, les manifestants n’ont pas été tendres non plus vis-à-vis de François Hollande lorsque la manifestation est passée sous les fenêtres de son QG. On lui reproche de s’être entouré de personnes favorables à cette boucherie cruelle comme Manuel Valls, son absence de position nette et son refus de condamner cette barbarie au prétexte que ce sujet ne serait pas parmi les préoccupations premières des Français. Ce qui ne l’empêche pas de déclarer «il n’est pas contestable que la tauromachie est partie intégrante de la culture méridionale au même titre que la gastronomie ou le parler local. Les férias constituent des rassemblements populaires tout à fait majeurs dans ces régions et réunissent des populations de toutes origines sociales dans une même ferveur pour la tradition taurine, vieille de près de deux siècles. » Des propos qui ressemblent à ceux d’Eva Joly : « La corrida est très populaire dans le Sud de l'Europe et il convient d'empêcher que cela se développe ailleurs que là où c'est ancré dans les traditions. Il faut limiter l'accès à ce spectacle aux adultes. » et « Je suis hésitante sur une interdiction, car en Espagne, cela fait partie vraiment de la culture. Une interdiction ne peut se faire que progressivement, en concertation avec les populations locales. » Sur cette question au moins, il ne devrait pas être difficile à ces deux-là de s’entendre (Manque de chance, pour eux, la Catalogne a aboli la Corrida quand la France…) !!! L’un et l’autre feraient pourtant bien de prendre la mesure du mouvement abolitionniste qui s’amplifie dans l’opinion française, et se manifestait le samedi 11 avec force.

Il est peut-être incongru de vouloir que les politiques s’intéressent aussi au sort de nos compagnons de voyage membres d’autres espèces, embarqués comme nous sur le vaisseau spatial Terre. Pourtant, cela les grandirait moralement et pourrait même leur apporter des voix.
Manifestation anti corrida : Plus de 4 000 personnes bravent le froid devant l’Assemblée Nationale.

Manifestation anti corrida : Plus de 4 000 personnes bravent le froid devant l’Assemblée Nationale.
Les projets de loi en cours visant à son abolition sont dus à l’initiative de deux femmes, l’une PS et l’autre UMP unies pour cette cause. On peut considérer que cet état de chose est dû à des options personnelles différentes selon les élu(e)s, ce qui est naturel dans des partis où de telles positions relèvent de la subjectivité individuelle. Alors que militants et adhérents de tous les partis ont des positions claires et le plus souvent abolitionnistes, ce n'est pas le cas de tous les candidats à la présidentielle.
Quatre candidats se sont clairement positionnés pour l’abolition : Jean-Marc GOVERNATORI pour l’Alliance Écologiste Indépendante, Nathalie ARTHAUD de « Lutte Ouvrière », Nicolas DUPONT-AIGNAN pour « Debout la République » et Corine LEPAGE de « Cap 21 »

Manifestation anti corrida : Plus de 4 000 personnes bravent le froid devant l’Assemblée Nationale.
Un grand absent parmi les abolitionnistes : Europe-Écologie les Verts, même si à titre individuel beaucoup de ses membres ont signé la pétition anti-corrida du CRAC et que la Fédération des Luttes pour l'Abolition des Corridas ait été invitée aux Journées d'été d'EE-LV. Cela est incompréhensible pour un parti qui se dit écologiste comme sont inacceptables les positions défendues par sa candidate. La position abolitionniste devrait découler de normes fondées sur les valeurs de non-violence, de bienveillance vis-à-vis des autres espèces et du respect de toutes les formes de vie qui sont constitutives de la vision écologiste du monde.

Fontenay-aux-Roses, le 12/02/2010

Photos :
wordpress.com
citizenside.com
plus de photos de la manifestation, ici


Lundi 13 Février 2012 Commentaires (0)
Manifestation anti-corrida
Nous voulons rappeler à nos gouvernants, que le peuple est souverain, que ce peuple s’est prononcé à plus de 80 % contre les spectacles de tortures que sont les « corridas »
Qu’alors que cette pratique barbare recule partout dans le monde (Equateur, Mexique, et jusque dans son berceau l’Espagne avec la Catalogne qui l’a dernièrement abolie) les responsables politiques déshonorent le peuple, en l’imposant cette année dans notre Patrimoine Culturel, en refusant le débat à l’Assemblée Nationale suite aux propositions de loi de deux députés (droite et gauche) pour abroger l'ignoble dérogation de 1951 autorisant la corrida. Et pire, en faisant le silence, suite aux événements de Rodilhan près de Nîmes (8 octobre 2011), où 95 militants abolitionnistes pacifiques ont été lynchés, une jeune fille mise le torse à nue et victime d’attouchements sexuels par les adeptes de ces « spectacles de tortures » (plus de 60 plaintes déposées à ce jour)

A ce moment de l’année 2012, une liste des députés abolitionnistes et une autre liste de ceux qui soutiennent et cautionnent ces tortures seront en ligne, sur les réseaux sociaux, et seront divulguées au plus grand nombre. Les députés sollicités à plusieurs reprises qui ne se seront pas prononcés sur le sujet, verront leur nom apparaître dans la liste des complices et soutiens à cette barbarie subsistante

Nous appellerons celles et ceux qui sont du bon côté de l’Humanité, à voter pour les femmes et les hommes courageux qui se seront engagés à en finir avec cette ignominie, cette indignité.

Soyons nombreux

Lundi 6 Février 2012 Commentaires (0)
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