Nature - environnement
Dans une lettre adressée au Président de la République, un collectif d’associations languedociennes lance un cri d’alarme contre les méfaits du développement de l’éolien industriel dans leur région. Ce cri d’alarme ne vaut pas seulement pour le Haut Languedoc, région particulièrement impactée. Il vaut pour tout le Massif central, pour toute région où s’implantent des parcs d’aérogénérateurs géants au mépris de l’avis des habitants, des paysages, de la faune et de la flore. C’est pourquoi cet appel au chef de l’état que je reproduis mérite la plus grande diffusion possible.
Lettre remise au Conseiller «Environnement» de François Hollande à son intention:
Monsieur le Président, la protection de nos territoires ruraux est une urgence!
Depuis quelques années nos territoires ruraux les plus vulnérables sont pris d'assaut par les protagonistes de l'éolien industriel au nom d'une prétendue nécessité énergétique, mais surtout en raison des incroyables avantages fiscaux , financiers et réglementaires qui leur ont été octroyés.
Jamais un groupe de pression n'a pu bénéficier d'autant de faveurs. Il a su mener avec habileté une action continue auprès des élus locaux et des parlementaires, sensibles à des promesses plus ou moins transparentes et souvent mensongères. Les imprécateurs du sauvetage de la planète, fascinés par une technologie parée à leurs yeux de toutes les vertus, leur apportent tout leur soutien.
Il en résulte pour nos territoires ruraux un massacre environnemental et une meurtrissure sociale.
Monsieur le Président, la protection de nos territoires ruraux est une urgence!
Depuis quelques années nos territoires ruraux les plus vulnérables sont pris d'assaut par les protagonistes de l'éolien industriel au nom d'une prétendue nécessité énergétique, mais surtout en raison des incroyables avantages fiscaux , financiers et réglementaires qui leur ont été octroyés.
Jamais un groupe de pression n'a pu bénéficier d'autant de faveurs. Il a su mener avec habileté une action continue auprès des élus locaux et des parlementaires, sensibles à des promesses plus ou moins transparentes et souvent mensongères. Les imprécateurs du sauvetage de la planète, fascinés par une technologie parée à leurs yeux de toutes les vertus, leur apportent tout leur soutien.
Il en résulte pour nos territoires ruraux un massacre environnemental et une meurtrissure sociale.
Jeudi 1 Mai 2014
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Fontenay-aux-Roses
Comme Pascal Buchet l’a signalé dans l’un de ses « twitts » et comme le rapporte « Les Nouvelles de Fontenay », il y a eu deux numéros de ce magazine pour le mois d’avril, l’un préparé sous l’ancien maire, peut-être imprimé, en tout cas non diffusé ; l’autre est un remaniement du premier revu par le nouveau maire. C’est celui qui a été diffusé. Un tel remaniement avec mise au pilon éventuelle du numéro préparé sous l’ancienne municipalité est-il justifié ou bien est-il la preuve d’un certain sectarisme de la nouvelle majorité, voire d’une attitude revancharde : vae victis, malheur aux vaincus ?
Couverture du magazine "revu" d'avril 2014
Pour essayer de répondre de façon objective à ces questions, plutôt que de comparer d’emblée les deux versions, je préfère d’abord comparer le numéro de 2014 revu avec celui de 2008 qui présentait le nouveau conseil municipal issu des élections d’alors. Malheureusement, en 2008, les numéros du magazine n’étaient pas encore numérisés et il n’est pas possible de donner à voir la première de couverture de ce numéro.
Mise à part la couleur du bandeau bleu en 2014, bistre en 2008, les couvertures des magazines d’avril 2008 et d’avril 2014 remanié se ressemblent beaucoup à quelques petites différences prés, peut-être significatives. Évidemment, ce ne sont pas les mêmes élus qui sont photographiés mais ils le sont à-peu-près au même endroit sur le square Pompidou et approximativement dans la même posture.
Pour la petite histoire, il faut remarquer que la photo de 2008 a été retouchée : ni Dominique Lafon, ni Patricia Guyon n’étaient présents lors de la prise de vue...
On notera aussi une autre différence. Sur la photo de 2008, seul le maire porte son écharpe. Sur celle d’avril 2014, le maire et l’ensemble de ses adjoints arborent leurs écharpes. Un symbole ? Et si c’est le cas, que signifie-t-il ?
Il est assez cocasse de voir sur ce square paré de ses fleurs printanières poser pour la photo Murielle Galante-Guileminot côte à côte ou presque avec Michel Faye, en tout cas dans la même équipe que ce dernier.
Murielle Galante-Guileminot était adjointe dans l’équipe d’Alain Moizan et le soutenait dans son projet de « bétonner » ce square, alors que Michel Faye était avec Monique Lecante, Denis Ledoux, Michèle Calippe, Jean-Jacques Fredouille et moi-même, l’un des leaders de l’opposition populaire à ce projet. Madame Guilleminot disait à l’époque pis que pendre de Monsieur Faye qui la stigmatisait comme « arbricide » ! Il est vrai qu’il y a bien des années de cela et que toutes ces années que l’un et l’autre ont passées dans l’opposition ont fini par les rapprocher…Elles ont aussi émoussé le symbole que représente l’existence de ce square : la résistance victorieuse de la population à la frénésie de bétonnage qui saisit parfois leurs élus.
Mise à part la couleur du bandeau bleu en 2014, bistre en 2008, les couvertures des magazines d’avril 2008 et d’avril 2014 remanié se ressemblent beaucoup à quelques petites différences prés, peut-être significatives. Évidemment, ce ne sont pas les mêmes élus qui sont photographiés mais ils le sont à-peu-près au même endroit sur le square Pompidou et approximativement dans la même posture.
Pour la petite histoire, il faut remarquer que la photo de 2008 a été retouchée : ni Dominique Lafon, ni Patricia Guyon n’étaient présents lors de la prise de vue...
On notera aussi une autre différence. Sur la photo de 2008, seul le maire porte son écharpe. Sur celle d’avril 2014, le maire et l’ensemble de ses adjoints arborent leurs écharpes. Un symbole ? Et si c’est le cas, que signifie-t-il ?
Il est assez cocasse de voir sur ce square paré de ses fleurs printanières poser pour la photo Murielle Galante-Guileminot côte à côte ou presque avec Michel Faye, en tout cas dans la même équipe que ce dernier.
Murielle Galante-Guileminot était adjointe dans l’équipe d’Alain Moizan et le soutenait dans son projet de « bétonner » ce square, alors que Michel Faye était avec Monique Lecante, Denis Ledoux, Michèle Calippe, Jean-Jacques Fredouille et moi-même, l’un des leaders de l’opposition populaire à ce projet. Madame Guilleminot disait à l’époque pis que pendre de Monsieur Faye qui la stigmatisait comme « arbricide » ! Il est vrai qu’il y a bien des années de cela et que toutes ces années que l’un et l’autre ont passées dans l’opposition ont fini par les rapprocher…Elles ont aussi émoussé le symbole que représente l’existence de ce square : la résistance victorieuse de la population à la frénésie de bétonnage qui saisit parfois leurs élus.
Lundi 28 Avril 2014
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Fontenay-aux-Roses
Fontenay-aux-Roses a donc un nouveau maire, Laurent Vastel (UMP) qui a su réunir autour de lui une coalition d’opposants à l’ancien maire. Une période s’achève. Elle aura duré près de vingt ans. En tant que maire-adjoint à l’environnement jusque l’an dernier, j’y ai pris ma part. Me retirant un peu avant l’heure, j’avais pris soin de préparer la relève. Grâce à de jeunes écologistes convaincu(e)s, elle était prometteuse. Hélas, le suffrage universel en a décidé autrement ! En prendre acte n’interdit pas de s’inquiéter ou à tout le moins de s’interroger pour l’avenir de Fontenay qui s’est dotée d’une équipe hétéroclite dont les leaders s’étripaient naguère joyeusement, qui s’est unie dans la précipitation de l’entre-deux tours moins autour d’un programme encore bien vague que pour renverser le maire sortant, un objectif que les résultats du premier tour permettaient d’espérer atteindre. Mais maintenant qui l’a été, vont-ils encore s’entendre ? Que vont-ils faire ? Je crains fort que l’une des mesures que prendra la nouvelle municipalité sera la remise en cause de la politique environnementale que j’ai menée toutes ces années et notamment les efforts entrepris pour gérer les espaces verts et la voirie dans le souci du bien-être et de la santé des gens comme de celui de préserver la nature en ville et de conforter la biodiversité ordinaire qui s’y manifeste.
Pourtant pérenniser une telle politique serait d’autant plus nécessaire qu’aujourd’hui, la biodiversité est partout menacée qu’elle soit patrimoniale ou ordinaire et que les villes, paradoxalement, sont des refuges pour des espèces que l’agriculture industrielle et chimique a pratiquement fait disparaître des campagnes. L'extension des territoires urbanisés et le déséquilibre des écosystèmes devraient conduire la municipalité de Fontenay – et celle des autres communes de France – à considérer que la nature en ville a d’autres fonctions qu’esthétiques et cela d'autant que, répétons-le, la ville se révèle bien plus hospitalière pour la faune et la flore que l’on a tendance à croire, à condition bien sûr, que la politique de gestion de l’espace public vise aussi à préserver cette faune et cette flore. Comme le remarque Alain Rollet, ingénieur territorial principal en aménagements paysagers, préserver aujourd’hui cette Nature ordinaire qui a trouvé refuge en ville, c’est, peut-être, préserver la Nature patrimoniale de demain !
Emmanuel Chambon nommé Conseiller délégué aux espaces verts : une volonté de rompre avec la gestion écologique des espaces publics qui avait cours jusqu’à maintenant ?
Mes craintes sont d’autant plus fondées que l’élu qui a la délégation des espaces verts est Emmanuel Chambon, l’ennemi déclaré des «herbes folles », l’homme qui confond une gestion qui préserve la biodiversité avec un laisser-aller et un manque d’entretien des espaces verts, des pieds des arbres et des caniveaux. Il est celui qui veut cantonner la nature en ville dans des espaces clos alors que même les plantes ont besoin de se déplacer grâce à la circulation de leurs graines et de leur pollen, qu’elles ont besoin pour cela des pieds des arbres d’alignement, des murs, d’interstices urbains.
Emmanuel Chambon nommé Conseiller délégué aux espaces verts : une volonté de rompre avec la gestion écologique des espaces publics qui avait cours jusqu’à maintenant ?
Mes craintes sont d’autant plus fondées que l’élu qui a la délégation des espaces verts est Emmanuel Chambon, l’ennemi déclaré des «herbes folles », l’homme qui confond une gestion qui préserve la biodiversité avec un laisser-aller et un manque d’entretien des espaces verts, des pieds des arbres et des caniveaux. Il est celui qui veut cantonner la nature en ville dans des espaces clos alors que même les plantes ont besoin de se déplacer grâce à la circulation de leurs graines et de leur pollen, qu’elles ont besoin pour cela des pieds des arbres d’alignement, des murs, d’interstices urbains.
Mercredi 23 Avril 2014
Au quotidien
En pleine démagogie, Ségolène Royal, à peine installée au ministère de l’écologie prône la « remise à plat de l’écotaxe » sous prétexte que l’écologie ne doit pas être punitive. Alors que dans l’affaire, si l’écotaxe est supprimée, ce sont les contribuables qui seront punis ! Ce sont eux, c’est-à-dire nous tous, qui financeront l’entretien des routes au lieu qu’il le soit par les entreprises qui les utilisent et les dégradent avec leurs poids lourds ! Il ne faut pas oublier non plus que l’écotaxe est une ressource sans laquelle il ne sera pas possible de financer les grandes autoroutes maritimes, fluviales et ferroviaires. Sans même parler de la diminution de la pollution engendrée par le transport routier, ces infrastructures seront d’autant plus nécessaires que le prix des carburants et notamment du gazole ne peuvent qu’augmenter !
C’est cela qu’il faut expliquer à la population et notamment aux Bretons. Certes depuis 1532, date du traité d’union de la Bretagne à la France, les routes en Bretagne ont été gratuites pour tous. Cependant si cet état de fait historique n’est pas remis en cause par l’instauration sous une forme ou une autre d’une pollutaxe, ce sera la Bretagne qui sera l’une des régions les plus pénalisée par cet abandon et c’est bien là le paradoxe ! Un paradoxe qui devrait donner bon espoir aux hommes et femmes politiques qui ne capitulent pas devant les démagogues ! Il doit être possible de convaincre les Bretons, de montrer, y compris aux paysans, que leur intérêt n’est pas le même que celui des grands groupes volaillers.
Mercredi 16 Avril 2014
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Une majorité de députés EELV a dû se plier la mort dans l'âme à la nouvelle ligne politique de "soutien critique" sans participation au nouveau gouvernement dirigé par Valls. Ces députés, dix sur les dix-sept que comprend le groupe, ont pris bien soin de se réclamer non seulement de la « majorité présidentielle » mais de s’accrocher à la « majorité gouvernementale ». Pour eux, il s'agit avant tout de ne pas se fâcher avec le grand frère PS sans lequel il leur sera difficile de retrouver un siège de député(e). Ils ont donc choisi de voter la confiance à ce gouvernement et tant pis pour la cohérence !
En s’abstenant ou en votant contre la confiance, une petite minorité, à la fois plus courageuse et plus conséquente a choisi d’être en phase avec la ligne de «non-participation gouvernementale» courageusement impulsée par Cécile Duflot et Pascal Canfin, les deux ministres sortants qui en ont eu assez de devoir manger leur chapeau et d’être roulés dans la farine…. Pour leur crédibilité, il est presque trop tard mais pour l’écologie, ce choix – dont on mesure combien il a dû être difficile pour ces deux ambitieux – a été le bon pour l’écologie. Ils ne sont, hélas, que sept députés sur dix-sept à leur avoir résolument emboîté le pas.
En s’abstenant ou en votant contre la confiance, une petite minorité, à la fois plus courageuse et plus conséquente a choisi d’être en phase avec la ligne de «non-participation gouvernementale» courageusement impulsée par Cécile Duflot et Pascal Canfin, les deux ministres sortants qui en ont eu assez de devoir manger leur chapeau et d’être roulés dans la farine…. Pour leur crédibilité, il est presque trop tard mais pour l’écologie, ce choix – dont on mesure combien il a dû être difficile pour ces deux ambitieux – a été le bon pour l’écologie. Ils ne sont, hélas, que sept députés sur dix-sept à leur avoir résolument emboîté le pas.
Mercredi 9 Avril 2014
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Le NARG (Non à l’Abattoir Rituel de Guéret) a gagné. Il a su mobilisé l’opinion publique, à Guéret et bien au-delà, contre cet abattoir et plus généralement contre cette pratique. C’est par un communiqué que la Sovialim, et son PDG Mustapha Masri ont annoncé qu’ils renonçaient à ce projet.
Pour autant le NARG ne renonce pas à la manifestation nationale qu’il organise à Guéret le samedi 29 mars. Le NARG indique dans son appel à manifester qu’il s’agit « d’une part, pour dissuader le futur maire de Guéret de revenir en arrière et voir réapparaitre ce projet après les élections. D’autre part, cette victoire doit être retentissante et connue de la France entière, pour maximiser son impact. Enfin, cet évènement sera l’occasion de lancer officiellement notre campagne auprès de Bruxelles et du gouvernement. Nous faisons le choix, plutôt que de perdre notre énergie en luttant au cas par cas, les abattoirs mixtes se multipliant à vitesse grand V, de régler le problème à la source donc faire pression sur le gouvernement pour qu’il légifère en faveur de l’obligation d’étourdissement préalable et auprès de Bruxelles pour l’obligation d’étiquetage des viandes selon le mode d’abattage. Nous pouvons y parvenir, tous ensemble ! »
● Sur cet abattoir et l’attitude des pouvoir publics voir ici même « Abattage rituel par égorgement sans étourdissement : Hollande se défile, Le Foll approuve !!! »
● Sur cet abattoir et l’attitude des pouvoir publics voir ici même « Abattage rituel par égorgement sans étourdissement : Hollande se défile, Le Foll approuve !!! »
Vendredi 21 Mars 2014
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Nature - environnement
Des milliers de manifestants ont défilé dans Nantes le samedi 22 février 2014 pour faire échec au projet d’aéroport et protéger la biodiversité du bocage de Notre-Dame-des-Landes. Pour la première fois en France, ce souci de la biodiversité était au cœur d’une manifestation de grande ampleur. Cela montre que se développe une prise de conscience collective de la nécessité de protéger la nature contre les ravages que commettent contre elle aménageurs et autres promoteurs à Notre Dame des Landes comme partout ailleurs. Ce ne sont ni les fumées des grenades lacrymogènes, ni le bruit des grenades assourdissantes, ni les violences policières de l’état PS – Europe Ecologie les Verts qui l’étoufferont.
Les tritons manifestent
Voici le texte des « Naturalistes en lutte » qui a été lu lors de la prise de parole le 22 février. Cette prise de parole détaille les résultats des inventaires naturalistes menés par ce groupe de bénévoles. Ils mettent en évidence la richesse biologique du bocage de Notre Dame des Landes à la fois « château d’eau » et réservoir de biodiversité. Ce texte rend aussi hommage aux paysans qui ont préservé les richesses naturelles de ce territoire par leurs pratiques agricoles non productivistes. Il dénonce l’insuffisance et l’inefficacité des mesures compensatoires proposées et démontre qu’en fait, il n’y a pas de compensation possible à la destruction de cette zone bocagère.
La fin du texte quitte le terrain proprement naturaliste pour souligner une autre richesse, celle des liens tissés entre des gens aussi différents que zadistes, paysans et naturalistes. Ensembles, ils montrent qu’un autre monde est possible.
J'ai l 'honneur de prendre la parole au nom des Naturalistes en lutte, un groupe de bénévoles, créé en décembre 2012, autour d'un objectif commun : réaliser l'inventaire des habitats naturels, de la faune et de la flore sur le site de Notre-Dame-des-Landes, la ZAD 44. En 2013, plus de 200 participants ont témoigné de l'existant, passant des weeks-ends, des soirées, des nuits à arpenter ce bocage humide. Ces témoins sont des volontaires, accompagnés par des spécialistes, mus par le désir de donner de leur temps pour une cause commune. Chaque observation a été minutieusement consignée puis cartographiée.
La fin du texte quitte le terrain proprement naturaliste pour souligner une autre richesse, celle des liens tissés entre des gens aussi différents que zadistes, paysans et naturalistes. Ensembles, ils montrent qu’un autre monde est possible.
J'ai l 'honneur de prendre la parole au nom des Naturalistes en lutte, un groupe de bénévoles, créé en décembre 2012, autour d'un objectif commun : réaliser l'inventaire des habitats naturels, de la faune et de la flore sur le site de Notre-Dame-des-Landes, la ZAD 44. En 2013, plus de 200 participants ont témoigné de l'existant, passant des weeks-ends, des soirées, des nuits à arpenter ce bocage humide. Ces témoins sont des volontaires, accompagnés par des spécialistes, mus par le désir de donner de leur temps pour une cause commune. Chaque observation a été minutieusement consignée puis cartographiée.
Jeudi 6 Mars 2014
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Nature - environnement
C’est la leçon politique majeure que doivent tirer les écologistes d’une analyse « à froid » des événements du 22 février à Nantes.
Un succès sans précédent
La manifestation à Nantes contre le projet d’aéroport de Notre Dame des Landes du Samedi 22 février a été un succès : entre trente et cinquante mille manifestants et plus de cinq cents tracteurs, manifestation d’une ampleur sans précédent dans cette ville. Les quelques affrontements avec les forces de l’Etat PS- EELV n’ont produit que des dégâts limités sur des objectifs, somme toute ciblés comme est obligé de le reconnaitre Hervé Kempf dans son édito : « un bureau de la société Vinci, et deux agences de voyage, l’une de la SNCF (contre le projet Lyon-Turin), et l’autre de Nouvelles frontières (qui promeut des voyages en avion). Il n’y a pas eu de destruction généralisée, de volonté de saccage, de pillage. Les destructions avaient un sens politique, comme l’ont été le tagage d’un commissariat ou de l’hôtel de ville ou la destruction de deux engins de chantier » qui appartenait à l’omniprésent Vinci. Cela n’a rien à voir avec une «guérilla urbaine » D’ailleurs pour s’en rendre convaincre, il suffisait de comparer les images qui parvenait de Nantes, même savamment mises en scène et celles qui parvenaient de Kiev !
A Nantes, le 22 février, la violence, la vraie, était policière…
Il faut dégonfler le matraquage médiatique sur la manif qui dégénère et redonner aux événements leurs justes proportions. Nantes n’a pas été mise à feu et à sang ! La prétendue « violence » s’est exercée contre des bâtiments, des engins, du mobilier mais pas contre des personnes. Des destructions de ce genre ne sont pas incompatibles avec la « non-violence » même si elles sont limites comme le sont les « démontages » de Macdo et le « fauchage » des champs OGM. Il y a bien eu quelques gendarmes et CRS contusionnés mais les blessés sont surtout du côté des antis aéroports. Deux jeunes manifestants ont sérieusement touchés au visage et ils vont perdre un œil. Les témoignages sont concordants, les forces dites de l’ordre ont fait usage de grenades assourdissantes, de tirs de flashballs pour blesser et pas seulement pour disperser les manifestants. A Nantes, le 22 février, la violence, la vraie, était policière…
Aucune condamnation de cette violence-là de la part d’EELV, aucun mot de soutien pour les manifestants blessés. Mais une condamnation ferme, appuyée, répétée des « casseurs » ! Alors qu’EELV n’a jamais (et c'est heureux!) condamné les démontages de Macdo et les destructions de cultures OGM.
Les événements de Nantes contrarient les stratégies et plans de carrière des politiciens locaux et nationaux de ce parti et il est évident que si Duflot avait pu se douter de l’ampleur de la manifestation et de sa radicalité, elle se serait abstenue de toute déclaration de soutien. Certes, EELV continue d’affirmer son opposition à la réalisation de l’aéroport, affichant sa divergence avec le PS mais renoue avec Ayrault, Valls, et les caciques locaux du PS en condamnant les « violences » dues aux « casseurs » et en faisant de la question de l’aéroport une question secondaire.
La manifestation à Nantes contre le projet d’aéroport de Notre Dame des Landes du Samedi 22 février a été un succès : entre trente et cinquante mille manifestants et plus de cinq cents tracteurs, manifestation d’une ampleur sans précédent dans cette ville. Les quelques affrontements avec les forces de l’Etat PS- EELV n’ont produit que des dégâts limités sur des objectifs, somme toute ciblés comme est obligé de le reconnaitre Hervé Kempf dans son édito : « un bureau de la société Vinci, et deux agences de voyage, l’une de la SNCF (contre le projet Lyon-Turin), et l’autre de Nouvelles frontières (qui promeut des voyages en avion). Il n’y a pas eu de destruction généralisée, de volonté de saccage, de pillage. Les destructions avaient un sens politique, comme l’ont été le tagage d’un commissariat ou de l’hôtel de ville ou la destruction de deux engins de chantier » qui appartenait à l’omniprésent Vinci. Cela n’a rien à voir avec une «guérilla urbaine » D’ailleurs pour s’en rendre convaincre, il suffisait de comparer les images qui parvenait de Nantes, même savamment mises en scène et celles qui parvenaient de Kiev !
A Nantes, le 22 février, la violence, la vraie, était policière…
Il faut dégonfler le matraquage médiatique sur la manif qui dégénère et redonner aux événements leurs justes proportions. Nantes n’a pas été mise à feu et à sang ! La prétendue « violence » s’est exercée contre des bâtiments, des engins, du mobilier mais pas contre des personnes. Des destructions de ce genre ne sont pas incompatibles avec la « non-violence » même si elles sont limites comme le sont les « démontages » de Macdo et le « fauchage » des champs OGM. Il y a bien eu quelques gendarmes et CRS contusionnés mais les blessés sont surtout du côté des antis aéroports. Deux jeunes manifestants ont sérieusement touchés au visage et ils vont perdre un œil. Les témoignages sont concordants, les forces dites de l’ordre ont fait usage de grenades assourdissantes, de tirs de flashballs pour blesser et pas seulement pour disperser les manifestants. A Nantes, le 22 février, la violence, la vraie, était policière…
Aucune condamnation de cette violence-là de la part d’EELV, aucun mot de soutien pour les manifestants blessés. Mais une condamnation ferme, appuyée, répétée des « casseurs » ! Alors qu’EELV n’a jamais (et c'est heureux!) condamné les démontages de Macdo et les destructions de cultures OGM.
Les événements de Nantes contrarient les stratégies et plans de carrière des politiciens locaux et nationaux de ce parti et il est évident que si Duflot avait pu se douter de l’ampleur de la manifestation et de sa radicalité, elle se serait abstenue de toute déclaration de soutien. Certes, EELV continue d’affirmer son opposition à la réalisation de l’aéroport, affichant sa divergence avec le PS mais renoue avec Ayrault, Valls, et les caciques locaux du PS en condamnant les « violences » dues aux « casseurs » et en faisant de la question de l’aéroport une question secondaire.
Mardi 4 Mars 2014
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La plante à l'honneur
Les perce-neige sont sortis. Ils décorent les fossés et fleurissent d’une multitude de petites clochettes blanches, de gouttes de neige les sous-bois le long de la rivière. Qui pourrait soupçonner que cette petite fleur à laquelle s’attachent tant de légendes et qui sauva Ulysse des manigances d’une sorcière, synthétise des substances qui sont employées en pharmacologie pour atténuer les symptômes de la maladie d’Alzheimer et soigner le sida mais qui sont aussi très utilisées par les apprentis sorciers qui bricolent des OGM ?
Perce neige, goutte de neige messagère du printemps… Pour l’honorer, voici un extrait d’un des madrigaux de « La guirlande de Julie » (1641):
« Sous un voile d’argent, la Terre ensevelie
Me produit malgré sa fraîcheur
La neige conserve ma vie,
Me donnant son nom, me donne sa blancheur »
Le perce-neige annonce le printemps, la saison des amours. C’est bien ce que dit, à sa manière, avec sa grivoiserie désuète et pleine d’un charme suranné, cette chanson de 1860 :
« Veillez sur vos roses fillettes,
Le Perce-neige va briller !
(…)
Vous dont la blanche mousseline
Trahissait les jolis contours,
Dans l'hiver, sous la levantine
Vous fermez la porte aux amours.
Du bonheur, douces messagères
Laissez la pudeur sommeiller,
Reprenez vos robes légères,
Le Perce-neige va briller !
Nom
Galanthus nivalis L. 1753
[Famille des Amaryllidaceae]
Le nom du genre vient du grec γάλα, lait et de ἄνθος, fleur. Il signifie donc littéralement « fleur de lait ». Le nom de l’espèce est issu du mot latin signifiant « neige ».
En Français, le nom le plus courant est «Perce-neige», nom composé invariable, de genre masculin ou féminin sans qu’il y ait un usage bien établi. En italien il se dit bucaneve, c’est-à-dire comme en français la plante qui perce (buca) la neige (neve). En Anglais : Snowdrop, en Allemand : Schneeglöckchen (neutre), en Néerlandais, Sneeuwklokje (neutre). Dans toutes ces langues c’est la précocité du fleurissement de la plante qui est mis en avant pour la nommer mais en anglais et en allemand l’accent est mis sur la forme bombée de la fleur.
Parmi ses autres noms vernaculaires français, on peut citer : grelot blanc, goutte de lait en référence évidente à son aspect ; clochette d’hiver qui marie aspect et période de floraison ; violette de la chandeleur qui insiste plutôt sur la date que sur la couleur ; goutte de neige qui est la traduction littérale du nom anglais mais ne manque pas de charme et n’a guère été utilisé que par J.J. Rousseau ; galant d’hiver et galanthe des neiges qui sont des adaptations du nom savant.
Selon Pascal Vigneron, le vocable «perce-neige» apparaitrait pour la première fois en littérature en 1641 dans deux des madrigaux écrits pour célébrer la beauté de Julie d'Angennes dans un recueil intitulé « La guirlande de Julie » composé à l’instigation de son soupirant et futur mari le duc de Montausier.
Sous la dénomination « Perce-neige » ont longtemps été confondues deux espèces de plantes appartenant à deux genres différents : le Perce-neige et la Nivéole printanière jusqu’à ce que Linné les place dans deux genres distincts Galanthus nivalis et Leucojum vernum L. 1753. Certains botanistes contestent aujourd’hui cette organisation de la famille des Amaryllidaceae.
En fait le terme « perce-neige » comme les autres appellations vernaculaires sont ambigües botaniquement dans la mesure où elles désignent indistinctement plusieurs espèces du genre Galantheus. Cet article sera centré sur l’espèce G. nivalis, que l’on peut considérer, sinon comme indigène, du moins naturalisée depuis longtemps. Il abordera aussi d’autres espèces que l’on trouve surtout cultivées, parfois subspontanées.
« Sous un voile d’argent, la Terre ensevelie
Me produit malgré sa fraîcheur
La neige conserve ma vie,
Me donnant son nom, me donne sa blancheur »
Le perce-neige annonce le printemps, la saison des amours. C’est bien ce que dit, à sa manière, avec sa grivoiserie désuète et pleine d’un charme suranné, cette chanson de 1860 :
« Veillez sur vos roses fillettes,
Le Perce-neige va briller !
(…)
Vous dont la blanche mousseline
Trahissait les jolis contours,
Dans l'hiver, sous la levantine
Vous fermez la porte aux amours.
Du bonheur, douces messagères
Laissez la pudeur sommeiller,
Reprenez vos robes légères,
Le Perce-neige va briller !
Nom
Galanthus nivalis L. 1753
[Famille des Amaryllidaceae]
Le nom du genre vient du grec γάλα, lait et de ἄνθος, fleur. Il signifie donc littéralement « fleur de lait ». Le nom de l’espèce est issu du mot latin signifiant « neige ».
En Français, le nom le plus courant est «Perce-neige», nom composé invariable, de genre masculin ou féminin sans qu’il y ait un usage bien établi. En italien il se dit bucaneve, c’est-à-dire comme en français la plante qui perce (buca) la neige (neve). En Anglais : Snowdrop, en Allemand : Schneeglöckchen (neutre), en Néerlandais, Sneeuwklokje (neutre). Dans toutes ces langues c’est la précocité du fleurissement de la plante qui est mis en avant pour la nommer mais en anglais et en allemand l’accent est mis sur la forme bombée de la fleur.
Parmi ses autres noms vernaculaires français, on peut citer : grelot blanc, goutte de lait en référence évidente à son aspect ; clochette d’hiver qui marie aspect et période de floraison ; violette de la chandeleur qui insiste plutôt sur la date que sur la couleur ; goutte de neige qui est la traduction littérale du nom anglais mais ne manque pas de charme et n’a guère été utilisé que par J.J. Rousseau ; galant d’hiver et galanthe des neiges qui sont des adaptations du nom savant.
Selon Pascal Vigneron, le vocable «perce-neige» apparaitrait pour la première fois en littérature en 1641 dans deux des madrigaux écrits pour célébrer la beauté de Julie d'Angennes dans un recueil intitulé « La guirlande de Julie » composé à l’instigation de son soupirant et futur mari le duc de Montausier.
Sous la dénomination « Perce-neige » ont longtemps été confondues deux espèces de plantes appartenant à deux genres différents : le Perce-neige et la Nivéole printanière jusqu’à ce que Linné les place dans deux genres distincts Galanthus nivalis et Leucojum vernum L. 1753. Certains botanistes contestent aujourd’hui cette organisation de la famille des Amaryllidaceae.
En fait le terme « perce-neige » comme les autres appellations vernaculaires sont ambigües botaniquement dans la mesure où elles désignent indistinctement plusieurs espèces du genre Galantheus. Cet article sera centré sur l’espèce G. nivalis, que l’on peut considérer, sinon comme indigène, du moins naturalisée depuis longtemps. Il abordera aussi d’autres espèces que l’on trouve surtout cultivées, parfois subspontanées.
Dimanche 16 Février 2014
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