Aujourd’hui, la question de la limitation de la population humaine est taboue, y compris pour beaucoup d’organisations, partis ou associations écologistes. Parmi les militants, Il y a des exceptions, Yves Cochet par exemple, mais leurs prises de position, même si elles donnent lieu à un article ou un livre, restent individuelles. Sans doute à cause de leurs convictions religieuses, certains « décroissants » veulent voir décroître bien des choses, mais pas la population humaine et l’on trouve des « décroissants » mêlant leurs voix aux lanceurs d’anathèmes contre les dénatalistes et les néomalthusiens, les accusant de toutes les tares morales et politiques, d’égoïsme, de mépris des hommes, d’antihumanisme pouvant aller jusqu’au fascisme, à une nouvelle forme de ce dernier : «l’écofascisme». Les mesures propres à stopper l’expansion de la population humaine à défaut de l’inverser sont aujourd’hui absentes de tous les scénarios que concoctent les experts ès écologie, ès énergies renouvelables ou bien encore ès développement durable. Pourtant si la décroissance de la population humaine ne peut à elle seule résoudre les crises écologiques actuelles, elle est en quelque sorte un prérequis, une condition nécessaire, mais bien sûr non suffisante, de la réussite de toute transition écologique.


Pas de transition écologique sans transition démographique !
À la naissance de l’écologie politique en France : le dénatalisme de René Dumont et du mouvement écologiste lors de la campagne présidentielle de 1974.

Tous ces écologistes sont bien loin des positions sur la démographie défendues par ceux qu’ils reconnaissent néanmoins être des fondateurs de la pensée écologiste et notamment de l’écologie politique en France. Il est loin le temps où René Dumont, lors des élections présidentielles de 1974 dénonçait « la surpopulation et les problèmes démographiques ». En 1974, René Dumont et la quasi-totalité du mouvement écologiste français estimaient qu’il y avait « déjà trop d’hommes » alors que « nourrir plus d’hommes implique la destruction du milieu naturel ». Pour Dumont et le mouvement écologiste qui soutenait sa candidature, le problème était aussi urgent en France qu’en Afrique ou au Bengladesh parce que « chaque français consomme 50 à 200 fois plus qu’un habitant du Tiers monde » et « que notre nourriture et nos ressources viennent du pillage du Tiers monde » (1) . Au niveau local, « il n’y a pas de défense possible des sites et des «espaces verts» dans un pays surpeuplé », tandis qu’au niveau planétaire la surpopulation, « c’est la FIN du monde, ou la FAIM du monde ou d’autres mesures » (2) . Face au Grand Jury RTL, à une époque où des natalistes comme Michel Debré voulaient une « France de 100 millions de Français », Dumont insiste : c’est dans les pays riches qu’il faut d’abord arrêter la croissance démographique « même s’ils sont dépeuplés, parce que c’est dans les pays riches que le pillage du Tiers Monde, par le gaspillage de matières sous-payées, aboutit aux plus grandes destructions de richesses ».

Pour les fondateurs ou les précurseurs de l’écologie politique, la croissance exponentielle de la population humaine est un danger pour la survie de l’humanité même. Même s’il était outrancier avec des scénarios pas très bien fondés, La bombe P de Paul R. Ehrlich et Anne H. Ehrlich paru en 1968 est sans aucun doute une des origines de cette sensibilisation au problème démographique des écologistes des années 70. C’est d’ailleurs en 1970 que s’est constitué le groupe «Survivre et vivre» qui affirmait dans son premier bulletin que l’humanité ne pourra pas survivre « si elle n’arrive à contrôler sa population ». Juguler l’expansion démographique humaine était ressentie unanimement comme d’autant plus urgente que cette démographie possède « une grande inertie : elle répond lentement aux stimuli »(3) .Aussi lors de sa campagne, René Dumont n’hésite pas à proposer des mesures drastiques : le contrôle des naissances avec le droit inconditionnel des femmes à l’avortement, l’égalité homme/femme « leur permettant de n’être plus cantonnées dans leur rôle de mère », la suppression des allocations familiales et du quotient familial comme de tout encouragement à la natalité « mais seulement après que l’éventail des revenus soit resserré (il prévoyait un ensemble de mesures à cet effet), l’accès à la contraception soit général (ce qui n’était pas le cas à l’époque), la population prévenue »(4) .
Vendredi 24 Janvier 2014 Commentaires (1)
Ne votez pas pour lui!
Ne votez pas pour lui!
Jeudi 23 Janvier 2014 Commentaires (0)

EE/LV a publié sur son site un communiqué intitulé «EELV propose un plan Marshall pour l’emploi: 1 million d’emplois via la transition écologique» Selon ce communiqué, il s’agirait de tabler sur la « transition écologique » pour sortir de la « crise » et créer des emplois au lieu d’attendre en vain un retour à la croissance qui ne se produira pas. Les emplois de cette transition écologique seraient financés par une «réorientation» des 20 milliards du Crédit d’impôt pour la compétitivité (CICE) et l’emploi. Cette proposition manque de sérieux. C’est de la simple communication comme d’ailleurs le laissait prévoir le terme employé de « plan Marshall »…


Le mettre en évidence était l’objet d’un commentaire que j’ai posté sur ce site. En bref, dans ce commentaire je m’étonne des chiffres avancés que je trouve exagérément optimistes d’autant que le « Livre blanc sur le financement de la transition écologique » considère, au contraire, qu’à court terme la transition écologique entrainera une réduction du nombre d’emplois. Je montre aussi que vouloir financer ce « plan Marshall » en se bornant à utiliser les 20 milliards prévus pour le CICE n’était ni praticable, ni acceptable.
Samedi 11 Janvier 2014 Commentaires (0)

Parce qu’il vient de proclamer qu’il faut «éliminer les loups », éliminons José Bové comme tête de liste à l’occasion de la « primaire verte » aux élections européennes.


José Bové estime dans une déclaration au Dauphiné qu’ «ici, (…)il n’y a pas assez de place pour le loup ». C'est lui qui n’a plus sa place parmi les écologistes. Surtout il ne faut pas qu'il les représente lors de la prochaine élection européenne. Faisant cause commune avec ceux parmi les éleveurs et les chasseurs qui veulent réserver les espaces naturels montagnards à leurs usages exclusifs, il maintient contre les faits bien établis par les naturalistes que le loup européen n’est pas une espèce en danger. Il veut une augmentation des autorisations d’abattage en France et plus grave encore il exige une révision urgente de la directive européenne Habitat, qui, avec la Convention de Berne, protège le loup en Europe. Il a déclaré au Dauphiné : « Je lance un appel solennel aux ministres de l’Écologie et de l’Agriculture, Philippe Martin et Stéphane Le Foll, pour qu’ils entament au plus vite des discussions en ce sens avec la Commission européenne. »
Après le loup, ce sera le tour de l’ours, puis du lynx puis de l’aigle, puis …
Que José Bové retourne s’occuper de ses terres et de ses moutons. Tous les vrais écologistes doivent se mobiliser pour empêcher cet individu de nuire. C’est possible grâce à la « primaire verte européenne ».

Il faut être nombreux à voter à la « primaire verte européenne » pour un autre candidat que Bové

Nul besoin d’être membre d’un parti « Vert », tout citoyen de l’Union européenne âgé de 16 ans au moins (et heureux possesseur d’un téléphone portable) qui soutient les valeurs des écologistes peut participer à la primaire organisée par le Parti Vert Européen pour désigner qui représentera les Verts dans la campagne électorale à travers toute l’Europe. Il s’agit d’élire un binôme de porte-parole «têtes de liste», qui fera le tour des vingt-huit pays pour y porter le message de la campagne commune aux trente partis écologistes membre du Parti Vert Européen. Tous les défenseurs du loup, de la faune sauvage et de la nature doivent se mobiliser et voter à cette primaire pour un autre candidat que Bové. Le vote est électronique. À condition d’avoir un mail et un portable, il est très facile de voter en quelques clics. Mais attention le vote se termine le 28 janvier ! Pour voter se rendre sur le site greenprimary (ici)

José Bové ne doit pas être tête de liste de la Région Sud-Ouest !

En France même, José Bové a été désigné tête de liste de la Région Sud-Ouest par le Conseil Fédéral contre l’avis des adhérents qui avaient voté pour Catherine Grèze, députée européenne sortante plus proche des militants de terrain. C'est aux adhérents d'EE/LV d'agir pour que les instances dirigeantes de leur parti reviennent sur cette désignation. Elles ne peuvent accepter comme tête de liste d’une région, un individu qui prend des positions contraires à celle du parti qu’il est censé représenter. Certes l’écologie, ce n’est pas seulement la protection de la nature mais celle-ci est un des fondamentaux de l’écologie depuis toujours. Quel écologiste voudrait voter pour une liste conduite quelqu’un qui ne respecte pas cette nature et ne veut lui accorder aucune place, quelle que soit la justesse des autres combats qu’il ait pu mener ? Après tout, il n’est pas le seul « faucheur volontaire », pourfendeur de la malbouffe et au Parlement européen d’autres députés ont fait un aussi bon travail que lui. Catherine Grèze n’a pas démérité et il serait regrettable qu’elle ne soit pas élue à cause du véritable épouvantail à écolos qu’est Bové, le premier de sa liste !
Mercredi 8 Janvier 2014

Le Livre blanc sur le financement de la transition écologique (LB) met en évidence l’impact négatif sur la croissance et l’emploi que peut avoir à court terme un engagement dans « la transition écologique » contredisant ou à tout le moins relativisant les thèses de ceux qui voulaient voir dans un cet engagement le meilleur moyen de sortir de la crise dans laquelle il semblerait que la France, sinon l’Europe, est engluée.


Le Ministère de l’environnement et celui des finances ont chargé les technocrates du Commissariat Général du Développement Durable (CGDD) et ceux de la Direction Générale du Trésor (DGT) de trouver des solutions pour financer « la transition écologique » Le résultat de ce travail est couché sur les 38 pages du Livre blanc sur le financement de la transition écologique (LB). Telle que la conçoivent ces technocrates, et au regard des mesures proposées, on peut dire qu’il s’agit pour l’essentiel d’une transition qui serait gouvernée up to bottom dans une économie libérale mondialisée qui n’est guère congruente avec elle. Le but de cet article n’est pas d’analyser cet ouvrage dans sa totalité ni de discuter les financements proposés mais d’examiner les thèses développées sur l’impact de la transition écologique sur la croissance et l’emploi.

La transition écologique selon le Livre Blanc

Les auteurs définissent la transition écologique comme « la nécessité pour nos économies de rendre leur évolution compatible avec les ressources finies de la planète et le maintien des régulations naturelles indispensables à la vie telles que le climat ou le fonctionnement des écosystèmes. Elle recouvre tout processus de transformation de l’économie visant à maintenir ces ressources et régulations en-deçà de seuils critiques pour la viabilité de nos sociétés. » C’est donc tenter d’adapter l’économie aux ressources naturelles limitées d’un monde fini, faire qu’elle puisse s’insérer dans les régulations naturelles sans perturbations irréversibles. Les auteurs précisent que cette transition écologique « suppose donc non seulement un découplage entre la croissance économique et les prélèvements, en quantité et qualité, sur le capital naturel (habitats, ressources et régulations physiques, chimiques et biologiques), mais également l’adaptation du rythme de leurs utilisations à notre capacité à entretenir ces régulations et renouveler ces ressources » (p.3). On sait combien ce découplage entre les exigences de la croissance et celle de la préservation des richesses et régulations naturelles est illusoire. C’est l’illusion qui est à la racine de la conception canonique du développement durable, illusion que reconnaissent aujourd’hui beaucoup de ceux qui furent les chantres de cette notion comme Dominique Bourg, pour ne citer que l’un des plus influents d’entre eux. La sacro-sainte « croissance » ne sera pas remise, au moins explicitement, en cause dans ce livre blanc. Mais la croissance est-elle compatible avec la transition écologique ?
Lundi 30 Décembre 2013 Commentaires (0)

Le 19 décembre 2013, l’Assemblée nationale a adopté définitivement le Projet de loi de finances 2014 dans laquelle est incluse la Contribution Climat-Énergie (CCE), dernier avatar de la taxe carbone. Les articles concernant cette taxe viennent d’être validés par le Conseil constitutionnel. Ce ne sont pas des bonnes nouvelles car malgré les apparences, malgré quelques cocoricos de victoire un peu rapide de députés écologistes, telle qu’elle a été votée dans la loi de finance 2014, cette CCE n’a rien d’écologique.


Résumé : La CCE favorise l’énergie électrique et à terme le chauffage domestique électrique par rapport au chauffage au gaz qui a déjà augmenté de 80 % entre 2005 et 2013. Or, cette électricité est à plus de 82% d’origine nucléaire en France. De façon plus générale, en ne considérant que les émissions de CO2 censées dérégler le climat, cette taxe assure la position de l’électronucléaire en France et conforte ceux qui comme EDF, le CEA ou AREVA en font la composante essentielle du mix énergétique français pour parvenir à diviser par quatre les émissions de GES d’ici 2050 (Facteur4). Elle dispense aussi les « renouvelables » et notamment les industries éoliennes de toute contribution alors que ces dernières ne sont pas non plus sans causer de graves nuisances. Une contribution énergie écologiquement adéquate ne devrait pas se réduire à une taxe carbone mais faire contribuer chaque produit énergétique en fonction des nuisances qu’il occasionne, ce qui permettrait pour chaque usage, la sélection écologiquement la meilleure. Le produit de cette contribution devrait servir intégralement à aider les « ménages » à s’adapter à la transition énergétique. Ce n’est pas du tout une contribution de cette sorte qui a été votée dans la Loi des Finances 2014.
Dimanche 29 Décembre 2013 Commentaires (0)

La Cour Européenne de Justice a donné raison au Collectif d’associations anti-éoliennes « Vent de Colère ». Elle considère que le système de «tarif de rachat» de l’électricité d’origine éolienne tel qu’il est organisé en France est « un avantage accordé au moyen de ressources d’État » au bénéfice des industriels de l’électricité éolienne contraire au règlement du marché européen. Cet avis va sans doute donner un coup d’arrêt, au moins temporaire, à la montée en puissance de cette filière et donc à la multiplication de « parcs » ou « fermes » d’éoliennes géantes qui n’ont de « parc » et de « ferme » que le nom. Voilà une bonne nouvelle pour la Nature, les oiseaux, l’écologie et la santé des riverains de ces parcs.


Rien n’est encore gagné. Ce sera au Conseil d’État de qualifier ce système d’aide d’Etat et d’annuler le mécanisme français de soutien à a production d’électricité éolienne ; à savoir l’arrêté tarifaire du 17 novembre 2008. Si cette annulation n’est assortie d’aucune modulation temporelle, elle s’appliquerait aussi de façon rétroactive. Et c’est là qu’il y aurait un véritable coup d’arrêt porté à une filière déjà mal en point. Outre les problèmes financiers que cela posera aux « acteurs » de l’éolien, la situation d’incertitude concernant la question tarifaire et de ce fait la viabilité même de la filière qui ne peut subsister sans soutien fera fuir les investisseurs.

Pour le collectif d’associations « Vent de colère » qui fédère plus de 900 associations locales, « La Commission européenne doit quant à elle enquêter dès aujourd'hui afin que soient déterminés et remboursés les bénéfices excessifs captés par les investisseurs éoliens en France depuis 2001. Ce qui a été présenté depuis 2001 comme une incitation au développement des énergies renouvelables, est en réalité une aubaine financière fonctionnant à guichet ouvert aux frais des consommateurs. »
Samedi 21 Décembre 2013 Commentaires (0)

Résumé : Dans le numéro daté du 4 décembre 2013, Le Canard Enchaîné sous la signature du Professeur Canardeau instruit un procès à charge contre la LPO Hérault, l’accusant de se vendre à EDF EN (EDF Energie Nouvelle) en acceptant de travailler pour cette entreprise, de réaliser des études d’impacts et des « suivis de mortalité » pour elle et de refuser d’en rendre publics les résultats. Cette association cautionnerait ainsi le parc d’éoliennes de son client EDF EN sur le causse d’Aumelas dans l’Hérault alors que ce parc se révèle être, en fait, un redoutable hachoir à oiseaux et à chauves-souris. La LPO a répondu à ces accusations par un long communiqué dans lequel elle dément certaines affirmations du Canard et justifie sa volonté de travailler avec les industriels de l’éolien. Après avoir expliqué pourquoi les éoliennes industrielles de plus de 100 mètres de haut sont implantées dans des zones naturelles ou semi-naturelles, cet article commente l’article du Canard et la réponse de la LPO. Il ne s’agira pas de décider si la LPO est vendue ou non à EDF mais de montrer que ce qui est en cause, c’est une divergence profonde d’appréciation sur l’éolien industriel terrestre, son impact actuel et potentiel sur les populations d’oiseaux ou de chauves-souris appartenant à des espèces fragiles et/ou menacées d’extinction et plus largement sur la biodiversité. La LPO accepte cet éolien et considère que l’enjeu est de le rendre compatible avec la sauvegarde de la biodiversité, tandis qu’à l’inverse, le Professeur Canardeau estime, implicitement, que ces parcs éoliens ne peuvent être que de gigantesques machines à tuer volatiles sauvages et chauves-souris que la LPO devrait avoir pour souci premier de sauvegarder. Pour un écologiste et plus largement pour un protecteur de la nature, c’est cette controverse qui est la plus importante et c’est à elle que sera consacrée la dernière partie de cet article. Une association de protection des oiseaux et plus largement de la nature peut-elle être favorable à l’éolien industriel, terrestre ou maritime et remplir efficacement sa mission première? Le cas du Causse d’Aumale incline fortement à penser que non. Cette réponse négative sera confortée à partir d’une étude de cas sur deux genres emblématiques dont la survie même est menacée par les parcs éoliens.


Le chantier sur le causse d'Aumelas en novembre 2008
Le chantier sur le causse d'Aumelas en novembre 2008
Pourquoi les parcs d’éoliennes industrielles sont édifiés en pleine nature

Les parcs ou fermes d’éoliennes industrielles perturbent gravement la vie et la santé de riverains des sites où elles sont implantées même si tous ne sont pas affectés de la même façon, ni avec la même intensité. Certains écologistes – mais pas tous heureusement ! – refusent de le reconnaître, qu’ils soient prisonniers de leurs mythes ou les représentants du lobby des énergies du vent. En France, les nuisances des aérogénérateurs font l’objet d’une semi reconnaissance par les pouvoirs publics. Elles valent aux aérogénérateurs d’être classés comme des ICPE au grand regret des députés EE/LV comme Denis Baupin qui ont tenté, en vain, leur faire ôter ce statut. Du fait du règlement lié à ce statut d’ICPE, les fermes d’éoliennes industrielles ne peuvent être édifiées à moins de 500 mètres des zones habitées. Ce qui est un minimum. Une distance bien supérieure (2km) serait nécessaire si l’on prend en compte les effets des ultrasons émis. Ces effets sont controversés mais ils ne le sont ni plus ni moins que les nuisances des antennes relais et des ondes électromagnétiques contre lesquels EE/LV lève l’étendard de la santé publique, offrant sur ces questions, un relais politique justifié aux lanceurs d’alerte et à leurs associations. Malheureusement, rien de tel pour les lanceurs d’alerte sur les nuisances des aérogénérateurs et leurs associations. EE/LV fait la sourde oreille et l’autruche. Deux poids, deux mesures !
Comme, heureusement, on ne peut édifier ces gigantesques brasseurs de vent près des zones habitées mais que l’on ne les implante pas non plus dans des zones industrielles où pourtant leur présence serait un moindre mal, il ne reste que les zones naturelles ou semi-naturelles, les lignes de crêtes des collines, autant de sites que fréquentent toute une faune et notamment, dans le sud du Massif central, des rapaces appartenant à des espèces protégées à l’avenir incertain. Non seulement les éoliennes sont des hachoirs à oiseaux et à chauves-souris, mais installées dans leur espace vital, elles perturbent aussi gravement leurs comportements, mettant en danger la survie de ces espèces fragiles. Ces fermes d’éoliennes sont des installations industrielles. En plus des gigantesques brasseurs de vent qui dénaturent les paysages, il faut ajouter le percement de pistes d’accès, les raccordements au réseau, etc…Tout cela sur les territoires de vie d’une faune sauvage. Les espèces les plus sensibles au dérangement qui sont souvent aussi les plus menacées quittent les lieux. Peut-on compter sur la LPO pour les défendre et combattre ces fermes éoliennes réalisées ou en projet dans des zones restées à l’état naturel ou semi-naturel qu’elles artificialisent ?
Mercredi 18 Décembre 2013 Commentaires (2)

En suspendant sine die l’écotaxe, le gouvernement a reculé devant les lobbies routiers et la FNSEA mais n’a par contre aucun état d’âme à continuer à faire payer aux contribuables l’entretien des routes abimées par les poids lourds quitte à augmenter encore leurs impôts ou à les taxer d’avantage. « Le Collectif Pays Basque pour une pollutaxe » s’est constitué pour dénoncer cette reculade et militer pour une pollutaxe au nom du principe « pollueur = payeur » et de la justice fiscale. Le collectif a organisé sa première manifestation le vendredi 13 décembre à Biarritz. Espérons que d’autres collectifs se créeront dans les autres régions de France.


L’Écotaxe suspendue… Vive la pollutaxe !
Ce Collectif "Pays Basque pour la Pollutaxe" a été créé le lundi 2 décembre à la Bourse du Travail de Bayonne. Trente représentants de diverses associations, organisations et syndicats locaux ont décidé d’organiser dans le plus bref délai des actions et mobilisations pour demander l’application de la Pollutaxe, corrigée des principaux défauts qui la caractérisent actuellement notamment l’exonération du transport sur autoroutes payantes, l’abattement de 30 % pour l’Aquitaine ou le partenariat public privé avec Ecomouv et le contrat léonin qui lie l’État à cette société. A cette occasion un appel a été lancé aux autres territoires et régions pour en faire de même.
Le 13 décembre, des militants du collectif ont suspendu une grande banderole « + de trains ! – de camions ! Pollutaxe maintenant ! » sur un pont surplombant l’autoroute A63, juste après le péage de Biarritz tandis que d’autres distribuaient un tract aux automobilistes passant au péage. Les manifestants étaient équipés de drapeaux basques et de masques blancs anti-pollution, symbole de leur mouvement.
Le collectif dénonçait dans ce tract le renoncement du gouvernement aux « recettes de l’écotaxe payées par les entreprises routières au moment même où il va augmenter la TVA des transports publics à 10 % (contre 5,5 % en 2011). » Pour Txetx Etcheverry, porte-parole des manifestants, il s’agit là « d’une double peine pour les secteurs les plus pauvres de la population, qui se déplacent en transports collectifs, et qui devront en outre continuer à payer avec leurs impôts l’entretien des routes abimées par les poids lourds ».
Samedi 14 Décembre 2013 Commentaires (0)

Le «cluster» Paris-Saclay est un argument de poids pour des opérations immobilières juteuses au détriment d’une agriculture pourtant dynamique. C’est le paradis de la spéculation immobilière avec la bénédiction de Dieu Pépère, de son premier ministre, de sa ministre pseudo-écolo Duflot et du Conseil Général à majorité PS de l’Essonne.


Dans les pages « immobilier » des journaux, on présente sans pudeur le Grand Paris comme des « opportunités » pour réaliser de bonnes opérations immobilières. L’Express du 31/10/2013 titre ainsi : « Grand Paris : ces zones à fort potentiel pour les investisseurs en immobilier », c’est-à-dire pour les spéculateurs. Parmi ces zones, il y a le Plateau Saclay où ils pourront se faire du fric.

Pour l’instant, ce n’est que la campagne, pas tellement bien desservie en transports en commun, mais il ne faut pas s’y fier. Il y a du «potentiel» : « Une vraie ville se profile sur le plateau de Saclay. » Et l’article de détailler : « En attendant la mise en service prévue pour 2023 des 3 stations du Grand Paris Express (Palaiseau, Orsay-Gif et CEA Saint-Aubin), une desserte par bus à haut niveau de service (BHNS), avec forte fréquence, y compris en soirée et le week-end, une voie réservée... accompagnera les premières années de développement du plateau. Dès 2014, va être créé le campus Paris Saclay, qui regroupera d'ici 10 ans 60 000 étudiants et 10 500 enseignants et chercheurs. Centrale, l'ENS Cachan, l'Institut Mines-Télécom… vont rejoindre ce futur centre scientifique de rayonnement mondial, là où Supélec, Polytechnique et l'Université Paris Sud sont restés isolés durant des décennies. »

Le journaliste qui a écrit cet article n’est sans doute jamais venu tâter le vent sur le Plateau, sinon, il n’aurait pas écrit : « Danone, Thalès, Kraft Foods, Horiba ont également implanté leur pôle R&D dans cet écrin boisé. » Et non, ils ne se sont pas installés dans les bois mais au milieu des champs, sur des champs qui étaient cultivés, de la bonne terre francilienne enfouie sous le béton et le goudron… D’ailleurs, si ces bâtiments s’étaient implantés dans un « écrin boisé », l’écrin aurait été massacré ! Le Plateau, ce sont des rigoles, des haies, des bosquets, du maraîchage, des champs, un élevage de poules bio et même des vaches … La campagne, en somme, aux portes de l’agglomération parisienne… Pour son malheur ! La campagne certes, mais pas la forêt contrairement à ce qu’écrit le journaliste de service.
De toute façon, ce journaliste, de la campagne, il doit se foutre éperdument ! Sa référence absolue, l’assurance de placements immobiliers juteux sur le Plateau de Saclay, c’est la Silicon Valley ; ce délire mégalo porté par Sarko et sa clique, repris par Hollande et la sienne : Ayrault et hélas aussi Duflot, la ministre « écolo » à la muselière qui est ici la ministre de l’inégalité des territoires …
Jeudi 5 Décembre 2013 Commentaires (0)
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