Avant-propos

(La rédaction de cet article était terminée quand la police a découvert fortuitement le projet d’attentat qui semble avoir été préparé par Sid Ahmed Ghlam contre des lieux de culte catholique. Il m’est apparu qu’une forme de mise-à-jour était nécessaire qui ne touchait cependant pas le corps de l’article. Elle a donc pris la forme d’un avant-propos)

Avec le récent projet d’attentat contre des églises de Villejuif, il va être encore plus difficile de faire échec à la loi sur le renseignement en débat à l’Assemblée nationale. Il n’y a qu’à voir comment Valls et Cazeneuve, ces deux amis bien connus de la liberté, en rajoutent.
Il faudra bien du courage aux députés qui voteront contre les techniques de surveillance de masse que cette loi légalisera et/ou instituera dans un cadre qui englobe mais dépasse largement la lutte antiterroriste, même en donnant au terme terroriste une très large extension. Pourtant, cette dernière affaire est l’illustration criante que ce n’est pas d’outils de surveillance de masse qu’a besoin la lutte antiterroriste mais de personnel humain. Dans ce dernier cas comme dans les cas précédents d’Ahmed Merra , des frères Kouachi et de Amedy Coulibaly, Sid Ahmed Ghlam, l’individu qui, semble-t-il, projetait cet attentat était parfaitement connu des services de police. Il avait été interrogé et fait l’objet d’une surveillance improductive et pour cela totalement abandonnée sans maintien d’un contrôle minimal! Il en aurait été de même avec les nouveaux moyens que la loi liberticide sur le renseignement actuellement en débat à l’assemblée nationale car cette absence de tout contrôle est, en partie au moins, due à une insuffisance de moyens humains. Cette loi instaure une surveillance de masse pour détecter d’éventuels terroristes, ce qui n’est pas le problème. Il semble que l’on sache très bien détecter les terroristes potentiels sans recourir à une surveillance généralisée du web. Et dans tous les cas récents, ils étaient tous connus! Le problème, c’est de surveiller les terroristes potentiels détectés et d’estimer leur pouvoir de nuisance.
Plus grave même, ces techniques de surveillance de masse risquent de multiplier les « faux positif », c’est-à-dire des personnes détectées par un algorithme comme suspectes mais qui ne le sont pas en réalité, éparpillant des moyens d’enquête et de surveillance nécessairement limités sur une multitude de fausses pistes.
Certains politiques à droite comme à gauche considèrent que parce que nous sommes en guerre, il faut voter cette loi qui pour eux est une loi d’exception. En fait pour ses promoteurs, cette loi n’est pas du tout une loi d’exception qui devra être revue, une fois les risques terroristes dissipés, en admettant qu’ils le soient un jour ! C’est une loi qui donne un cadre aux services de renseignements et définit leur champ d’investigation qui dépasse la seule lutte contre le terrorisme. Le terrorisme n’est que le prétexte pour accentuer la surveillance des gens et prévenir toute contestation non seulement de l’ordre établi mais aussi et peut-être surtout de la politique gouvernementale.


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Il ne faut pas compter sur les partis qui se veulent « partis de gouvernement » pour défendre nos libertés et notre vie privée

L’histoire du PS sous les divers avatars qu’il a revêtu au cours du siècle dernier est lourde de de trahisons vis-à-vis des causes qu’il prétendait défendre. Mais au cours du quinquennat de ce Monsieur Hollande, on n’a jamais vu autant de renégats se targuer du qualificatif de socialiste, un concept et un idéal qu’ils achèvent de vider du peu de sens qu’ils avaient encore grâce à quelques résistances internes. Lorsqu’il était dans l’opposition, sous la présidence de Sarkozy, le PS dénonçait comme liberticide les mesures qu’aujourd’hui il défend dans le projet de loi sur le renseignement, une loi décriée par toutes les associations et structures qui se soucient de préserver la liberté des gens et ce qui en est le fondement : leur vie privée. On lira à ce sujet un article de Louis Imbert, article éclairant et propre à nous rafraichir la mémoire « Loi sur le renseignement : quand le PS de 2009 s'oppose au PS de 2015 » sur le site du journal Le Monde ici
Samedi 25 Avril 2015 Commentaires (0)

Parce que des habitants de Parthenay dans les Deux-Sèvres se plaignent de quelques désagréments que leur causent des compagnies de «corbeaux» (en réalité des corneilles noires), la municipalité va organiser des battues pour tuer un maximum de ces oiseaux au moins aussi intelligents que les singes macaques, capables d’empathie et qui ont conscience d’eux-mêmes. Ces massacres ne lèveront sans doute guère d’indignation. Pour la plupart des gens, les corbeaux n’ont pas bonne réputation. Hélas…


Corbeaux condamnés à Parthenay. Qui va les défendre ?
Les corbeaux, des occupants sans droit, ni titre ?

À Parthenay, au Parc des Loges et à Saint-Paul les bipèdes sans plume ne font pas bon ménage avec les bipèdes aux belles plumes noires luisantes soigneusement entretenues qui habitent ces mêmes quartiers. Comme beaucoup d’autres sur la Planète, les bipèdes sans plume de ces deux quartiers défèquent dans de la porcelaine tandis que toutes les corneilles de la Planète et donc celles qui vivent à Parthenay défèquent parfois dans les airs. Au Parc des Loges ou à Saint Paul à Parthenay comme ailleurs, il peut advenir par un malheureux hasard que quelques étrons tombent sur la terrasse d’un sans plume ou bien encore, horreur suprême, sur la voiture de Monsieur ou de Madame ; Madame qui se plaint même d’avoir à balayer les branches « qui tombent partout » quand les corneilles construisent leurs nids. Alors les fientes sur le pare-brise ou le toit de sa voiture, imaginez un peu !!!
Les habitants de ces deux secteurs reprochent aussi aux corneilles d’être trop bruyantes lorsqu’elles « vaquent à leurs occupations, affairées à construire le nid douillet de leur portée en ce moment, aggravé encore avec les incessantes becquées quand les petits sont nés » dixit la journaliste de La Nouvelle République. Pensez donc, ces pauvres gens sont « parfois obligés de fermer la fenêtre pour entendre la télé » (sic !), un appareil particulièrement silencieux et qui, bien sûr, ne gêne personne lorsqu’on l’écoute toute fenêtre ouverte !!! L’un d’entre eux s’insurge aussi parce que « Le soir, c'est impossible de prendre un verre en terrasse avec des amis tellement ils font du bruit » à croire que lui et ses amis chuchotent en sirotant leur apéro tout en regardant le soleil décliner !!! Comme les rurbains qui veulent empêcher les coqs du village de saluer le lever du soleil, les habitants de ces quartiers reprochent aux corneilles d’avoir un réveil aussi matinal que tapageur.
Ils estiment comme une évidence qui va même sans dire qu’eux et eux seuls ont le droit de faire du bruit, les oiseaux devant être silencieux et se faire oublier. Ces humains sont chez eux. Les « corbeaux » sont des occupants sans droit, ni titre. Qu’ils crèvent donc ! La municipalité a décidé de les tuer.
Dimanche 12 Avril 2015 Commentaires (5)

Ségolène Royal poursuit sa croisade anti-loup. Avec Le Foll elle va au-devant des désirs de la Fédération nationale ovine. Contre le loup, son écologie laxative se mue en écologie expéditive et punitive ! Quand cessera-t-elle de nuire à la Nature qu’elle est censée protéger ?


Le ministre de l’écologie, Ségolène Royal a tout l’air ne pas aimer les loups. Si tel est bien le cas, on peut se demander pourquoi tant de haine envers ce splendide animal, magnifique représentant de la nature sauvage indomptée. Ce serait à un psy de découvrir les motifs profonds de cette aversion et d’en guérir ce ministre pour qu’elle puisse remplir correctement son travail qui consiste justement à préserver la nature en général et cette espèce en particulier.
Mais peut-être aussi que dans le fond, elle se fout des loups et de leur sort. Il se pourrait fort bien que ce qui l’intéresse au premier chef, comme son collègue Stéphane Le Foll ministre de l’agriculture, c’est s’attirer les bonnes grâces des éleveurs ovins en allant au-devant de leurs désirs pour des raisons bassement électoralistes. Il vrai que d’électeurs, le PS en aurait bien besoin lui qui touche le fond tant dans les urnes que dans les sondages. Comme le loup est la bête noire des éleveurs ovins, de la FNSEA, des JA et accessoirement des chasseurs, autant de lobbies puissants qui pèsent électoralement, il le sera aussi pour Le Foll et Royal. Ces deux-là savent, ou croit savoir, que pour la plupart des électeurs, même s’ils souhaitent que le loup soit protégé, cela n’est toutefois pas un facteur déterminant de leur vote.
Lundi 30 Mars 2015 Commentaires (0)

Les « grands » médias qui jouent principalement sur le registre de l’émotionnel et du fait divers n’en ont soufflé mot. Il ne fallait surtout pas faire peur au bon public ! Pourtant, à la catastrophe aérienne du mardi 24 mars 2014 aurait pu s’ajouter une catastrophe nucléaire. Le crash de l’A320 Barcelone-Düsseldorf dans la vallée de la Blanche s'est produit à moins de 7minutes de vol et 110km du site nucléaire de Cadarache (Bouches-du-Rhône), à peine à 8 minutes des sites nucléaires de Tricastin (Vaucluse-Drôme), de Marcoule (Gard) et de la centrale nucléaire de Cruas (Ardèche). Aucune intervention, pas même celle du Mirage 2000 qui a décollé de la base d'Orange (Vaucluse) n'a pu empêcher le crash mais simplement le constater... Ce Mirage aurait été tout aussi impuissant si le copilote qui était aux commandes de l’A320 avait choisi de l’écraser sur Cadarache. Il n’est pas certain non plus que l’avion de chasse aurait pu tenter quoi que ce soit si le copilote de l’avion de ligne avait pris pour cible l’un des sites nucléaires qui se trouvent à 8 minutes de son couloir de vol. Dans tous ces cas, c’était la catastrophe nucléaire assurée, car aucun site nucléaire n’est capable de résister à un tel aléa.


Cliquez sur la carte pour l'agrandir
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Le site de Cadarache : 18 INB et 1 INBs

Rappelons que le site nucléaire du Commissariat à l'Energie Atomique et d’Areva à Cadarache comprend 18 Installations Nucléaires de Base (INB) et une Installation Nucléaire de Base Secrète militaire (INBs) consacrée à la recherche sur la propulsion navale pour les sous-marins et porte-avions nucléaires. Sur le site il y a une grande quantité de déchets de radioactivité variable et de nocivité plus ou moins prononcée en fonction de la nature des radioéléments qu’ils renferment. Les réacteurs présents sont utilisés pour diverses recherches ou pour des tests. Certains utilisent du plutonium qui est la matière fissile la plus dangereuse au monde car le CEA et AREVA n’ont pas renoncé aux réacteurs à neutrons rapides malgré leur extrême dangerosité et le fiasco de Superphénix. Sur le site d’anciens réacteurs bien qu’à l’arrêt ne sont pas inoffensifs pour autant. Ils pourraient rejeter des éléments radioactifs en cas d’incendie, d’explosion ou de fissuration. Par exemple, lors de l’exercice de la simulation d’’une crise sur le site due à une secousse sismique le 17 janvier 2012, le scénario indiquait de rejets de particules d’uranium émanant de Pégase, un ancien réacteur de recherche où sont entreposés des déchets tandis qu’un incendie ravageait l’INBs avec là encore émissions de rejets.

Une gestion de la crise qui risquerait d’être elle-même catastrophique !

En cas de malheur, d’un pilote fou furieux et suicidaire ou d’un terroriste kamikaze crashant un avion de ligne, type A320 ou autre, même moins gros, la gestion de la catastrophe risquerait elle aussi d’être catastrophique. L'exercice mentionné a révélé que des procédures jadis « bien huilées » ne l’étaient plus. À Vinon, commune située à sept kilomètres du site, la sirène de Cadarache n’était pas audible partout. Les pompiers de Vinon n’avaient pas de formation au risque nucléaire. Vinon est dans le Var mais ce sont les pompiers des Bouches-du-Rhône qui seuls avaient reçu cette formation… En cas de coupure des télécommunications, il est apparu que la mairie de Vinon ne possédait pas de téléphone satellitaire, etc., …
Samedi 28 Mars 2015 Commentaires (1)

Dans le cadre des projets Paris-Saclay et Grand Paris, une ligne de métro aérien (ligne 18) devrait traverser le plateau, zone encore agricole et protégée par un décret instituant une ZPNAF (Zone de Protection Naturelle, Agricole et Forestière).


Pas de métro sur le Plateau de Saclay : signez la pétition!
L’image ci-contre (réalisée par le collectif « Enterrez le métro ») illustre l’impact du projet sur ce territoire agricole.
Des solutions alternatives à ce métro aérien existent. Elles sont conçues à partir et en complément du réseau existant qui est déjà dense et coûteraient beaucoup moins cher. Elles doivent être étudiées rapidement et mises en œuvre au rythme des besoins :
• les centres vie du Plateau étant à moins de 3 km d’une gare des RER B ou C, amélioration de la ligne de RER B et remplacement du RER C par le tram train (prévu en 2020 Evry => Versailles Chantiers) qu’il faudrait prolonger jusqu’à Saint-Quentin, sans changement à Versailles Chantiers.
• le TCSP (bus en site propre) Massy => Saint-Quentin en Yvelines
• rabattement vers ces gares grâce à des moyens innovants et complémentaires : navettes si possible en site propre avec tickets inclus dans le prix total du trajet et aux fréquences calées sur les RER, téléphériques ou funiculaires (à Lozère, à Gif, au Guichet, à Versailles Chantiers,…),
• promotion du covoiturage dit « du dernier kilomètre » (application sur smartphone actuellement en développement), maillage service auto en libre-service,
• promotion des circulations douces, réseau des pistes cyclables exploitant des chemins existants, dont ceux le long des rigoles, stations de vélos (dont électriques) en libre-service …
Il faut abandonner ce projet de métro sur le Plateau de Saclay, entre Massy-Palaiseau et Saint-Quentin en Yvelines :
• très consommateur d’argent public (près de 3 milliards prévus) alors que la rénovation du RER B devient chaque jour plus urgente,
• consommateur de terres agricoles très fertiles et source de gêne très importante pour les agriculteurs dans l’exercice quotidien de leur métier,
• destructeur de paysage (un métro situé à 14 mètres de hauteur en pleins champs)
source d’urbanisation supplémentaire car le schéma directeur régional de l’Ile-de-France prévoit d’urbaniser autour des gares.
Une pétition pour l’abandon de ce projet de métro (ligne 18) proposée le Collectif citoyen Moulon2020 en partenariat avec AMAP Jardins de Cérès, BUS Bures-sur-Yvette, CAS Orsay, COSTIF, Jouy Ecologie, SCI Terres Fertiles a été mise en ligne le samedi 14 mars sur le site de cyberacteur. Elle a déjà recueilli près de mille signatures. L’article ci-dessus reprend l’essentiel de l’argumentaire qu’elle développe.
Participez à la sauvegarde du Plateau de Saclay en la signant à votre tour en vous rendant sur le site de cyberacteurs ici
Mercredi 18 Mars 2015 Commentaires (0)

Lors de l’examen du projet de loi sur la transition énergétique, le Sénat a fixé à 1 000 mètres la distance minimale entre une éolienne et des habitations, contre 500 mètres actuellement afin de protéger les riverains. Cela au grand dam du Syndicat des énergies renouvelables qui se moque depuis toujours de la santé des populations qui vivent à proximité d'aérogénérateurs de plus en plus gigantesques. Il reste à espérer que l’Assemblée nationale ne reviendra pas sur cette mesure sous la pression des lobbies de l’éolien qui ont l’oreille de députés qui se prétendent «écologistes» mais ne sont respectueux ni du patrimoine hors Paris, ni de la nature et des paysages, ni des habitants des campagnes.
1000 mètres n’est qu’un minimum comme le souligne le communiqué du collectif Vosges Horizon Durable que je retranscris ci-dessous.


Le Sénat veut doubler la distance minimale entre les habitations et les éoliennes : c’est encore insuffisant !
« Actuellement les Français sont moins bien protégés que les autres européens face aux nuisances désormais bien connues de l’éolien industriel.
La distance légale de 500 mètres en France entre les éoliennes et les habitations est scandaleusement insuffisante au regard des risques encourus, des problèmes de sécurité, des nuisances auditives et visuelles occasionnées par ces machines, de leur effet d’encerclement et de transformation du cadre de vie, des troubles du sommeil et dépressions qu’elles engendrent… L’exemple de la Bavière imposant désormais une distance minimum égale à 10 fois la hauteur de l’éolienne, pâle comprise, constitue un élément important dans le choix de la distance à envisager.
Dans ce contexte, lors de l’examen du projet de loi sur la transition énergétique, le Sénat vient de proposer l’adoption d’une distance de 1000 mètres entre les éoliennes et les habitations. L’Académie de médecine préconise une distance minimum éoliennes-habitations de 1500 mètres et l’application du principe de précaution.
Ces distances ne tiennent pas compte aujourd’hui des effets nocifs des infrasons. Les distances de plusieurs kilomètres, mentionnées dans la littérature médicale, ont amené la Royal Society of Medicine à publier les critères de diagnostic des effets néfastes des éoliennes pour la santé en attirant l’attention sur un rayon de 10 km.
Alors que la sonnette d’alarme retentit à travers le monde, l'impact des infrasons sur la santé humaine n'a fait l'objet d'aucune étude sérieuse en France.
Aussi, l’Association « Paysage et Nature de la Campagne Vosgienne » vient de déposer un recours concernant le projet de la centrale éolienne des Hauts Chemins développé par le promoteur Neoen à Esley (88260) en soulignant « l’impasse faite sur l’étude des effets des infrasons sur la santé. »
Le problème du « sanitaire » s’oppose aujourd’hui au grand jour à celui de « l’économique et du profit ». L’amiante, le sang contaminé, le médiator montrent que les faits ne finissent par s’imposer qu’après prise de bénéfices pour les uns et effets ravageurs pour les autres. Faut-il faciliter le profit des promoteurs ou protéger les populations impactées des campagnes ?
« Les acteurs du développement de l’énergie éolienne devraient comprendre qu’aucun objectif économique ou politique ne doit prévaloir sur le bien-être et la santé des individus ». (Ceci est la conclusion du rapport du ministère de la santé finlandais qui a de demandé, le 17 juin dernier, l’application d’une distance minimum de 2 km avec les maisons.) »
Le Collectif Vosges Horizon Durable
Lundi 2 Mars 2015 Commentaires (3)

Raide comme un piquet, sérieux comme un pape, jouant du menton comme un général qu’il n’est pas, faisant montre d’une fermeté qui ne coûtera qu’aux autres, François Hollande qui rame pour retrouver un semblant de popularité a endossé une fois de plus son costume de Chef de guerre pour discourir sur la base aérienne d'Istres. Il se veut sans faiblesse. Pour preuve : le piratage de Sony qu’il invoque dans le contexte d’une justification de la poursuite de la dispendieuse dissuasion nucléaire. La dissuasion nucléaire comme protection contre le piratage informatique, il fallait oser. François Hollande l’a fait !


Discours d'Istres : Hollande veut dissuader les pirates informatiques à coup de bombes atomiques!
Il ne semble pas y avoir de politiciens ou de spécialistes de la stratégie en chambre qui aient relevé cette perle ! En tout cas, elle n’a pas fait le « buzz »… Elle l’aurait pourtant bien méritée. Même silence dans les rangs, ou plutôt dans les colonnes des grands médias, on ne touche pas au mythe. Civil ou militaire, le nucléaire, c’est sacré ! Les guignols (nom épicène, c.-à-d. désignant indistinctement des individus des deux sexes) que le suffrage universel a portés au pouvoir peuvent avancer n’importe quel argument en sa faveur sans risque d’être contredits !

Voici in extenso, le passage du discours : « la France ne se sent pas directement agressée, elle n’a pas d’ennemi déclaré, mais nous avons vu, je le rappelais, au cours des douze derniers mois, la crise ukrainienne, la montée en puissance de Daesh, l’attaque informatique d’une ampleur inégalée contre SONY ; des surprises donc, voire des ruptures sont possibles. Et la réapparition d’une menace étatique majeure pour notre pays, ne peut être exclue. Alors en tant que chef de l’État, j’ai le devoir impératif de prendre ces menaces en compte, car rien ne doit atteindre notre indépendance. Le contexte international n’autorise aucune faiblesse. Et c’est pourquoi, le temps de la dissuasion nucléaire n’est pas dépassé. »
Le début du texte, les mentions de la crise ukrainienne, de Daesh, du piratage informatique sont là pour caractériser le « contexte international » qui serait de nature à justifier la dissuasion nucléaire ! Donc pour Pépère va-t’en guerre, la bombe atomique servirait à dissuader les pirates informatiques ! Il pourrait donc appuyer sur le fameux bouton rouge en riposte à un piratage informatique ! Faut-il pleurer ? Faut-il en rire ? Jaune peut-être ! Les mots ont dû trahir sa pensée, si toutefois, il y a une pensée derrière les mots proférés.
Samedi 21 Février 2015 Commentaires (0)

Bien qu’ils les aient rebaptisées « Les journées du goupil », les chasseurs du Nord se préparent à de nouvelles exactions envers les renards dès ce week-end, au mépris des fondamentaux de la biologie de l’espèce, de l’économie et de la tranquillité de leurs concitoyens. L’année dernière, une grande manifestation a montré une forte opposition populaire à ces massacres, aussi les associations de défense de la nature en appellent cette année encore au préfet.


Ch'tis fox days, le retour ! Massacres de renards à nouveau programmés.
Communiqué de presse inter-associatif, le 20 février 2015

Les « Ch’tis fox 2 » sont programmés pour les 21 et 22 février. Il s’agit de « prélever » des renards, mais aussi de repérer les terriers afin de pouvoir, en pleine saison de reproduction, déterrer et tuer les petits. Ces opérations de vènerie sous terre, où les animaux terrorisés sont extraits avec des pinces métalliques, sont d’une rare brutalité. Elles n’ont aucune justification et choquent les citoyens. Les seules motivations en sont la chasse, et rien que la chasse. Le président de la Fédération des chasseurs du Nord le reconnaît lui-même sur son site :
« Il n’y a pas de chasse au petit gibier, sans régulation efficace des prédateurs et particulièrement du renard, vous serez nombreux sur vos territoires les 21 & 22 février prochain ! ».

Non seulement c’est une contrevérité, mais ces territoires sont aussi et d’abord ceux de tous les citoyens. lls font partie du patrimoine naturel de la Nation que nous devons maintenir dans toute sa diversité pour les générations présentes et futures. Nos terroirs ne sont pas des terrains de jeu où tout doit être stérilisé pour maintenir des cocottes d’élevage uniquement destinées à distraire quelques porteurs de fusil.


Est-il utile de rappeler que le renard est un prédateur efficace des rongeurs, et qu’il se montre extrêmement utile à l’agriculture ? Ces massacres coûtent cher à tous, il est temps d’y mettre fin. Nous adressons ce jour une lettre au préfet afin qu’il prenne ses responsabilités de représentant de l’État, garant de l’intérêt public, et non pas des intérêts d’une minorité irresponsable.

Associations signataires : Association pour la Protection des Animaux Sauvages (ASPAS), Groupe Ornithologique et Naturaliste du Nord - Pas-de-Calais (GON), Association des naturalistes de la Gohelle (ANG), Ligue pour la Protection des Oiseaux Nord (LPO Nord), Ligue pour la Protection des Oiseaux Pas-de-Calais (LPO Pas-de-Calais), Rassemblement pour une France sans chasse (RAC), Fondation Brigitte Bardot, One voice.

Pour lire le communiqué sur le site de l'ASPAS (Association pour la Protection des Animaux Sauvages) et signer la pétition pour défendre le renard ici
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Crédit photo : ASPAS


Vendredi 20 Février 2015 Commentaires (1)

L’État possède à Montpellier le bâtiment de « l’intendance du jardin botanique » qui est une partie intégrante de ce jardin. Il a décidé de vendre ce bâtiment au plus offrant.


Stoppons le démantèlement du plus ancien jardin botanique de France !
Le jardin botanique de Montpellier est le plus ancien des jardins botaniques français. Depuis le 16° siècle, il fait le pont entre la médecine et la botanique, deux disciplines qui ont assuré la renommée de la ville depuis le moyen-âge jusqu’à nos jours. Comme l’écrit l’association « Jardin de la reine » « Le site du Jardin des plantes et de la faculté de Médecine est un marqueur essentiel de l’identité montpelliéraine, et une place unique, à l’échelle européenne, de l’histoire des sciences. Mais il est aussi, de par sa position et sa richesse, le pivot entre le passé de la Ville, et son devenir. » Pour l’association « dans cet ensemble, l’Intendance du Jardin tient une place essentielle pour ouvrir le patrimoine sur le monde, accueillir les questions et les réponses sur le passé, permettre aux nouvelles générations de comprendre le futur, et valoriser les nouvelles missions du Jardin des Plantes : l’éducation à l’environnement et à la biodiversité. » Allons-nous brader tout le patrimoine des villes françaises au nom de l’austérité ?
L’État avait déjà voulu vendre une autre partie « le Jardin de la reine » mais à la suite d’une mobilisation citoyenne dont l’association « Jardin de la reine » a été l’instigatrice, c’est la ville qui l’a racheté, évitant ainsi démembrement et privation de cet espace.
Aujourd’hui elle lance une pétition pour que « L’intendance du jardin botanique » ne soit pas privatisée.
Si vous êtes botaniste amateur ou professionnel ou si tout simplement vous aimez les plantes,
Si vous estimez que ce type de patrimoine public doit rester public et ouvert au public,
Alors, que vous habitiez Montpellier ou non, vous devez signer cette pétition qui sera remise au ministre de l’éducation nationale et à celui de l’économie.
Jeudi 19 Février 2015 Commentaires (0)

Lettre ouverte transmise le 12 février 2015 à Madame Ségolène Royal, Ministre de l’Écologie, du Développement Durable et de l’Énergie, et Madame Najat Vallaud-Belkacem, Ministre de l’Éducation Nationale, de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche, cosignée par 67 associations


Lettre ouverte : le prosélytisme de la chasse dans les écoles publiques
Objet : Le prosélytisme de la chasse dans les écoles publiques

Madame la Ministre,

Notre collectif « Non aux chasseurs dans les écoles ! », qui réunit plus de cinquante associations naturalistes, de protection de l’enfance, mais aussi des psychologues, des enseignants, des parents d’élèves, des écrivains jeunesse, des syndicats, des structures d’éducation à l’environnement… tous opposés à la présence des chasseurs dans l’école de la République, souhaite attirer votre conscience attentive sur les faits suivants.

Une convention est sur le point d’être signée entre la Fédération nationale des chasseurs, la Fédération nationale des pêcheurs et les Ministres de l’Écologie et de l’Éducation Nationale reconnaissant aux chasseurs la légitimité d’intervenir auprès des élèves des écoles primaires, afin de leur dispenser un enseignement visant leur éducation au développement durable, à la biodiversité et au respect de la nature.

Nous vous demandons de vous pencher sur les conséquences impactantes pour l’enfance d’une telle convention, à la lumière des arguments ci-après, que nous vous proposons d’examiner avec bienveillance. Il nous apparaît que notre responsabilité d’adultes est engagée quand la découverte de notre patrimoine naturel commun et de notre biodiversité par les enfants, est confiée à un lobby qui ne cache pas, comme il en fait mention dans toutes ses communications, ses intentions prosélytes. Sensée ouvrir l’esprit des enfants sur la nature, la signature de cette convention autorisera en fait un enseignement partial, dont le but avoué est de susciter l’engouement des plus jeunes pour la chasse.

Pour preuve parmi d’autres, un article de presse très récent (ci-joint) reprend les propos de chasseurs intervenus dans le cadre des nouvelles activités périscolaires : « nous avons accepté de venir parce que c’est important que les enfants aient une image juste du rôle des chasseurs ». Jusqu’à preuve du contraire, la chasse est un loisir particulier qui n’a pas à être promu auprès des enfants en milieu scolaire. Et l’article de poursuivre : « La dernière séance portait sur le sanglier et les armes. Comment chasser en toute sécurité ? Quels sont les moyens de se protéger et de protéger les éventuels promeneurs ? Le maniement des armes… ». Un programme digne d’une séance de préparation au permis de chasser… D’autre part, la violence de l’actualité nous rappelle que le goût des armes n’a pas à être encouragé auprès de notre jeunesse.

Un enseignement neutre, impartial, objectif et bienveillant à l’égard de la nature, comme des enfants, est seul à même de permettre à l’élève d’acquérir une capacité d’analyse personnelle, et critique. C’est ce pourquoi le prosélytisme n’a pas droit de cité à l’école : il est illégal. Or, les acteurs cynégétiques colportent, le plus souvent, une vision biaisée de la nature. Ils diabolisent régulièrement les prédateurs dans les médias et détruisent, exploitent ou méprisent les animaux en fonction de leur propre intérêt, au détriment de l’intérêt général et de la biodiversité. La chasse est en outre une activité dangereuse qui peut se montrer très critiquable quant à ses conséquences sur la biodiversité. Elle ne doit pas interférer avec l’apprentissage des connaissances élémentaires enseignées dans les petites classes.
Cette convention interviendrait alors que le Conseil économique, social et environnemental (CESE) a tout juste salué les récentes mesures annoncées en matière d’Éducation à l’Environnement et au Développement Durable. L’avis du CESE de décembre 2013 se prononçait lui-même en ces termes : « La découverte du monde vivant, de la nécessaire empathie avec les autres vivants, constitue un maillon essentiel de l’éducation première. », et préconisait l’élaboration d’une charte rappelant les principes pédagogiques et déontologiques s’imposant à tout intervenant extérieur à l’enseignement.

En 2010, une convention similaire a été signée mais son application présente des zones d’ombre : l’observatoire chargé d’assurer le suivi et l’évaluation de la mise en œuvre de la convention, et le comité scientifique chargé de veiller à la qualité pédagogique et scientifique des conventions locales (respectivement prévus par les article 9 et 10 de la convention) n’ont, à notre connaissance, pas été mis en place. Ces groupes d’études étaient pourtant l’unique garde-fou à un enseignement partial et orienté.

Au regard des enjeux écologiques actuels, l’éducation des jeunes au respect de l’environnement et à la connaissance de notre patrimoine naturel doit être confiée à des organismes spécialisés regroupés pour la plupart dans le Collectif Français pour l’Education à l’Environnement vers un Développement Durable (CFEEDD) ou encore le Réseau École et Nature, réseau national d’éducation à l’environnement. Mais également des organismes tels que les réseaux territoriaux d’éducation à l’environnement (GRAINE par exemple), les réseaux d’associations naturalistes départementales (dont la LPO) ou encore le formidable réseau des clubs CPN. Leur vision globale des rôles de chaque animal dans les milieux naturels et les écosystèmes garantit à l’élève un apprentissage complet et objectif des connaissances actuelles relatives à la biodiversité et à la faune sauvage en particulier. Dans ce sens, ils assurent une vraie mission de service public et sont ainsi les plus à même à travailler en partenariat avec les enseignants, ceci de façon objective.

Aussi, par la présente, nous vous demandons de ne pas décider de cautionner l’intervention des chasseurs en milieu scolaire et de ne pas signer une telle convention. Nous nous tenons à votre disposition pour vous faire part de nos propositions concrètes pour sensibiliser nos jeunes citoyens à la découverte et au respect de notre patrimoine naturel.

Nous nous permettons de vous rappelez que notre collectif est largement représentatif, et que nous sommes avant tout animés par le besoin de prendre soin de l’enseignement que la République prodigue à nos enfants, notamment parce qu’ils seront la société française de demain, et qu’il en va ici de notre responsabilité d’adultes conscients et bienveillants.
Vous remerciant par avance de l’attention que vous porterez à ce courrier, nous vous prions d’agréer, Madame la Ministre, l’expression de nos sentiments respectueux.

Les 67 associations cosignataires :

ADEO ANIMALIS, APIE, Association des Naturalistes de la Gohelle, Autun Morvan Écologie, ASPAS, AVES France, CAPEN 71, Centre ATHENAS, CHENE, CHEV–ANE, Connaissance & Protection de la nature du brabant, Convention Vie et Nature, CPEPESC Franche-Comté, CPEPESC Nationale, Dignité Animale, CPIE de la vallée de l’Ognon, Droit des animaux, ENVERT, Fédération Flore 54, FNE Franche Comté, Fédération Nord Nature Environnement, FERUS, FLAC, Fondations assistance aux animaux 41, Fondation Brigitte Bardot, FRAPNA DRÔME, FRAPNA Savoie, GDEAM, Gere Vivante, GRAINE Centre, Graine d’Ortie, Groupe d’Etudes Ornithologiques Béarnais, Groupe d’ Etude Ornithologiques des Cotes d’ Armor GEOCA, IDAE, International campaigns, LA GRIFFE, L’association Végétarienne de France, La Fondation Droit Animal, LPO Rhône, LPO Yonne, Le sanctuaire des hérissons, LEST, Loiret Nature Environnement, LPO Nationale, Maison de la Loire d’Indre et Loire, Meuse Nature Environnement, Milles traces, Nature Centre, Nature et Humanisme, Nature et Relief, Ni homme Ni objet, Oïkos Kaï Bios, Oiseaux Nature, ONE VOICE, OUSIA être(s) humain(s) sur la Terre, Perche Nature, Pic Vert, Pôle Grand Prédateurs, RAC, Serre vivante, SFEPM, SPA 79, SPA du pays de Saint Malo, SNDA – Société Nationale de pour la Défense des Animaux, SNPN – Société Nationale de Protection de la Nature, Veg’ Asso, Volontaires pour la nature.




Jeudi 19 Février 2015 Commentaires (0)
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