Au quotidien
Le mardi 5 mai 2015, alors qu’une majorité de députés d’EE/LV ont voté contre la loi sur le renseignement, cinq d’entre eux ont voté pour et deux se sont abstenus. Comment les qualifier lorsque l’on sait que cette loi liberticide a été rédigée pour avoir un champ d’application très large, incluant par exemple les prises de position et la lutte antinucléaire qui serait alors qualifiées de contraire aux « intérêts économiques, industriels et scientifiques majeurs de la France » ? C’est une trahison pure et simple de ces sept députés. Des cinq qui ont voté pour : Éric Alauzet, Denis Baupin, Christophe Cavard, François-Michel Lambert, François de Rugy. Et dans une moindre mesure des deux qui se sont abstenus : Véronique Massonneau et Barbara Pompili.
Pourtant le Parti avait pris une position sans équivoque comme on peut le constater à la lecture du communiqué qu’il a publié le 2 avril dernier, intitulé : « Renseignement : une loi dangereuse pour la démocratie et la citoyenneté ».
Les deux porte-paroles, Julien Bayou et Sandrine Rousseau écrivaient alors : « Une fois de plus, cette fois après les attentats sanglants de janvier 2015, le parlement français s’apprête à voter une loi qui va faire encore reculer les droits fondamentaux des citoyen-ne-s, notamment lorsqu’ils utilisent le réseau Internet, au prétexte de garantir leur sécurité et les intérêts de la France. »
Ils précisaient à juste titre que « A aucun moment du texte de loi n’est abordée la question des limites et de la définition de ce qu’est une « apologie du terrorisme », encore moins celle de « terrorisme » tout court. » et ils ajoutaient soulignant un des points les plus critiquables : « Le projet liste en outre une longue série de notions plus ou moins floues autorisant un espionnage technique généralisé, dont la sécurité nationale, « les intérêts essentiels de la politique étrangère et l’exécution des engagements européens et internationaux de la France », ou encore ses « intérêts économiques et scientifiques essentiels ».
Les deux porte-paroles dénonçaient aussi ce projet de loi parce qu’il fait, en définitive le jeu des terroristes : « En amputant nos concitoyens de plusieurs droits fondamentaux, on offre aux terroristes ce que les armes n’ont pu obtenir : ces nouveaux pouvoirs de surveillance et donc de suspicion généralisée touchent aux valeurs et aux droits fondamentaux qui font qu’une démocratie peut se revendiquer comme telle. »
Europe Ecologie Les Verts encourageait « les députés et sénateurs français à rejeter ce blanc-seing qu’ils s’apprêtent à offrir à l’État au prétexte de répondre à la menace terroriste. » et pour le parti écologiste, cela ne faisait aucun doute « Les députés EELV seront en première ligne pour protéger les droits fondamentaux des citoyens. »
Il faut croire que les encouragements en question n’ont pas été assez forts ou efficaces. La loi vient d’être adoptée en première lecture par une majorité écrasante : « Pour: 438 ; Contre : 86 ; Abstention : 42 ». Et sur les 18 députés du groupe EELV, 5 ont – rappelons-le – voté contre et 2 se sont abstenus. En voilà donc 7 qui n’étaient pas « en première ligne pour protéger les droits fondamentaux des citoyens ». Ils ont même pris parti contre ces droits. Seront-ils sinon exclus, à tout le moins, blâmés ? On peut en douter.
Contraste saisissant entre ce laxisme et la rigueur déployée lorsqu’il a été question de sanctionner lors des municipales les militants qui ont fait liste commune avec des candidats classés à droite pour tenter et parfois réussir comme à Villejuif de remplacer une équipe municipale sortante aux pratiques clientélistes, antidémocratiques, antiécologiques, cette équipe fut-elle communiste ou étiqueté « de gauche » !
Cela dit, il ne faut pas oublier tout de même que certains de ces députés se sont tout de même bien battus pour tenter de faire pièce à cette loi ou à défaut en éliminer les aspects les plus liberticides, notamment Sergio Coronado et Isabelle Attard (Nouvelle Donne apparentée EELV).
Les deux porte-paroles, Julien Bayou et Sandrine Rousseau écrivaient alors : « Une fois de plus, cette fois après les attentats sanglants de janvier 2015, le parlement français s’apprête à voter une loi qui va faire encore reculer les droits fondamentaux des citoyen-ne-s, notamment lorsqu’ils utilisent le réseau Internet, au prétexte de garantir leur sécurité et les intérêts de la France. »
Ils précisaient à juste titre que « A aucun moment du texte de loi n’est abordée la question des limites et de la définition de ce qu’est une « apologie du terrorisme », encore moins celle de « terrorisme » tout court. » et ils ajoutaient soulignant un des points les plus critiquables : « Le projet liste en outre une longue série de notions plus ou moins floues autorisant un espionnage technique généralisé, dont la sécurité nationale, « les intérêts essentiels de la politique étrangère et l’exécution des engagements européens et internationaux de la France », ou encore ses « intérêts économiques et scientifiques essentiels ».
Les deux porte-paroles dénonçaient aussi ce projet de loi parce qu’il fait, en définitive le jeu des terroristes : « En amputant nos concitoyens de plusieurs droits fondamentaux, on offre aux terroristes ce que les armes n’ont pu obtenir : ces nouveaux pouvoirs de surveillance et donc de suspicion généralisée touchent aux valeurs et aux droits fondamentaux qui font qu’une démocratie peut se revendiquer comme telle. »
Europe Ecologie Les Verts encourageait « les députés et sénateurs français à rejeter ce blanc-seing qu’ils s’apprêtent à offrir à l’État au prétexte de répondre à la menace terroriste. » et pour le parti écologiste, cela ne faisait aucun doute « Les députés EELV seront en première ligne pour protéger les droits fondamentaux des citoyens. »
Il faut croire que les encouragements en question n’ont pas été assez forts ou efficaces. La loi vient d’être adoptée en première lecture par une majorité écrasante : « Pour: 438 ; Contre : 86 ; Abstention : 42 ». Et sur les 18 députés du groupe EELV, 5 ont – rappelons-le – voté contre et 2 se sont abstenus. En voilà donc 7 qui n’étaient pas « en première ligne pour protéger les droits fondamentaux des citoyens ». Ils ont même pris parti contre ces droits. Seront-ils sinon exclus, à tout le moins, blâmés ? On peut en douter.
Contraste saisissant entre ce laxisme et la rigueur déployée lorsqu’il a été question de sanctionner lors des municipales les militants qui ont fait liste commune avec des candidats classés à droite pour tenter et parfois réussir comme à Villejuif de remplacer une équipe municipale sortante aux pratiques clientélistes, antidémocratiques, antiécologiques, cette équipe fut-elle communiste ou étiqueté « de gauche » !
Cela dit, il ne faut pas oublier tout de même que certains de ces députés se sont tout de même bien battus pour tenter de faire pièce à cette loi ou à défaut en éliminer les aspects les plus liberticides, notamment Sergio Coronado et Isabelle Attard (Nouvelle Donne apparentée EELV).
Mardi 5 Mai 2015
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