À bien des égards la « transition énergétique » telle que déclinée en France est un cauchemar écologique, surtout lorsqu’elle est promue dans ses aspects les plus délétères par des individus et groupes associatifs ou politiques qui se disent écologistes.
La destruction de nos forêts naturelles avec la filière bois vient se rajouter aux dommages causés par l’industrie du vent avec ses éoliennes qui massacre les oiseaux, dénature des territoires jusqu’alors relativement peu touchés par l’emprise humaine et épargnés des laideurs de l’industrialisation.


En Auvergne comme ailleurs, pour les forêts naturelles, ça sent le sapin.
 Souvent la forêt privée fractionnée en de multiples petites propriétés comme en Auvergne était « laissée à l’abandon », c’est-à-dire à son évolution naturelle jusqu’au moment où la « transition énergétique » a jeté sur elle son dévolu, à la grande satisfaction de certains propriétaires qui pensaient que « ça ne valait rien ». Pour fixer le « méchant  CO2 » ravalé  au rang de « polluant » avec la théorie du changement climatique, il n’y a guère mieux qu’une forêt en évolution naturelle, mais même cela ne suffit pas pour  la protéger. En vertu de la « transition énergétique » Il faut valoriser tous ces bois qui croissaient tout doucement à l’abri des tronçonneuses et des gigantesques machines qui peuvent réduire un hêtre vénérable en copeaux en un rien de temps comme on le ferait d’un cure-dent.

Avec la transition énergétique, le bois devient une « énergie renouvelable » même si les chaufferies d’énergéticiens rapaces  ne se contenteront pas longtemps de prélever les « intérêts » et entameront le capital, (c’est-à-dire consommeront plus de bois que la régénération naturelle le permettrait) avec la même voracité que celle avec laquelle elles ont englouti palettes et autre résidus ligneux qui, nous avait-on dit, aurait dû  leur suffire mais qui ne leur suffisent plus. Leur besoin de bois  sans cesse grandissant, les industriels du bois énergie s’efforcent de mettre la forêt française (et d’autres aussi !) en coupe réglée.

Bref pour reprendre le titre d’un dossier du dernier numéro de La galipotte pour les forêts naturelles, ça sent le sapin.
Mardi 1 Juin 2021 Commentaires (0)

Comme je suppose que les lecteurs de ce blog sont des amateurs de sorties dans les forêts et de jardinage, je pense que sera utile une petite mise à jour sur les risques que nous font courir les tiques et les façons de s’en prémunir. Attention, contrairement à ce que l’on pourrait croire, le risque existe aussi dans les jardins !


Gare aux tiques, dans les forêts et les jardins !
Piqûre de tiques et maladie de Lyme

Les piqures de tiques ne sont pas anodines parce que certaines espèces de ces bestioles peuvent transmettre des virus, bactéries ou parasites aux animaux et à l’homme lorsqu’elles s’accroche à la peau et la perfore pour se gorger de sang. Cette opération est en général indolore, la tique lorsqu’elle nous pique produit dans sa salive des petites protéines, les évasines qui stoppent la réaction inflammatoire qui, sinon ne manquerait pas de se produire comme dans le cas d’une piqure de moustique. Elle peut alors sucer notre sang en toute tranquillité. Son repas achevé, elle se détache. Ni vue, ni connue. Et c’est bien là qu’est le danger.

En France, la tique peut être le vecteur chez l’Homme mordu de l’encéphalite à tique, l’anaplasmose granulocytaire humaine, la tularémie, la fièvre Q, deux rickettsioses, TIBOLA (tick-borne lymphadenopathy) et LAR (lymphangitis-associated rickettsiosis) mais la principale maladie humaine transmise par les tiques est la maladie de Lyme due à une bactérie du groupe Borrelia burgdorferi. En cas d’infection, dans la plupart des cas mais pas toujours, un halo rouge, l’érythème migrant, apparaît sur la peau quelques jours après la piqûre, le plus souvent autour de cette dernière, et s’étend de façon circulaire. Il faut alors consulter un médecin qui prescrira une antibiothérapie et tout rentrera dans l’ordre, en pincipe. Par contre, si l’infection passe inaperçue à ce premier stade et en l’absence de traitement, la maladie peut provoquer des atteintes cutanées, musculaires, neurologiques et articulaires, parfois très invalidantes. Il est donc nécessaire de prendre des précautions et d’être vigilant pour éviter tout déboire futur.

 
Les précautions à prendre


L’ ANSES recommande de prendre les précautions suivantes :

- Utilisez des répulsifs, en privilégiant ceux disposant d’une autorisation de mise sur le marché et en respectant leurs conditions d’emploi. L’ensemble de ces informations figurent sur l’étiquette, l’emballage et/ou la notice des produits.


- Portez des chaussures fermées et des vêtements couvrants de couleur claire, pour mieux repérer les tiques sur la surface du tissu.


-  Evitez de marcher au milieu des herbes hautes, des buissons et des branches basses et privilégiez les chemins balisés.


Inspectez-vous au retour de vos promenades. En cas de piqûre, détachez immédiatement les tiques fixées à l’aide d’un tire-tique, d’une pince fine ou, à défaut, de vos ongles. N’utilisez en aucun cas de l’éther ou tout autre produit et désinfectez la plaie.


- Surveillez la zone de piqûre pendant plusieurs jours et consultez votre médecin en cas de symptômes.



« Evitez de marcher au milieu des herbes hautes, des buissons et des branches basses et privilégiez les chemins balisés. » : pour ceux qui sont comme moi adeptes du hors sentier, qu’il soit battu ou non, et qui pratiquent la botanique de terrain, ce conseil est impossible à appliquer sauf à renoncer à nos activités favorites. On ne le respectera donc pas. Ce n’est pas grave si l’on suit d’autant plus rigoureusement les autres recommandations.

Il faut noter qu’il existe deux sortes de répulsifs, les uns pour la peau et les autres pour les vêtements. Une bonne précaution est de traiter ses chaussures et vêtements avec ces répulsifs spécifiques. Cette imprégnation est efficace et résiste à plusieurs lavages.

Il est impératif de bien s’examiner le corps au retour de sa sortie notamment les plis (aine, aisselles, etc.) et les cheveux, si vous ne portiez pas de couvre-chef alors que vous l’auriez dû.

 
Pas de panique !


Il faut connaître le risque pour s’en préserver mais il ne faut pas pour autant l’exagérer. Toutes les tiques ne sont pas des vecteurs de ces maladies et même si l’on est piqué par une tique infectée, le risque d’être contaminé est quasi nul si la tique est enlevée dans les 24 à 72 heures qui suivent. Et dans le cas, où la tique infectée a pu achever son repas, le risque de transmission ne serait que de 14 % (voir l’article de Nathalie Boulanger et al.). Comme en général,on ne sait pas si on a évolué dans une région où les tiques sont infectées, mieux vaut prendre les précautions élémentaires rappelées ci-dessus, surtout bien s’examiner avant de prendre sa douche ou de se glisser dans son duvet et tout ira bien. Bonne balades et pour les naturalistes de terrain, bonnes observations et découvertes.


Bonus


Je laisse de côté les controverses sur la question de l’existence d’une maladie de Lyme chronique post traitement (voir l’article de Doctissimo ) mais je m’en voudrais de terminer cet article sans indiquer que les évasines contenues dans la salive de ces bestioles, bien isolées et synthétisées, pourraient aider à soigner les formes graves des infections au Covid 19. Je rappelle que ces molécules stoppent la réaction inflammatoire consécutive à la piqûre de la tique et permet à cette dernière de sucer le sang de sa victime sans que celle-ci s’en rende compte. Or les formes graves du Covid-19 sont due au fait que la réponse inflammatoire de l’organisme s'emballe et provoque des dégâts sur les organes pouvant conduire à la mort du patient. Pouvoir disposer de molécules qui pourraient la freiner, voire l’arrêter aurait un intérêt thérapeutique majeur (pour en savoir plus, voir l’article de Futura Science ).


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 Illustration : Le physique d'une tique © Tous droits réservés - Laboratoire Spiez [ extrait de Service du médecin cantonal « Tout sur les tiques » Etat de Fribourg]
 

OOOO


Pour en savoir plus sur les tiques : S. Bonnet et N. Boulanger, 2019.Tiques, Lyme et Cie, éditions Scitep
 


 


 

Samedi 29 Mai 2021 Commentaires (0)

Voici le communiqué de presse de la LPO. Exprimons notre désaccord en participant à la consultation publique


Le Tétras Lyre à nouveau dans le viseur des chasseurs : consultation du public dans les Hautes-Alpes du 6 au 26 avril 2021

Tétras lyre © Aurélien Audevard Malgré le caractère emblématique de cette espèce inféodée à la montagne et son caractère patrimonial, la chasse du Tétras lyre est à nouveau proposée par la Préfète des Hautes-Alpes dans une consultation publique qui se tiendra jusqu’au 26 avril 2021 sur le site de la Préfecture des Hautes-Alpes.

http://www.hautes-alpes.gouv.fr/consultation-du-public-les-3-plans-de-gestion-a2940.html
Alors même que la chasse du Lagopède alpin ne sera pas ouverte en 2021 dans le Département sur la demande insistante des membres de la LPO et de la SAPN-FNE05 qui siègent en Commission départementale de la chasse et de la faune sauvage (CDCFS), alors même qu’une suspension similaire de la chasse a été demandée pour les autres espèces de galliformes, 135 Tétras lyre et 162 Perdrix bartavelles pourront être tués à l’automne 2021 dans les Hautes-Alpes.
Malgré que leur chasse ait été annulée ou suspendue par le Tribunal administratif de Marseille en 2017, 2019 puis 2020, bien que la Direction départementale des territoires a proposé de ramener le nombre d’attributions de 135 à 98 tétras-lyre cette année, la Fédération départementale des chasseurs a fini par obtenir le même quota que l’année précédente en dépit des décisions de justice concordantes de ces dernières années.
Les services de l’Etat ploient à nouveau sous le lobby de la chasse malgré l’inscription et le classement ‘‘vulnérable’’ du Tétras lyre sur la liste rouge de l’Union internationale de conservation de la nature (UICN) des oiseaux menacés en 2020 en Provence Alpes Côte d’Azur et alors même que la France s’apprête à accueillir à l’automne à Marseille le Congrès mondial de l’UICN. Toutes les études scientifiques soulignent le déclin de ces espèces tant en termes de population que de répartition géographique et continuer à les chasser est un non-sens.
La LPO Paca et la SAPN-FNE 05 dénoncent vigoureusement cette nouvelle atteinte à la biodiversité et vous demandent de répondre en nombre à la consultation publique organisée jusqu’au 26 avril 2021 pour vous opposer à la chasse des Galliformes dans les Hautes-Alpes :

http://enqueteur.hautes-alpes.equipement-agriculture.gouv.fr/index.php/361986?lang=fr
 
Communiqué de presse du : 10 avril 2021
Contacts :
pays.gapencais@lpo.fr
contact@sapn05.org

 
Mardi 13 Avril 2021 Commentaires (0)

Dans quelques jours se termine l’enquête publique pour la modification du PLU de Châtenay-Malabry qui permettra une quasi destruction de la Cité Jardin de la Butte Rouge, patrimoine architectural remarquable et ensemble de logements à loyers modérés précieux dans une ville où le prix de l’immobilier et le montant des loyers dans le secteur « libre » sont exorbitants. L’objet de cet article est de présenter quelques éléments pour étoffer les avis défavorables et monter le bien-fondé et l’urgence qu’il y a à déposer de tels avis. On peut le faire en ligne( je donne le lien en fin d'article). Etant donné l'importance patrimoniale, il n'est pas nécessaire d'habiter la ville.


Châtenay-Malabry – Hauts-de-Seine : « La Butte rouge » en danger !
La Butte Rouge est une « Cité Jardin » construite dans les années 30 dans un style minimaliste Bauhaus pour loger les ouvriers de Paris. L’objectif des élus de droite à la tête de la ville a toujours été de « gentrifier » cette cité. Ils sont en passe de se donner les moyens  d’en démolir au moins les deux tiers,  une démolition d’envergure puisqu’elle concernerait 2800 logements dont une partie seulement serait reconstruite comme logements sociaux.  Pour l’ancien maire aujourd'hui président du Conseil départemental, Georges Siffredi et pour Carl Segaud, l’adjoint qui lui a succédé lorsqu’il a été obligé de démissionner en raison de cumul de mandats, il s’agit de densifier le site et de  remplacer les bâtiments remarquables actuels par des constructions nouvelles de style néo-francilien avec leurs toits mansard aux mauvaises proportions, au «  faux chic faux bourgeois, celui du nouveau riche parvenu, qui remplit toutes les revues de promotions immobilières », à plus de 50 000 € le m2 tout de même ! Pour mesurer toute l’horreur de cette tendance que l’on hésite à appeler architecturale, il suffit de se rendre dans la ville voisine au Plessis-Robinson et, hélas, bientôt aussi à Fontenay-aux-Roses. Seule une partie (1/3 ?) serait encore des logements locatifs à loyer modérés.

Cet entêtement obtus qui fait fi des arguments d’architectes du patrimoine et d’architectes urbanistes de premier plan a bien sûr des motivations électoralistes. La gentrification permet aux élus actuels de s’assurer une base électorale favorable. Mais il y a aussi cette idéologie de droite qui ne supporte pas que des gens dont le revenu est moyen ou modeste puissent vivre dans un environnement aussi agréable que le leur à quelques encablures de la capitale et qui de plus rejettent la mixité sociale pour l’entre soi. Certains parlent à ce sujet de « ghetto de riches », expression on ne peut plus malheureuse : on ne choisit pas de vivre dans un ghetto, on y est contraint et les riches le fuient. En revanche, dans  leur prétendus ghettos les gens aisés, les riches et nouveaux riches choisissent d’y vivre entre soi ; les autres en étant exclus de fait par les prix du m2 ou les loyers rédhibitoires. Bref, Siffredi et ses amis chercheront à liquider autant qu’ils le pourront ce qui reste d’ouvrier et de populaire de leur ville pour en faire un territoire de bourgeois et de bobos.

Et ils ne manquent pas de détermination : « Suite à l’action d’un collectif d’habitants soutenus par plusieurs associations dont Docomomo, Sites et Monuments, France Nature Environnement et de l’ordre des architectes, un courrier en date du 14/11/2019 signé du préfet de la région d’Ile-de-France et du préfet du département des Hauts de Seine est adressé au maire [de Châtenay]  lui demandant d’engager les études préalables à un classement de la Butte Rouge au titre des Sites Patrimoniaux Remarquables (SPR). En réponse, le maire a fait voter une procédure de démolition de 15 bâtiments par le conseil d’administration de Hautes-Bièvres Habitat, nouveau propriétaire de la Butte Rouge. Ce même propriétaire a entamé des démarches visant à faire partir les habitants de leurs logements. » (La Butte Rouge, Fiche Docomomo où l’on trouvera un dossier très complet sur la Butte Rouge, sur les projets de la ville de Châtenay-Malabry  et du département du 92 la concernant. )
 
Vendredi 8 Janvier 2021 Commentaires (0)

Les végétaliens et autres végans sont les principaux consommateurs de malbouffe pour le plus grand profit de l'industrie agroalimentaire : une démonstration implacable et imparable dans un article du Canard Enchaîné.



L'industrie  agroalimentaire enregistre des super profits grâce aux "simili' qu'elle met sur le marché : fausse viande, faux lait, etc.  Par exemple un faux steak végétal est vendu 13€ le kg alors que les vrais steaks coûtent en moyenne 10. 50 € !

La part des produits hypers industriels est beaucoup plus importante dans l’assiette des végans. La part des produits ultra-transformés y représente 39,5% de leurs apports énergétiques contre 33% chez les consommateurs omnivores.

Ces produits sont un important facteur de morbidité pour des maladies comme certains cancers, le diabète  sucré, les affections cardiovasculaires, ...

J'ai déjà eu l'occasion dans ce blog de montrer la fausseté des arguments de type écologiques en faveur du véganisme, l'imparticabilité de leur éthique et donc son inanité, voici un article qui complétera le tableau sur le plan de la santé.
Ne soyez pas végan et si vous l'êtes et que vous le restiez, tant pis pour vous. On vous aura prévenu.

 
Le Canard enchaîné jette  pavé dans la mare des végans
Dimanche 1 Novembre 2020 Commentaires (0)

VEOLIA grand ami de la nature participerait au sauvetage d’un papillon en danger, la laineuse du prunelier, en aménageant une partie de sa carrière à ciel ouvert d’extraction de basalte à Châteaugay. C’est ce message que délivre une des chroniques « écolo » diffusées avant chaque étape du Tour de France sur France 2. En 2019, c’était la carrière de VEOLIA à Lafitte dans les Landes, en 2020 c’est celle de Châteaugay dans le Puy-de-Dôme, en 2021 ?


Comme foutage de gueule, on ne fait pas mieux ! Des pruneliers, il en pousse naturellement tout autour ! Cette carrière n'a rien de paisible et ce n'est pas quelques poissons dans une flaque d'eau qui compensera le saccage de ces terrains qui en libre évolution donnent des chênaies pubescentes naturelles résistantes à la sécheresse riches en espèces et stockant du CO2! Sur le plateau, il existe des tas de petites mares naturelles, fossés, rigoles et points d'eau semi-permanents et les espèces d'oiseaux cités ne dépendent pas de cette mare. D'autant  que l’on oublie de dire qu'à côté l'exploitant a l'autorisation d'exploiter la plus grande partie de cette carrière comme une décharge. C'est ainsi d'ailleurs que la plupart du temps, on remblaie les carrières avec des déchets "inertes"... Déjà l'an dernier, dans ces épisodes de greenwashing avec lesquels le Tour de France espère se donner un vernis écolo, il y avait  aussi un épisode vantant les mérites des "réhabilitations" des carrières par Veolia avec un même discours !

Le choix de cette carrière de Châteaugay ne tient pas du hasard : Veolia veut ouvrir sur le plateau une autre carrière, celle-ci s'épuisant. Ce projet se heurte à une vive opposition des associations locales et des habitants, excepté le petit nombre intéressé financièrement. Et comme par hasard, Veolia est un "partenaire" du Tour de France, c'est-à-dire lui donne de l'argent.

Étrange que le Muséum national d'histoire naturelle (MNHN) accepte de faire cette promotion des carrières de Veolia? Pas tant que cela lorsque l'on sait que lui et Veolia ont signé un partenariat : du fric pour faire tourner le muséum contre le verdissement d'un des plus gros pollueurs de France, bétonneur, goudronneur face auquel se retrouvent les vrais défenseurs de la Nature, ici ou ailleurs comme à Notre Dame des Landes !  Cette infiltration de structures de recherches par ce genre de sociétés privées est un poison grave qu'il faut dénoncer car il décrédibilise gravement la recherche et la parole des chercheurs.
 
Vendredi 11 Septembre 2020 Commentaires (0)

Cet écrit « Qu’est-ce qu’une plante ? » n’est pas une simple mise au point sur et une élucidation philosophique de « l’essence du végétal », c’est un texte militant qui veut à toute force conserver une représentation traditionnelle des plantes qui remonte à Aristote et qui concorde avec celle qu’en ont les végans parce qu’elle justifie leur « zoocentrisme ». « Ce qu’une végane ne veut pas que soit une plante » eût été un titre plus à même de refléter le contenu de cet ouvrage car au terme de la lecture de l’ouvrage, c’est bien la seule chose que l’on aura apprise.


Un livre bien mal titré "Qu'est-ce qu'une plante? " de Florence Burgat (Partie 1)
Florence Burgat Qu’est-ce qu’une plante ? Essai sur la vie végétale, Seuil 2020, 204 pages, 20€. Bibliographie récapitulative des ouvrages cités. Pas d’index. Pas de date de publication des ouvrages originaux, ni des premières éditions.

Cette longue analyse critique a été divisée en trois articles :
 
Un livre bien mal titré "Qu'est-ce qu'une plante? " de Florence Burgat Partie 1
Un livre bien mal titré "Qu'est-ce qu'une plante? " de Florence Burgat (Suite)
Un livre bien mal titré "Qu'est-ce qu'une plante? " de Florence Burgat (Fin)

Avertissons les lecteurs d’emblée : ceux qui ne sont pas accoutumés à une certaine forme d’écriture philosophique trouveront bien des développements de cet ouvrage quelque peu amphigouriques, en tout cas d’un abord difficile.
 
Remarquons ensuite une absence. Aujourd’hui on demande à juste titre à l’auteur d’un ouvrage ou d’un article publié dans une revue scientifique  «une déclaration d’intérêt », les intérêts en question n’étant pas seulement financiers mais pouvant être aussi des intérêts de groupes, comme ceux d’une école de pensée, qui pourraient faire douter de son impartialité ou de son objectivité. Dans le cas de cet ouvrage, la présentation de l’auteure, en quatrième de couverture mentionne seulement qu’elle travaille sur la condition animale et non qu’elle défend la cause animale et qu’elle est végane. Concernant le sujet traité et la façon dont il l’est, le préciser aurait permis d’éclairer le lecteur sur le propos de l’auteure. Tous ceux qui seront intéressés par la question titre ne savent pas forcement qui est Florence Burgat (1)
 
Les récents progrès effectués dans la connaissance des plantes au cours de ces trente dernières années conduisent à un changement radical dans la représentation de ce l’on appelait le règne végétal. Les plantes ne peuvent plus être pensées comme des êtres passifs, immobiles, insensibles à leur environnement et inconscients d’eux-mêmes. Elles communiquent, se défendent, se meuvent. Conscientes de leur propre corps et de sa situation dans l’espace, les plantes ont aussi une mémoire. Leurs comportements sophistiqués impliquent qu’elles possèdent une intelligence comprise comme capacité de résoudre des problèmes. Cette sorte de réhabilitation des végétaux terrestres dans l’ordre du vivant ne fait pas du tout l’affaire des végans et de ceux qui se disent « antispécistes » mais qui sont en fait « zoospécistes ».
 
Florence Burgat est persuadée qu’il  rend plus difficile d’évoquer la souffrance animale et de prôner au nom de la morale un régime végétalien et un mode de vie excluant tout recours à des produits animaux ou utilisant leur force. Si cette réhabilitation est si populaire, ce serait parce que, selon les végans – et leurs idéologues dont l’auteure de cet ouvrage – elle  donne bonne conscience aux gens. Elle leur permettrait de ne pas culpabiliser en ne changeant rien à leurs habitudes alimentaires, vestimentaires, leur mode de vie. Ils pourraient continuer d’utiliser des animaux de rente et notamment de les tuer pour les manger sans problèmes, ni remords. Comme l’écrit l’auteure de cet ouvrage(2): « Cette curieuse générosité épistémologique banalise en tout cas l’idée que puisque tout souffre, dont ces grandes oubliées que sont les plantes, alors tout est permis » (p.13) notamment et surtout d’être « carniste »(3). Le dernier chapitre au titre explicite – « la souffrance des plantes, nouveau contrefeu à la cause des animaux » développe ce point avec véhémence. Disqualifier la possibilité même que les plantes puissent souffrir afin d’éteindre ce « contrefeu », tel est l’objectif de cet ouvrage, sa raison d’être. Pour cela il faut rejeter tout ce qui pourrait conduire à mettre la plante sur un pied d’égalité avec l’animal.
Dimanche 21 Juin 2020 Commentaires (0)
Un livre bien mal titré "Qu'est-ce qu'une plante? " de Florence Burgat Partie 1
Un livre bien mal titré "Qu'est-ce qu'une plante? " de Florence Burgat Partie 2
Un livre bien mal titré "Qu'est-ce qu'une plante? " de Florence Burgat (Fin)

« Les plantes ne meurent pas vraiment ». Vraiment ?

Une des thèses fondamentale et récurrente de cet ouvrage est cette curieuse affirmation selon laquelle « les plantes ne meurent pas vraiment » (par exemple, p.11, p.123) contrairement aux animaux. Il est l’un des éléments qui permet à l’auteure de justifier une différence de traitement du végétal et de l’animal (qui lui meure vraiment) conforme aux pratiques et interdits végans sur la consommation de viande et de produits animaux. Il s’agit d’une généralisation d’un cas particulier, celui d’une catégorie d’arbres, les arbres « coloniaires ».
 
Cette généralisation est évidement fausse.  Lorsque Francis Hallé  parle d’une « immortalité virtuelle », il ne s’agit  donc pas de LA plante, mais d’un type de végétaux bien précis : les arbres et il ne s’agit même pas de tous les arbres mais d’un certain type d’arbres. C’est Francis Hallé lui-même qui met en garde contre une généralisation abusive : « Sachez d’abord qu’il ne faut pas généraliser, puisque beaucoup d’arbres n’ont qu’une vie brève, comparable à la vie humaine, un demi-siècle à un siècle ; notre Bouleau d’Europe, les Parasoliers des bords de route en Afrique tropicale en sont des exemples. »(10
 
En outre l’A. semble oublier que les auteurs qu’elle cite à l’appui de cette curieuse assertion précisent bien qu’un arbre peut mourir et pas du tout relativement puisqu’il peut être tué par des causes externes. F. Hallé cite : le vent, le feu, le froid, des pathogènes, un glissement de terrain, ou la tronçonneuse de l’exploitant forestier. De cela on pourrait conclure, contrairement à ce que veut prouver l’auteure dans cet ouvrage qu’il est bien moins grave de tuer une vache ou un agneau, véritable artéfact comparés à l’animal sauvage, créatures mortelles de toute façon, qu’un arbre coloniaire, un chêne par exemple, (voire un végétal, puisqu’elle va généraliser) puisque ce dernier est un être immortel qui ne peut mourir de sa « belle mort » !
 
L’auteure généralise à l’ensemble du règne végétal et  transforme l’immortalité virtuelle, c’est-à-dire l’absence d’un « programme de sénescence » en mourir en « un sens relatif » : « Elle (la plante) ne meure qu’en un sens très relatif (…) Or, mourir en un sens relatif n’est pas mourir, car la mort est la fin absolue et irréversible de tous les possibles. » (p.11). Pour illustrer, peut-être pense-t-elle-même prouver, cette relativité de la mort concernant l’arbre, elle cite les « souches d’arbres abattus » qui « produisent des rejets ou se recouvrent de tissus vivants » mais elle devrait savoir qu’un arbre non dessouché n’est pas « relativement mort » (si l’on ose dire !), il n’est pas mort du tout. Il sera mort si on le dessouche. Elle rapporte aussi des observations de Théophraste, le successeur d’Aristote, ou encore celle de Blaise Cendras qui évoque une « ex-ligne de poteaux de bois dont les branches s’étaient mises à pousser au bout de trois mois » en milieu tropical. C’est le principe du bouturage et du marcottage pour produire un nouvel individu.
 
Mais le point important ici est qu’il ne s’agit pas de l’être initial mais de son tronc qui forme si non un nouvel individu, du moins un nouvel être vivant. A l’appui de cette interprétation la découverte récente qu’une plante traite une bouture d’elle-même comme une étrangère lorsque ses racines rencontrent les racines de cette dernière qui est pourtant génétiquement identique à elle. Physiquement séparée et se développant indépendamment, ce n’est plus la même. Si l’une des deux meurt, elle ne meurt pas relativement, elle disparait définitivement et la survivante bien que génétiquement identique est une autre. Ce qui correspond d’ailleurs bien à l’intuition commune.
Et bien sûr, faisant pièce à cette généralisation indue, il y a les plantes annuelles : c’est-à-dire les plantes qui bouclent leur cycle sur une année civile (de la graine initiale au graines produites) ; c’est-à-dire sous nos latitudes, une plante dont la graine a germé au printemps, et dont la totalité de l’appareil végétatif s’altère et disparaît définitivement en hiver.
 
L’A. qui ne peut pas ignorer l’existence de telles plantes a une vision curieuse du processus : « L’individu [animal] est ou bien encore vivant ou bien déjà mort. À l’inverse, les graines, désormais sèches, antérieurement récoltées au cœur d’un fruit, revivent une fois remises en terre. Les grains de blé, par exemple, doivent mourir pour renaître » (p.15).  Ainsi ressusciter, un miracle que peu de vivants avait pu réussir se trouve banalisé et accompli chaque année par les milliards de plans de blé qui poussent dans les champs ! Mais avant de crier au miracle, il faudrait éviter de confondre dormance et mort car une graine qui est en dormance n’est pas morte, seule le serait une graine ayant perdu son pouvoir de germer et celle-là remise en terre ne revivra pas !
Il faut insister sur ce point, les plantes annuelles ou bisannuelles sont mortelles. C’est-à-dire,  si on considère les membres d’une population supposés de la même espèce, pris un à un, chacun est mortel. La plupart des plantes herbacées sont mortelles, les ligneuses aussi, et les arbres « coloniaires » bien que virtuellement immortels peuvent eux aussi mourir et finissent tous par mourir.
 
« En vous promenant en forêt, ces derniers temps, vous avez peut-être remarqué que de plus en plus d’épicéas sont « secs ». Leurs aiguilles rougissent, chutent, alors que l’écorce se décolle et s’écaille. Bref, l’arbre meurt. Le responsable de ce « carnage » ? Le scolyte, coléoptère xylophage bien connu pour ravager les forêts de résineux. » (11) Quand on voit les ravages que peut provoquer dans une forêt une sécheresse excessive ou une attaque de scolytes tandis qu’une philosophe qui se pique d’écrire un livre de mise au point sur la nature du règne végétal explique que les plantes ne meurent que dans un sens très relatif, en fait ne meurent pas et que cette thèse saugrenue est à la base de ses analyses, on a envie de hausser les épaules, de refermer le livre.
Pourquoi cette curieuse insistance sur cette mortalité « relative » des plantes qui va si manifestement à l’encontre des observations les plus banales ?
Pour pouvoir affirmer que, seule la mort d’un animal est une tragédie car irréversible et définitive. « Mourir en un sens relatif n’est pas mourir, car la mort est la fin absolue et irréversible de tous les possibles » (p. 15) Et si les plantes ne meurent pas, elles sont vivantes mais, en un certain sens, ne vivent pas car « la vie n’est pas le vivre » (titre d’un chapitre). Reprenant les analyses du phénoménologue Renaud Barbaras, l’A. distingue entre « la vie » et « le vivre ». La vie ne serait pas un vivre parce que rien n’est vécu par elle ! « Le vivre est la vie vécue par un vivant mortel » (p.91).  Comme les plantes ne sont pas mortelles, elles sont en vie mais n’ont pas de vie vécue. Elle cite alors Barbaras : « un vivant n’est vivant que s’il est mortel mais il n’est mortel que s’il est d’emblée privé de la surpuissance et de l’éternité de la vie ». Mais quelle est donc cette « vie » dont parle ce philosophe ?  La vie au sens biologique n’a rien d’éternel, elle est apparue et disparaitra de toute façon avec l’agonie du Soleil. Et même si elle est apparue aussi sur d’autres planètes, cela ne lui confère aucune éternité. On croyait naïvement que la vie éternelle n’était pas de ce monde et voilà de Florance Burgat nous explique que les plantes la possède ! Avec les plantes, le ciel est descendu sur la Terre.
 
Elle nous explique que dotée de la surpuissance et de l’éternité de la vie, les plantes n’ont pas de vécu, de vie psychique : « puisque son mode de vie n’est pas celui de l’être-mortel, qu’elle n’est pas une vie inquiète, mais une vie indifférente, qu’elle se reproduit en se divisant, qu’elle renaît sans cesse de ses cendres, qu’elle ne se tient pas dans l’écart mais au contraire dans l’immanence avec son milieu » (p.92). Tout ce verbiage pseudo-hégélien pour nous persuader que c’est très mal de manger le bœuf mais pas les carottes! 
 
Dimanche 21 Juin 2020 Commentaires (1)
Un livre bien mal titré "Qu'est-ce qu'une plante? " de Florence Burgat (Partie 1)
Un livre bien mal titré "Qu'est-ce qu'une plante? " de Florence Burgat (Suite)
Un livre bien mal titré "Qu'est-ce qu'une plante? " de Florence Burgat (Fin)

La dernière partie de l’ouvrage concernant « le statut moral » des entités naturelles est décevante tant les partis pris de l’A. s’y manifestent. Elle cherche à montrer qu’accorder une «considérabilité» morale aux végétaux se fait au détriment de celle des animaux, voire aurait même pour but de l’ôter aux animaux alors qu’il n’y a pas lieu d’avoir des devoirs moraux directs vis-à-vis des végétaux et d’en faire des sujets de droit.
 
Le chapitre initial de cette partie débute par la tentative de relativiser la répugnance que l’on a face à un chantier d’une coupe rase en la comparant avec l’abatage de bestiaux dans un abattoir. Alors que ce faisant elle joue les animaux de boucherie contre les autres formes de vie, elle reproche aux défenseurs des « droits de la nature » et aux écologistes de « jouer les arbres contre les êtres doués d’une vie psychique individuée » ; ce reproche montrant d’ailleurs qu’elle mésinterprète – volontairement ? – les éthiques biocentristes ou écocentristes.
 
Le chapitre continue par une interprétation biaisée des écrits et déclarations de Levi Strauss pour essayer de réduire ses positions sur les « êtres vivants » à des positions sur les animaux et à tout le moins attribuer un privilège à ces derniers, réduire son biocentrisme à un zoocentrisme.


Toujours dans ce chapitre, l’A. utilise une remarque de F. Hallé à des fins qui ne sont pas celles de ce dernier. F. Hallé observe que l’on peut manger des turions d’asperges sauvages à l’huile d’olive, une tarte aux pommes arrosées « avec un verre de Pic Saint Loup » sans que cela tue les plantes en cause alors que ce n’est pas le cas si le menu comprend une entrecôte, un foie de veau ou un filet de hareng (19). Il illustre ainsi d’une façon plaisante et parlante la résilience des plantes due à leur « décentralisation ». Les plantes sont beaucoup plus résilientes et bien moins fragiles que les animaux. Mais cela n’a rien à voir avec le fait que lorsqu’elles meurent, c’est pour elles tout aussi définitif que pour un animal. La différence est entre un organisme centralisé et un autre qui est modulaire et décentralisé, ce qui le rend plus difficile à tuer. Il ne s’agit pas de différence entre un temps non vécu de la vie végétale et un temps vécu avec son « corollaire » « l’expérience de la mort » de la vie animale « qui englobe ici la vie humaine puisque, sur ce plan en tout cas, il y a égalité des conditions » (p. 139) Non, il n’y pas égalité des conditions. F. Burgat assortit son instrumentalisation de cette citation d’une contrevérité car l’animal n’anticipe ni la douleur, ni la mort. Les animaux n’ont pas conscience qu’ils sont mortels. Ce qui ne veut pas dire qu’ils ne défendent pas leur vie.  
 
Les chapitres suivants ne sont guère plus convaincants avec des citations utilisées de telle sorte qu’elles conduisent de nouveau à attribuer aux auteurs cités des thèses qui ne sont pas leurs. Le cas le plus frappant est l’utilisation que l’A. fait d’un texte tiré du livre de Jean-Yves Goffi  Le philosophe et ses animaux. Du statut éthique de l’animal(20) Une assez longue citation est nécessaire pour bien percevoir la manœuvre. « L’absurdité de l’application rigoureuse d’une éthique qui se déplace du pathocentrisme (la capacité à éprouver des souffrances confère ipso facto des droits particuliers et forts) vers le biocentrisme (les espèces et les écosystèmes sont moralement considérables) n’a guère besoin d’être longuement explicitée. Jean-Yves Goffi la relève à propos de «  l’éthique de la terre » d’Aldo Leopold. Celle-ci inclut dans la communauté morale « les sols, les eaux, les plantes et les animaux, ou collectivement : la terre ». Or, note Jean-Yves Goffi, les idéaux d’égalité qui animent les mouvements de libération des esclaves, des femmes, des minorités devraient logiquement se retrouver à propos des sols, des eaux et des plantes promus dans cette éthique. Si celle-ci n’est pas une coquille vide, ses principes doivent s’incarner. La visée de toute éthique n’est-elle pas pratique ? On peine ici à se représenter « ce que pourrait être, concrètement, la mise en œuvre du slogan ‘liberté et égalité pour les sols, pour les eaux et pour les plantes » et Jean-Yves Goffi ajoute que, conformément à l’exigence de leur éthique, « les partisans de l’émancipation animale considèrent de façon unanime qu’une alimentation végétarienne est obligatoire si l’on veut donner une forme concrète à ses convictions : « s’il faut émanciper aussi les plantes et les eaux, faudra-t-il renoncer à boire de l’eau et à manger des légumes ? Aldo Leopold n’avait pas ces scrupules, lui qui était chasseur et même titulaire de la chaire de gestion du gibier à l’université du Wiscontin » (p. 155 – 157).
 
 Tel que présenté par l’A., on a l’impression que Jean-Yves Goffi procède dans ce texte  à une reductio ad absurdum des éthiques biocentristes et écocentristes. En fait, il n’en est rien. Si l’on replace ce texte dans le contexte qui est le sien, il s’agit pour Jean-Yves Goffi de mettre en évidence que les éthiques de « la libration animale » et celles de « la terre » (écocentrisme) qui pourraient paraître proches ne le sont pas et sont même antagonistes, l’élargissement de la communauté morale aux plantes, aux sols et aux eaux est une absurdité étant donnée la façon dont il est conçu dans le cadre d’une éthique de la libération animale et inversement cette libération est une absurdité dans le cadre d’une éthique de la terre.
 
 
Dimanche 21 Juin 2020 Commentaires (0)

La question du rôle joué par la pollution aux particules fines dans la propagation du virus Covid 19 est controversée. Mais le débat prend parfois d'étranges formes. Un exemple en est donné par un article de Cathy Clerbaux paru sur le site "The conversation" rejetant comme non scientifique une étude émanant de la Société de médecine environnementale italienne et des universités de Bologne et Bari et signée par 12 chercheurs. On peut s'interroger sur les motifs de cet avis de non-recevoir. Il faut une certaine naïveté pour croire que celui-ci n'est que volonté de défendre une science authentique.


Une version adoucie et abrégée de cet article a d'abord été proposée comme commentaire sous l'article paru sur le site de The conversation intitulé "Pourquoi on ne peut pas affirmer que « la pollution transporte le coronavirus »"  de Cathy Clerbaux, directrice de recherche au CNRS, laboratoire LATMOS, Institut Pierre Simon Laplace, Sorbonne Université.  Jugée sans doute trop longue, elle a été censurée. J'ai alors proposé un commentaire beaucoup plus court qui en est un résumé. Il a été publié. J'ai cependant jugé utile de le développer et de l'enrichir. Cela a donné le présent article.

En annexe, afin que le lecteur se fasse une idée par lui-même s'il le désire, on trouvera la traduction en français de l'article des chercheurs italiens que j'ai réalisée ainsi qu'un lien vers l'original auquel on devra se reporter.

L'article de "The conversation" est accessible en suivant ce lien https://theconversation.com/pourquoi-on-ne-peut-pas-affirmer-que-la-pollution-transporte-le-coronavirus-137143#comment_2219167

Il y a deux parties très différentes dans ce texte : une partie didactique sur les particules fines et une critique étrange sur la « note » émanant d’institutions médicales et scientifiques italiennes et signée par des chercheurs renommés.
Contrairement à ce que déclare Mme Cathy Clerbaux ce texte apporte du nouveau et  ne se borne pas à résumer  «  une dizaine d’autres articles qui étudient les corrélations entre les niveaux de particules et occurrences de contaminations à différents virus, comme la rougeole, etc. » Certes, c’est effectivement ce que font les auteurs dans la première partie de leur travail  mais c’est dans le but de montrer que dans l’état des connaissances, il a été établi que les épidémies de la grippe aviaire, du RSV ou de la rougeole sont accélérées et aggravées en présence de pollution aux particules fines qui pourraient être des vecteurs de ces virus et que l’on peut donc raisonnablement suspecter qu’il en va de même pour le Covid-19.
Ensuite par une analyse fine des différences dans le développement  de l’épidémie dans le Nord, à Rome et dans le sud de l’Italie, lors d’épisodes de pollution aux particules fines qui ont sévi dans le Nord mais pas à Rome et dans le Sud, les auteurs de la « note » que Mme Cathy Clerbaux méprise comme non-scientifique réussissent à mettre en évidence le rôle de ces particules comme accélérateur et agent aggravant de l’épidémie.
C’est cette partie de l’article qui est originale. Après l’avoir étudiée, on ne peut s’empêcher de s’interroger sur les assertions de Mme Cathy Clerbaux. A-t-elle lu cet article en entier ?
 
Samedi 9 Mai 2020 Commentaires (0)
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