Nature - environnement
Des ministres de dix états membres de l’Union européenne, dont le ministre de l’Économie Bruno Le Maire et le ministre délégué chargé de l’Industrie Agnès Pannier-Runacher pour la France, avaient publié le dimanche 11 octobre 2021 une tribune soutenant l’énergie nucléaire, soulignant notamment qu’elle a un rôle à jouer contre le réchauffement climatique. Ce texte met également en avant le fait que le nucléaire "contribue de manière décisive à l'indépendance de nos sources de production d'énergie et d'électricité".
Ce plaidoyer est paru dans Le Figaro alors que la question des modes de production d’énergie pouvant être retenus dans la « taxonomie verte » induisait de profondes divergences au sein de l’Union Européenne. Certains pays, emmenés par la France voulaient que les critères permettent à l’énergie nucléaire d’intégrer cette taxonomie et d’autres comme l’Allemagne et l’Autriche s’y opposaient. D’autres clivages concernent le gaz, d’autres le bois !
Aujourd’hui la commission a tranché : le nucléaire et le gaz seront labellisés « verts » mais seulement en tant qu’« énergie de transition ». Il s’agissait de satisfaire les exigences de la France pour le nucléaire sans trop fâcher l’Allemagne et l’Autriche farouchement opposées à l’inclusion du nucléaire dans la taxonomie. Macron a donc réussi à faire reculer la Commission qui peint maintenant en vert la production d’électricité nucléaire après s’y être refusée.
Il faut dire que l’enjeu est de taille pour l'énergie nucléaire puisque cette activité a besoin de capitaux pour se maintenir et se développer. De même les pays qui soutenaient l’introduction du gaz auront besoin des capitaux de la finance verte pour passer de centrales au charbon à des centrales à gaz moins polluantes et moins émettrices de CO2.
Sur la base d’un rapport d’experts « indépendants », la Commission propose que pour intégrer la taxonomie, les activités économiques des organisations devront contribuer à un au moins des six objectifs environnementaux énumérés ci-dessous et ne pas porter atteinte aux autres objectifs :
1. Atténuation du changement climatique
2. Adaptation au changement climatique
3. Utilisation durable et protection de l’eau et des ressources marines
4. Transition vers une économie circulaire, prévention et recyclage des déchets
5. Prévention et réduction de la pollution
6. Protection des écosystèmes sains
Pour figurer dans la taxonomie, une activité économique devra en outre respecter des critères qualitatifs et quantitatifs propres à chaque objectif (méthodologies et seuils).
Tout cela semble très écolo, tout le monde est d’accord sauf qu’il semble évident de prime abord que ni le nucléaire, ni le gaz, ni le bois comme production énergétique ne peuvent entrer dans cette taxonomie. Le nucléaire traîne le boulet des déchets même si l’on suppose charitablement qu’il satisfait au premier objectif, il ne satisfait évidemment pas au 4 (les surgénérateurs s’étant révélé un fiasco), au 5 et 6 non plus ! Le gaz fait piètre figure pour le point 1, le bois pour le 6 et de façon moins évidente pour le 1. On remarquera que, bien qu’elles soient retenues d’emblée, les ENR, si on analyse sérieusement leur impact, ne peuvent prétendre satisfaire ni le 5 pollution sonore et visuelle, ni le 6 puisqu’elles sont des hachoirs à oiseaux et à chauves-souris et artificialisent des écosystèmes à fort degré de naturalité ! Leur insertion dans la taxonomie n’a pourtant soulevé aucune objection ! Les divergences et la foire d’empoigne sont ailleurs.
Nature - environnement
Cette année, partout où l’été a été pluvieux, la cueillette des champignons est en avance et bat déjà son plein. Et avec elle, les intoxications ! 330 cas d’intoxication dont trois décès et trois de forte gravité pouvant engager le pronostic vital ont déjà été rapportés aux centres antipoison. Certaines intoxications nécessitent une greffe du foie ! Face à de tels empoisonnements, la question se pose : peut-on récolter des champignons et manger sa cueillette sans danger ?
C’est ainsi que dans la France rurale d’hier, il y avait un savoir populaire sur les champignons, comme sur les végétaux sauvages comestibles ou médicinaux. S’il n’est pas totalement oublié partout, ce savoir tend à se perdre et la grande majorité des urbains ne le possèdent plus ou en sont exclus. Il se transmettait oralement et sur le terrain. On « allait aux champignons » en famille ou avec des (très bons) amis car accepter d’être accompagné, c’était divulguer à un autre vos « coins » et « bons coins ». Il fallait que cet autre bénéficie de votre confiance et être sûr de sa discrétion. De plus, on ne ramassait que quelques espèces parfaitement connues, délaissant les autres. Enfin, il y avait des espèces que les gens d’une région récoltaient alors que dans une autre région, elles étaient considérées comme « mauvaises » et étaient délaissées.
Ce savoir populaire, pratique et régional, n’était sans doute pas suffisant pour être une garantie absolue, mais avec les champignons rien n’est totalement garanti : on compte même des mycologues imprudents qui furent victimes d’une intoxication mortelle. Le cas le plus connu est celui du mycologue allemand Julius Schäffer décédé après avoir consommé en octobre 1944 des paxilles enroulés ( Paxillus involutus) sans doute mal cuits et que l’on croyait comestibles à l’époque. Mais il y en a d’autres. Par exemple, au début du siècle précédent, le belge Joseph Bodart auteur d’une publication sur les champignons comestibles de sa région !
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Aujourd’hui pour tenter de pallier la perte de ce savoir, il existe à côté des ouvrages de détermination, des applications numériques de reconnaissance en ligne, payantes ou gratuites mais avec beaucoup d’annonces publicitaires intempestives dans ce dernier cas. Elles ont la côte, surtout celles qui proposent des identifications à partir d’un ou plusieurs clichés. Elles sont particulièrement appréciées d’un public qui n’a que des connaissances très rudimentaires en mycologie et qui aimerait pourtant bien, lui aussi, « aller aux champignons » sans faire l’effort de connaître un minimum de choses sur leur morphologie !
On reproche à ces applications de n’être pas suffisamment fiables pour permettre de récolter sans danger. D’ailleurs l’ANSE constate que « la confusion entre espèces est parfois favorisée par l’utilisation d’applications de reconnaissance de champignons sur smartphone, qui donnent des identifications erronées sur les champignons cueillis. » En réalité, c’est surtout parce qu’il en est fait un mauvais usage qu’elles peuvent s’avérer dangereuses. Elles ne permettent pas de tester la comestibilité d’une récolte et ne sont pas faites pour cela. Un mycologue averti comme certains pharmaciens ou référents déterminateurs d’association peut seul offrir une garantie suffisante. D’ailleurs ces applications mettent en garde les utilisateurs à ce sujet. Elles sont une aide à la détermination. Elles donnent des pistes et proposent des choix et c’est à l’utilisateur de les faire. Cela dit, même pour aider réellement l’apprenti mycologue à progresser dans la connaissance des champignons macroscopiques, elles ont encore beaucoup de progrès à faire. A leur décharge, on peut souligner la difficulté de trouver des critères discriminatifs visibles sur une ou des photos pour ces organismes d’autant que leur aspect peut être changeant.
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J’aime les fourrés et les forêts férales même peu pénétrables. Il est temps de changer de regard sur ces friches et accrus. S’ils témoignent d’une déprise humaine, ils ne sont plus pour autant signe de malheur comme ils le furent par le passé. Mécanisation et productivité de l’agriculture actuelle les rendent peu propices à la culture. Le pâturage ovin sur ces collines n’est plus rentable, s’il l’a jamais été. Le renouveau du vignoble auvergnat ne peut les menacer qu’à la marge car ce sont les parcelles qui sont les moins accessibles, les moins productives et les plus mal exposées qui furent abandonnées, les autres sont encore cultivées…. ou pour certaines, en friche mais dans l’attente d’être vendues pour être loties. Car là est le danger qui menace ces terres en déprise : l’extension pavillonnaire autour des villages avec comme corollaire leur « mise en valeur » récréative pour les urbains et rurbains.
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À bien des égards la « transition énergétique » telle que déclinée en France est un cauchemar écologique, surtout lorsqu’elle est promue dans ses aspects les plus délétères par des individus et groupes associatifs ou politiques qui se disent écologistes.
La destruction de nos forêts naturelles avec la filière bois vient se rajouter aux dommages causés par l’industrie du vent avec ses éoliennes qui massacre les oiseaux, dénature des territoires jusqu’alors relativement peu touchés par l’emprise humaine et épargnés des laideurs de l’industrialisation.

Avec la transition énergétique, le bois devient une « énergie renouvelable » même si les chaufferies d’énergéticiens rapaces ne se contenteront pas longtemps de prélever les « intérêts » et entameront le capital, (c’est-à-dire consommeront plus de bois que la régénération naturelle le permettrait) avec la même voracité que celle avec laquelle elles ont englouti palettes et autre résidus ligneux qui, nous avait-on dit, aurait dû leur suffire mais qui ne leur suffisent plus. Leur besoin de bois sans cesse grandissant, les industriels du bois énergie s’efforcent de mettre la forêt française (et d’autres aussi !) en coupe réglée.
Bref pour reprendre le titre d’un dossier du dernier numéro de La galipotte pour les forêts naturelles, ça sent le sapin.
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David Provost « Vers une gestion antispéciste et utilitariste de nos forêts » Amorce, 16 décembre 2019
Voilà un texte qui semble pour le moins original : un antispéciste qui tente de convaincre les autres antispécistes de la nécessité de la chasse comme d’un moindre mal en l’état actuel de la société pour réguler les populations animales dans les forêts dans l’intérêt des animaux non humains et humains. Pour les animaux non humains, il s’agit de préserver leur milieu de vie et pour les animaux humains la ressource en bois, économiquement et écologiquement indispensable. Pour les uns et les autres préserver les puits de carbone que ces forêts constituent.
Faute de mieux et en attendant une société idéale antispéciste où l’on renoncerait à la chasse comme outil de régulation pour recourir à des méthodes de « stérilisation à grande échelle » à mettre au point, les chasseurs sont donc confortés par cet antispéciste dans le statut qu’ils revendiquent de « premiers écologistes » de France !
Mazette !

https://lamorce.co/vers-une-gestion-antispeciste-et-utilitariste-de-nos-forets/
A y regarder de près cependant, cela n’est pas aussi étonnant que l’on pourrait le croire au premier abord. Ce texte se rattache par certaines des idées qu’il développe à un courant de l’antispécisme qui fait florès aux USA, le RWAS (Reducing Wild-Animal Suffering [Pour réduire la souffrance des animaux sauvages]) qui prêche la nécessité d’actions interventionnistes plus ou moins radicales pour artificialiser les écosystèmes naturels (allant jusqu’à leur suppression pure et simple) sur la base de l’hypothèse de « la prédominance de la souffrance ». Selon cette hypothèse à laquelle ce texte fait référence la valeur nette de la vie sauvage – sa valeur positive (le bien-être qu’elle contient) moins sa valeur négative (le mal-être qu’elle contient) – serait négative.[1]
Pour bien saisir la portée de cet article et ses objectifs, il faut le contextualiser : il est écrit par un antispéciste [je présume] dans une revue antispéciste à l’intention de lecteurs antispécistes. Il s’agit de faire admettre à ceux-ci qu’est conforme à leur idéologie une gestion productiviste des forêts avec pour corollaire la nécessité d’une régulation des populations d’animaux qui y vivent. Son refus d’accorder même par précaution et au bénéfice du doute aux arbres en particulier et aux plantes en général une forme de « sentience »[2] sous prétexte que cela est controversé parmi les biologistes n’a rien d’étonnant. Que l’attribution d’une telle « sentience » aux insectes soit elle aussi controversée, ainsi qu’il le reconnait, ne l’empêche pas de la leur attribuer, précisément « au bénéfice du doute ». Ce «deux poids, deux mesures» est en parfait accord avec l’idéologie antispéciste et est admis sans restriction aucune par tous ceux qui se réclament de cette idéologie. En effet les végans les plus rigoristes et les anti-spécistes refusent les produits de la ruche ! Tous considèrent que la « sentience » ne peut que concerner des animaux.
Pour réserver la sentience à ce que l’on appelait le règne animal, l’auteur ne démérite pas dans l’art du « cherry picking » que savent si bien manier les végans et les antispécistes. Il cite une tribune dont l’auteur principal est un biologiste retraité, opposé depuis le début de l’essor de la neurobilogie végétale. Cet article est paru dans la revue même qui a publié de nombreux articles consacrés à la «neurobiologie végétale ». Pour lui cela est concluant alors que cette tribune a fait dans cette même revue l’objet d’une controverse que l’auteur passe sous silence. C’est d’ailleurs dans cette revue qu’est paru l’un des premiers articles de « neurobiologie végétale »[3]
L’auteur aura d’autant moins de mal à faire admettre cette absences de sensibilité chez les plantes qu’il écrit pour un lectorat déjà convaincu et qu’étendre la sensibilité aux plantes semble sinon contre-intuitif, du moins va à l’encontre de l’opinion la plus communément admise. Pourtant les nouvelles avancées concernant ce sujet amènent à accumuler les preuves d’une sentience chez les plantes de la modeste arabette aux arbres les plus imposants. Si les antispécistes s’arcboutent sur ce refus, c’est qu’il est essentiel pour leur théorie. Si l’on admet que les plantes sont – ou risque d’être, sentientes, il faut leur accorder le même statut moral qu’ils accordent aux animaux. Et du coup, l’antispécisme est réduit à l’absurde ou bien, il faudra trouver un autre critère que la « sentience » pour séparer les animaux des végétaux et réserver aux premier une considération morale ! Mais dans ce cas, se retournent contre l’antispécisme tous les arguments que les philosophes antispécistes ont développés pour montrer que la « sentience » est le seul critère valable pour attribuer la «considération morale ». En fait, il est facile de voir que le prétendu antispécisme propose un critère qu’il suppose, sans doute à tort, être coextensif au règne animal, et qui exclut de la considération morale toutes les autres formes de vie. C’est pourquoi on peut dire qu’il est une sorte de « zoospécisme » !
Quoi qu’il en soit, ce zoospécisme est bien pratique pour faire accepter aux antispécistes les coupes rases et l’artificialisation des forêts considérées comme des forêts de production et réduites à des plantations d’arbres. Et il est bien vrai que pour une morale antispéciste, cela n’a rien de scandaleux.
[2] Les philosophes végans et/ou antispécistes spécifient la « sentience »comme étant la « faculté de sentir, de percevoir une sensation ». En bon français le terme équivalent serait « sentiment » mais dans un de ses sens aujourd’hui peu usité, voire tombé en désuétude.
[3] Eric D. Brenner, Rainer Stahlberg, Stefano Mancuso, Jorge Vivanco, František Baluška, Elizabeth Van Volkenburgh, « Plant neurobiology: an integrated view of plant signaling », Trends in Plant Science, Volume 11, Issue 8, 2006, Pages 413-419.
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Si le nourrissage des oiseaux de jardin en hiver peut leur être d’une aide appréciable surtout en ville ou en campagne dans les secteurs d’agriculture intensive, cela peut aussi avoir des effets néfastes sur eux si celui-ci n’est pas effectué selon les règles. Comme souvent, l’enfer peut être pavé de bonnes intentions : mal fait le nourrissage est la cause de maladies émergentes, notamment chez les espèces granivores.
Un point qu’il faut tout d’abord rappeler et souligner : on ne nourrit les oiseaux qu’en hiver ! Non seulement une fois la mauvaise saison passée il faut il faut les laisser retrouver leur nourriture habituelle et se débrouiller seuls, il en va de leur indépendance, c’est-à-dire leur survie mais de plus certaines maladies particulièrement à risque pour les oiseaux sont hautement saisonnières. Par exemple, le pic d’observation de mortalité des verdiers survient par exemple au printemps. Et les mangeoires, lieu de concentration d’individus favorisent la contamination exactement comme les concentrations de populations humaines dans les villes favorisent le développement d’épidémies.
En hiver par contre, les nourrir, c’est leur donner un précieux coup de main pour surmonter les périodes de froidures au cours desquelles d’ailleurs, ils souffrent moins du froid que la faim. Encore faut-il le faire correctement !
L’Office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS), le Muséum national d’histoire naturelle, le centre vétérinaire de la faune sauvage et des écosystèmes et les laboratoires vétérinaires départementaux recommandent quelques pratiques simples pour minimiser l’impact du nourrissage sur l’apparition de maladies chez les oiseaux des jardins.
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Surtout si vous êtes écolo. Si après avoir lu cet ouvrage vous estimez encore que l’éolien industriel a, en France, un intérêt quelconque d’un point de vue écologique, de deux choses l’une ou vous n’avez pas compris (relisez attentivement l’ouvrage, il n’est pas très long !), ou vous êtes de mauvaise foi (vous avez des intérêts financiers ou autres dans cette industrie ou vous ne voulez pas savoir pour ne pas changer votre programme).

Avec cet ouvrage allant à contre-courant de l’écologiquement-politiquement correct, Antoine Waechter assume d’être traité d’être pro-nucléaire comme il a assumé naguère d’être accusé par les pro-nucléaire d’être un partisan d’un retour à la bougie.
A cela il rétorque que « dans leur démarche, les militants pro-nucléaires et les militants pro-éoliens adhèrent à la même croyance qu’il existe une échappatoire technologique à la finitude du monde » (p. 20). J’aimerai souligner ce passage de l’ouvrage car il témoigne bien du point de vue écologiste adopté dans l’ouvrage. Pour Antoine Waechter, il s’agit de rejeter cette croyance qui conduit à s’en remettre à des « outils monstrueux que la dimension et le centralisme placent hors du champ de la démocratie citoyenne ». Il a mille fois raison. S’en remettre à de tels outils non « conviviaux» au sens d’Illich est antinomique avec l’écologisme. Mais sa position est qu’en ce qui concerne le nucléaire, nous sommes condamnés, au moins à moyen terme à vivre avec.
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Les organisations qui défendent la zone humide et qui ont choisi de participer à la co-construction par les différentes parties prenantes d’un projet de territoire pour une gestion de l’eau du bassin versant du Tescou constatent que le processus de concertation est au point mort malgré leurs relances. Ils s’en alarment. Après avoir « laissé du temps au temps » pour reprendre une formule célèbre, va-t-on de nouveau vers un passage en force après une mise devant le fait accompli ?

Qui avait donné l’ordre d’utiliser de tels engins ? Jusqu’où fallait-il faire remonter la chaîne de commandement ? Mystère jamais vraiment élucidé. Rappelons seulement qu’à cette date François Hollande était président de la République et qu’au gouvernement sévissaient Valls comme premier ministre et Cazeneuve comme ministre de l’intérieur. Un trio qui allait durablement, voire irrémédiablement, discréditer le PS dans l’opinion publique.
Cette politique du « tout répressif » que l’on voit s’exercer aujourd’hui contre les Gilets jaunes a finalement été un échec. L’édification du barrage a été stoppée et celui-ci a été jugé illégal par la justice administrative. Ainsi la violence d’État s’est déchaînée pour tenter de permettre un saccage illégal d’une zone naturelle et aucun des gouvernants qui étaient à la tête de cet état, ni aucun de ceux qui en furent les serviteurs zélés n’ont été inquiétés. Il n’y a donc pas de raison que cela change. Surtout avec Macron-le-tout-répressif qui a été à bonne école lorsqu’il était membre du gouvernement de Valls sous Hollande. Et donc aujourd’hui tout risque de recommencer.
Peut-être-fallait-il s’y attendre. Il faut être bien « naïf » pour croire qu’un projet consensuel pourrait sortir de cette concertation réunissant des protagonistes aux vues diamétralement opposées. Ceux des opposants au barrage qui avaient refusé de participer à cette concertation sont en passe d’avoir raison.
Dans une tribune libre de Reporterre, ils avaient averti : la concertation à Sivens n’est qu’ « un jeu de dupes pour faire avaler une nouvelle pilule ».
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Le gouvernement a profité de l’été pour voter en douce une mesure scandaleuse qui donne carte blanche aux industriels de l’éolien pour défigurer nos côtes. Il faut réagir !

Cette mesure – il s’agit de l’article 58 de la fameuse loi « Confiance » que je vous détaillerai dans quelques instants – est le résultat d’un intense lobbying des grandes entreprises du secteur éolien…
Elle a été votée en toute discrétion le 10 août dernier. Sans faire la une des journaux, sans déchaîner vents et marrées… Tout était parfaitement orchestré pour ne surtout pas éveiller la colère et l’indignation des Français…
Pourquoi ?
Tout simplement parce que, désormais, avec cet article de loi voté sournoisement, les citoyens n’ont plus aucun moyen de s’opposer aux futurs projets éoliens près de leur littoral !
Ce n’est pas une plaisanterie : les habitants d’une région côtière ne disposent à présent – et sans le savoir – de plus aucun recours pour empêcher l’implantation de ces mâts gigantesques qui défigurent nos littoraux, affaiblissent l’activité des pêcheurs et massacrent la biodiversité…
Dénonçons ce scandale en signant la pétition « NON AUX PARCS ÉOLIENS TROP PROCHES DES CÔTES » !
Si personne ne s’insurge contre cette mesure aberrante, voici les nouvelles modalités qui s’appliqueront désormais pour tout nouveau projet d’éoliennes en mer :
1ère étape : la fausse consultation
Lorsque la construction d’un champ éolien en mer est envisagée, un débat public est organisé par la Commission nationale du débat public.
Si vous pensez que ce débat donnera la parole aux citoyens, qu’ils pourront décider du nombre d’éoliennes ou même tout simplement choisir de s’opposer à ce projet… Détrompez-vous ! Les citoyens seront uniquement consultés « sur le choix de la localisation de la ou des zones potentielles d’implantations des installations envisagées » (nouvel article L. 121-8-1, du code de l’environnement créé par la loi).
Autrement dit, on fait semblant de débattre, on fait semblant de laisser voix au chapitre aux Français sur des sujets qui auront un impact colossal sur leur quotidien… mais la décision est déjà prise d’avance : l’implantation d’éoliennes en mer se fera coûte que coûte dès qu’un projet sera lancé… C’est honteux !
2ème étape : on simplifie la vie aux industriels
Désormais, c’est l’Etat qui prendra à sa charge toutes les études d’impacts préalables sur l’environnement… Ces études qui étaient jusqu’ici aux frais des industriels, seront à présent financées par les impôts des Français ! Inadmissible…
3ème étape : désigner le vainqueur et lui offrir nos océans
Une fois l’appel d’offres lancé et le lauréat désigné, l’Etat remet TOUTES les autorisations environnementales et d’occupation du domaine maritime à l’entreprise : c’est ce qu’on appelle le « permis enveloppe ».
Mais le pire dans tout ça, c’est que lorsque l’industrie détient ce permis enveloppe, elle a toutes les libertés !!! Elle peut à tout moment choisir de modifier son projet, par exemple décider d’ajouter plus d’éoliennes, modifier le lieu d’implantation ou encore la dimension des mâts…
C’est inacceptable !!!
Ce qui, jusqu’ici, permettait aux citoyens de pouvoir s’opposer et de faire annuler des projets délirants de parcs éoliens en mer, c’était justement parce que les industriels ne disposaient pas de toutes ces autorisations difficiles à avoir…
Par cette nouvelle mesure, le gouvernement a donc balayé d’un revers de main tous les garde-fous, tous les moyens de recours dont disposaient les Français qui refusaient de voir s’implanter des dizaines d’éoliennes au large des littoraux…
Un cadeau colossal pour les industriels…
… et un déni total du droit des citoyens de saisir la justice pour défendre leur cadre de vie ou leur environnement !
Pour s’opposer à cette mesure scandaleuse, il n’y a pas 36 solutions : seule une mobilisation citoyenne de plusieurs dizaines de milliers de personnes pourra exiger le retour des anciennes procédures.
Il est inacceptable de laisser nos océans entre les mains d’industriels qui ne pensent qu’à faire fructifier leur business et qui foutent totalement de la biodiversité ou du climat …
Si les citoyens indignés par cette trahison honteuse des autorités publiques, qui donnent carte blanche aux industriels au détriment des riverains, des pêcheurs et des défenseurs du littoral et de la biodiversité marine – ne se font pas entendre maintenant, la voie sera libre pour les grandes firmes de l’éolien pour en demander toujours plus…
Rien ne les empêchera d’aller implanter des éoliennes jusqu’au Mont Saint Michel, ou d’exiger les mêmes passe-droits pour l’éolien terrestre…
De nouveaux projets sont déjà prévus à Fécamp, Saint-Brieuc, Courseulles-sur-mer, Noirmoutier, Ile d’Yeu, Ile d’Oléron…
Ces villes seront bientôt saccagées par des parcs éoliens marins à dix kilomètres seulement des côtes qui ne cessent de se multiplier, au mépris des paysages, des citoyens et du bon sens le plus élémentaire.
Savez-vous que l’Etat prévoit 2500 éoliennes le long de nos côtes d’ici 13 ans ?
Imaginez le littoral français ceinturés de parcs de 60 à 80 aérogénérateurs avec des mâts de plus de 200 mètres de haut. C’est un massacre !
Nous sommes tous concernés.
Oui, pas seulement les habitants ou les estivants de ces côtes, ni même les amoureux du merveilleux patrimoine paysager français.
Oui, nous sommes tous concernés car nous allons tous payer pour ce projet fou : pour installer 3 parcs éoliens trop proches des côtes (10 km) vous et moi et tous les contribuables allons payer 1 milliard d’euros par an de subvention, pour un prix de l’électricité à 226 euros le mégawatt-heure.
Par comparaison les Allemands font des parcs éoliens non visibles des côtes, à plus de 50 km en mer, sans subvention publique. Le prix de l’électricité y ressort inférieur à 50 euros le mégawatt-heure.
Stupéfiant, non ?
Il faut arrêter ce massacre avant qu’il soit trop tard.
Signez et faites signer la pétition !
cliquez ici pour aller sur le site de la pétition.
(Source de ce texte : Étienne/CITIZACTION)
Nature - environnement
Résumé : les espèces actuelles pourront-elles faire face au changement (réchauffement) climatique ? Certaines, peut-être. Elles se sont déjà adaptées au réchauffement en cours. Mais s’il s’aggrave ? D’autres semblent avoir plus de difficultés. Mais elles n’ont peut-être pas dit leur dernier mot. Peut-être cela se jouera-t-il au niveau non plus de l’espèce mais des populations d’une même espèce, peut-être même au niveau des individus. De nombreux facteurs peuvent interagir. Les premières réponses apportées à cette question étaient fort propices à une prophétie du malheur et pour le grand public, l’ours blanc menacé par la fonte de la banquise était devenu – il l’est encore – le symbole des ravages que causerait le réchauffement climatique sur les espèces animales. Le changement climatique en cours était considéré comme une menace de plus, peut-être la plus grave, qui pesait sur la biodiversité, les espèces ne pouvant faire face à un réchauffement trop rapide pour qu’elles s’adaptent. Un tableau bien noir, bien trop noir ? Devant un état des lieux mitigé et des connaissances peu sûres et lacunaires, les cassandres réchauffistes s’ingénient à gommer toute incertitude et à ne considérer que le mauvais dans ce qui pourrait advenir pour la biodiversité avec un réchauffement climatique qui perdurerait, ce dont on peut aussi douter. Des chercheurs se prêtent à leur jeu lors qu’ils adressent au « grand public ». Pourquoi donc chercher à faire peur à l’opinion publique ? Certes l’érosion rapide de la biodiversité est hélas, un constat solidement établi mais les changements climatiques n’en sont pas la cause principale.
Le tableau était-il trop noir ?
En fait, le tableau ne serait pas aussi noir qu’on le supposait : « More recently, however, many ecologists have questioned the gross oversimplifications that go into some of these projections, such as the supposition that species are largely immutable, unwavering in their behavior, physiology, and other traits despite rapidly changing environs. (Plus récemment, cependant, beaucoup d'écologues ont mis en doute les sur-simplifications grossières qui entrent dans certaines de ces projections, comme la supposition qu’en dépit d’environnements changeant rapidement, les espèces sont pour une large part immuables, invariables dans leur comportement, leur physiologie et autres caractères) » (Chase J. 2014). En la matière, il faut se garder d’affirmations tranchées, en général fausses, qu’elles soient alarmistes ou trop optimistes. Certes comme pour toute variation des conditions environnementales, il y aura des perdants et des gagnants, des modifications dans la répartition spatiale des habitants de la planète. Les conséquences du changement climatique peuvent différer selon les populations d’une même espèce, voire d’un individu à l’autre, selon qu’elles peuvent ou veulent ou non mettre en œuvre des stratégies d’adaptation. La question de l’évaluation de l’impact des évolutions phénologiques sur les espèces et donc la biodiversité donne de cela une illustration parfaite. En fin de compte, même pour une seule espèce, l’impact du changement climatique sur son évolution future est une question sans réponse nette.
Sur la question de l’impact du changement climatique sur la biodiversité, il serait donc bon de faire preuve de modestie. Outre l’extrême complexité des phénomènes en jeu, leurs interrelations et l’étendue de notre ignorance à leur sujet devraient nous inciter à la prudence dans les prévisions et pronostics sur les évolutions futures. On le montre à propos des mésanges charbonnières (Parus major), du cerf élaphe (Cervus elaphus) et du chevreuil (Capreolus capreolus) dont le cas, paradigmatique, sera étudié en détail.

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