Dans une lettre ouverte aux syndicats de l’énergie auxquels elle propose une rencontre, Eva Joly dénonce les manipulations, les mensonges et la mauvaise foi d’Henri Proglio, le PDG d’EDF dans ses déclarations publiées dans le Parisien du 9/11/2011. Ce journal a offert à ce dernier sa une et une place disproportionnée dans le dossier qu’il a publié sur l’énergie. Voici la lettre d’Eva Joly dans son intégralité.


Manipulations, mensonges et mauvaise foi du PDG d'EDF : Eva Joly écrit aux syndicats de l'énergie pour les dénoncer.
Paris, le 9 novembre 2011
Chers amis,
L’élection présidentielle de 2012 est l’occasion d’un grand débat sur l’avenir énergétique de la France. Un débat crucial à l’heure où la France doit choisir entre deux chemins : persister dans le choix du nucléaire ou investir dans la transition énergétique que j’appelle de mes vœux.
En tant que travailleurs, professionnels du secteur de l’énergie, vous êtes au cœur de ce nécessaire grand débat. C’est vous qu’il concerne en premier lieu. La transition énergétique dont la France a besoin ne pourra se faire qu’avec vous. Pourtant depuis plusieurs jours, les partisans du renouvellement du parc nucléaire s’évertuent à montrer cette transition comme une impasse, voire comme une menace pour vos emplois et votre activité. Ils induisent pourtant les Français en erreur.
C’est dans ce sens que vont les dernières déclarations de M. Proglio dans Le Parisien. Il n’hésite pas à menacer les salariés : « sortir du nucléaire, ce serait mettre des centaines de milliers d’emplois en péril et tourner le dos à l’excellence industrielle française ». Loin de ces caricatures, de ces manipulations, je souhaite rétablir des faits et engager avec vous l’avenir énergétique de notre pays.
M. Proglio est d’une mauvaise foi terrible en affirmant que 400 000 emplois dans le nucléaire sont voués à disparaître. Les emplois directs sont de l’ordre de 125.000, et les salariés du nucléaire peuvent être les premiers à bénéficier des créations d’emplois de la transition énergétique. Cette transition permettra de garantir le nombre d’emplois actuels et d’en créer au moins 600 000 supplémentaires, dont une grande partie dans les énergies renouvelables. L’Allemagne nous a déjà ouvert la voie : pour 40 000 emplois dans l’industrie nucléaire, elle en a créé 370 000 dans les énergies renouvelables.
Vendredi 11 Novembre 2011 Commentaires (0)

En 2002 déjà, le torchon brûlait entre Verts et PS à cause du nucléaire. Jospin affirmait devant la presse qu’il « n’était pas pour que la France renonce au nucléaire », une « petite phrase » qui avait été vécue comme une provocation par les Verts. Noël Mamère, le candidat Vert de l’époque, y voyait une déclaration de guerre, un geste typiquement politicien adressé aux chevènementistes et aux communistes, farouches partisans de toujours du nucléaire…


La polémique fut un temps apaisée, Jospin ayant rappelé qu’il ne s’était jamais engagé à abandonner le nucléaire, les Verts ayant souligné que la sortie qu’ils voulaient n’était pas pour le lendemain. La porte-parole des Verts de l’époque, Maryse Arditi déclarait : « On pensait que Jospin, plutôt pro-nucléaire, se tairait sur la question pour ménager tout le monde. (…) Dans les négociations, on avait mis des mesures qui balisaient un chemin vers la sortie du nucléaire : gros efforts sur les économies d’énergie, report des crédits de recherche du nucléaire vers les énergies renouvelables, arrêt des centrales les plus vieilles, etc. Ces mesures sont autant d’étapes, irréversibles pour sortir, à terme du nucléaire » La direction des Verts prenait-elle Jospin pour un benêt ou cherchait-elle à faire avaler au mouvement un futur accord de gouvernement avec quelques circonscriptions offertes en prime ?
La question du nucléaire devait revenir rapidement au premier plan. Les nucléocrates du PS n’étaient pas restés l’arme au pied. Il ne faut pas oublier l’influence de l’inénarrable Allègre sur son ami Jospin. Christian Pierret, autre pro-nucléaire de choc affirmait « qu’une décision rapide dev(ait) intervenir en ce qui concerne la construction d’une installation pilote afin de relancer le « réacteur du futur » qui n’était autre que l’EPR, la pomme de discorde aujourd’hui. Tête de série d’une nouvelle lignée de réacteurs, on partait pour un siècle !
Maryse Arditi mettait en garde le candidat PS : « Le candidat socialiste se dessert lui-même avec cette polémique. Non pas tant vis-à-vis du parti lui-même, mais surtout vis-à-vis de l’électorat vert, très volatile : s’il campe sur ces positions pro-nucléaires, les gens qui auront voté Mamère ne le suivront pas » Avec un deuxième tour qui à l’époque s’annonçait des plus serrés, nul doute que Jospin aurait dû faire des grosses concessions aux écologistes. Pro-nucléaire avec un programme où il n’y avait de socialiste que le sigle, Jospin n’a su convaincre ni la gauche, ni les écologistes. Le deuxième tour s’est joué entre Le Pen et Chirac.
Aujourd’hui, si comme en 2002, la question du nucléaire peut faire achopper une nouvelle fois un accord entre les écologistes et le PS, la situation est un peu différente.
Jeudi 10 Novembre 2011 Commentaires (1)
Voici le communiqué de presse et l'appel lancé par le réseau "Sortir du nucléaire" auquel devrait répondre tous ceux qui veulent que la France abandonne cette source d'énergie mortifère.

Accords Parti-Socialiste/Europe Écologie Les Verts : l'EPR de trop

Europe-Écologie Les Verts et le Parti Socialiste se sont donnés jusqu'au 19 novembre pour parvenir à un éventuel accord électoral. Prétextant de la pseudo faiblesse électorale d’Eva Joly, le Parti Socialiste s’apprête à enterrer l’idée d’une sortie du nucléaire. En annonçant lundi soir la poursuite du chantier EPR de Flamanville, le candidat socialiste, pourtant assez critique sur l’énergie nucléaire après la catastrophe de Fukushima, s’enferre dans un discours passéiste et ringard. Une position inacceptable pour le Réseau "Sortir du nucléaire".

Cela ne fait pas l’ombre d’un doute : les éléphants du PS tiennent plus du dinosaure que du pachyderme. Sous prétexte qu’Eva Joly ne pèserait que 5 % selon les sondages, François Hollande souhaite convaincre les écologistes des bienfaits d’un accord électoral. Alliance dans laquelle, évidemment, il serait fait bien peu de cas de la sortie du nucléaire, que le candidat socialiste se refuse même à prononcer. Une baisse de la part de l’énergie nucléaire, oui, une sortie du nucléaire, pas question ; et bien peu lui chaut que d’autres sondages récents donnent plus de 70 %* de Français en faveur de la sortie du nucléaire.

PS : un pas en avant, trois pas en arrière

Pourtant, dans les semaines qui ont suivi le drame de Fukushima, M. Hollande paraissait donner quelques signes d'évolution vers une potentielle sortie du nucléaire. Il déclarait ainsi : « la préparation à l'après-nucléaire est une nécessité absolue, compte-tenu de la réévaluation des risques post Fukushima ». Sur l'EPR (réacteur nucléaire de "troisième génération"), il ajoutait même qu' « il n'était pas opportun de lancer la construction d'une vague de centrales, et [...] que le projet de Penly serait abandonné ». On ne peut que relever la contradiction avec son engagement annoncé lundi soir de « préserver la construction d'un EPR », puisque ce réacteur, qui ne répond à aucun besoin réel du réseau électrique, a pour seul objectif d'être la "tête de série" annonçant le renouvellement de l''ensemble du parc nucléaire français. Et comment expliquer la gêne de Mme Filippetti - députée PS, proche collaboratrice de M. Hollande et ancienne élue Europe Écologie Les Verts - quand, ce midi lors de la conférence de presse que M. Hollande a donné à la Maison de l'Amérique Latine, elle a esquivé les questions de notre porte-parole sur ce rétropédalage, se contentant d'un lapidaire « ce n'est pas moi qui suis candidate ! » ?

Le candidat socialiste est donc clair : la sortie du nucléaire ne fait pas partie de son programme ; pire, il compte même relancer le parc français. Et pourtant, M. Hollande l’a répété ce matin : les tractations entre le Parti Socialiste et Europe Écologie Les Verts restent d'actualité.

Le Réseau "Sortir du nucléaire" a donc décidé d'agir. En choisissant de publier une lettre ouverte adressée au Parti Socialiste et à Europe Écologie Les Verts que chaque citoyen pourra signer, le Réseau "Sortir du nucléaire" souhaite envoyer un message fort aux deux partis : parce que pour plus de 7 Français sur 10, sortir du nucléaire, c'est clair !

Envoyez un message fort au Parti Socialiste et à Europe Écologie Les Verts en signant la lettre ouverte. CLIQUEZ ici
Mercredi 9 Novembre 2011 Commentaires (0)

On pourrait le croire à la lecture de l’article signé de C-M Vadrot dans le dernier bulletin de liaison de l’association (n° 138, oct. 2011, p. 4). En tout cas, il est scandaleux que la revue d’une fédération d’associations d’environnement fasse l’apologie de la chasse, d’autant que cette apologie est signée du rédacteur en chef de la revue, qui fut président de l’association des journalistes-écrivains pour la nature et l’écologie. Non, entre les chasseurs et les protecteurs et amis de la nature, la coexistence ne peut être pacifique !


La chasse, c’est comme la bêtise : dangereux.

Le sous-titre de l’article annonce déjà la couleur : « Coexistence difficile entre promeneurs et chasseurs, mais beaucoup plus de peur que de mal ». C-M Vadrot veut nous faire croire que le sentiment d’insécurité du promeneur lorsqu’il est dans « un espace chassé » (sic) où « retentissent de nombreux coups de feu » n’est qu’un «ressenti» ! On aurait tort de redouter l’accident parce que les statistiques montreraient qu’il y en a un peu moins qu’avant. 131 tout de même selon les chiffres donnés par les fédérations de chasse, que C-M Vadrot reprend sans trop les discuter … Il semble oublier que lorsque l’on va se balader en forêt ou dans la campagne, ce n’est pas pour être tiré comme un lapin ou risquer de recevoir un plomb dans l’œil. Celui ou celle à qui pareille mésaventure arrive ne sera guère consolé en apprenant les accidents de chasse sont en diminution.
D’ailleurs, parlons-en de cette baisse. Si l’on reprend les chiffres cités par C-M Vadrot et qui sont si rassurant à ses yeux, elle n’est jamais que d’à peine 3% par an. Mais comme le nombre de chasseurs a diminué de près de la moitié pendant ce temps, le ratio accident/ chasseurs a augmenté et a presque été multiplié par deux. Concrètement cela veut dire que vous rencontrerez peut-être moins de chasseurs lors de vos randonnées, de vos sorties botaniques, ornithologiques ou autre mais que lorsque ce sera le cas, le danger sera plus grand. Donc lorsque vous avez la malchance de traverser un « espace chassé » vous avez bien raison d’avoir peur, contrairement à ce qu’affirme le rédacteur en chef du bulletin officiel d’Ile-de-France Environnement. De toute façon votre sortie sera gâchée, comme celle des autres promeneurs que vous aurez rencontrés. Au nom de quoi une infime poignée d’individus peuvent-ils accaparer forêts et campagne, en en excluant, de facto, tous les autres usagers? Parce qu’ils ont des fusils ?
Mardi 8 Novembre 2011 Commentaires (0)

La plante à l'honneur

Dans le buisson les petites prunelles ont pris leur couleur au soleil de septembre. D’un beau bleu pruineux, elles semblent bien appétissantes mais il faudra attendre. Les impatients qui les ont trop vite goûtées font la grimace : « Bon sang, qu’elles sont âpres ! » Ce n’est que lorsque les premières gelées les auront ridées que vous pourrez vous régaler ou les cueillir pour préparer une fine liqueur. Par contre si voulez en faire des conserves lacto-fermentées, c’est maintenant qu’il faut les ramasser. Mais n’oubliez surtout pas d’en laisser aux animaux sauvages la plus grosse part. C’est d’abord pour les oiseaux et les petits carnivores que l’épine noire a mis la table. Avec ou sans prunelles, vous aurez largement de quoi manger cet hiver. Mais eux ? L’hiver passé, ses fleurs blanches seront parmi les premières à embaumer et égayer les chemins de campagne.


L’épine noire ou prunellier.
Nom

Prunus spinosa L. 1753
Famille des Rosaceae, sous famille des Amygdalaceae.
Le nom du genre provient du latin prunus qui désignait les pruniers et prunellier, spinosa pour l’espèce signifiant quant lui épineux.
Nom français : Prunellier, épine noire. Allemand : Schwazdorn, Schlehe. Anglais : Sloe Tree, Blackthorn, Neerlandais : Sleedorn
Le prunellier est appelé épine noire à cause de son écorce d’un gris noir luisant par opposition avec l’aubépine, et sans doute plus particulièrement l’aubépine à deux styles, qui est appelée épine blanche ; buisson noir à cause de son allure en hiver et aussi mère du bois. Cette dernière appellation témoigne de la grande capacité d’observation et de la connaissance poussée de la nature des paysans d’autrefois qui avaient observé que les buissons touffus d’épines noires servaient d’abri pour les semences et les jeunes plants des arbres qui poussaient sous leur couvert avant de les supplanter, l’épine noire étant une essence de lumière. Tout se passe donc comme si du sein de ces buissons naissait et se développait une forêt. P. spinosa a aussi des noms divers selon les localités.

Période de floraison


Les fleurs parfumées apparaissent en mars, avant les feuilles, ce qui permet de le distinguer facilement des aubépines, les baies bleuissent en septembre.

Mercredi 19 Octobre 2011 Commentaires (4)

Avec trente rames du RER B qui seraient contaminées et les mensonges de la direction, il se pourrait bien que l’on s’y achemine.


Gare RER de Fontenay-aux-Roses (photo: x)
Gare RER de Fontenay-aux-Roses (photo: x)
Du mensonge par omission….

Alors que tout devait «rentrer dans la normale» aux alentours du 20 septembre, cette semaine encore comme les semaines passées, le trafic du RER B a été réduit à cause du manque de matériel roulant disponible, retiré des voies pour « maintenance » selon les informations indiquées sur les panneaux des quais. Ce que la RATP ne dit pas dans ses informations aux voyageurs qui empruntent quotidiennement la ligne, c’est que cette maintenance est liée à la découverte de poudre d’amiante sur des voitures «rénovées» qui ont été mises en service en février dernier. Il y a là à tout le moins un mensonge par omission. Ceux qui n’ont pas lu les journaux ou écouté les médias locaux ne savent pas.

…au mensonge pur et simple.

Selon certaines sources, ce serait une trentaine de rames qui serait contaminée, toutes celles qui ont été rénovées. La Régie a d’abord affirmé que le matériau cancérigène était dans des caissons, confiné et donc non dangereux, avant que soient divulguées les analyses du laboratoire Bio-Goujard.
Mardi 11 Octobre 2011 Commentaires (1)

Un ancien directeur de l’AIEA a déclaré au journal « Le monde » du 29 septembre 2011 « la transparence est la clé pour faire accepter le nucléaire à l’opinion ». Si c’était vrai, alors ladite opinion n’est pas prête à l’accepter car une totale transparence montrerait son extrême dangerosité. De même que le nucléaire est incompatible avec la démocratie, il l’est avec la transparence.


Quand le CEA de Fontenay-aux-Roses fait la sourde oreille

On peut l’expérimenter avec le CEA et son attitude envers la CLI de FAR et l’impossibilité d’avoir des réponses précises à des questions pourtant simples telles que celle sur le coût total des opérations réalisées depuis le début du démantèlement jusqu’à aujourd’hui, ou bien celle de savoir ce qu’il a répondu à la demande faite par l’ASN dans sa lettre du 13 octobre 2009, ( p.2) concernant les effluents de la cuve n°5 du bâtiment 18 de l’INB n°165 et quel a été le traitement retenu pour ces effluents*, etc. Et pourtant, il n’y a pour l’heure ni accident, ni situation de crise.

Un accident industriel ou un accident nucléaire ?

Lorsque cela est le cas, comme dans l’accident survenu au Centraco de Marcoule, même les faits ont bien du mal à être établis. On a parlé de l’explosion d’un four où étaient brulés des déchets dont on ignore toujours la provenance et dont on a ignoré longtemps le degré de radioactivité, explosion qui a fait un mort et quatre blessés dont un grave. Mais est-ce qu’il y a eu explosion ? Ce n’est même pas certain.
Mardi 4 Octobre 2011 Commentaires (0)

C’est probable !


En effet, Centraco (acronyme de Centre de traitement et de conditionnement des déchets radioactifs) est une des destinations des déchets radioactifs produits par le démantèlement des installations nucléaires du CEA de Fontenay-aux-Roses. Lundi 12 septembre s’est produit un grave accident dans le four de fusion de ce centre exploité par une filiale d’EDF, la SOCODEI. Il a causé la mort d’un salarié et en a blessé quatre autres, dont un gravement.
Selon l’ASN, le local dans lequel se trouve le four a été partiellement endommagé et il a été mis sous scellés par le procureur de la République pour l’enquête. Dans son communiqué l’ASN indique que « sans préjudice des mesures qui pourront être prises dans le cadre de la procédure judiciaire, l’ASN a décidé de soumettre à autorisation préalable le redémarrage des fours de fusion et d’incinération, qui avaient été arrêtés peu après l’accident. Cela a fait l’objet d’une décision du collège de l’ASN en date du 27 septembre 2011. » Etant données les exigences que pose à juste titre l’ASN pour la reprise d’activité des installations de ce centre, celle-ci ne sera pas pour demain. La fin du démantèlement des installations nucléaires du CEA de Fontenay-aux-Roses a été sans cesse repoussée, d’abord en 2018, elle est prévue maintenant pour 2025, « hors aléas ». En voici justement un. On peut donc d’ores et déjà parier qu’à peine annoncés, les nouveaux délais ne seront pas tenus.
Mardi 4 Octobre 2011 Commentaires (0)

Un vœu sur la «sortie du nucléaire» présenté par le groupe EE-LV au Conseil régional d’Ile de France a été adopté lors de la séance du 30 septembre 2011, chose impensable il y a quelques mois dans une assemblée où les écologistes sont minoritaires ! Fukushima est passé par là. Il faut dire aussi que le groupe EELV avait mis beaucoup d’eau dans son vin pour obtenir ce résultat. Trop peut-être… Et malgré cela, le PS s’est contenté de refuser de voter. Une attitude à la Ponce Pilate qui laisse mal augurer de l’avenir…


La fin du nucléaire en France : quelle date?

Le vœu demande une sortie «progressive » du nucléaire sur « une génération ». C’est bien flou comme délais. Les Allemands et les Suisses ont fixé des dates précises, respectivement 2022 et 2034, soit 10 et 22 ans comme le rappelle d’ailleurs l’exposé du motif du vœu. Cette question du délai est capitale. Selon le dernier scénario de l’association Négawatt, la France pourrait achever sa sortie du nucléaire en 2033.
Dimanche 2 Octobre 2011 Commentaires (0)

Le nucléaire civil n’est pas plus compatible avec une «transparence» tant de fois alléguée qu’il ne l’est avec le respect des droits démocratiques les plus élémentaires. Après la catastrophe de Tchernobyl, il y a eu la scandaleuse affaire Bandajevsky, ce médecin chercheur de l’institut médical de Gomel traité comme un criminel par l’état Belarus, incarcéré pendant 8 ans sous de fallacieuses accusations, torturé pour avoir publié les résultats de ses recherches sur les conséquences sur l’organisme de la contamination radioactive des sols par le Césium 137 consécutif à l’explosion du réacteur de la centrale nucléaire. Après la catastrophe de Fukushima, des violations semblables se reproduisent dans un pays supposé démocratique, avec l’arrestation et le passage à tabac du militant anti-nucléaire Sono RYOTA. Demain, qu’en sera-t-il en France, si se produisait une catastrophe nucléaire ? L’état d’urgence et toute transparence et démocratie seraient bafouées dans la «gestion» de la crise qui suivrait. Les conséquences d'une catastrophe nucléaire affectent la planète entière. Anti-nucléaires de tous les pays, unissons-nous, Il faut défendre Sono RYOTA !


Un nouvel exemple d’incompatibilité entre industrie nucléaire et démocratie
Sono RYOTA est l’un des organisateurs de plusieurs manifestations à Tokyo. Militant anti-nucléaire, syndicaliste, membre de No Vox Japon. Il a été arrêté le 23 septembre lors d’une manifestation pacifiste dans un quartier populaire de Tokyo. Les policiers ont tabassé les manifestants qui essayaient de le protéger. Son avocat qui a pu le rencontrer a déclaré qu’il était blessé au visage et avait le corps couvert de bleus. En contradiction avec les garanties dont bénéficie tout japonais lors d'une arrestation, les criminels exceptés, il a été menotté, photographié et ses empreintes digitales ont été relevées. Comme il protestait contre cette violation de ses droits humains fondamentaux, un policier lui a affirmé « Tu n’as pas de droits humains ».

Si vous voulez faire pression pour que ce militant des mouvements anti-nucléaires et des «Sans voix» du réseau «No vox Japon» soit libéré vous pouvez participer à la cyberaction organisée par cyberacteurs.org. en envoyant un message à l’ambassade du japon pour exiger sa remise en liberté.
Une cyberaction vous permet d'interpeller directement les décideurs (politiques ou économiques) en leur envoyant un courrier électronique. Dans le cas présent, il s’agit de la Cyber @ction 435 :appel contre arrestation à Tokyo d'un militant anti-nucléaire. Cliquez sur ce lien.
Vendredi 30 Septembre 2011 Commentaires (0)
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