Nature - environnement
La notion de patrimoine mondial de l’UNESCO a souvent été détournée de son but officiel. Elle a servi à des fins de promotion touristique ou à des fins politiques ou bien encore à des fins économiques. L’anthropologue David Berliner a forgé à ce sujet le terme « unescoïsation » qui désigne une intense « mise en tourisme du lieu » conséquence contreproductive de la protection que ce classement est censé conférer. Le cas étudié par l’anthropologue est une petite ville du Laos mais on pourrait trouver d’autres exemples un peu partout dans le monde de cette unescoïsation de sites qui classés au patrimoine mondial se trouvent de ce fait en danger à cause de l’afflux de touristes.
Je développe ci-dessous l’exemple d’un site hexagonal qui est en danger de cette unescoïsation : la Chaîne des Puys et son volcan majeur le Puy de Dôme dans le département éponyme en Auvergne.
Dans ce cas d’espèce cette mise en tourisme est l’objectif qui sous-tend cette recherche de labélisation. Ensuite, pour élargir le propos je reproduis en annexe un article publié sur le site The Conversation «Les effets pervers du classement au patrimoine mondial de l’Unesco » de Chloé Maurel

Le Conseil général du Puy de Dôme (Auvergne) se démène pour faire classer le Volcan éponyme et la chaîne de volcans associée alors que le site est très fragile et déjà victime de sa fréquentation qui accentue les phénomènes d'érosion malgré d'une part les protections administratives et légales dont elle bénéficie et d'autre part les aménagements entrepris pour canaliser le flot humain qui se montrent peu efficaces à la longue et achèvent de lui ôter le peu de naturalité qui lui reste. Il faut souligner que le classement éventuel ne lui apportera pas de protection supplémentaire et ne restreindra pas les activités humaines sur le site qui présente beaucoup de plantations d'épicéas totalement artificielles en lieu et place d'une forêt de hêtres naturelle. Avec les élus, les chambres de commerce et les offices de tourisme à la manœuvre le but de l'opération est d'essayer de donner au site une renommée internationale pour attirer des touristes étrangers chinois ou américains réputés meilleurs clients que les français ou les européens.
Dimanche 8 Janvier 2017
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Au quotidien
Le 23 décembre 2015, il y a un peu plus d’un an, Jean-Marie Pelt mourrait à 82 ans des suites d’un infarctus.
Dans un article publié au moment de sa mort, Matthieu Ecoiffier écrivait dans le Journal Libération qu’« il était botaniste, environnementaliste plus qu’écologiste », reprenant à son compte le jugement partisan du trotskyste reconverti Jean-Paul Besset qui fut, un temps, un des leaders et idéologues d’EELV. « Environnementaliste » est un terme péjoratif dans la bouche ou sous la plume des écologistes trop souvent autoproclamés d’EELV.
Environnementaliste plutôt qu’écologiste ! Vraiment ??? Quelques petits rappels pour en juger.

Jean-Marie Pelt fut à la fois un grand naturaliste et un grand vulgarisateur de la cause des plantes et du vivant, une sorte « Konrad Lorenz du monde végétal » ainsi qu’on le surnomma.
Il faut aussi souligner qu’homme de terrain, il s’investit dans la politique locale à Metz et fut 1°adjoint de 1971 à 1983 dans l’équipe de Jean-Marie Rausch (divers droite). Metz lui doit un plan d’eau et la restauration de son patrimoine architectural. Grâce à lui, Metz est une ville-jardin plutôt qu’une ville éventrée par des autoroutes 2x2 voies comme le rappela Denis Cheissoux, l’animateur de «CO2 mon amour » à laquelle collabora très longtemps Jean Marie Pelt. Dominique Gros le maire PS actuel de Metz, qui fut pourtant un opposant de J.M. Rausch, est aussi de cet avis : «Ardent défenseur de l’écologie urbaine, Jean-Marie Pelt a fait de Metz le laboratoire d’une ville-jardin plus juste et plus harmonieuse ».
Fondateur de l’Institut européen d’écologie (IEE), dont il restera président jusqu’à sa mort, il sera en effet un ardent défenseur et promoteur de l’écologie urbaine.
Vent debout contre la diffusion des OGM, il fonde en 1999 avec Corinne Lepage et Gilles-Éric Séralini le Comité de recherche et d'information indépendantes sur le génie génétique (CRIIGEN) dont il sera le secrétaire général. Avant cela, il aura été aussi l’un des premiers à dénoncer les dangers de l’amiante.
Il faut aussi souligner qu’homme de terrain, il s’investit dans la politique locale à Metz et fut 1°adjoint de 1971 à 1983 dans l’équipe de Jean-Marie Rausch (divers droite). Metz lui doit un plan d’eau et la restauration de son patrimoine architectural. Grâce à lui, Metz est une ville-jardin plutôt qu’une ville éventrée par des autoroutes 2x2 voies comme le rappela Denis Cheissoux, l’animateur de «CO2 mon amour » à laquelle collabora très longtemps Jean Marie Pelt. Dominique Gros le maire PS actuel de Metz, qui fut pourtant un opposant de J.M. Rausch, est aussi de cet avis : «Ardent défenseur de l’écologie urbaine, Jean-Marie Pelt a fait de Metz le laboratoire d’une ville-jardin plus juste et plus harmonieuse ».
Fondateur de l’Institut européen d’écologie (IEE), dont il restera président jusqu’à sa mort, il sera en effet un ardent défenseur et promoteur de l’écologie urbaine.
Vent debout contre la diffusion des OGM, il fonde en 1999 avec Corinne Lepage et Gilles-Éric Séralini le Comité de recherche et d'information indépendantes sur le génie génétique (CRIIGEN) dont il sera le secrétaire général. Avant cela, il aura été aussi l’un des premiers à dénoncer les dangers de l’amiante.
Lundi 26 Décembre 2016
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Cet article est une contribution à une critique du véganisme à partir d’un point de vue écocentré. Les végans ont une haute considération pour eux-mêmes. Ils pratiquent la culpabilisation et la stigmatisation de ceux qui n’adoptent pas leur mode de vie ou osent le critiquer. Or du point de vue d’une « éthique de la terre » ce mode de vie n’est pas « juste ». C’est le but de cet article de le prouver.

Le véganisme est considéré par les végans, leurs théoriciens et leurs propagandistes comme le summum de la civilisation. Les adeptes du mode de vie végan seraient des personnes ayant atteint la perfection morale suprême alors que les végétaliens s’en rapprocheraient et que les végétariens seraient sur la bonne voie. Aux yeux des végans, les gens ordinaires, les omnivores, qualifiés de carnéistes seraient des personnes moralement médiocres qui se considéreraient suffisamment bonnes pour ne pas avoir à faire d’efforts supplémentaires pour devenir végétariens. Le véganisme serait une condition sine qua non de l’écologisme, l’élevage étant une des causes de la perte de la biodiversité, du réchauffement climatique, de la pollution et des pénuries en eau. Il serait le seul mode de vie qui permettrait de résoudre le problème de la faim dans le monde face à la croissance démographique.
C’est à une critique de la justification du véganisme par ces considérations écologiques que cet article est consacré. Pour l’essentiel je souhaite montrer que ces considérations sont spécieuses. Elles reposent sur la réduction de l’élevage à l’élevage industriel dans le cadre d’une agriculture productiviste et elles s’appuient sur un bilan mondial en faisant fi de situations régionales ou locales pourtant très contrastées, sur des confusions voulues ou non notamment en ce qui concerne l’usage de l’eau.
Le véganisme généralisé aurait pour effet immédiat la fermeture des milieux et la disparition des prairies en France et en Europe au-dessous de la limite altitudinale des arbres. C’est à partir de la mise en évidence des conséquences fâcheuses de cette disparition pour la biodiversité que je construirai cette contribution à la critique du véganisme.
Avant de poursuivre, je souhaite mettre en garde sur trois points afin que les développements qui suivent ne soient pas interprétés de travers. Tout d’abord, les développements qui vont suivre ne valent pas pour les pelouses alpines, celles qui se déploient naturellement au-dessus de la limite altitudinale des arbres ou juste en dessous. Dans ces pelouses alpines, la transhumance d’immenses troupeaux de moutons est catastrophique pour les sols, la flore et la faune sauvage à cause de surcharge pastorale et d’absence de conduite de ces troupeaux trop souvent laissés seuls.
Ensuite, il n’est pas question de donner un blanc-seing à la profession qui trop souvent s’assoie sur les bonnes pratiques, ce qui se traduit par une exploitation trop intensive des prairies, une utilisation déraisonnée des antibiotiques et autres produits vétérinaires, un épandage d’engrais à des doses trop élevées, une mauvaise gestion des déchets, une insouciance du bienêtre animal et du sort des bêtes à l’abattoir, etc. …, bref par le sacrifice des bêtes et de l’environnement, par l’épuisement de la Nature et des salariés agricoles au profit de la sacro-sainte rentabilité qui bien souvent ne suit pas malgré une productivité exacerbée et n’est donc pas au rendez-vous, du moins dans les filières traditionnelles.
Il faut toutefois reconnaître que les temps sont durs pour les paysans, le métier difficile, les intermédiaires voraces. Le libéralisme triomphant est incompatible avec une agriculture paysanne. Quant aux gens, ils préfèrent se ruiner en gadgets électroniques à obsolescence programmée plutôt que de payer à son juste prix une nourriture de qualité.
Enfin, cette critique du véganisme n’est nullement incompatible avec un combat pour le bien-être animal et contre la chasse loisir. Si l’hypothèse de Pierre Jouventin (2016) est correcte, nos ancêtres ont dû se résoudre à pratiquer l’élevage parce qu’ils étaient des chasseurs de gros gibiers trop efficaces. Cette efficacité s’était d’abord traduite par une abondante nourriture permettant à diverses espèces du genre Homo d’accroître leurs effectifs. Ensuite elle a conduit à une pénurie de gros gibiers jointe à une augmentation de bouches à nourrir. Pour sortir de cette impasse, quelques espèces au moins de ce genre Homo dont Homo sapiens ont effectué la révolution néolithique, l’élevage se substituant à la chasse, le gros gibier étant devenu trop rare. Avec le développement de cet élevage comme source principale de protéines animales, la chasse s’est transformée peu à peu, notamment dans la civilisation occidentale, en un loisir.
Défendre un élevage raisonnable produisant des protéines carnées à consommer avec modération dans le cadre d’une alimentation équilibrée, c’est condamner la chasse car tuer le ventre plein, pour le plaisir est totalement injustifiable, totalement immoral. Chasse ou élevage, il semble que nous n’ayons guère eu le choix en des temps très lointains. Aujourd’hui, exceptées quelques populations reliques de chasseurs-cueilleurs que notre si belle civilisation ne manquera pas de finir d’exterminer, nous ne l’avons plus du tout, l’élevage est notre source quasi-unique de protéines carnées.
C’est à une critique de la justification du véganisme par ces considérations écologiques que cet article est consacré. Pour l’essentiel je souhaite montrer que ces considérations sont spécieuses. Elles reposent sur la réduction de l’élevage à l’élevage industriel dans le cadre d’une agriculture productiviste et elles s’appuient sur un bilan mondial en faisant fi de situations régionales ou locales pourtant très contrastées, sur des confusions voulues ou non notamment en ce qui concerne l’usage de l’eau.
Le véganisme généralisé aurait pour effet immédiat la fermeture des milieux et la disparition des prairies en France et en Europe au-dessous de la limite altitudinale des arbres. C’est à partir de la mise en évidence des conséquences fâcheuses de cette disparition pour la biodiversité que je construirai cette contribution à la critique du véganisme.
Avant de poursuivre, je souhaite mettre en garde sur trois points afin que les développements qui suivent ne soient pas interprétés de travers. Tout d’abord, les développements qui vont suivre ne valent pas pour les pelouses alpines, celles qui se déploient naturellement au-dessus de la limite altitudinale des arbres ou juste en dessous. Dans ces pelouses alpines, la transhumance d’immenses troupeaux de moutons est catastrophique pour les sols, la flore et la faune sauvage à cause de surcharge pastorale et d’absence de conduite de ces troupeaux trop souvent laissés seuls.
Ensuite, il n’est pas question de donner un blanc-seing à la profession qui trop souvent s’assoie sur les bonnes pratiques, ce qui se traduit par une exploitation trop intensive des prairies, une utilisation déraisonnée des antibiotiques et autres produits vétérinaires, un épandage d’engrais à des doses trop élevées, une mauvaise gestion des déchets, une insouciance du bienêtre animal et du sort des bêtes à l’abattoir, etc. …, bref par le sacrifice des bêtes et de l’environnement, par l’épuisement de la Nature et des salariés agricoles au profit de la sacro-sainte rentabilité qui bien souvent ne suit pas malgré une productivité exacerbée et n’est donc pas au rendez-vous, du moins dans les filières traditionnelles.
Il faut toutefois reconnaître que les temps sont durs pour les paysans, le métier difficile, les intermédiaires voraces. Le libéralisme triomphant est incompatible avec une agriculture paysanne. Quant aux gens, ils préfèrent se ruiner en gadgets électroniques à obsolescence programmée plutôt que de payer à son juste prix une nourriture de qualité.
Enfin, cette critique du véganisme n’est nullement incompatible avec un combat pour le bien-être animal et contre la chasse loisir. Si l’hypothèse de Pierre Jouventin (2016) est correcte, nos ancêtres ont dû se résoudre à pratiquer l’élevage parce qu’ils étaient des chasseurs de gros gibiers trop efficaces. Cette efficacité s’était d’abord traduite par une abondante nourriture permettant à diverses espèces du genre Homo d’accroître leurs effectifs. Ensuite elle a conduit à une pénurie de gros gibiers jointe à une augmentation de bouches à nourrir. Pour sortir de cette impasse, quelques espèces au moins de ce genre Homo dont Homo sapiens ont effectué la révolution néolithique, l’élevage se substituant à la chasse, le gros gibier étant devenu trop rare. Avec le développement de cet élevage comme source principale de protéines animales, la chasse s’est transformée peu à peu, notamment dans la civilisation occidentale, en un loisir.
Défendre un élevage raisonnable produisant des protéines carnées à consommer avec modération dans le cadre d’une alimentation équilibrée, c’est condamner la chasse car tuer le ventre plein, pour le plaisir est totalement injustifiable, totalement immoral. Chasse ou élevage, il semble que nous n’ayons guère eu le choix en des temps très lointains. Aujourd’hui, exceptées quelques populations reliques de chasseurs-cueilleurs que notre si belle civilisation ne manquera pas de finir d’exterminer, nous ne l’avons plus du tout, l’élevage est notre source quasi-unique de protéines carnées.
Mardi 29 Novembre 2016
Nature - environnement
Dans le cadre de la discussion du projet de loi « relatif à la transparence, à la lutte contre la corruption et la modernisation de la vie économique » le gouvernement a fait adopter le 2 Juin 2016 un amendement visant d’une part à élargir aux abattoirs et aux entreprises de transport le délit de maltraitance envers les animaux et permettant d’autre part de protéger les employés de ces structures qui dénonceraient de tels agissements s’ils advenaient dans leur entreprise.
Pour une fois que le gouvernement actuel prend une bonne initiative en ce qui concerne le traitement des animaux, il est juste de le souligner.
« L’exposé sommaire » qui accompagne un amendement est un texte relativement bref qui a pour fonction de l’expliciter, d’en fournir les motifs et le but. Dans le cas présent, il est très clair. Je le cite en entier.
« L’exposé sommaire » qui accompagne un amendement est un texte relativement bref qui a pour fonction de l’expliciter, d’en fournir les motifs et le but. Dans le cas présent, il est très clair. Je le cite en entier.
« La diffusion successive d’images inacceptables dans les abattoirs d’Ales, du Vigan et de Mauléon ont interpellé l’ensemble des acteurs du secteur et les pouvoirs publics, ainsi que les citoyens, et ont renforcé la volonté d’une mobilisation collective.
À ce titre, le présent amendement vise donc à renforcer et harmoniser le cadre des sanctions pénales en qualifiant de délit les mauvais traitements exercés sur les animaux en abattoir et dans les entreprises de transport, comme c’est déjà le cas pour les élevages ou les refuges pour animaux.
De fait, la protection de tous les salariés signalant manquement grave à la loi, apportée dans le présent projet de loi et reprise des dispositions de la loi sur la lutte contre la fraude financière de décembre 2013, pourra alors s’appliquer aux cas des mauvais traitements observés à l’abattoir. Il est indispensable que les personnes qui travaillent dans un abattoir puissent disposer d’une protection particulière lorsqu’ils seraient amenés à constater des infractions à la protection animale dans le cadre de leur travail quotidien. »Dans cet « exposé sommaire », le gouvernement reconnait donc que c’est la diffusion par l’association L 214 de vidéos montrant les mauvais traitements infligés aux animaux dans ces abattoirs qui est à l’origine de son amendement. Tous ceux qui se soucient du bienêtre animal peuvent donc féliciter et le gouvernement et l’association L 214 ; l’association L 214 puisque sans ses révélations, rien n’aurait été entrepris, le Gouvernement qui a su donner un débouché légal à l’indignation suscité par ces révélations.
Dimanche 19 Juin 2016
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Au quotidien
Suite aux propos de Manuel Valls mettant en cause la CGT celle-ci a publié une mise au point que nous retranscrivons intégralement. Il faut voir que cette attaque contre la CGT préfigure la volonté du gouvernement qui se dit socialiste d'interdire les nouvelles manifestations contre le projet de loi travail. Cela nous est apparu nécessaire de reproduire le communiqué de la CGT pour contrebalancer auprès des lecteurs de ce blog la façon scandaleuse dont les grandes chaînes de TV ont rapporté les faits et minimisé l'importance de la manifestation.
Concernant les affrontements devant l’hôpital Necker, là aussi une mise au point s'impose car ces mêmes chaînes ont donné un compte rendu tendancieux des évènements en bonnes chiennes de garde de l'ordre établi aux ordres d'un gouvernement et d'un président de la république qui ont trahi ceux qui les ont porté au pouvoir. Elles ont emboîté sans vergogne le pas de Valls et Cazeneuve dans l'instrumentalisation de la détresse des enfants très malades et de leurs parents comme le dénonce l'un d'entre eux. Nous publions des extraits de son témoignage.
Le communiqué de presse de la CGT
Il semblerait que ce soit dans la confrontation violente entre CRS et groupes autonomes qui a eu lieu devant l’hôpital Necker que ce dernier a subi des dégradations.
• Voici ce que rapporte à ce sujet le journaliste Thomas Clerget sur Regard.fr :
• Voici des extraits du témoignage d'un "parent d'un enfant très malade" de l'hôpital Necker :
Réaction de la CGT aux propos inacceptables du Premier Ministre Manuel Valls
Le Premier Ministre vient d’accuser la CGT d’être responsable des violences intervenues en marge de la manifestation nationale du 14 juin, à Paris, contre le projet de loi travail.
La CGT tient à rappeler au Premier Ministre que cette mobilisation, comme les précédentes, n’a pas été organisée par la CGT mais par 7 organisations syndicales de salariés et de jeunesse qui, depuis 4 mois, dans l’unité, demandent le retrait de ce texte régressif.
Quelle est la réalité des faits ? C’est en marge du cortège de cette manifestation, déposée par les organisations et validée par la Préfecture de police de Paris, que des bandes de casseurs se sont à nouveau livrées à des exactions que la CGT a d’ailleurs condamnées officiellement, une fois de plus, dans son communiqué national.
Le Premier Ministre ne peut ignorer qu’il incombe aux pouvoirs publics, dont il a la première responsabilité, d’assurer la sécurité et le maintien de l’ordre.
La CGT souligne le sang-froid et la maitrise des militants de son service d’ordre qui, sans faillir, ont pris les dispositions nécessaires afin de garantir la sécurité des participants à cette manifestation massive.
En conscience et prenant en compte les informations données par les services de la Préfecture, les organisations syndicales ont fait le choix de ne pas aller jusqu’au bout du parcours prévu, malgré la frustration légitime des participants, pour ne pas les exposer davantage à la violence et aux incidents générés par des éléments extérieurs. Face à cette contrainte, une fois encore, l’ensemble des services d’ordre des organisations a su créer et mettre en œuvre les conditions pour que les participants, venus de toute la France, puissent rejoindre leurs moyens de transport.
La CGT tient à rappeler au Premier Ministre que, comme il n’est pas de la responsabilité des supporters d’assurer la sécurité dans et autour des stades de l’euro de football, de la même façon il n’est pas de la responsabilité des manifestants d’assurer la sécurité dans et autour d’une manifestation autorisée par la Préfecture de police.
Menacer d’interdire les manifestations est le signe d’un gouvernement aux abois.
Plutôt que de faire l’inventaire tendancieux d’éléments à charge contre la CGT, Manuel Valls ferait bien mieux d’entendre la majorité des salariés, des jeunes et plus largement des citoyens qui rejettent ce projet de dumping social et de destruction de notre modèle de société.
Montreuil, le 15 juin 2016 "Les affrontements devant l'hôpital Necker
Il semblerait que ce soit dans la confrontation violente entre CRS et groupes autonomes qui a eu lieu devant l’hôpital Necker que ce dernier a subi des dégradations.
• Voici ce que rapporte à ce sujet le journaliste Thomas Clerget sur Regard.fr :
Arrivés devant l’hôpital Necker, à l’intersection du boulevard Montparnasse et de la rue de Sèvres, les militants autonomes ont lancé une attaque intense, qui a duré près d’une demi-heure, sur la ligne de CRS placée au coin de l’établissement et barrant la rue de Sèvre. C’est dans ce contexte très précis que l’hôpital a subi quelques dégradations. Pendant que certains émeutiers cassaient le macadam pour en faire des projectiles, d’autres se relayaient pour les envoyer sans discontinuer sur les CRS. La durée de cette attaque aura de fortes conséquences puisque, in fine, elle permettra à la police d’interdire l’accès aux Invalides au reste de la manifestation, contribuant à son invisibilisation médiatique, puisque la place aurait vraisemblablement été occupée dans sa totalité.Pour lire l’article complet suivre ce lien
• Voici des extraits du témoignage d'un "parent d'un enfant très malade" de l'hôpital Necker :
Certes, briser les vitres d’un hôpital, même par mégarde, c’est idiot ; mais sauter sur l’occasion pour instrumentaliser la détresse des enfants malades et de leurs parents pour décrédibiliser un mouvement social, c’est indécent et inacceptable. Et c’est pourtant la stratégie de communication mise en œuvre depuis hier, par MM. Cazeneuve et Valls. Allègrement reprise par la droite et relayée sur un plateau doré par tous les médias.Pour lire ce témoignage en entier, c’est ici
Je le dis d’autant plus volontiers que l’hôpital Necker, j’y ai passé beaucoup de temps et que la détresse et l’angoisse des parents d’enfants très malades, je vois particulièrement bien ce que c’est.
Instrumentaliser cette souffrance à des fins aussi bassement politiciennes est abjecte.
Cette indécence est d’autant plus choquante lorsque l’on connaît la situation de l’hôpital public aujourd’hui. MM. Valls et Cazeneuve, « révoltés » du fond du cœur par cinq vitres brisées, le sont-ils autant par les conditions de travail effarantes des personnels hospitaliers ? Lorsqu’un généticien clinique doit travailler 70h par semaine car la direction de son hôpital n’a pas les moyens d’employer un nouveau docteur ni même une secrétaire, qu’elles en sont les conséquences sur tous ces gentils petits enfants malades au chevet desquels nos ministres accourent depuis hier ?
Quand les aides-soignantes et les infirmières sont épuisées, usées jusqu’à la moelle et rémunérées au minimum, qu’en est-il de la qualité des soins et de l’attention nécessaires à ceux qui passent des mois voire des années dans des couloirs d’hôpitaux ?
Lorsqu’ils mettent sur le même plan « émotionnel » des plaques de verres cassées et ces centaines de milliers de familles éprouvées, MM. Valls et Cazeneuve, n’ont-ils pas honte ? Et tous ces journalistes qui ont titré sur cet horrible assaut contre l’hôpital des « enfants malades », prennent-ils la mesure du sens de leurs mots ?
La palme de l’infamie revient évidemment à M. Cazeneuve qui a tout de même réussi à ajouter à l’équation le fils des deux policiers tués avant-hier.
Des centaines de milliers de personnes défient le gouvernement dans la rue. Une ou deux cassent le double vitrage d’un hôpital. Une ordure tue deux policiers à l’arme blanche. Leur fils de trois ans est en soin à Necker. M. Cazeneuve établi un rapport émotionnel, affectif et psychique entre ces deux séries de faits : le lutte contre la Loi Travail et son gouvernement, le choc produit par la brutalité de ce double meurtre et la situation dramatique de cet enfant. Si les jeunes émeutiers qui ont cassé les vitres de Necker ont été idiots, MM. Valls et Cazeneuve, eux, sont obscènes.
Plutôt que de courir les plateaux télés pour dire des conneries pareilles, retirez la loi travail, financez correctement les hôpitaux et épargnez aux enfants et à leurs parents votre ignoble instrumentalisation. Merci d’avance.
Un parent d’enfant très malade de l’hôpital Necker.
Jeudi 16 Juin 2016
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Nature - environnement
À l’heure où une ministre de l’écologie aux ordres des éleveurs ovins et des chasseurs milite activement pour que le loup ne soit plus une espèce strictement protégée, à l’heure où cette même ministre met en consultation un arrêté autorisant la destruction de 36 loups entre Juin 2016 et Juillet 2017, à l’heure où des individus qui se disent écologistes et qui sont membres du parti qui est censé représenter l’écologie politique écrivent un texte revendiquant l’éradication du loup en France, il est temps de rappeler que c’est une imposture de dire et de propager l’idée que le pastoralisme favorise la biodiversité en montagne, alors que le retour du loup en menaçant le pastoralisme est une menace pour la biodiversité des espaces montagnards.
Comme le résume bien Farid Benhammou « Certains détracteurs de la conservation du loup vont également fabriquer un discours au centre duquel se retrouve la biodiversité. Le syllogisme est simple : le loup (ou l’ours) est responsable de la fin du pastoralisme, or le pastoralisme de montagne entretient la biodiversité en montagne, donc le loup est nuisible à la conservation de la biodiversité. Ce raisonnement est activement porté par certains représentants professionnels agricoles et élus, relayés par certains médias et chercheurs. » La voie du loup, n°22, octobre 2005, p. 11.
Voici trois textes qui montrent que la proposition soulignée est fausse.
Ceux qui veulent jouir du spectacle ravissant d’une prairie alpine feront bien d’y aller avant le passage des troupeaux.
Les modifications que le bétail imprime aux pelouses alpines sont plus profondes qu’on ne l’imagine d’ordinaire. Il ne s’agit pas d’une simple « cueillette de fleurs ». Le dommage atteint la végétation elle-même et va jusqu’à transformer de fond en comble les groupements naturels. Lorsque l’on parle d’une influence de l’homme à l’étage alpin où les prairies fauchées sont exceptionnelles, il s’agit avant tout de l’action qu’il exerce par le truchement de ses troupeaux.
Les bêtes en broutant causent un tort sérieux aux plantes les plus délicates, qui non seulement perdent avec leurs fleurs la faculté de se reproduire sexuellement, mais sont lésées aussi dans leurs organes végétatifs. Et ce n’est pas seulement la dent des herbivores qui compromet l’existence des végétaux alpins. Leurs pieds exercent des ravages importants. (…)
Les prairies servant régulièrement de pâtures prennent l’aspect caractéristique de montagnes russes. Les creux n’abritent que quelques mauvaises herbes paraissant insensibles au parcours du bétail, comme le pâturin couché Poa supina. Quant aux buttes qui représentent les parties les plus dures du sol et recouvrent souvent quelque caillou, elles sont épargnées pat le bétail routinier qui suit l’ornière. La végétation qui les recouvre est cependant très pauvre. En effet, exposée à l’action lessivante des pluies, la terre de ces « taupinières » s’appauvrit peu à peu en éléments minéraux. Seules des plantes peu exigeantes et plus ou moins acidiphiles peuvent s’y maintenir. Comme ces dernières à leur tour sont productrices d’humus acide, le phénomène primaire s’accélère, comme une réaction chimique qui serait catalysé par ses produits. Le résultat final d’une telle réaction en chaîne est l’appauvrissement général du pâturage. En résumé, on peut dire que le bétail exerce sur la prairie alpine une sorte de sélection négative du plus mauvais en broutant ou en écrasant les plantes les plus délicates. »
Claude Faverger (1956) Flore et végétation des Alpes, vol. 1, p.p. 194 – 195, Neuchâtel, Suisse.
********
Non seulement le pastoralisme n’entretient pas la montagne mais il a failli en faire un désert.
Voici trois textes qui montrent que la proposition soulignée est fausse.
Texte n° 1 : « Le bétail exerce sur la prairie alpine une sorte de sélection négative »
Ceux qui veulent jouir du spectacle ravissant d’une prairie alpine feront bien d’y aller avant le passage des troupeaux.
Les modifications que le bétail imprime aux pelouses alpines sont plus profondes qu’on ne l’imagine d’ordinaire. Il ne s’agit pas d’une simple « cueillette de fleurs ». Le dommage atteint la végétation elle-même et va jusqu’à transformer de fond en comble les groupements naturels. Lorsque l’on parle d’une influence de l’homme à l’étage alpin où les prairies fauchées sont exceptionnelles, il s’agit avant tout de l’action qu’il exerce par le truchement de ses troupeaux.
Les bêtes en broutant causent un tort sérieux aux plantes les plus délicates, qui non seulement perdent avec leurs fleurs la faculté de se reproduire sexuellement, mais sont lésées aussi dans leurs organes végétatifs. Et ce n’est pas seulement la dent des herbivores qui compromet l’existence des végétaux alpins. Leurs pieds exercent des ravages importants. (…)
Les prairies servant régulièrement de pâtures prennent l’aspect caractéristique de montagnes russes. Les creux n’abritent que quelques mauvaises herbes paraissant insensibles au parcours du bétail, comme le pâturin couché Poa supina. Quant aux buttes qui représentent les parties les plus dures du sol et recouvrent souvent quelque caillou, elles sont épargnées pat le bétail routinier qui suit l’ornière. La végétation qui les recouvre est cependant très pauvre. En effet, exposée à l’action lessivante des pluies, la terre de ces « taupinières » s’appauvrit peu à peu en éléments minéraux. Seules des plantes peu exigeantes et plus ou moins acidiphiles peuvent s’y maintenir. Comme ces dernières à leur tour sont productrices d’humus acide, le phénomène primaire s’accélère, comme une réaction chimique qui serait catalysé par ses produits. Le résultat final d’une telle réaction en chaîne est l’appauvrissement général du pâturage. En résumé, on peut dire que le bétail exerce sur la prairie alpine une sorte de sélection négative du plus mauvais en broutant ou en écrasant les plantes les plus délicates. »
Claude Faverger (1956) Flore et végétation des Alpes, vol. 1, p.p. 194 – 195, Neuchâtel, Suisse.
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Non seulement le pastoralisme n’entretient pas la montagne mais il a failli en faire un désert.
Mercredi 8 Juin 2016
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Le texte soumis à la réflexion du lecteur est extrait d’une conférence de Gaston de Saporta « Les anciens climats et le développement de la végétation », Conférence donnée au Congrès de l'Association Française Pour l’Avancement des Sciences tenu au Havre en Août 1877. Il montre deux choses qui semblent oubliées concernant le climat. La température et la variation de température moyenne ne suffisent pas à caractériser un climat. C’est l’objet du texte de le montrer. De cette démonstration il découle que le climat est d’abord une notion qui vaut localement. Et parfois un local réduit à quelque décimètres carrés, on parle alors de microclimat. Dès lors, il est difficile de donner un sens au « changement climatique» envisagé à l’échelle de la Planète et à l’objectif de le limiter à tel ou tel degré. Le Climat de la Terre reste quelque chose de local à l’échelle du système planétaire. Dans la mesure où si cette notion fait sens à l’échelle d’une planète, on pourra parler de climat de Vénus, de Mars, etc.
Il semble bien que le terme de « climat » lorsque l’on parle de climat global de la Planète ou de réchauffement climatique n’a pas le même référent que ce même terme de « climat » lorsque l’on parle de « climat méditerranéen » ou de « climat de la Bretagne ». L’expression « climat de la Bretagne » est une expression qui renvoie à une entité singulière tandis que « climat méditerranéen » renvoie à une classe de climats singuliers dont le climat du bassin méditerranéen est le type mais qui peut s’appliquer à d’autres régions du monde. Non seulement le sens est différent : « climat méditerranéen » n’est pas synonyme de « climat de la côte méditerranéenne »,mais ce sont des expressions ayant un statut logique différent, un concept ou un terme général comme « table » ou « ours polaire » pour le premier, un nom propre ou un terme singulier pour le second comme « Alcibiade » ou « le Piton de la Fournaise », ou bien encore « Rantanplan ».
Lorsque l’on parle de « réchauffement climatique » et que l’on signifie par là le réchauffement du climat de la Terre, l’expression « climat de la Terre » réfère comme un nom propre ou une description définie à une entité singulière comme dans le cas de « climat de la Bretagne » ou « climat de la Côte d’azur ». Mais autant il est peu douteux qu’il y ait un climat propre à ces deux régions et que l’expression qui les désigne fait sens, autant il est difficile de savoir s’il existe quelque chose qui serait le référent de « climat de la Terre », du moins dès que l’on distingue entre climat et température.
« Pour montrer la différence très-marquée qui existe entre le climat et la température, il suffit de considérer que la température d'une contrée se mesure à due moyennes, soit annuelles, soit mensuelles, soit enfin correspondant à celles de chaque saison. Eh bien! Ces moyennes sont tout à fait insuffisantes pour faire connaître le climat. Elles ont pour résultat inévitable d'effacer les circonstances différentielles, de telle façon qu'un pays à saisons extrêmes peut obtenir une moyenne annuelle pareille à celle d'un pays à saisons sensiblement égales, et que deux régions, l'une très-sèche, l’autre constamment humide, pourront donner lieu à des moyennes identiques de température. Pour ne citer qu'un exemple, Brest et Marseille ont à peu près les mêmes moyennes (14,4 et 14,1), et la moyenne hivernale de la première de ces deux villes coïncide avec celle de Nice, à quelques dixièmes près, et cependant quelle différence entre le climat sec et venteux de la Provence et le climat pluvieux de la Bretagne ! »
(Louis Charles Joseph Gaston de Saporta (1823 – 1895) est un paléobotaniste français. )
Lorsque l’on parle de « réchauffement climatique » et que l’on signifie par là le réchauffement du climat de la Terre, l’expression « climat de la Terre » réfère comme un nom propre ou une description définie à une entité singulière comme dans le cas de « climat de la Bretagne » ou « climat de la Côte d’azur ». Mais autant il est peu douteux qu’il y ait un climat propre à ces deux régions et que l’expression qui les désigne fait sens, autant il est difficile de savoir s’il existe quelque chose qui serait le référent de « climat de la Terre », du moins dès que l’on distingue entre climat et température.
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« Pour montrer la différence très-marquée qui existe entre le climat et la température, il suffit de considérer que la température d'une contrée se mesure à due moyennes, soit annuelles, soit mensuelles, soit enfin correspondant à celles de chaque saison. Eh bien! Ces moyennes sont tout à fait insuffisantes pour faire connaître le climat. Elles ont pour résultat inévitable d'effacer les circonstances différentielles, de telle façon qu'un pays à saisons extrêmes peut obtenir une moyenne annuelle pareille à celle d'un pays à saisons sensiblement égales, et que deux régions, l'une très-sèche, l’autre constamment humide, pourront donner lieu à des moyennes identiques de température. Pour ne citer qu'un exemple, Brest et Marseille ont à peu près les mêmes moyennes (14,4 et 14,1), et la moyenne hivernale de la première de ces deux villes coïncide avec celle de Nice, à quelques dixièmes près, et cependant quelle différence entre le climat sec et venteux de la Provence et le climat pluvieux de la Bretagne ! »
Gaston de Saporta
(Louis Charles Joseph Gaston de Saporta (1823 – 1895) est un paléobotaniste français. )
Lundi 6 Juin 2016
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Nature - environnement
Lors de l’examen de la loi sur la biodiversité, une majorité de sénateurs sont revenus sur l’interdiction totale et sans dérogation à partir du 1 septembre 2018 des pesticides néonicotinoïdes qui exterminent les abeilles que les députés avaient votée au terme d’un débat ayant duré deux heures. La date avait de quoi inquiéter : l’entrée en vigueur de l’interdiction intervenait après le changement de majorité. Et lorsque l’on sait que les députés LR et UDI étaient en grande majorité contre cette interdiction qui allait selon eux « pénaliser » les agriculteurs Français, il y avait de quoi se faire du souci : rien était encore joué définitivement. Avec le vote du Sénat, c’est pire : tout est fichu par terre et il faut reprendre le combat. La loi est de nouveau devant le parlement : députés et sénateurs n’ayant pu s’accorder sur un texte commun.
Les députés devront revoter. Voteront-t-ils comme ils l’avaient fait en première lecture le 18 mars 2016 ? Ce n’est pas certain ! Le Foll, l’actuel ministre de l’agriculture, était contre cette interdiction totale et bon nombre de députés socialistes étaient sur la même position que les députés LR et UDI. Quand on sait l’importance des abeilles domestiques ou sauvages dans le processus de pollinisation sans lequel notre alimentation même est en danger, on se dit que tous ces élus nous représentent bien mal et défendent bien mal l’intérêt général qu’ils sont censés incarner !
Il est vital que nous, leurs électeurs, fassions pression sur eux pour leur insuffler un peu du bon sens qu’il semble avoir perdu et qu’ils s’affranchissent des lobbies de l’agrochimie. Pour leur ôter aussi la tentation de ménager la chèvre et le chou en assortissant l’interdiction d’une foule de dérogations. L’expérience prouve en effet qu’une interdiction partielle du type de celle en vigueur actuellement est inefficace. Les quantités utilisées sont en constante augmentation malgré cette interdiction partielle et les abeilles continuent de mourir en masse.
Il est vital que nous, leurs électeurs, fassions pression sur eux pour leur insuffler un peu du bon sens qu’il semble avoir perdu et qu’ils s’affranchissent des lobbies de l’agrochimie. Pour leur ôter aussi la tentation de ménager la chèvre et le chou en assortissant l’interdiction d’une foule de dérogations. L’expérience prouve en effet qu’une interdiction partielle du type de celle en vigueur actuellement est inefficace. Les quantités utilisées sont en constante augmentation malgré cette interdiction partielle et les abeilles continuent de mourir en masse.
Samedi 28 Mai 2016
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À la fois roman d’aventure qui n’est pas dépourvu d’humour, cet ouvrage de William Tenn est aussi une fable qui ne devrait pas déplaire aux adversaires de la vivisection, aux végans, aux antispécistes et plus largement à tous ceux (dont je suis) qu’agace prodigieusement la satisfaction béate que la majorité des philosophes français manifeste à l’égard de leur propre espèce. Sa lecture, à supposer qu’ils daignent le lire, ferait en effet grincer quelques dents à tous ces philosophes ou politiciens humanistes anthropocentristes. C’est un peu pour cela, pour son aspect provocateur et aussi parce que je trouve que c’est un bon livre que je tente d’en rappeler l’existence par cet article. Il appartient au genre protéiforme Science-Fiction.

Cet ouvrage a été publié en juin 1968 sous le titre « Of men and monsters » chez Ballantine Books, traduit en Français par Elisabeth Gille et Simone Hilling en 1970 aux éditions OPTA, n°74 de la fameuse collection Galaxie bis, réédité en anglais chez Hachette UK en 2011, disponible d’occasion en français.
Au premier degré il s’agit d’un livre de SF de facture assez classique, un roman d’aventure initiatique fort bien conduit, sans temps mort et plein de rebondissements. L’action se déroule dans un futur, proche ou lointain, où venus de l’espace des extra-terrestres ont envahi la planète et en sont devenu l’espèce dominante. Aux yeux des hommes déchus, ce sont des monstres, des géants immensément grands et outrageusement laids. Aux yeux de ces monstres les hommes ne sont que de la vermine, une vermine infecte qu’ils ne se hasarderaient pas à toucher avec leurs tentacules préhensiles et qu’ils attrapent avec des sortes de lanières sur lesquelles ils se retrouvent collés dès qu’elles les touchent. Il y a même une catégorie de ces monstres qui en ont une peur bleue et se mettent à hurler en les voyant. Les hommes les reconnaissent à la forme et à la couleur de leurs tentacules.
Il faut dire que comme les souris ou les cafards, les hommes vivent dans des galeries creusées dans l’épaisseur des murs des demeures des monstres et à leurs crochets en pillant leurs réserves en nourritures et produits variés. Comme pour les souris et les cafards dans nos maisons, il leur est très dangereux de se risquer à découvert mais cela leur pourtant nécessaire pour s’approvisionner.
Le futur de l’humanité serait d’être réduit au statut de vermine prolifique et odorante parasitant une espèce qui la surpasse tant physiquement que par sa science et sa technologie.
Au premier degré il s’agit d’un livre de SF de facture assez classique, un roman d’aventure initiatique fort bien conduit, sans temps mort et plein de rebondissements. L’action se déroule dans un futur, proche ou lointain, où venus de l’espace des extra-terrestres ont envahi la planète et en sont devenu l’espèce dominante. Aux yeux des hommes déchus, ce sont des monstres, des géants immensément grands et outrageusement laids. Aux yeux de ces monstres les hommes ne sont que de la vermine, une vermine infecte qu’ils ne se hasarderaient pas à toucher avec leurs tentacules préhensiles et qu’ils attrapent avec des sortes de lanières sur lesquelles ils se retrouvent collés dès qu’elles les touchent. Il y a même une catégorie de ces monstres qui en ont une peur bleue et se mettent à hurler en les voyant. Les hommes les reconnaissent à la forme et à la couleur de leurs tentacules.
Il faut dire que comme les souris ou les cafards, les hommes vivent dans des galeries creusées dans l’épaisseur des murs des demeures des monstres et à leurs crochets en pillant leurs réserves en nourritures et produits variés. Comme pour les souris et les cafards dans nos maisons, il leur est très dangereux de se risquer à découvert mais cela leur pourtant nécessaire pour s’approvisionner.
Le futur de l’humanité serait d’être réduit au statut de vermine prolifique et odorante parasitant une espèce qui la surpasse tant physiquement que par sa science et sa technologie.
Vendredi 27 Mai 2016
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L’annulation du Schéma Régional Eolien (SRE) de l’ancienne région Auvergne par la Cour administrative d'appel de Lyon ne remet pas directement en cause les projets de construction d’éoliennes sur le territoire auvergnat. C’est tout de même une bonne nouvelle. Cette annulation et intervient après l’annulation de dix autres schéma régionaux (Pays de Loire, Aquitaine, Basse Normandie, Bretagne, Ile-de-France, Limousin, Lorraine, Midi-Pyrénées, Paca et Rhône-Alpes). Et dans tous les cas, c’est pour le même motif «absence d'évaluation environnementale préalable».
Le Schéma est annulé parce que selon les termes du jugement, n’ont été pris en compte ni « le principe de participation du public aux décisions publiques ayant une incidence sur l’environnement », ni « l’impératif de préservation de la sécurité publique, des paysages, de la biodiversité, des monuments historiques et des sites remarquables et protégés du patrimoine archéologique » !
De tels attendus sur un jugement devraient être de nature à interpeler tout écologiste digne de ce nom. Il devrait s’indigner du fait que ce jugement n’aura pratiquement aucun effet pratique. Comme les schémas en question ne sont que des recommandations, leur annulation n’entraînent pas une remise en cause des projets en cours, notamment dans les parcs naturels régionaux où les promoteurs ont fait pression pour qu’il soit possible d'implanter des usines d'aérogénérateurs improprement et trompeusement appelées "fermes d'éoliennes".
Le silence d’EELV comme celui de France Nature Environnement ou de la LPO deviennent assourdissants.
De tels attendus sur un jugement devraient être de nature à interpeler tout écologiste digne de ce nom. Il devrait s’indigner du fait que ce jugement n’aura pratiquement aucun effet pratique. Comme les schémas en question ne sont que des recommandations, leur annulation n’entraînent pas une remise en cause des projets en cours, notamment dans les parcs naturels régionaux où les promoteurs ont fait pression pour qu’il soit possible d'implanter des usines d'aérogénérateurs improprement et trompeusement appelées "fermes d'éoliennes".
Le silence d’EELV comme celui de France Nature Environnement ou de la LPO deviennent assourdissants.
Dimanche 22 Mai 2016
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