Nature - environnement
Lors de l’examen de la loi sur la biodiversité, une majorité de sénateurs sont revenus sur l’interdiction totale et sans dérogation à partir du 1 septembre 2018 des pesticides néonicotinoïdes qui exterminent les abeilles que les députés avaient votée au terme d’un débat ayant duré deux heures. La date avait de quoi inquiéter : l’entrée en vigueur de l’interdiction intervenait après le changement de majorité. Et lorsque l’on sait que les députés LR et UDI étaient en grande majorité contre cette interdiction qui allait selon eux « pénaliser » les agriculteurs Français, il y avait de quoi se faire du souci : rien était encore joué définitivement. Avec le vote du Sénat, c’est pire : tout est fichu par terre et il faut reprendre le combat. La loi est de nouveau devant le parlement : députés et sénateurs n’ayant pu s’accorder sur un texte commun.
Les députés devront revoter. Voteront-t-ils comme ils l’avaient fait en première lecture le 18 mars 2016 ? Ce n’est pas certain ! Le Foll, l’actuel ministre de l’agriculture, était contre cette interdiction totale et bon nombre de députés socialistes étaient sur la même position que les députés LR et UDI. Quand on sait l’importance des abeilles domestiques ou sauvages dans le processus de pollinisation sans lequel notre alimentation même est en danger, on se dit que tous ces élus nous représentent bien mal et défendent bien mal l’intérêt général qu’ils sont censés incarner !
Il est vital que nous, leurs électeurs, fassions pression sur eux pour leur insuffler un peu du bon sens qu’il semble avoir perdu et qu’ils s’affranchissent des lobbies de l’agrochimie. Pour leur ôter aussi la tentation de ménager la chèvre et le chou en assortissant l’interdiction d’une foule de dérogations. L’expérience prouve en effet qu’une interdiction partielle du type de celle en vigueur actuellement est inefficace. Les quantités utilisées sont en constante augmentation malgré cette interdiction partielle et les abeilles continuent de mourir en masse.
Il est vital que nous, leurs électeurs, fassions pression sur eux pour leur insuffler un peu du bon sens qu’il semble avoir perdu et qu’ils s’affranchissent des lobbies de l’agrochimie. Pour leur ôter aussi la tentation de ménager la chèvre et le chou en assortissant l’interdiction d’une foule de dérogations. L’expérience prouve en effet qu’une interdiction partielle du type de celle en vigueur actuellement est inefficace. Les quantités utilisées sont en constante augmentation malgré cette interdiction partielle et les abeilles continuent de mourir en masse.
Chacun peut écrire individuellement à son député et aux sénateurs de son département. Il est aussi possible de le faire par l’intermédiaire de Pollinis en participant à l’action que propose cette association. C’est plus aisé, plus rapide et au moins aussi efficace. Pollinis mène le combat pour l’interdiction de ces pesticides dangereux depuis quatre ans. C’est un mouvement citoyen européen, indépendant, à but non lucratif, qui mène des campagnes auprès des hommes politiques et des institutions européennes pour accélérer - en Europe et dans le monde - le passage à une agriculture durable, respectueuse de l'environnement et des pollinisateurs dont elle dépend. Pollinis repose entièrement sur les dons de citoyens engagés dans ce combat vital pour l'avenir de l'agriculture et de la planète, et ne reçoit aucun financement de gouvernements ou d'organisations professionnelles pour pouvoir conserver une parfaite indépendance vis-à-vis de tout pouvoir économique ou politique.
Voici des extraits du message de Nicolas Laarman, Délégué général de Pollinis :
« On peine à le croire, et pourtant :
Alors que la Commission européenne était censée avoir mis en place depuis 2013 une interdiction partielle des pesticides néonicotinoïdes tueurs d'abeilles en Europe...
... alors que les députés et sénateurs français se mènent depuis un an une guerre politique pour interdire, totalement cette fois, ces poisons en France puis dans toute l'UE...
... pendant ce temps-là, les tueurs-d'abeilles continuent de proliférer tranquillement : des chiffres livrés aujourd'hui par Le Monde et les apiculteurs montrent qu'ils sont encore plus utilisés qu'avant !
On est passé de 387 tonnes de néonicotinoïdes en 2013, à 508 tonnes en 2014 – une augmentation de 31 % en un an seulement (1) alors que ces pesticides sont pointés du doigt dans une centaine d'études scientifiques pour leur responsabilité avérée dans le déclin massif des abeilles (2), et que l'EFSA, l'autorité sanitaire européenne, vient de confirmer que les abeilles étaient en train de périr par dizaines de millions dans tous les pays européens – France et Belgique en tête (3)...
C'est inacceptable !
Seule une interdiction ferme et immédiate pourra mettre un terme à cette aberration, et protéger les abeilles de ces poisons qui déciment les colonies et mettent en danger l'avenir même de l'agriculture un peu partout dans le monde.
C'est ce pour quoi Pollinis se bat depuis 4 ans maintenant ! Pour un résumé de ces quatre années de bataille contre les tueurs d'abeilles, cliquez ici.
Il y a quelques mois, les députés français ont répondu à notre espoir, en promulguant un amendement interdisant les néonicotinoïdes : nous étions à deux doigts de voir enfin les responsables politiques se montrer à la hauteur de l'enjeu !
Mais c'était sans compter l'emprise des lobbies de l'agrochimie sur le Sénat, qui a torpillé le texte dès qu'il en a eu l'occasion...
Après l'échec de la Commission mixte paritaire de mercredi, où les deux chambres étaient censées se mettre d'accord une bonne fois pour toutes, le sort des abeilles revient entre les mains des députés, qui vont voter le 7 juin prochain.
Il faut IMPERATIVEMENT qu'ils réintègrent l'amendement dans le texte.
Pendant que les politiques se font la "guéguerre", les abeilles meurent en silence, empoisonnés par des substances mortelles déversées massivement dans les champs qu'elles butinent.
Ce service écosystémique indispensable, que les abeilles rendent à l'Homme depuis des millénaires, nous ne pourrons pas le remplacer si l'abeille venait à disparaître.
Cela va bien au-delà de n'importe quel clivage politique : il s'agit de l'avenir de l'alimentation et la santé de nos enfants et leurs enfants après eux !
C'est pour faire entendre raison aux parlementaires que Pollinis vous demande, d'envoyer un message à votre député.
Certains parmi vous l’ont déjà fait. Mais qui convaincre vraiment les élus, si ce n'est le même message, répété encore et encore, par des centaines de milliers de leurs électeurs ?
Alors s'il vous plaît, ne perdez pas une minute : signez dès maintenant votre pétition à votre député, et transférez ce message le plus largement possible autour de vous, pour nous aider à décupler la pression d'ici le vote du 7 juin. »
Pour cela cliquez ici pour aller sur le site de Pollinis et signer cette lettre pétition.
Les abeilles, tout ce qui vit sur Terre et les générations futures comptent sur les citoyens engagés pour que la Vie ait un avenir sur cette planète. Ils comptent sur nous, ils comptent sur vous.
(2) Worldwide integrated assessment on systemic pesticides Rapport ANSES, Janvier 2015
(3) EU scientific workshop on bee health and sustainable pollination - European Food Safety Authority and the European Commission's Directorate General for Agriculture and Rural Development, 10 March 2016
Voici des extraits du message de Nicolas Laarman, Délégué général de Pollinis :
« On peine à le croire, et pourtant :
Alors que la Commission européenne était censée avoir mis en place depuis 2013 une interdiction partielle des pesticides néonicotinoïdes tueurs d'abeilles en Europe...
... alors que les députés et sénateurs français se mènent depuis un an une guerre politique pour interdire, totalement cette fois, ces poisons en France puis dans toute l'UE...
... pendant ce temps-là, les tueurs-d'abeilles continuent de proliférer tranquillement : des chiffres livrés aujourd'hui par Le Monde et les apiculteurs montrent qu'ils sont encore plus utilisés qu'avant !
On est passé de 387 tonnes de néonicotinoïdes en 2013, à 508 tonnes en 2014 – une augmentation de 31 % en un an seulement (1) alors que ces pesticides sont pointés du doigt dans une centaine d'études scientifiques pour leur responsabilité avérée dans le déclin massif des abeilles (2), et que l'EFSA, l'autorité sanitaire européenne, vient de confirmer que les abeilles étaient en train de périr par dizaines de millions dans tous les pays européens – France et Belgique en tête (3)...
C'est inacceptable !
Seule une interdiction ferme et immédiate pourra mettre un terme à cette aberration, et protéger les abeilles de ces poisons qui déciment les colonies et mettent en danger l'avenir même de l'agriculture un peu partout dans le monde.
C'est ce pour quoi Pollinis se bat depuis 4 ans maintenant ! Pour un résumé de ces quatre années de bataille contre les tueurs d'abeilles, cliquez ici.
Il y a quelques mois, les députés français ont répondu à notre espoir, en promulguant un amendement interdisant les néonicotinoïdes : nous étions à deux doigts de voir enfin les responsables politiques se montrer à la hauteur de l'enjeu !
Mais c'était sans compter l'emprise des lobbies de l'agrochimie sur le Sénat, qui a torpillé le texte dès qu'il en a eu l'occasion...
Après l'échec de la Commission mixte paritaire de mercredi, où les deux chambres étaient censées se mettre d'accord une bonne fois pour toutes, le sort des abeilles revient entre les mains des députés, qui vont voter le 7 juin prochain.
Il faut IMPERATIVEMENT qu'ils réintègrent l'amendement dans le texte.
Pendant que les politiques se font la "guéguerre", les abeilles meurent en silence, empoisonnés par des substances mortelles déversées massivement dans les champs qu'elles butinent.
Ce service écosystémique indispensable, que les abeilles rendent à l'Homme depuis des millénaires, nous ne pourrons pas le remplacer si l'abeille venait à disparaître.
Cela va bien au-delà de n'importe quel clivage politique : il s'agit de l'avenir de l'alimentation et la santé de nos enfants et leurs enfants après eux !
C'est pour faire entendre raison aux parlementaires que Pollinis vous demande, d'envoyer un message à votre député.
Certains parmi vous l’ont déjà fait. Mais qui convaincre vraiment les élus, si ce n'est le même message, répété encore et encore, par des centaines de milliers de leurs électeurs ?
Alors s'il vous plaît, ne perdez pas une minute : signez dès maintenant votre pétition à votre député, et transférez ce message le plus largement possible autour de vous, pour nous aider à décupler la pression d'ici le vote du 7 juin. »
Pour cela cliquez ici pour aller sur le site de Pollinis et signer cette lettre pétition.
Les abeilles, tout ce qui vit sur Terre et les générations futures comptent sur les citoyens engagés pour que la Vie ait un avenir sur cette planète. Ils comptent sur nous, ils comptent sur vous.
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Notes du texte de Pollinis
(1) L’utilisation des insecticides « tueurs d’abeilles » est toujours en forte augmentation, Stéphane Foucart, LeMonde.fr - 27.05.2016 (2) Worldwide integrated assessment on systemic pesticides Rapport ANSES, Janvier 2015
(3) EU scientific workshop on bee health and sustainable pollination - European Food Safety Authority and the European Commission's Directorate General for Agriculture and Rural Development, 10 March 2016
Samedi 28 Mai 2016
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