Trois agents du Parc National du Mercantour qui réalisaient une expertise suite à une attaque de canidé sur un troupeau de moutons, ont été violemment agressés par l’éleveur propriétaire du troupeau qui pourtant avait fait appel à eux. Un agent a reçu un coup de tête et des coups de manche de pioche, un autre a reçu des coups nécessitant des points de suture à la mâchoire. C’est l’ASPAS qui a révélé le 22 août l’affaire qui s’était passée le 8 août. Elle devait être étouffée par la direction du Parc du Mercantour suite à des pressions d’élus locaux. Les faits se sont déroulés dans la haute vallée du Var, sur le territoire de la commune de Villeneuve d’Entraunes.
Ni le maire de Villeneuve d’Entraunes, ni les élus de la communauté de communes Cians-Var à laquelle appartient la commune de Villeneuve d’Entraunes de sensibilité UMP n’ont condamné l’agression. Le député UMP de la circonscription , le président du Conseil général et président du Parc du Mercantour, Eric Ciotti, pas d’avantage ! Le silence de ce dernier est éloquent. Représentant de la droite musclée, il dénonce d’ordinaire de façon très virulente les violences et les troubles de l’ordre public. La directrice adjointe du Parc, Caroline Merle, est bien trop indulgente à l’égard de cet éleveur, violent personnage au comportement de voyou lorsqu’elle déclare :
« L'été a été difficile pour les éleveurs: il y a eu beaucoup d'attaques de loups et beaucoup de brebis tuées » Étrange propos, alors que l’on sait que le nombre d’agressions des loups sur les troupeaux est en baisse cette année par rapport à l’an passé ! Caroline Merle dit comprendre le stress et la détresse professionnelle de certains de ces éleveurs… Elle ferait mieux, ce serait son devoir, de comprendre le stress et la détresse professionnelle de ses gardes moniteurs qui subissent sans cesse des pressions, menaces de provenances diverses. Comme le rappelle Syndicat national de l'environnement, section du Parc national du Mercantour « par le passé dans le Parc National du Mercantour, les pressions sont allées des menaces aux passages à l'acte : atteintes sur le mobilier de l'établissement public (signalétique, véhicules), atteintes sur l'entourage des agents, saccage du domicile d'agents » On pouvait penser que cela était révolu. Avec le retour du loup, les tensions sont de nouveau vives. La filière ovine ayant trouvé dans cet animal et ceux qui le protègent un bouc émissaire, explication commode de ses difficultés. Le Parc a tout de même porté plainte. L’aurait-il fait si l’Association pour la Protection des Animaux Sauvages n’avait révélé ce déchaînement de violence ? Hélas, on peut en douter.
Lorsqu’un policier se fait « caillasser » dans une rue de nos villes, quelle que soit la rue, la ville ou le quartier, les politiques réagissent et parfois s’enflamment sous l’œil des médias qui s’attardent complaisamment sur ce fait divers. Le ministre de l’Intérieur promet la fermeté… Certes, ces agissements ne sont pas admissibles mais on le voit avec ce triste fait divers, il existe d’autres agents, tout autant dépositaires de l’autorité publique qui ne bénéficient pas d’une telle attention, ni de leur administration, ni de leur ministre de tutelle, ni des médias. Ce sont les gardes des Parc nationaux et notamment ceux du Mercantour.
Y aurait-il dans les Alpes Maritimes fief de l’UMP comme au Ministère de l’intérieur, de l’écologie et dans les hautes sphères de l’Etat, aujourd’hui PS, deux poids, deux mesures selon la catégorie socio-professionnel du délinquant ? Les éleveurs anti-loup bénéficieraient-ils d’une indulgence toute particulière ? Avec une écoute complaisante de la Ministre de l’environnement et les 80 autorisations de tirs de loups délivrées cette année par les préfets, un soutien inconditionnel d’élus locaux, de journaux comme La Provence, comment en douter ? Il n’est dès lors pas étonnant qu’une partie des acteurs de la filière ovine puisse croire que ses exactions resteront impunies.
Voilà bientôt quinze jours que les faits sont connus. On attend toujours une déclaration de la ministre, du maire de Villeneuve d’Entraunes, d’Éric Ciotti, président du Conseil général et président du Parc national du Mercantour, du directeur du Parc. On peut maintenant conjecturer qu’ils ne condamneront pas ce déchaînement de violence. Il ne reste plus qu’à espérer pour les gardes moniteurs, pour la Nature comme pour l'état de droit dans lequel nous sommes censés vivre que les juges le feront et que la peine prononcée contre l’éleveur sera sévère.
La France, république exemplaire ou république bananière ?
Lorsqu’un policier se fait « caillasser » dans une rue de nos villes, quelle que soit la rue, la ville ou le quartier, les politiques réagissent et parfois s’enflamment sous l’œil des médias qui s’attardent complaisamment sur ce fait divers. Le ministre de l’Intérieur promet la fermeté… Certes, ces agissements ne sont pas admissibles mais on le voit avec ce triste fait divers, il existe d’autres agents, tout autant dépositaires de l’autorité publique qui ne bénéficient pas d’une telle attention, ni de leur administration, ni de leur ministre de tutelle, ni des médias. Ce sont les gardes des Parc nationaux et notamment ceux du Mercantour.
Y aurait-il dans les Alpes Maritimes fief de l’UMP comme au Ministère de l’intérieur, de l’écologie et dans les hautes sphères de l’Etat, aujourd’hui PS, deux poids, deux mesures selon la catégorie socio-professionnel du délinquant ? Les éleveurs anti-loup bénéficieraient-ils d’une indulgence toute particulière ? Avec une écoute complaisante de la Ministre de l’environnement et les 80 autorisations de tirs de loups délivrées cette année par les préfets, un soutien inconditionnel d’élus locaux, de journaux comme La Provence, comment en douter ? Il n’est dès lors pas étonnant qu’une partie des acteurs de la filière ovine puisse croire que ses exactions resteront impunies.
Voilà bientôt quinze jours que les faits sont connus. On attend toujours une déclaration de la ministre, du maire de Villeneuve d’Entraunes, d’Éric Ciotti, président du Conseil général et président du Parc national du Mercantour, du directeur du Parc. On peut maintenant conjecturer qu’ils ne condamneront pas ce déchaînement de violence. Il ne reste plus qu’à espérer pour les gardes moniteurs, pour la Nature comme pour l'état de droit dans lequel nous sommes censés vivre que les juges le feront et que la peine prononcée contre l’éleveur sera sévère.
La France, république exemplaire ou république bananière ?
Mardi 4 Septembre 2012
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