Pour l’écologie, les nouveaux vainqueurs, le tandem Ayrault Hollande, se sont empressés de chausser les pantoufles du mort et lorsqu’il y a changement, ce n’est pas pour le meilleur mais bien souvent pour le pire avec à la manœuvre une ministre de l’écologie à leur botte et pour caution des ministres écologistes à l’estomac robuste qui avalent tout sans le moindre haut-le-cœur ! Voici quelques éléments de ce calamiteux bilan.
Nicole Bricq et Delphine Batho, camarades mais pas amies
Forages pétroliers, gaz de schiste
Avec l’éviction de Nicole Bricq du ministère de l’environnement, les choses commencèrent à mal tourner. Madame Bricq est connue et appréciée par les associations d’environnement pour son combat sans concession contre l’exploitation du gaz de schiste. Elle voulait modifier en profondeur le code minier qui gouverne le système des forages en France pour obtenir davantage de garanties environnementales et un partage de la rente différent avec les compagnies pétrolières. En fait, ce sont ces compagnies qui eurent gain de cause et obtinrent la tête de la ministre. C’est sa décision de suspendre tous les permis de forages exploratoires d'hydrocarbures, y compris celui en eau profonde que Shell avait demandé au large de la Guyane française qui précipita son limogeage. Elle justifiait pourtant cette décision par l’absence de garantie quant à la protection de l’environnement et de la faune marine dans ces permis, protection à laquelle elle était « très attachée », ce qui n’est pas le cas du tandem Hollande Ayrault plus soucieux de conserver les bonnes grâces des pétroliers et du Medef et impatients de voir exploitée cette manne pétrolière.
Et voilà que maintenant JM Ayrault remet sur le tapis l’exploitation du gaz de schiste dont le sous-sol français est supposé rengorger. Le moratoire sur les permis de recherche promulgué par Nathalie Kosciusko Morisset, ministre de l’environnement du gouvernement Fillon est ainsi remis en question : bien sûr, on ne veut pas de la fracturation hydraulique, technique trop polluante, mais enfin …. Hypocrisie et enfumage sont les deux mamelles du gouvernement et de l’Etat PS. Une fois encore, quand souffle le vent d’une hypothétique manne pétrolière, il y a bien changement mais c’est pour choisir un mauvais cap. Les collectifs Stop Gaz de schiste vont avoir du pain sur la planche.
Avec l’éviction de Nicole Bricq du ministère de l’environnement, les choses commencèrent à mal tourner. Madame Bricq est connue et appréciée par les associations d’environnement pour son combat sans concession contre l’exploitation du gaz de schiste. Elle voulait modifier en profondeur le code minier qui gouverne le système des forages en France pour obtenir davantage de garanties environnementales et un partage de la rente différent avec les compagnies pétrolières. En fait, ce sont ces compagnies qui eurent gain de cause et obtinrent la tête de la ministre. C’est sa décision de suspendre tous les permis de forages exploratoires d'hydrocarbures, y compris celui en eau profonde que Shell avait demandé au large de la Guyane française qui précipita son limogeage. Elle justifiait pourtant cette décision par l’absence de garantie quant à la protection de l’environnement et de la faune marine dans ces permis, protection à laquelle elle était « très attachée », ce qui n’est pas le cas du tandem Hollande Ayrault plus soucieux de conserver les bonnes grâces des pétroliers et du Medef et impatients de voir exploitée cette manne pétrolière.
Et voilà que maintenant JM Ayrault remet sur le tapis l’exploitation du gaz de schiste dont le sous-sol français est supposé rengorger. Le moratoire sur les permis de recherche promulgué par Nathalie Kosciusko Morisset, ministre de l’environnement du gouvernement Fillon est ainsi remis en question : bien sûr, on ne veut pas de la fracturation hydraulique, technique trop polluante, mais enfin …. Hypocrisie et enfumage sont les deux mamelles du gouvernement et de l’Etat PS. Une fois encore, quand souffle le vent d’une hypothétique manne pétrolière, il y a bien changement mais c’est pour choisir un mauvais cap. Les collectifs Stop Gaz de schiste vont avoir du pain sur la planche.
Nucléaire
Arnaud Montebourg, ministre du redressement productif, a déclaré sur BFM TV, dimanche 26 août, que le nucléaire était une « filière d'avenir » et « une énergie pas chère et abordable ».
« Les derniers propos d'Arnaud Montebourg ne font que confirmer les signaux donnés par François Hollande, qui a repoussé la fermeture de la centrale Fessenheim aux calendes grecques et demande l'accélération des travaux de la mine d'uranium d'Imouraren au Niger. Manuel Valls a apporté son soutien au ministre, tandis que Delphine Batho, ministre de l'écologie, a réaffirmé qu'il n'a « jamais été question ni de sortir ni d'abandonner le nucléaire » » comme le rappelle un communiqué du Réseau. Une ministre de l’écologie qui proclame que la France « a durablement besoin du nucléaire » et s’affirme donc franchement nucléocrate. Des ministres qui se disent écologistes se taisent : qui ne dit mot, consent. Ils sont la caution verte d’une politique qui, pour le nucléaire, ne présente pas de différence avec celle de Sarkozy. Comme l’écrit justement Alain Hervé dans le dernier numéro de L’écologiste : c’est l’accident nucléaire qui a été élu à la présidentielle. Ajoutons que c’est avec le soutien et la complicité d’un parti qui se dit écologiste.
EPR de Flamanville et sa ligne THT
RTE implante les pylônes sous la protection des CRS et des gendarmes. L’Etat PS se signale par l’accentuation de la répression policière et judiciaire. (Voir ici et ici.) Ce n’est pas le changement, c’est la continuité en pire…
Notre dame des Landes : vers une interdiction de manifester ?
Près de Nantes, à Notre-Dame-des-Landes, un projet d'aéroport gigantesque menace 2000 ha de terres agricoles bocagères d'une biodiversité exceptionnelle.
Le projet date des années 60, pour le Concorde, et les raisons affichées pour sa construction ont beaucoup changé au fil des années et des contre arguments des opposants.
Aujourd'hui, alors qu'il n'y a aucun problème de saturation ni de sécurité à l'aéroport actuel de Nantes-Atlantique et que le contexte ne favorise pas la croissance du secteur aérien, l'Etat, avec l'appui des élus locaux et régionaux (PS et UMP main dans la main sur ce dossier), a attribué la construction et la concession pour 55 ans de cet aéroport soit disant HQE au groupe Vinci.
360 millions d'euros minimum d'investissement public y seraient engloutis, alors que le besoin de cette nouvelle construction n'est en rien avéré et aucune alternative ni optimisation de la plateforme existante n'ont été étudiées...
De plus en plus de voix s'élèvent contre ce scandale écologique et économique.
Malgré une forte opposition et l'aberration de ce projet démontrée par toutes les études environnementales, archéologiques, et même économiques, le projet avance accompagné d’une violence policière là aussi croissante contre les opposants. Une coordination d’élus de toute sensibilité a rejoint le collectif d’associations qui se battent sur le terrain.
Les exploitants agricoles sont toujours menacés d'expropriation, malgré un moratoire qui a suspendu provisoirement la décision le 8 mai, au terme d'une grève de la faim engagée par cinq agriculteurs, dans le centre-ville de Nantes.
Après la répression policière, la répression judiciaire….
Sylvain Fresneau, militant anti-aéroport, a comparu, mardi 28 août devant le tribunal de Saint-Nazaire. Il lui est reproché d’avoir fait reculer son tracteur avec une remorque en direction d’un barrage de gendarmes, en juin dernier. La procureure du tribunal de Saint-Nazaire a requis contre l’agriculteur une interdiction de manifester pendant un an sur la commune de Notre-Dame-des-Landes, ainsi que 800 euros d'amende. Le jugement sera rendu le 11 septembre 2012. Avec l’Etat PS va-t-on vers une interdiction de manifester ?
(Une pétition contre ce projet que l’on peut signer en cliquant sur ce lien )
De nombreuses voix s’élèvent contre ce projet… mais pas celle de Delphine Batho, ni celle de Cécile Duflot. La ministre de l’environnement a déclaré au micro de BFMTV/RMC « c'est une infrastructure dont nous aurons besoin ». « C'est la position des socialistes » a-t-elle précisé et comme elle-même est PS… Cécile Duflot ne dit mot, sa langue de bois a dû restée coincée dans sa muselière comme l’écrit joliment le Canard. Ministre elle est, ministre elle veut rester. Quant à Noël Mamère, il s’étonne des propos de Delphine Batho. Aurait-il donc oublié que JM Ayrault, a été maire de Nantes et l’un des initiateur et artisan du projet jusqu’à sa nomination au poste de Premier ministre?
Protection de la flore
Arnaud Montebourg, ministre du redressement productif, a déclaré sur BFM TV, dimanche 26 août, que le nucléaire était une « filière d'avenir » et « une énergie pas chère et abordable ».
« Les derniers propos d'Arnaud Montebourg ne font que confirmer les signaux donnés par François Hollande, qui a repoussé la fermeture de la centrale Fessenheim aux calendes grecques et demande l'accélération des travaux de la mine d'uranium d'Imouraren au Niger. Manuel Valls a apporté son soutien au ministre, tandis que Delphine Batho, ministre de l'écologie, a réaffirmé qu'il n'a « jamais été question ni de sortir ni d'abandonner le nucléaire » » comme le rappelle un communiqué du Réseau. Une ministre de l’écologie qui proclame que la France « a durablement besoin du nucléaire » et s’affirme donc franchement nucléocrate. Des ministres qui se disent écologistes se taisent : qui ne dit mot, consent. Ils sont la caution verte d’une politique qui, pour le nucléaire, ne présente pas de différence avec celle de Sarkozy. Comme l’écrit justement Alain Hervé dans le dernier numéro de L’écologiste : c’est l’accident nucléaire qui a été élu à la présidentielle. Ajoutons que c’est avec le soutien et la complicité d’un parti qui se dit écologiste.
EPR de Flamanville et sa ligne THT
RTE implante les pylônes sous la protection des CRS et des gendarmes. L’Etat PS se signale par l’accentuation de la répression policière et judiciaire. (Voir ici et ici.) Ce n’est pas le changement, c’est la continuité en pire…
Notre dame des Landes : vers une interdiction de manifester ?
Près de Nantes, à Notre-Dame-des-Landes, un projet d'aéroport gigantesque menace 2000 ha de terres agricoles bocagères d'une biodiversité exceptionnelle.
Le projet date des années 60, pour le Concorde, et les raisons affichées pour sa construction ont beaucoup changé au fil des années et des contre arguments des opposants.
Aujourd'hui, alors qu'il n'y a aucun problème de saturation ni de sécurité à l'aéroport actuel de Nantes-Atlantique et que le contexte ne favorise pas la croissance du secteur aérien, l'Etat, avec l'appui des élus locaux et régionaux (PS et UMP main dans la main sur ce dossier), a attribué la construction et la concession pour 55 ans de cet aéroport soit disant HQE au groupe Vinci.
360 millions d'euros minimum d'investissement public y seraient engloutis, alors que le besoin de cette nouvelle construction n'est en rien avéré et aucune alternative ni optimisation de la plateforme existante n'ont été étudiées...
De plus en plus de voix s'élèvent contre ce scandale écologique et économique.
Malgré une forte opposition et l'aberration de ce projet démontrée par toutes les études environnementales, archéologiques, et même économiques, le projet avance accompagné d’une violence policière là aussi croissante contre les opposants. Une coordination d’élus de toute sensibilité a rejoint le collectif d’associations qui se battent sur le terrain.
Les exploitants agricoles sont toujours menacés d'expropriation, malgré un moratoire qui a suspendu provisoirement la décision le 8 mai, au terme d'une grève de la faim engagée par cinq agriculteurs, dans le centre-ville de Nantes.
Après la répression policière, la répression judiciaire….
Sylvain Fresneau, militant anti-aéroport, a comparu, mardi 28 août devant le tribunal de Saint-Nazaire. Il lui est reproché d’avoir fait reculer son tracteur avec une remorque en direction d’un barrage de gendarmes, en juin dernier. La procureure du tribunal de Saint-Nazaire a requis contre l’agriculteur une interdiction de manifester pendant un an sur la commune de Notre-Dame-des-Landes, ainsi que 800 euros d'amende. Le jugement sera rendu le 11 septembre 2012. Avec l’Etat PS va-t-on vers une interdiction de manifester ?
(Une pétition contre ce projet que l’on peut signer en cliquant sur ce lien )
De nombreuses voix s’élèvent contre ce projet… mais pas celle de Delphine Batho, ni celle de Cécile Duflot. La ministre de l’environnement a déclaré au micro de BFMTV/RMC « c'est une infrastructure dont nous aurons besoin ». « C'est la position des socialistes » a-t-elle précisé et comme elle-même est PS… Cécile Duflot ne dit mot, sa langue de bois a dû restée coincée dans sa muselière comme l’écrit joliment le Canard. Ministre elle est, ministre elle veut rester. Quant à Noël Mamère, il s’étonne des propos de Delphine Batho. Aurait-il donc oublié que JM Ayrault, a été maire de Nantes et l’un des initiateur et artisan du projet jusqu’à sa nomination au poste de Premier ministre?
Protection de la flore
Les arrêtés ministériels relatifs aux espèces végétales protégées sur l’ensemble du territoire national, comme ceux concernant les protections régionales vont être assouplis. La modification préparée sous le règne de Sarkozy- Kosciusko Morisset sera promulguée sous le règne Hollande-Batho.
Dans la version actuelle de ces arrêtés, la seule dérogation à l’interdiction de destruction, coupe, mutilation ou arrachage concernait exclusivement les « parcelles habituellement cultivées ». Le projet ministériel étend cette dérogation « aux opérations d'exploitation et de gestion courantes » aux parcelles non plus seulement cultivées mais simplement « utilisées ou habituellement exploitées » non seulement « à des fins agricoles » mais aussi « sylvicoles, piscicoles, salicoles, cynégétiques ou à des fins de maintien de la sécurité des biens et des personnes à condition que cela n'entraîne pas de modifications notables des habitats de l’espèce. »
Avec un tel assouplissement des arrêtés les plantes dites protégées ne le seront plus guère. L’ajout de quelques espèces menacées à la liste de ces plantes aurait pu être une bonne chose si dans le même temps on n’affaiblissait pas réglementairement cette protection jusqu’à la rendre inopérante. Il est évident que certains des gestionnaires/acteurs comme les chasseurs, les pêcheurs ou les forestiers n’ont aucun intérêt de conservation des plantes protégées. Ils peuvent leur nuire gravement dans le cadre d’opération relevant d’une « gestion courante ». Le caractère trop imprécis de la notion de « gestion courante » comme de celles « d’exploitation courante» ou de non modification « notable » des milieux ne constituent pas des garanties suffisantes contre les risques que ces actions font courir aux plantes protégées.
Entre la protection de la nature et les lobbies chasse pêche, pseudo ruralité et pseudo tradition, Hollande, son Premier ministre et sa ministre de l’environnement font le même choix que Sarkozy, son premier ministre et Nathalie Kosciusko Morisset avaient fait. Ce n’est pas celui de la protection de la nature ou de la biodiversité.
Hollande, Ayrault, Batho, préfèrent la chasse à la protection de la nature
C’était déjà le choix de Sarkozy qui multiplia les cadeaux aux chasseurs à la fin de son règne. C’est le choix de Hollande, Ayrault de sa ministre aux ordres, Delphine Batho. Ici, c’est la continuité sans changement. La réforme de la loi sur les « nuisibles » en est un bon exemple.
Comme le dénonce l’ASPAS, « désormais, il y aura les «bons» nuisibles et les «mauvais» nuisibles : un vrai gag ! Derrière cette réforme absurde, voulue par les chasseurs, se cache la volonté d’empêcher les associations de protection de la nature de faire respecter le droit. Comme d’habitude, le lobby des chasseurs a exigé que l’Etat soit à sa botte : quand les lois ne leur plaisent pas, ils les changent en leur faveur. (…)La réforme des « nuisibles » est directement faite pour contrer les actions des associations, ASPAS en tête, qui gagnaient régulièrement leurs recours contre les arrêtés préfectoraux annuels donnant les listes de « nuisibles ». Désormais, ces recours associatifs seront empêchés pendant trois ans ! Cette réforme de la chasse n’a aucune justification scientifique, ni économique ou sanitaire.(…)
Dans la version actuelle de ces arrêtés, la seule dérogation à l’interdiction de destruction, coupe, mutilation ou arrachage concernait exclusivement les « parcelles habituellement cultivées ». Le projet ministériel étend cette dérogation « aux opérations d'exploitation et de gestion courantes » aux parcelles non plus seulement cultivées mais simplement « utilisées ou habituellement exploitées » non seulement « à des fins agricoles » mais aussi « sylvicoles, piscicoles, salicoles, cynégétiques ou à des fins de maintien de la sécurité des biens et des personnes à condition que cela n'entraîne pas de modifications notables des habitats de l’espèce. »
Avec un tel assouplissement des arrêtés les plantes dites protégées ne le seront plus guère. L’ajout de quelques espèces menacées à la liste de ces plantes aurait pu être une bonne chose si dans le même temps on n’affaiblissait pas réglementairement cette protection jusqu’à la rendre inopérante. Il est évident que certains des gestionnaires/acteurs comme les chasseurs, les pêcheurs ou les forestiers n’ont aucun intérêt de conservation des plantes protégées. Ils peuvent leur nuire gravement dans le cadre d’opération relevant d’une « gestion courante ». Le caractère trop imprécis de la notion de « gestion courante » comme de celles « d’exploitation courante» ou de non modification « notable » des milieux ne constituent pas des garanties suffisantes contre les risques que ces actions font courir aux plantes protégées.
Entre la protection de la nature et les lobbies chasse pêche, pseudo ruralité et pseudo tradition, Hollande, son Premier ministre et sa ministre de l’environnement font le même choix que Sarkozy, son premier ministre et Nathalie Kosciusko Morisset avaient fait. Ce n’est pas celui de la protection de la nature ou de la biodiversité.
Hollande, Ayrault, Batho, préfèrent la chasse à la protection de la nature
C’était déjà le choix de Sarkozy qui multiplia les cadeaux aux chasseurs à la fin de son règne. C’est le choix de Hollande, Ayrault de sa ministre aux ordres, Delphine Batho. Ici, c’est la continuité sans changement. La réforme de la loi sur les « nuisibles » en est un bon exemple.
Comme le dénonce l’ASPAS, « désormais, il y aura les «bons» nuisibles et les «mauvais» nuisibles : un vrai gag ! Derrière cette réforme absurde, voulue par les chasseurs, se cache la volonté d’empêcher les associations de protection de la nature de faire respecter le droit. Comme d’habitude, le lobby des chasseurs a exigé que l’Etat soit à sa botte : quand les lois ne leur plaisent pas, ils les changent en leur faveur. (…)La réforme des « nuisibles » est directement faite pour contrer les actions des associations, ASPAS en tête, qui gagnaient régulièrement leurs recours contre les arrêtés préfectoraux annuels donnant les listes de « nuisibles ». Désormais, ces recours associatifs seront empêchés pendant trois ans ! Cette réforme de la chasse n’a aucune justification scientifique, ni économique ou sanitaire.(…)
Abattre les renards pour « protéger » les faisans de tir lâchés juste avant les parties de chasse, coûte un lourd tribut aux agriculteurs, notamment ceux, de plus en plus nombreux, qui pratiquent le semi-direct (culture sans labour) ou ceux qui ont leur prairies dans les départements envahis par le campagnol des champs. Comme toutes les réformes du droit de la chasse qui se sont succédées à un rythme soutenu depuis 10 ans, celle-ci est rédigée par les chasseurs pour les chasseurs ». Et l’ASPAS de conclure : « Elle s’inscrit parfaitement dans la politique pro-chasse voulue par le dernier gouvernement et qui semble se poursuivre avec celui-ci. »
Dans la destruction – illégale – des loups, Batho fait mieux que NKM !
Nathalie Kosciusko Morisset multipliait les autorisations de tirs dits de « prélèvement » sur les loups pour satisfaire la filière ovine alors que l’on sait que ces prélèvements ne résolvent rien. Les loups tués étant ceux qui ont eu la malchance de se trouver à portée d’un fusil autorisé et pas nécessairement, ni même souvent, ceux qui ont attaqué un troupeau.
Delphine Batho fait de même. La première n’a pas eu la peau de l’espèce en France faute de temps. Mais les éleveurs braillards qui prennent la montagne pour un gigantesque parc à mouton peuvent se rassurer et compter sur la seconde qui s’est empressée de mettre ses pas dans ceux de celle qui l’avait précédée.
En juin dernier, suite à la publication d’une nouvelle réglementation encore plus permissive en matière d’élimination de nos loups, l’Association pour la Protection des Animaux Sauvages (ASPAS) a déposé une plainte auprès de la Commission Européenne contre l’État français aujourd’hui PS. Batho et les préfets n’en n’ont eu cure. Ils ont multiplié les arrêtés autorisant des tirs de loups. L’ASPAS en appelle maintenant au comité permanent de la Convention de Berne que la France a signée.
Comme l’affirme son président « une fois de plus, l’État français se considère au-dessus des lois : il autorise délibérément le tir d’une espèce strictement protégée au niveau européen, par la Directive Habitat et la Convention de Berne. Ces textes s’imposent au droit national et requièrent, pour passer outre cette protection, la mise en place d’un protocole à respecter et de solutions de prévention » Hollande, Ayrault et Batho s’en moquent comme s’en moquent les ministres EE – LV et comme s’en moquaient le gouvernement et le président précédent « Nos divers gouvernements ont sciemment négligé les préconisations prévues par ces textes en assouplissant encore les conditions d’autorisation des tirs de défense. Chiffre révélateur de cette accélération, 64 autorisations de tirs de défense ont ainsi déjà été délivrées en trois mois sur l’arc alpin ! » Vous avez dit changement ?
Dans la destruction – illégale – des loups, Batho fait mieux que NKM !
Nathalie Kosciusko Morisset multipliait les autorisations de tirs dits de « prélèvement » sur les loups pour satisfaire la filière ovine alors que l’on sait que ces prélèvements ne résolvent rien. Les loups tués étant ceux qui ont eu la malchance de se trouver à portée d’un fusil autorisé et pas nécessairement, ni même souvent, ceux qui ont attaqué un troupeau.
Delphine Batho fait de même. La première n’a pas eu la peau de l’espèce en France faute de temps. Mais les éleveurs braillards qui prennent la montagne pour un gigantesque parc à mouton peuvent se rassurer et compter sur la seconde qui s’est empressée de mettre ses pas dans ceux de celle qui l’avait précédée.
En juin dernier, suite à la publication d’une nouvelle réglementation encore plus permissive en matière d’élimination de nos loups, l’Association pour la Protection des Animaux Sauvages (ASPAS) a déposé une plainte auprès de la Commission Européenne contre l’État français aujourd’hui PS. Batho et les préfets n’en n’ont eu cure. Ils ont multiplié les arrêtés autorisant des tirs de loups. L’ASPAS en appelle maintenant au comité permanent de la Convention de Berne que la France a signée.
Comme l’affirme son président « une fois de plus, l’État français se considère au-dessus des lois : il autorise délibérément le tir d’une espèce strictement protégée au niveau européen, par la Directive Habitat et la Convention de Berne. Ces textes s’imposent au droit national et requièrent, pour passer outre cette protection, la mise en place d’un protocole à respecter et de solutions de prévention » Hollande, Ayrault et Batho s’en moquent comme s’en moquent les ministres EE – LV et comme s’en moquaient le gouvernement et le président précédent « Nos divers gouvernements ont sciemment négligé les préconisations prévues par ces textes en assouplissant encore les conditions d’autorisation des tirs de défense. Chiffre révélateur de cette accélération, 64 autorisations de tirs de défense ont ainsi déjà été délivrées en trois mois sur l’arc alpin ! » Vous avez dit changement ?
Sur la plupart des questions évoquées dans ce bilan (partiel) le gouvernement n’a même pas l’excuse de la « crise », de contraintes budgétaires, temporelles ou autres… Devant un tel bilan qui touche un des fondamentaux de l’écologie, les ministres qui se disent écologistes devraient au moins menacer de démissionner. Ce serait la seule façon de redonner à EE – LV un peu de crédibilité. Le seul soutien que ce gouvernement mériterait de la part d’élus écologistes est un soutien critique. Leur participation à la majorité et au gouvernement alors que l'écologie politique est attaquée sur un de ses fondements majeurs pose d'autant plus problème que cette participation semble les rendre inefficaces.
D. Batho et la députée PS des Hautes-Alpes veulent sa peau
Photos : X – JF Dumas – Gary Kramer (Wikimedia Commons) – Keven Law (Wikimedia Commons).
Lundi 3 Septembre 2012
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