Nature - environnement
Ça y est ! Le 8 octobre, couvert par Le Foll et Royal, le préfet de Haute-Savoie a déclenché le massacre des bouquetins du massif du Bargy à grand renfort d’hélicoptères et de tireurs d’élites malgré les avis négatifs convergents de l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (ANSES), du Conseil scientifique de l’Office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS), de l’avis du Conseil national de protection de la nature (CNPN) et de celui des différents vétérinaires et spécialistes du bouquetin.
Jeunes bouquetins
C’est la dernière en date de la longue liste d’exactions contre la Vie sauvage, la Nature et les animaux commise par le gouvernement PS actuel et son administration. Si le respect de la Nature n’est pas l’alpha et l’oméga de l’écologie politique, il en est l’un des piliers fondamentaux. Comment des élus ou des militants se réclamant de l’écologie peuvent-ils aujourd’hui en France préconiser des alliances avec ce PS dont la politique en la matière est peut-être encore pire que celle de ses prédécesseurs qui était déjà très mauvaise ? Le « danger FN » n’est qu’un cache-misère commode pour masquer ce qui n’est rien d’autre qu’une trahison au profit de calculs carriéristes qui ont toutes les chances de s’avérer vains, le PS et ses satellites risquant une bérézina lors des prochaines échéances électorales.
Dans le communiqué de presse indigné publié le 9 octobre et repris ci-dessous, des associations de protection de la Nature en appellent à François Hollande pour qu’il fasse cesser ce massacre. En vain jusqu’à présent et sans doute, hélas, en pure perte ! Brigitte Bardot a elle aussi demandé au Président « la grâce » pour les bouquetins du Bargy en développant les mêmes arguments que les associations citées, en vain également… Ces bouquetins seront sacrifiés pour plaire à la FNSEA et aux éleveurs. Electoralisme quand tu les tiens ! Comme l’a exprimé François Moutou dans les colonnes du journal Le Monde, «Au final, cette opération massive et brutale, avec l'armée, est seulement politique : elle ne sert qu'à rassurer les éleveurs, au mépris de la biodiversité. » Cyberacteur a lancé une e-action à laquelle il est urgent de participer (voir en fin de cet article).
Dans le communiqué de presse indigné publié le 9 octobre et repris ci-dessous, des associations de protection de la Nature en appellent à François Hollande pour qu’il fasse cesser ce massacre. En vain jusqu’à présent et sans doute, hélas, en pure perte ! Brigitte Bardot a elle aussi demandé au Président « la grâce » pour les bouquetins du Bargy en développant les mêmes arguments que les associations citées, en vain également… Ces bouquetins seront sacrifiés pour plaire à la FNSEA et aux éleveurs. Electoralisme quand tu les tiens ! Comme l’a exprimé François Moutou dans les colonnes du journal Le Monde, «Au final, cette opération massive et brutale, avec l'armée, est seulement politique : elle ne sert qu'à rassurer les éleveurs, au mépris de la biodiversité. » Cyberacteur a lancé une e-action à laquelle il est urgent de participer (voir en fin de cet article).
Communiqué commun des associations ASPAS, LPO, Agir pour la Biodiversité, FNE, FRAPNA, One Voice, Humanité et Biodiversité, WWF
Hélicoptères, tireurs d'élites...Apocalypse now sur le massif du Bargy !
« Nos associations le redoutaient, le Préfet de Haute-Savoie l’a fait : contre toute attente il a déclenché ce jeudi 8 octobre 2015 une opération massive d’abattage de 200 à 300 bouquetins dont les cabris nés dans l’année. Couvert, semble-t-il, par les décisions de la ministre officiellement en charge de l’écologie, et par le ministre de l’agriculture, l’abattage indiscriminé du seigneur des Alpes, officiellement protégé par les conventions internationales ratifiées par la France, a commencé. Sombre jour pour l’écologie en France.
Nos associations en appellent en urgence au Président de la République pour qu’il ordonne l’arrêt immédiat de ce massacre injustifié.
Cédant à la pression d’une partie du monde rural, sous prétexte de présence de brucellose sur une partie des bouquetins (d’ailleurs introduite par l’élevage domestique), le Préfet de Haute-Savoie s’acharne à vouloir éradiquer la quasi-totalité de la population présente sur le Massif du Bargy. Il a déjà procédé à des opérations massives d’abattage, avec les résultats inverses, à savoir la dissémination de la maladie notamment sur les plus jeunes animaux.
Dès la nuit du 8 Octobre et pour plusieurs jours semble-t-il, les gendarmes ont bouclé le massif du Bargy, empêchant tout accès. Les tireurs sont acheminés par hélicoptère. Hier, des dizaines de bouquetins ont été tués par balle. On ne saura jamais combien d’entre eux étaient indemnes de maladie !
Pourtant toutes les études et tous les avis sont convergents, du rapport de l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (ANSES) à l’avis du Conseil scientifique de l’Office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS) chargé en l’occurrence de cette basse besogne, de l’avis du Conseil national de protection de la nature (CNPN) à celui des différents vétérinaires et spécialistes du bouquetin internationales en témoignent.
Pire, le Préfet précipite l’abattage sans attendre que soit examiné le recours juridique déposé par nos associations et dont l’audience est fixée… dans 10 jours seulement ! Il précipite l’opération pour ne pas avoir à tenir compte d’une décision qu’il redoute. Que nous restera-t-il si le juge confirme l’erreur d’appréciation que nous mettons en évidence ? Qui ressuscitera. Non seulement l’abattage de la totalité des bouquetins est illusoire, mais le risque est grand d’une dissémination à d’autres massifs par la dispersions des quelques animaux qui auront échappé aux tireurs. Les solutions existent pourtant comme l’abattage des seuls animaux malades, la vaccination et le suivi dans le temps des animaux sains.
Non, Monsieur le Préfet, on ne gère pas une épizootie dans une montagne comme on le fait avec un troupeau de 20 vaches dans une étable ! Les expériences
les animaux injustement et inutilement abattus ?
Enfin, le préfet veut agir sans témoin : 7 de nos militants présents sur le massif ont été interpellés, menottés et conduits en hélicoptère à la gendarmerie où ils ont dû s’acquitter d’une amende.
Lorsque que des éleveurs prennent en otage le Président et le Directeur du Parc National de la Vanoise, non seulement on satisfait immédiatement à leurs revendications, mais ils ne sont pas inquiétés. Lorsque nos associations se contentent d’observer des pratiques contestables, ils sont interpellés.
Monsieur François Hollande, vous avez déclaré vouloir faire de la France un pays exemplaire en matière de protection de la biodiversité d’une part, et de la démocratie environnementale d'autre part. Prouvez-le. Il est encore temps car il faudra plusieurs jours pour tuer autant de bouquetins. Prouvez-nous que nous ne siégeons pas pour rien dans des instances de concertation environnementale depuis tant d’années. »
Hélicoptères, tireurs d'élites...Apocalypse now sur le massif du Bargy !
« Nos associations le redoutaient, le Préfet de Haute-Savoie l’a fait : contre toute attente il a déclenché ce jeudi 8 octobre 2015 une opération massive d’abattage de 200 à 300 bouquetins dont les cabris nés dans l’année. Couvert, semble-t-il, par les décisions de la ministre officiellement en charge de l’écologie, et par le ministre de l’agriculture, l’abattage indiscriminé du seigneur des Alpes, officiellement protégé par les conventions internationales ratifiées par la France, a commencé. Sombre jour pour l’écologie en France.
Nos associations en appellent en urgence au Président de la République pour qu’il ordonne l’arrêt immédiat de ce massacre injustifié.
Cédant à la pression d’une partie du monde rural, sous prétexte de présence de brucellose sur une partie des bouquetins (d’ailleurs introduite par l’élevage domestique), le Préfet de Haute-Savoie s’acharne à vouloir éradiquer la quasi-totalité de la population présente sur le Massif du Bargy. Il a déjà procédé à des opérations massives d’abattage, avec les résultats inverses, à savoir la dissémination de la maladie notamment sur les plus jeunes animaux.
Dès la nuit du 8 Octobre et pour plusieurs jours semble-t-il, les gendarmes ont bouclé le massif du Bargy, empêchant tout accès. Les tireurs sont acheminés par hélicoptère. Hier, des dizaines de bouquetins ont été tués par balle. On ne saura jamais combien d’entre eux étaient indemnes de maladie !
Pourtant toutes les études et tous les avis sont convergents, du rapport de l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (ANSES) à l’avis du Conseil scientifique de l’Office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS) chargé en l’occurrence de cette basse besogne, de l’avis du Conseil national de protection de la nature (CNPN) à celui des différents vétérinaires et spécialistes du bouquetin internationales en témoignent.
Pire, le Préfet précipite l’abattage sans attendre que soit examiné le recours juridique déposé par nos associations et dont l’audience est fixée… dans 10 jours seulement ! Il précipite l’opération pour ne pas avoir à tenir compte d’une décision qu’il redoute. Que nous restera-t-il si le juge confirme l’erreur d’appréciation que nous mettons en évidence ? Qui ressuscitera. Non seulement l’abattage de la totalité des bouquetins est illusoire, mais le risque est grand d’une dissémination à d’autres massifs par la dispersions des quelques animaux qui auront échappé aux tireurs. Les solutions existent pourtant comme l’abattage des seuls animaux malades, la vaccination et le suivi dans le temps des animaux sains.
Non, Monsieur le Préfet, on ne gère pas une épizootie dans une montagne comme on le fait avec un troupeau de 20 vaches dans une étable ! Les expériences
les animaux injustement et inutilement abattus ?
Enfin, le préfet veut agir sans témoin : 7 de nos militants présents sur le massif ont été interpellés, menottés et conduits en hélicoptère à la gendarmerie où ils ont dû s’acquitter d’une amende.
Lorsque que des éleveurs prennent en otage le Président et le Directeur du Parc National de la Vanoise, non seulement on satisfait immédiatement à leurs revendications, mais ils ne sont pas inquiétés. Lorsque nos associations se contentent d’observer des pratiques contestables, ils sont interpellés.
Monsieur François Hollande, vous avez déclaré vouloir faire de la France un pays exemplaire en matière de protection de la biodiversité d’une part, et de la démocratie environnementale d'autre part. Prouvez-le. Il est encore temps car il faudra plusieurs jours pour tuer autant de bouquetins. Prouvez-nous que nous ne siégeons pas pour rien dans des instances de concertation environnementale depuis tant d’années. »
L'arrêté préfectoral autorisant cet abattage a été attaqué en justice par les défenseurs de l'environnement: le tribunal administratif de Grenoble examinera leurs arguments le 19 octobre. D’ici là, combien de bouquetins seront tués ? Depuis le début des opérations d'abattage jeudi matin, 70 bouquetins auraient été abattus, selon la préfecture. Dans son communiqué le préfet stigmatise l'attitude des militants « qui, depuis plusieurs semaines, ont activement effarouché les animaux afin qu'ils rejoignent des zones plus escarpées du massif. » parlant de comportement irresponsable. Mais qui est irresponsable, si ce n’est ceux qui ont ordonné cet abattage inutile et contre-productif par rapport à l’objectif recherché ?
Dernières nouvelles
Gêné par le brouillard et perturbé par des militants, le massacre s’est arrêté provisoirement le vendredi 9 octobre à 16h et n’a pas repris depuis. Selon le porte-parole de la Fondation Nicolas Hulot, le cabinet du ministère de l’écologie aurait fait savoir que l’administration attendrait le résultat du référé introduit par le collectif d’associations. Information qui n’est, pour l’heure ni confirmée, ni infirmée par le Ministère ou la Préfecture. Selon Le Monde l’abattage serait suspendu « jusqu’à nouvel ordre ». La pression sur le ministère de l’Écologie et sur le Préfet payerait-elle ? Il faut continuer à l’accentuer. Pour cela chacun peut contribuer et demander que le préfet attende au moins que la justice se prononce sur le référé en participant à la cyberaction « Monsieur le Préfet de Haute-Savoie, il n y a pas « d’extrême urgence » à tuer des bouquetins ! » ici
Dernières nouvelles
Gêné par le brouillard et perturbé par des militants, le massacre s’est arrêté provisoirement le vendredi 9 octobre à 16h et n’a pas repris depuis. Selon le porte-parole de la Fondation Nicolas Hulot, le cabinet du ministère de l’écologie aurait fait savoir que l’administration attendrait le résultat du référé introduit par le collectif d’associations. Information qui n’est, pour l’heure ni confirmée, ni infirmée par le Ministère ou la Préfecture. Selon Le Monde l’abattage serait suspendu « jusqu’à nouvel ordre ». La pression sur le ministère de l’Écologie et sur le Préfet payerait-elle ? Il faut continuer à l’accentuer. Pour cela chacun peut contribuer et demander que le préfet attende au moins que la justice se prononce sur le référé en participant à la cyberaction « Monsieur le Préfet de Haute-Savoie, il n y a pas « d’extrême urgence » à tuer des bouquetins ! » ici
Photos : JFD ; Le bruit du vent.
Lundi 12 Octobre 2015
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