L’ASPAS (Association de protection des animaux sauvages) communique: « Loup : 3 – Préfet 0 » Après la suspension, le 4 octobre dernier, de 7 arrêtés de tirs du préfet des Alpes-Maritimes, ce sont deux arrêtés du préfet des Alpes-de-Haute-Provence qui ont été suspendus le 17 Octobre par le Tribunal administratif de Marseille à la demande de l’Association pour la Protection des Animaux Sauvages (ASPAS). Ces arrêtés autorisaient l'abattage de loups dans le cadre d’une battue au « gibier », sur les secteurs concernés par les tirs de « prélèvement ».
Le 18 Octobre, 2 nouveaux arrêtés de tirs, cette fois dans la Drôme, viennent d’être suspendus par le Tribunal administratif de Grenoble à la demande de l’ASPAS et de la LPO Drôme et cela malgré une tentative de dernière minute du préfet qui a reformulé ses arrêtés pour tenter, en vain, de les rendre légaux.
Loup : 3 – Préfet 0
Pour le juge du TA de Marseille, les tirs en battue par les chasseurs, tels que prévus dans ces arrêtés, sans la présence et le contrôle technique des agents de l’ONCFS, ne respectent pas l’article 28 du plan loup et sont en contradiction avec l’esprit de la Directive Habitat. De plus, aucun représentant officiel de l’État n’était censé encadrer ces battues, laissant ainsi carte blanche aux chasseurs. Les autorisations préfectorales de telles battues visant une espèce protégée au niveau européen constituaient un recul évident en matière de protection de la nature.
Quant au juge du TA de Grenoble, il a estimé, selon le communiqué de l’ASPS, que ces arrêtés, en prévoyant le tir de plusieurs loups lors de la même opération, ne respectaient pas le protocole interministériel du 15 mai 2013 et l’article 16 de la Directive Habitat permettant de déroger à la protection stricte du loup.
Pour le juge du TA de Marseille, les tirs en battue par les chasseurs, tels que prévus dans ces arrêtés, sans la présence et le contrôle technique des agents de l’ONCFS, ne respectent pas l’article 28 du plan loup et sont en contradiction avec l’esprit de la Directive Habitat. De plus, aucun représentant officiel de l’État n’était censé encadrer ces battues, laissant ainsi carte blanche aux chasseurs. Les autorisations préfectorales de telles battues visant une espèce protégée au niveau européen constituaient un recul évident en matière de protection de la nature.
Quant au juge du TA de Grenoble, il a estimé, selon le communiqué de l’ASPS, que ces arrêtés, en prévoyant le tir de plusieurs loups lors de la même opération, ne respectaient pas le protocole interministériel du 15 mai 2013 et l’article 16 de la Directive Habitat permettant de déroger à la protection stricte du loup.
Samedi 19 Octobre 2013
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Au quotidien
Le Journal du Dimanche annonce dans son édition du 13 octobre que le gouvernement serait prêt à accepter une prolongation des centrales nucléaires françaises jusqu’à 50 ans de fonctionnement alors qu’elles étaient prévues pour avoir une durée de vie de trente ans, soit disant pour financer « la transition énergétique ». Calcul irresponsable qui ferait courir ainsi à la France, à l’Europe et au monde le risque d’un accident majeur.
Hollande, le président de l’accident majeur ?
C’est malheureusement ce qui pourrait arriver si avec son gouvernement il refuse de prendre en compte les conséquences du vieillissement des centrales sur la sûreté et s’il accepte d’augmenter de 20 ans leur durée de vie comme le voudrait EDF. Pourtant, ce ne sera pas faute d’avertissements. L’IRSN, lui-même, met en garde. Pour ce qui est de la tenue des cuves, il estime «qu’à VD3+ 5 ans le risque de rupture brutale n’est pas exclu pour les cuves des réacteurs de Dampierre 4, Cruas 1, Cruas 2, Saint-Laurent B1 et Chinon B2 en cas de situations incidentelles et accidentelles...Les marges à la rupture sont également insuffisantes à VD3 + 5 pour les cuves de Saint-Laurent B1 et de Bugey 5 qui sont affectées de défauts » Avis DSR/2010-153, 19 mai 2010, p. 3, ici. VD dans ce texte est une abréviation de « visite décennale», VD3+5 signifie 3 visites décennales, donc 30 ans + 5 ans soit 35 ans. En d’autres termes, l’IRSN estime que pour les centrales citées la cuve risque de ne pas tenir au-delà de 35ans !
C’est malheureusement ce qui pourrait arriver si avec son gouvernement il refuse de prendre en compte les conséquences du vieillissement des centrales sur la sûreté et s’il accepte d’augmenter de 20 ans leur durée de vie comme le voudrait EDF. Pourtant, ce ne sera pas faute d’avertissements. L’IRSN, lui-même, met en garde. Pour ce qui est de la tenue des cuves, il estime «qu’à VD3+ 5 ans le risque de rupture brutale n’est pas exclu pour les cuves des réacteurs de Dampierre 4, Cruas 1, Cruas 2, Saint-Laurent B1 et Chinon B2 en cas de situations incidentelles et accidentelles...Les marges à la rupture sont également insuffisantes à VD3 + 5 pour les cuves de Saint-Laurent B1 et de Bugey 5 qui sont affectées de défauts » Avis DSR/2010-153, 19 mai 2010, p. 3, ici. VD dans ce texte est une abréviation de « visite décennale», VD3+5 signifie 3 visites décennales, donc 30 ans + 5 ans soit 35 ans. En d’autres termes, l’IRSN estime que pour les centrales citées la cuve risque de ne pas tenir au-delà de 35ans !
Mardi 15 Octobre 2013
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Au quotidien
Par décision du 9 octobre 2013, le Conseil d’Etat donne raison aux associations qui se battent depuis plusieurs mois contre la réalisation d’un pôle industriel de sciage, de cogénération et granulés de bois dans la zone d’activités du Tronçay à Sardy-lès-Epiry (Nièvre) qui nuirait à de nombreuses espèces protégées s’il se réalisait.
Pour les lecteurs qui voudrait en savoir plus sur cette scierie, voir nos articles précédents et les liens qui y sont mentionnés en cliquant ici et ici
Le Conseil d’Etat a confirmé l’analyse des associations et des juges de premières instances qui, à plusieurs reprises, ont annulé les arrêtés du préfet de la Nièvre autorisant la destruction d’espèces protégées (oiseaux, chiroptères, reptiles…) pour la réalisation de ce projet parce qu’il ne répondait pas à des raisons impératives d’intérêt public majeur qui est le motif exigé par le droit communautaire et le droit national pour déroger à la protection de la faune et de la flore sauvages.
Le juge a estimé que même si ce projet présentait un intérêt public incontestable, il ne constituait pas pour autant « un cas exceptionnel dont la réalisation se révèlerait indispensable », ce qui aurait justifié, selon les juges, la destruction d’espèces protégées. Selon Raymond LEOST, en charge des questions juridiques pour France Nature Environnement, le juge réaffirme par cette décision que «la destruction d’espèces protégées n’est pas une variable d’ajustement qu’il suffit de mettre en œuvre pour réaliser son projet » Commentant cette décision, Dominique Py, administratrice de FNE en charge des questions faune sauvage a déclaré : « Le sens de notre action et de la législation visant à protéger notre environnement n’est pas de s’opposer au développement économique, et ce d’autant moins dans une période de crise et dans une zone comme le Morvan où le travail est rare, mais il est indispensable, et le Conseil d’Etat le réaffirme dans cette décision avec force, de comprendre que nous devons préserver notre patrimoine biologique, et que lorsqu’il y a des espaces industriels vides, il est bien dommage de détruire une forêt pour créer une zone industrielle »
Le Conseil d’Etat a confirmé l’analyse des associations et des juges de premières instances qui, à plusieurs reprises, ont annulé les arrêtés du préfet de la Nièvre autorisant la destruction d’espèces protégées (oiseaux, chiroptères, reptiles…) pour la réalisation de ce projet parce qu’il ne répondait pas à des raisons impératives d’intérêt public majeur qui est le motif exigé par le droit communautaire et le droit national pour déroger à la protection de la faune et de la flore sauvages.
Le juge a estimé que même si ce projet présentait un intérêt public incontestable, il ne constituait pas pour autant « un cas exceptionnel dont la réalisation se révèlerait indispensable », ce qui aurait justifié, selon les juges, la destruction d’espèces protégées. Selon Raymond LEOST, en charge des questions juridiques pour France Nature Environnement, le juge réaffirme par cette décision que «la destruction d’espèces protégées n’est pas une variable d’ajustement qu’il suffit de mettre en œuvre pour réaliser son projet » Commentant cette décision, Dominique Py, administratrice de FNE en charge des questions faune sauvage a déclaré : « Le sens de notre action et de la législation visant à protéger notre environnement n’est pas de s’opposer au développement économique, et ce d’autant moins dans une période de crise et dans une zone comme le Morvan où le travail est rare, mais il est indispensable, et le Conseil d’Etat le réaffirme dans cette décision avec force, de comprendre que nous devons préserver notre patrimoine biologique, et que lorsqu’il y a des espaces industriels vides, il est bien dommage de détruire une forêt pour créer une zone industrielle »
Jeudi 10 Octobre 2013
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Au quotidien
Aurore Lenoir coordinatrice et porte-parole du collectif N.A.R.G. (Non à l’Abattoir Rituel de Guéret) s’est rendue le 2 octobre 2013 avec des membres de son association au Sommet de l’élevage à Clermont-Ferrand où elle a pu rencontrer quelques instants le ministre de l’agriculture Stéphane Le Foll et le Président François Hollande. L’entrevue fut édifiante : Le Foll approuve ce scandaleux projet de gigantesque abattoir à vif qui enfreint le règlement européen ; Hollande botte en touche comme à son habitude détestable !
Le collectif NARG s’oppose à la construction à Guéret (Creuse) d’un abattoir industriel à vif (par égorgement sans étourdissement) Ce serait le premier abattoir exclusivement rituel d'Europe, et un dangereux précédent conduisant à une uniformisation de l'abattage où l'étourdissement appartiendrait aux pratiques du passé. Il s'agit d'un projet d'ampleur internationale, avec 5000 tonnes de viandes prévues pour la première année. L'objectif clairement annoncé par les porteurs du projet étant l'exportation, il s’agit d’un détournement flagrant de la dérogation européenne à l'étourdissement préalable des animaux, qui vise à couvrir les besoins intérieurs des minorités religieuses concernées, non à dégager du profit grâce à l'export.
Le Foll sait-il bien de quoi il parle ?
Le Foll sait-il bien de quoi il parle ?
Mercredi 9 Octobre 2013
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Hier, François Hollande a clairement dit qu’il n’y aurait pas d’augmentation de la taxe sur le diesel et renvoie « la contribution climat/énergie » à plus tard. Dans un entretien qu’il a donné à Sud-Ouest, Noël Mamère a donc bien raison de dire que l’ultimatum d’EE/LV lancé par le secrétaire national « a fait pschitt »
Le secrétaire national des Verts, Pascal Durand, un faux naïf
Mais SURPRISE, il n’y aurait pas eu d’ultimatum de la part d’EE/LV et c’est celui-là même qui l’a lancé, le secrétaire national, Pascal Durand qui l’affirme !
Contre l’évidence, il veut voir dans l’intervention de François Hollande, des éléments très positifs pour l’écologie puisque « Il a encore dit hier soir que l’écologie était une opportunité ». Pour le secrétaire national d’EE/LV « Ce qui se pose, c’est ce que va dire le président de la République dans six jours ». Il en appelle à son arbitrage : « Il y a des éléments contraires et nous demandons au président de la République d’arbitrer en faveur des véritables changements » Que de naïveté réelle ou feinte car comme l’affirme Noël Mamère « il n’y a pas eu besoin d’attendre six jours pour savoir que pour le Président de la République l’écologie n’est pas une priorité. Il oppose d’une certaine manière l’écologie et l’intérêt public. Il a ouvert un piège qui est en train de se refermer sur nous qui fait passer les écologistes pour des adeptes de la taxe et de la fiscalité et des promoteurs de l’écologie punitive. »
La pire des choses qui pouvait advenir à l’écologie en France
Hélas, c’est la pire des hypothèses que j’évoquai dans mon article précédent qui est la vraie: le discours musclé de Durand n’était là que pour rassurer une base de plus en plus hésitante. Duflot et ses sbires ont sifflé la fin de la récréation. Durand veut être tête de liste à Paris aux prochaines européennes. Vu les scores potentiels d’EE/LV, c’est plus prudent pour avoir une chance d’être élu. Pour cela, il doit avoir besoin de la ministre et de ses troupes. Et comme celle-ci ne veut pas quitter le gouvernement, voilà Durand qui fait marche arrière toute. Duflot et Canfin conserveront leur poste de ministre, les groupes parlementaires rentreront dans le rang et peut-être que Mamère quittera à son tour EE/LV comme tant d’autres l’ont fait avant lui.
J’aimerai me tromper mais si la direction d’EE/LV se satisfait de simples incitations fiscales pour la rénovation thermique des bâtiments associées à de belles paroles, on aura une fois de plus, la preuve qu’EE/LV avec des leaders comme Placé, Durand, Duflot, de Rugy ou Pompili est la pire des choses qui pouvait advenir à l’écologie en France.
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Pour consulter l'intégralité de l'entretien que Mamère a donné à Sud-Ouest, cliquer ici
Mais SURPRISE, il n’y aurait pas eu d’ultimatum de la part d’EE/LV et c’est celui-là même qui l’a lancé, le secrétaire national, Pascal Durand qui l’affirme !
Contre l’évidence, il veut voir dans l’intervention de François Hollande, des éléments très positifs pour l’écologie puisque « Il a encore dit hier soir que l’écologie était une opportunité ». Pour le secrétaire national d’EE/LV « Ce qui se pose, c’est ce que va dire le président de la République dans six jours ». Il en appelle à son arbitrage : « Il y a des éléments contraires et nous demandons au président de la République d’arbitrer en faveur des véritables changements » Que de naïveté réelle ou feinte car comme l’affirme Noël Mamère « il n’y a pas eu besoin d’attendre six jours pour savoir que pour le Président de la République l’écologie n’est pas une priorité. Il oppose d’une certaine manière l’écologie et l’intérêt public. Il a ouvert un piège qui est en train de se refermer sur nous qui fait passer les écologistes pour des adeptes de la taxe et de la fiscalité et des promoteurs de l’écologie punitive. »
La pire des choses qui pouvait advenir à l’écologie en France
Hélas, c’est la pire des hypothèses que j’évoquai dans mon article précédent qui est la vraie: le discours musclé de Durand n’était là que pour rassurer une base de plus en plus hésitante. Duflot et ses sbires ont sifflé la fin de la récréation. Durand veut être tête de liste à Paris aux prochaines européennes. Vu les scores potentiels d’EE/LV, c’est plus prudent pour avoir une chance d’être élu. Pour cela, il doit avoir besoin de la ministre et de ses troupes. Et comme celle-ci ne veut pas quitter le gouvernement, voilà Durand qui fait marche arrière toute. Duflot et Canfin conserveront leur poste de ministre, les groupes parlementaires rentreront dans le rang et peut-être que Mamère quittera à son tour EE/LV comme tant d’autres l’ont fait avant lui.
J’aimerai me tromper mais si la direction d’EE/LV se satisfait de simples incitations fiscales pour la rénovation thermique des bâtiments associées à de belles paroles, on aura une fois de plus, la preuve qu’EE/LV avec des leaders comme Placé, Durand, Duflot, de Rugy ou Pompili est la pire des choses qui pouvait advenir à l’écologie en France.
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Pour consulter l'intégralité de l'entretien que Mamère a donné à Sud-Ouest, cliquer ici
Lundi 16 Septembre 2013
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Pour ceux qui ont écouté l’interview de François Hollande, il est clair qu’il n’y aura pas de taxation supplémentaire du diesel. La pilule est amère pour EE/LV qui avait fait de cette taxation un «marqueur fort » et de son rejet un « casus belli ». Comment donc Hollande et Duflot vont-t-ils la faire avaler à ceux qui prétendent représenter l’écologie sans leur faire perdre trop la face ? Le deal est prêt. Ce sera un effort financier pour la rénovation thermique des bâtiments qui entre dans les compétences de la ministre en échange du statut quo sur le diesel qui est de la compétence du chasseur/aficionado, ministre de l’écologie, Philippe Martin. Un nouveau marché de dupes qui ne trompera que ceux qui veulent bien l’être.
Le diesel, une spécialité française qui tue
Le diesel, c’est une spécialité française qui ne peut être exportée, condamnée à terme, responsable de 16000 morts par an sur le territoire hexagonal…
Le diesel, c’est une spécialité française qui ne peut être exportée, condamnée à terme, responsable de 16000 morts par an sur le territoire hexagonal…
Lundi 16 Septembre 2013
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Au quotidien
La positon Obama/Hollande est une position « va-t’en guerre » qui n’est guère en harmonie avec le pacifisme, un des fondamentaux de l’écologie politique bien mal mené ces derniers temps par EELV. Indépendamment des principes, c’est aussi le soutien à une démarche aussi stupide que dangereuse mais celles et ceux qui veulent l’exprimer officiellement sont privés de parole à EELV. C'est ce qui est arrivé à Leila Aïchi, sénatrice EELV de Paris, membre de la commission des affaires étrangères de la défense et des forces armées. Son intervention était pourtant remarquable et aurait bien méritée d'être entendue au Palais du Luxembourg à la place de celle, insipide et suiviste d'André Gattolin.
Au Sénat lors du débat sans vote sur la Syrie, EELV disposait de 12 minutes pour son intervention. Le groupe étant divisé sur la question de la pertinence d’une intervention militaire, il avait été décidé qu’il y aurait une double intervention de six minutes chacune pour que s’expriment les deux points de vue. André Gattolin (membre de la commission de la culture – sénateur des Hauts-de- Seine) devait exposer le soutien à l’intervention armé telle que proposée par François Hollande. Leila Aïchi (membre de la commission des affaires étrangères de la défense et des forces armées – sénatrice de Paris) devait défendre une solution politique, sans intervention militaire, soumise à un vote. Le groupe a changé d’avis quelques heures avant le débat et a décidé de ne laisser s’exprimer que le soutien à l’exécutif, un soutien qui est pourtant regretté par une grande partie des militants d’EELV et des écologistes. Leila Aïchi a été évincée et interdite de parole.
Leila Aïchi a publié sur son blog l’intervention qu’elle n’a pas pu lire dans l’enceinte du Sénat. Ce texte mérite la plus large diffusion possible. Non tous les écologistes ne sont pas des va-t’en guerre inconscients. On y trouve une analyse très claire de la situation, des arguments très forts contre la malencontreuse « expédition punitive » illégale voulue par Hollande et Obama et les lignes de forces d’une solution alternative, politique. Elle éviterait de rajouter de la guerre à la guerre sans perspective et elle aurait les plus grandes chances de succès.
Voici des larges extraits de ce texte, ceux qui m’ont semblé les plus significatifs et auxquels j’adhère pleinement.
Leila Aïchi a publié sur son blog l’intervention qu’elle n’a pas pu lire dans l’enceinte du Sénat. Ce texte mérite la plus large diffusion possible. Non tous les écologistes ne sont pas des va-t’en guerre inconscients. On y trouve une analyse très claire de la situation, des arguments très forts contre la malencontreuse « expédition punitive » illégale voulue par Hollande et Obama et les lignes de forces d’une solution alternative, politique. Elle éviterait de rajouter de la guerre à la guerre sans perspective et elle aurait les plus grandes chances de succès.
Voici des larges extraits de ce texte, ceux qui m’ont semblé les plus significatifs et auxquels j’adhère pleinement.
Vendredi 6 Septembre 2013
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Le huit septembre, les sorties dans la campagne ne seront plus sans danger. Une armée de fusillots va se répandre dans la nature, battre fourrés et guérets. Des coups de feu vont retentir, les plombs vont siffler, les chiens aboyer : c’est l’ouverture de la chasse dans la moitié sud de la France. Ce sera le dimanche suivant pour la plupart des départements de la moitié nord. Il faudra passer votre chemin en vitesse, les rambos du dimanche occupent tout le terrain et il n’est jamais agréable de recevoir du plomb dans les fesses ou pire…
Sauf accident toujours possible, pour les promeneurs et les amateurs de nature, ce ne sont que des balades gâchées en perspective. Pour tout un peuple de plumes et de poils, c’est bien plus grave : commencent des jours de terreur, de douleur et de mort.
Pour bien comprendre ce qui les attend en ce jour funeste relisons ensemble un extrait d’un des Contes du Lundi d’Alphonse Daudet « Les émotions d’un perdreau rouge »
C’est le jeune perdreau qui raconte.
« Le jour tombait. Les coups de fusil s'éloignaient, devenaient plus rares. Puis tout s'éteignit... C'était fini. Alors nous revînmes tout doucement vers la plaine, pour avoir des nouvelles de notre compagnie. En passant devant la petite maison du bois, je vis quelque chose d'épouvantable, Au rebord d'un fossé, les lièvres au poil roux, les petits lapins gris à queue blanche, gisaient à côté des uns des autres. C'étaient des petites pattes jointes par la mort, qui avaient l'air de demander grâce, des yeux voilés qui semblaient pleurer ; puis des perdrix rouges, des perdreaux gris, qui avaient le fer à cheval comme mon camarade, et des jeunes de cette année qui avaient encore comme moi du duvet sous leurs plumes. Savez-vous rien de plus triste qu'un oiseau mort ? C'est si vivant, des ailes !
De les voir repliées et froides, ça fait frémir... Un grand chevreuil superbe et calme paraissait endormi, sa petite langue rose dépassant la bouche comme pour lécher encore.
(…) Ni mon compagnon ni moi n'avions le courage de jeter comme à l'ordinaire une petite note d'adieu à ce jour qui finissait. Sur notre route nous rencontrions de malheureuses petites bêtes, abattues par un plomb de hasard et restant là, abandonnées aux fourmis, des mulots, le museau plein de poussière, des pies, des hirondelles foudroyées dans leur vol, couchées sur le dos et tendant leurs petites pattes roides vers la nuit qui descendait vite comme elle fait en automne, claire et mouillée. Mais le plus navrant de tout, c'était d'entendre, à la lisière du bois, au bord du pré, et là-bas dans l'oseraie de la rivière, les appels anxieux, tristes, disséminés, auxquels rien ne répondait. »
Espérons qu’il pleuvra dimanche prochain au sud, le 15 au nord, qu’il fera un temps de chien.
C’est le jeune perdreau qui raconte.
« Le jour tombait. Les coups de fusil s'éloignaient, devenaient plus rares. Puis tout s'éteignit... C'était fini. Alors nous revînmes tout doucement vers la plaine, pour avoir des nouvelles de notre compagnie. En passant devant la petite maison du bois, je vis quelque chose d'épouvantable, Au rebord d'un fossé, les lièvres au poil roux, les petits lapins gris à queue blanche, gisaient à côté des uns des autres. C'étaient des petites pattes jointes par la mort, qui avaient l'air de demander grâce, des yeux voilés qui semblaient pleurer ; puis des perdrix rouges, des perdreaux gris, qui avaient le fer à cheval comme mon camarade, et des jeunes de cette année qui avaient encore comme moi du duvet sous leurs plumes. Savez-vous rien de plus triste qu'un oiseau mort ? C'est si vivant, des ailes !
De les voir repliées et froides, ça fait frémir... Un grand chevreuil superbe et calme paraissait endormi, sa petite langue rose dépassant la bouche comme pour lécher encore.
(…) Ni mon compagnon ni moi n'avions le courage de jeter comme à l'ordinaire une petite note d'adieu à ce jour qui finissait. Sur notre route nous rencontrions de malheureuses petites bêtes, abattues par un plomb de hasard et restant là, abandonnées aux fourmis, des mulots, le museau plein de poussière, des pies, des hirondelles foudroyées dans leur vol, couchées sur le dos et tendant leurs petites pattes roides vers la nuit qui descendait vite comme elle fait en automne, claire et mouillée. Mais le plus navrant de tout, c'était d'entendre, à la lisière du bois, au bord du pré, et là-bas dans l'oseraie de la rivière, les appels anxieux, tristes, disséminés, auxquels rien ne répondait. »
Espérons qu’il pleuvra dimanche prochain au sud, le 15 au nord, qu’il fera un temps de chien.
Lundi 2 Septembre 2013
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En effet cette ministre, qui a le culot de se prétendre écolo, s’apprête à satisfaire ce qui constitue selon le Canard « l’une des plus anciennes revendications » de ces bétonneurs : la restriction du droit d’ester en justice contre un permis de construire.
Le paradis en béton armé…
Comme je l’ai dénoncé dans un article de ce blog (« Duflot veut faire couler le béton à flot : éléments pour une critique de la nouvelle politique d’urbanisme PS – EE/LV ») et comme le précise le Canard « le Conseil des ministres doit adopter une ordonnance et un décret qui vont limiter le droit de contester en justice un permis de construire » sous prétexte de lutter contre les recours mafieux. L’analyse du Canard rejoint celle que j’ai faite dans mon article. Le projet de Duflot touchera « les opposants de bonne foi ».
Comme je l’ai dénoncé dans un article de ce blog (« Duflot veut faire couler le béton à flot : éléments pour une critique de la nouvelle politique d’urbanisme PS – EE/LV ») et comme le précise le Canard « le Conseil des ministres doit adopter une ordonnance et un décret qui vont limiter le droit de contester en justice un permis de construire » sous prétexte de lutter contre les recours mafieux. L’analyse du Canard rejoint celle que j’ai faite dans mon article. Le projet de Duflot touchera « les opposants de bonne foi ».
Samedi 29 Juin 2013
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Au quotidien
Même si pour avoir raison, il n’est pas nécessaire d’être majoritaire, cela fait toujours plaisir de trouver des écologistes qui pensent comme vous sur des sujets pour lesquels vous soutenez des positions qui sont opposées à celles largement admises aujourd’hui par le principal parti qui se revendique de l’écologie. En ce qui concerne l’urbanisme, je les ai découverts à Bagnolet.
Pierre Mathon n’est pas un simple converti de fraîche date mais un militant puis un élu écolo de la première heure. Dans le blog qu’il anime avec Hélène Zanier «Bagnolet en vert» , sous le titre « Non au béton : « Hervé Kempf avec nous ! », il présente un texte de cet auteur paru dans le Monde.
Il le présente en ces termes :
« Hervé Kempf dénonce dans Le Monde du 17 mars (un article déjà ancien, mais il vient de nous être signalé) la place que prennent les bétonneurs dans la sphère gouvernementale et étatique « Le béton au pouvoir ».Cet article met en cause «l’assentiment» d’EELV. Nous pensons qu’en effet, les écologistes politiques, trop souvent gagnés par la fièvre densificatrice, ne jouent plus (en tout cas pas assez, mais parfois encore pire) le rôle de digue contre la bétonnisation galopante. Comme vous le savez, nous combattons sur ce blog la bétonnisation à tout va de nos banlieues. Nous combattons de même l’étalement urbain, en cours et qui n’est pas près de s’arrêter. Pour l’arrêter, il faudrait que de vraies mesures soient prises car ne l’oublions pas, avec les promoteurs immobiliers, qui sont aujourd’hui favorisés, c’est fromage ET dessert : la densification de banlieues déjà bien denses au détriment de l’environnement auquel nous avons droit ET l’ étalement urbain avec les lotissements et autres projets consommateurs de mal-vivre de coûts sociaux, d’énergie carbone et de terres agricoles...»
Voici le texte d’Hervé Kempf que j’ai repris sur le blog de Pierre Mathon et Hélène Zanier, ici
« Le béton au pouvoir » par Hervé Kempf, LE MONDE | 16.03.2013 à 14h11
« Il ne vous aura pas échappé que la politique environnementale dans ce pays atteint un degré de nullité abyssal. Les plus hautes autorités se fichent comme de l'an 40 de la question écologique, et n'hésitent plus à placer à divers postes de commande des personnages dont toute la carrière et la culture respirent le goût du bétonnage.
« Ils opèrent avec l'assentiment de leurs compères d'Europe Ecologie-Les Verts, dont la position au gouvernement ne peut qu'inviter à relire la fable de La Fontaine Le Loup et le Chien. ""Attaché ?, dit le Loup : vous ne courez donc pas où vous voulez ?"" Oh non, les écologistes de pouvoir ne courent pas dans les vertes prairies de la défense de l'environnement. (souligné par moi, JFD)
Il le présente en ces termes :
« Hervé Kempf dénonce dans Le Monde du 17 mars (un article déjà ancien, mais il vient de nous être signalé) la place que prennent les bétonneurs dans la sphère gouvernementale et étatique « Le béton au pouvoir ».Cet article met en cause «l’assentiment» d’EELV. Nous pensons qu’en effet, les écologistes politiques, trop souvent gagnés par la fièvre densificatrice, ne jouent plus (en tout cas pas assez, mais parfois encore pire) le rôle de digue contre la bétonnisation galopante. Comme vous le savez, nous combattons sur ce blog la bétonnisation à tout va de nos banlieues. Nous combattons de même l’étalement urbain, en cours et qui n’est pas près de s’arrêter. Pour l’arrêter, il faudrait que de vraies mesures soient prises car ne l’oublions pas, avec les promoteurs immobiliers, qui sont aujourd’hui favorisés, c’est fromage ET dessert : la densification de banlieues déjà bien denses au détriment de l’environnement auquel nous avons droit ET l’ étalement urbain avec les lotissements et autres projets consommateurs de mal-vivre de coûts sociaux, d’énergie carbone et de terres agricoles...»
Voici le texte d’Hervé Kempf que j’ai repris sur le blog de Pierre Mathon et Hélène Zanier, ici
« Le béton au pouvoir » par Hervé Kempf, LE MONDE | 16.03.2013 à 14h11
« Il ne vous aura pas échappé que la politique environnementale dans ce pays atteint un degré de nullité abyssal. Les plus hautes autorités se fichent comme de l'an 40 de la question écologique, et n'hésitent plus à placer à divers postes de commande des personnages dont toute la carrière et la culture respirent le goût du bétonnage.
« Ils opèrent avec l'assentiment de leurs compères d'Europe Ecologie-Les Verts, dont la position au gouvernement ne peut qu'inviter à relire la fable de La Fontaine Le Loup et le Chien. ""Attaché ?, dit le Loup : vous ne courez donc pas où vous voulez ?"" Oh non, les écologistes de pouvoir ne courent pas dans les vertes prairies de la défense de l'environnement. (souligné par moi, JFD)
Lundi 17 Juin 2013
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