Au quotidien
En suspendant sine die l’écotaxe, le gouvernement a reculé devant les lobbies routiers et la FNSEA mais n’a par contre aucun état d’âme à continuer à faire payer aux contribuables l’entretien des routes abimées par les poids lourds quitte à augmenter encore leurs impôts ou à les taxer d’avantage. « Le Collectif Pays Basque pour une pollutaxe » s’est constitué pour dénoncer cette reculade et militer pour une pollutaxe au nom du principe « pollueur = payeur » et de la justice fiscale. Le collectif a organisé sa première manifestation le vendredi 13 décembre à Biarritz. Espérons que d’autres collectifs se créeront dans les autres régions de France.
Ce Collectif "Pays Basque pour la Pollutaxe" a été créé le lundi 2 décembre à la Bourse du Travail de Bayonne. Trente représentants de diverses associations, organisations et syndicats locaux ont décidé d’organiser dans le plus bref délai des actions et mobilisations pour demander l’application de la Pollutaxe, corrigée des principaux défauts qui la caractérisent actuellement notamment l’exonération du transport sur autoroutes payantes, l’abattement de 30 % pour l’Aquitaine ou le partenariat public privé avec Ecomouv et le contrat léonin qui lie l’État à cette société. A cette occasion un appel a été lancé aux autres territoires et régions pour en faire de même.
Le 13 décembre, des militants du collectif ont suspendu une grande banderole « + de trains ! – de camions ! Pollutaxe maintenant ! » sur un pont surplombant l’autoroute A63, juste après le péage de Biarritz tandis que d’autres distribuaient un tract aux automobilistes passant au péage. Les manifestants étaient équipés de drapeaux basques et de masques blancs anti-pollution, symbole de leur mouvement.
Le collectif dénonçait dans ce tract le renoncement du gouvernement aux « recettes de l’écotaxe payées par les entreprises routières au moment même où il va augmenter la TVA des transports publics à 10 % (contre 5,5 % en 2011). » Pour Txetx Etcheverry, porte-parole des manifestants, il s’agit là « d’une double peine pour les secteurs les plus pauvres de la population, qui se déplacent en transports collectifs, et qui devront en outre continuer à payer avec leurs impôts l’entretien des routes abimées par les poids lourds ».
Le 13 décembre, des militants du collectif ont suspendu une grande banderole « + de trains ! – de camions ! Pollutaxe maintenant ! » sur un pont surplombant l’autoroute A63, juste après le péage de Biarritz tandis que d’autres distribuaient un tract aux automobilistes passant au péage. Les manifestants étaient équipés de drapeaux basques et de masques blancs anti-pollution, symbole de leur mouvement.
Le collectif dénonçait dans ce tract le renoncement du gouvernement aux « recettes de l’écotaxe payées par les entreprises routières au moment même où il va augmenter la TVA des transports publics à 10 % (contre 5,5 % en 2011). » Pour Txetx Etcheverry, porte-parole des manifestants, il s’agit là « d’une double peine pour les secteurs les plus pauvres de la population, qui se déplacent en transports collectifs, et qui devront en outre continuer à payer avec leurs impôts l’entretien des routes abimées par les poids lourds ».
Jérôme Teillary, autre représentant des masques blancs et cheminot à Hendaye, rappelait quant à lui que le fret SNCF de la côte basque a perdu 2/3 de ses emplois ces dix dernières années. « La pollutaxe doit faire payer aux camions l’usage de la route comme le train paie aujourd’hui un péage pour le rail, sinon la concurrence est faussée entre ces deux modes de transports de marchandises. Elle servira en outre à financer les alternatives de type rail, fret maritime ou fluvial, créant ainsi des emplois de proximité, non délocalisables. Il faut reconvertir les chauffeurs routiers en cheminots, et non l’inverse comme aujourd’hui ! » Certes, mais il faudra bien d’autres manifestations pour réussir un tel changement de cap.
Le « Collectif Pays Basque pour la Pollutaxe » vient de donner l’exemple. Il faut que d’autres régions suivent et pourquoi pas la Bretagne car tous les Bretons n’étaient pas à Quimper le 2 novembre à la manifestation des « Bonnets rouges ». Ce témoignage publié par Reporterre, dont voici un extrait le prouve : « Je suis Breton et fier de l’être, et me voilà invité par ceux qui ont apporté à la Bretagne la pollution de l’eau, les troubles musculo-squelettiques et maintenant la fermeture d’usines agroalimentaires, malgré des aides publiques massives. Me voilà invité à Quimper par tous ceux qui ont perdu la Bretagne depuis quarante ans et qui n’ont comme avenir à lui proposer que de continuer à la gérer comme avant pour la perdre demain encore et toujours ! Me voilà invité à Quimper par des décideurs publics et privés incompétents et cyniques qui cachent mal sous leur bonnet rouge les oreilles de leur bonnet d’âne ! Quant aux salariés de l’agroalimentaire, on est triste pour eux, tant leur désarroi les égare. Les voilà mariés, bras dessous bras dessous, avec ceux qui ont cassé leur corps pour trois francs six sous et qui leur promettent pour avenir de continuer à le faire pour encore moins cher ! Inutile de se voiler la face. Samedi à Quimper, ce n’était pas un bal de mariage, seulement et tristement le bal des cocus... »
Partout en France, sortons nos masques blancs non seulement pour se protéger de la pollution automobile dont nous venons de subir un épisode sévère mais aussi pour manifester pour une pollutaxe à application immédiate, une pollutaxe qui ne soit pas renvoyée aux calendes grecques de la réforme de la fiscalité.
Le « Collectif Pays Basque pour la Pollutaxe » vient de donner l’exemple. Il faut que d’autres régions suivent et pourquoi pas la Bretagne car tous les Bretons n’étaient pas à Quimper le 2 novembre à la manifestation des « Bonnets rouges ». Ce témoignage publié par Reporterre, dont voici un extrait le prouve : « Je suis Breton et fier de l’être, et me voilà invité par ceux qui ont apporté à la Bretagne la pollution de l’eau, les troubles musculo-squelettiques et maintenant la fermeture d’usines agroalimentaires, malgré des aides publiques massives. Me voilà invité à Quimper par tous ceux qui ont perdu la Bretagne depuis quarante ans et qui n’ont comme avenir à lui proposer que de continuer à la gérer comme avant pour la perdre demain encore et toujours ! Me voilà invité à Quimper par des décideurs publics et privés incompétents et cyniques qui cachent mal sous leur bonnet rouge les oreilles de leur bonnet d’âne ! Quant aux salariés de l’agroalimentaire, on est triste pour eux, tant leur désarroi les égare. Les voilà mariés, bras dessous bras dessous, avec ceux qui ont cassé leur corps pour trois francs six sous et qui leur promettent pour avenir de continuer à le faire pour encore moins cher ! Inutile de se voiler la face. Samedi à Quimper, ce n’était pas un bal de mariage, seulement et tristement le bal des cocus... »
Partout en France, sortons nos masques blancs non seulement pour se protéger de la pollution automobile dont nous venons de subir un épisode sévère mais aussi pour manifester pour une pollutaxe à application immédiate, une pollutaxe qui ne soit pas renvoyée aux calendes grecques de la réforme de la fiscalité.
Samedi 14 Décembre 2013
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