Le gouvernement n’a pas retenu les financements nécessaires à la réalisation du Grand Paris lors de ses arbitrages budgétaires. Est-ce à dire que l’on se contentera d’un Petit Paris ? Ce n’est pas sûr. Le tandem Hollande-Ayrault n’est pas un adepte du « small is beautiful » Quant à Duflot, sa boussole écologique s’étant définitivement détraquée, la voici en train d’essayer de passer outre cet heureux arbitrage. Au Conseil régional d’Ile de France, ce n’est guère mieux. Les vice-présidents et vice-présidentes EE/LV se prennent pour des VIP et prennent les militants et les électeurs écolos pour des poires. Pour faire passer la pilule du Grand Paris et du nouveau Sdrif, masquer leurs petits arrangements capitulards auprès des adhérents, rien ne vaut l’opacité et les dénis de démocratie qui vont avec.
Les écologistes devraient se réjouir : ils étaient tous contre le Grand Paris, ce projet pharaonique qui allait :
Finalement les restrictions budgétaires ont du bon, si elles permettent de tordre le cou à des projets délirants, néfastes de cet acabit qui vont dilapider d’énormes quantités de richesses et ressources naturelles pour le plus grand et au seul profit des entreprises du BTP. De plus que ce soit Jean Marc Ayrault qui préside à ces renvois de projets aux calendes grecques est assez drôle, lui qui fut un grand initiateur de travaux totalement inutiles, dispendieux et anti-écologiques comme Notre Dame des Landes.
Oui, les écologistes devraient se réjouir et beaucoup le font mais pas Cécile Duflot.
La ministre fraîchement nommée court après le milliard qui permettrait de remettre le Grand Paris express sur ses rails. Voici un extraordinaire retournement de veste complet, plus que jamais confirmé, moins que jamais expliqué, assumé sans pudeur par cette arriviste qui n’a rien d’une écologiste. Il remplit d’aise Jean Paul Huchon qui a déclaré « la ministre Cécile Duflot défend désormais ce dossier sans ambiguïté » alors qu’elle le pourfendait avec une égale détermination, naguère lorsqu’elle était conseillère régionale.
Quand on constate le coût démentiel du Grand Paris express, on se dit rien n’est trop cher et trop beau pour la région capitale, pour y attirer et y agglomérer encore plus de gens : à ce stade, il ne s’agit plus de ville mais d’agglomération, le mot voulant bien dire ce qu’il dit ; une agglomération dévoreuse de terres arables parmi les plus fertiles que l’on veut faire passer pour la capitale de l’Europe alors que celle-ci ne peut exister que multipolaire.
C’est sans doute par antiphrase que le ministère de Madame Duflot s’intitule ministère de « l’égalité des territoires » ! Imaginez tout ce que l’on pourrait faire avec de telles sommes : par exemple des services pour le maintien à domicile des personnes âgées dans les hameaux reculés de nos montagnes et campagnes ou bien le très haut débit pour tous, ou encore construire sans attendre une ligne TGV pour l’Auvergne qui reste enclavée avec des trains qui ont pour terminus Bercy, une gare qui n’est même pas reliée aux TC de la capitale. Mais sans doute Madame Duflot, géographe à la géographie incertaine ne sait pas mieux localiser Clermont-Ferrand ou Aurillac sur une carte de France que le Japon sur un planisphère et peut-être n’y a-t-il comme territoires pour Madame Duflot que ceux qui partagent la région parisienne.
En tout cas les relations sont grosses de conflits potentiels entre le ministère Duflot et l’immense majorité des écologistes qui persistent et signent dans leur opposition au Grand Paris de Sarko-Hollande, qui restent les adeptes d’une déconcentration de l’Ile de France et d’un véritable aménagement du territoire hexagonal. Si la façon dont ont été reçus des représentants d’Europe-Ecologie les Verts des Hauts de Seine est bien telle que l’on me l’a rapportée, ce n’est qu’un début…. La ministre n’a pas daigné les recevoir en personne et à leurs interrogations sur les dossiers de l’ex Epad, du Grand Paris Express qui les concernent directement en tant que militants ou élus de terrain, ils n’ont eu que du vent comme réponse à leurs questions et à leurs interrogations.
Avec la Région Ile de France, cela ne va guère mieux
Schéma régional de cohérence écologique élaboré et voté sans concertation ni avec les groupes locaux, ni avec les élus de terrain qui n’ont même pas eu à disposition les textes ; Sdrif et Grand Paris élaborés par des technocrates dans la plus grande opacité, véritable déni de démocratie avec une consultation des militants bidon et après coup… Tout cela parce qu’il faut faire avaler des couleuvres et masquer les reniements.
On peut augurer que l’hémorragie militante va se poursuivre et la descente aux enfers électoraux s’accélérer. L’exemple du parti belge « Écolo » devrait pourtant servir d’avertissement à la Ministre et aux divers Vice-Président(e)s de la Région Ile de France : être pour une politique parce que l’on est au pouvoir alors qu’en tant qu’écologiste il faudrait être contre leur a coûté la moitié de leurs voix. Avec des scores plafonnant aux alentours de 4% , EE/LV se retrouverait dans une fourchette allant de 1 à 2%, et sans autre issue que de s’accrocher aux basques du PS pour assurer sa survie au prix de la mort de l’écologie comme force politique efficace en France.
- entrainer l'urbanisation du plateau de Saclay et noyer sous le béton des terres parmi les plus fertiles sur lesquelles une agriculture de proximité aurait pu se développer et concourir à une meilleure autonomie alimentaire de la région capitale,
- permettre la réalisation de projets comme l’Auchan de Gonesse et autres joyeusetés consuméristes,
- pomper tous les crédits nécessaires à l’amélioration des lignes de transport en commun existantes saturées, déglinguées, indignes comme le RER B aux horaires devenus incertains, aux rames de récup bourrées d’amiante et sans climatisation,
- accentuer la concentration francilienne au mépris d’un aménagement harmonieux de l’ensemble du territoire hexagonal,
Finalement les restrictions budgétaires ont du bon, si elles permettent de tordre le cou à des projets délirants, néfastes de cet acabit qui vont dilapider d’énormes quantités de richesses et ressources naturelles pour le plus grand et au seul profit des entreprises du BTP. De plus que ce soit Jean Marc Ayrault qui préside à ces renvois de projets aux calendes grecques est assez drôle, lui qui fut un grand initiateur de travaux totalement inutiles, dispendieux et anti-écologiques comme Notre Dame des Landes.
Oui, les écologistes devraient se réjouir et beaucoup le font mais pas Cécile Duflot.
La ministre fraîchement nommée court après le milliard qui permettrait de remettre le Grand Paris express sur ses rails. Voici un extraordinaire retournement de veste complet, plus que jamais confirmé, moins que jamais expliqué, assumé sans pudeur par cette arriviste qui n’a rien d’une écologiste. Il remplit d’aise Jean Paul Huchon qui a déclaré « la ministre Cécile Duflot défend désormais ce dossier sans ambiguïté » alors qu’elle le pourfendait avec une égale détermination, naguère lorsqu’elle était conseillère régionale.
Quand on constate le coût démentiel du Grand Paris express, on se dit rien n’est trop cher et trop beau pour la région capitale, pour y attirer et y agglomérer encore plus de gens : à ce stade, il ne s’agit plus de ville mais d’agglomération, le mot voulant bien dire ce qu’il dit ; une agglomération dévoreuse de terres arables parmi les plus fertiles que l’on veut faire passer pour la capitale de l’Europe alors que celle-ci ne peut exister que multipolaire.
C’est sans doute par antiphrase que le ministère de Madame Duflot s’intitule ministère de « l’égalité des territoires » ! Imaginez tout ce que l’on pourrait faire avec de telles sommes : par exemple des services pour le maintien à domicile des personnes âgées dans les hameaux reculés de nos montagnes et campagnes ou bien le très haut débit pour tous, ou encore construire sans attendre une ligne TGV pour l’Auvergne qui reste enclavée avec des trains qui ont pour terminus Bercy, une gare qui n’est même pas reliée aux TC de la capitale. Mais sans doute Madame Duflot, géographe à la géographie incertaine ne sait pas mieux localiser Clermont-Ferrand ou Aurillac sur une carte de France que le Japon sur un planisphère et peut-être n’y a-t-il comme territoires pour Madame Duflot que ceux qui partagent la région parisienne.
En tout cas les relations sont grosses de conflits potentiels entre le ministère Duflot et l’immense majorité des écologistes qui persistent et signent dans leur opposition au Grand Paris de Sarko-Hollande, qui restent les adeptes d’une déconcentration de l’Ile de France et d’un véritable aménagement du territoire hexagonal. Si la façon dont ont été reçus des représentants d’Europe-Ecologie les Verts des Hauts de Seine est bien telle que l’on me l’a rapportée, ce n’est qu’un début…. La ministre n’a pas daigné les recevoir en personne et à leurs interrogations sur les dossiers de l’ex Epad, du Grand Paris Express qui les concernent directement en tant que militants ou élus de terrain, ils n’ont eu que du vent comme réponse à leurs questions et à leurs interrogations.
Avec la Région Ile de France, cela ne va guère mieux
Schéma régional de cohérence écologique élaboré et voté sans concertation ni avec les groupes locaux, ni avec les élus de terrain qui n’ont même pas eu à disposition les textes ; Sdrif et Grand Paris élaborés par des technocrates dans la plus grande opacité, véritable déni de démocratie avec une consultation des militants bidon et après coup… Tout cela parce qu’il faut faire avaler des couleuvres et masquer les reniements.
On peut augurer que l’hémorragie militante va se poursuivre et la descente aux enfers électoraux s’accélérer. L’exemple du parti belge « Écolo » devrait pourtant servir d’avertissement à la Ministre et aux divers Vice-Président(e)s de la Région Ile de France : être pour une politique parce que l’on est au pouvoir alors qu’en tant qu’écologiste il faudrait être contre leur a coûté la moitié de leurs voix. Avec des scores plafonnant aux alentours de 4% , EE/LV se retrouverait dans une fourchette allant de 1 à 2%, et sans autre issue que de s’accrocher aux basques du PS pour assurer sa survie au prix de la mort de l’écologie comme force politique efficace en France.
Mardi 9 Octobre 2012
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