Nature - environnement
Parmi les grands projets inutiles et imposés, les GP2i, la FNE, à la différence de la revue Silence ne mentionne ni le déploiement de l’éolien industriel, terrestre ou maritime dans l’hexagone et le long de ses côtes, ni même un seul parmi les parcs aérogénérateurs contestés. Et pourtant, destructrices des paysages et de la nature, toutes ces installations industrielles sont pour la plupart d’entre elles imposées aux populations riveraines. Tout cela pour rien puisque le territoire métropolitain est déjà en surcapacité.
C’est cette surcapacité que «Agir pour l’environnement» (APE) invoque non seulement pour ne plus construire de centrales nucléaires et notamment d’EPR mais mieux encore pour en fermer quelques-unes : « Fin novembre 2014, la France a consommé 416 TWh contre 445 TWh à la même période en 2013. Sur l'ensemble de l'année, ce sont donc une trentaine de TWh que la France devrait économiser, soit une baisse de la consommation électrique avoisinant les 7% ! Avec les douceurs hivernales qui tendent à se généraliser, ce sont au bas mot 6 réacteurs nucléaires qui pourraient être fermés immédiatement sans qu'il y ait la moindre tension sur le réseau électrique français»
L’association s’étonne que les promoteurs de l'EPR ne semblent pas avoir pris en compte les effets du réchauffement climatique sur la consommation électrique du pays. Elle se demande s’il s’agit d’une manque de prévoyance ou de la volonté d’imposer un projet rendu inutile par cette baisse de consommation due au changement climatique qui donc, notons-le au passage, n’aurait pas que des effets négatifs !
Pour reprendre les propres termes de l'APE « La France est donc en train de multiplier les projets visant à augmenter la production électrique quand tout indique que la consommation devrait fléchir dans les années à venir.» Aux hivers plus doux que par le passé invoqués par l'APE, il faut ajouter les politiques d’isolation des bâtiments, la construction de bâtiments à énergie positive qui devrait se généraliser, les politiques d’économies d’énergie en général. Il faut aussi prendre en compte le fait que devant le coût exorbitant du chauffage électrique, les gens ont tendance à se rabattre sur le chauffage bois dans les zones d’habitat individuel où ce mode de chauffage d’appoint au départ est devenu chauffage principal.
Cependant Agir pour l’environnement oublie que parmi « les projets visant à augmenter la production électrique quand tout indique que la consommation devrait fléchir » il y a aussi le déploiement de l’éolien terrestre et maritime.
L’association s’étonne que les promoteurs de l'EPR ne semblent pas avoir pris en compte les effets du réchauffement climatique sur la consommation électrique du pays. Elle se demande s’il s’agit d’une manque de prévoyance ou de la volonté d’imposer un projet rendu inutile par cette baisse de consommation due au changement climatique qui donc, notons-le au passage, n’aurait pas que des effets négatifs !
Pour reprendre les propres termes de l'APE « La France est donc en train de multiplier les projets visant à augmenter la production électrique quand tout indique que la consommation devrait fléchir dans les années à venir.» Aux hivers plus doux que par le passé invoqués par l'APE, il faut ajouter les politiques d’isolation des bâtiments, la construction de bâtiments à énergie positive qui devrait se généraliser, les politiques d’économies d’énergie en général. Il faut aussi prendre en compte le fait que devant le coût exorbitant du chauffage électrique, les gens ont tendance à se rabattre sur le chauffage bois dans les zones d’habitat individuel où ce mode de chauffage d’appoint au départ est devenu chauffage principal.
Cependant Agir pour l’environnement oublie que parmi « les projets visant à augmenter la production électrique quand tout indique que la consommation devrait fléchir » il y a aussi le déploiement de l’éolien terrestre et maritime.
Après le désastre pour la nature et les paysages que sont les fermes d’éoliennes qui n’ont de «ferme» que le nom, après avoir salopé les rivages à coup d’équipements touristiques ou d’algues vertes, on va saloper la mer et tant pis pour les oiseaux, pour les poissons mais aussi pour les pêcheurs et les touristes que ces moulins démesurés à moudre du vent feront fuir. Tout cela sans que mouftent écologistes ou environnementalistes ! Tout cela pour rien si l’on suit l’argumentaire même d’Agir pour l’environnement.
Ce que ne conclut pourtant pas Agir pour l’environnement lui-même qui ne va pas jusqu’au bout de son analyse et ne semble même pas voir qu’elle s’applique aussi aux énergies renouvelables en général et à l’éolien en particulier. Il ne le voit pas ou ne veut pas le voir. Dans l’éolien, on ne voit que le vent, certes renouvelable, inépuisable et pas le convertisseur, l’éolienne, qui lui est fait de matériaux qui ne le sont pas et dont certains sont même dits « rares ». De toute façon, on ne touche pas aux éoliennes ! En témoigne l’échange suivant sur Twitter :
Greenpeace France @greenpeacefr 12 déc.
La bonne question d' @APEnvironnement Réacteur #nucléaire EPR de Flamanville : A quoi va-t-il servir ?
Dumas Jean-François @dumas_jf 12 déc.
@greenpeacefr @PucesLapin @APEnvironnement Idem pour les éoliennes en projet : on sait qu'elles ne sont pas faites pour se substituer au nuc.
APE @APEnvironnement 12 déc.
@dumas_jf @greenpeacefr @PucesLapin Mais elles sont mieux adaptées pour répondre aux demandes de pointe.
Dumas Jean-François @dumas_jf 12 déc.
@APEnvironnement @greenpeacefr @PucesLapin
Quand il y a du vent!
Dumas Jean-François @dumas_jf 12 déc.
@APEnvironnement @greenpeacefr @PucesLapin
Vive donc la complémentarité nuc/éolien?
Ce que ne conclut pourtant pas Agir pour l’environnement lui-même qui ne va pas jusqu’au bout de son analyse et ne semble même pas voir qu’elle s’applique aussi aux énergies renouvelables en général et à l’éolien en particulier. Il ne le voit pas ou ne veut pas le voir. Dans l’éolien, on ne voit que le vent, certes renouvelable, inépuisable et pas le convertisseur, l’éolienne, qui lui est fait de matériaux qui ne le sont pas et dont certains sont même dits « rares ». De toute façon, on ne touche pas aux éoliennes ! En témoigne l’échange suivant sur Twitter :
Greenpeace France @greenpeacefr 12 déc.
La bonne question d' @APEnvironnement Réacteur #nucléaire EPR de Flamanville : A quoi va-t-il servir ?
Dumas Jean-François @dumas_jf 12 déc.
@greenpeacefr @PucesLapin @APEnvironnement Idem pour les éoliennes en projet : on sait qu'elles ne sont pas faites pour se substituer au nuc.
APE @APEnvironnement 12 déc.
@dumas_jf @greenpeacefr @PucesLapin Mais elles sont mieux adaptées pour répondre aux demandes de pointe.
Dumas Jean-François @dumas_jf 12 déc.
@APEnvironnement @greenpeacefr @PucesLapin
Quand il y a du vent!
Dumas Jean-François @dumas_jf 12 déc.
@APEnvironnement @greenpeacefr @PucesLapin
Vive donc la complémentarité nuc/éolien?
Les éoliennes, c’est sacré ! Ce sont les populations locales qui résistent, stigmatisées par les instances nationales de structures qui se disent écologistes comme EELV ou France Nature Environnement, et bien souvent aussi par les antennes locales de ces structures. Elles sont bien seules. Ce qui ne les empêche pas de gagner souvent grâce à leurs associations et collectifs d’associations très combatifs et très efficaces.
À l’éolienne bricolée avec des matériaux de récupération s’est substitué l’aérogénérateur industriel. Dans l’esprit de bon nombre d’écologistes, il s’y superpose sans l’effacer et c’est pourquoi il s’intègre si bien dans leur culture. Tout de blanc vêtu, symbole d’une énergie abondante même là où le vent ne souffle guère, symbole aussi d’une énergie «propre» alors qu’il salope définitivement les sites où il est implanté et pollue la vue sur de longues distances, il est considéré comme un des emblèmes d’une vision écologique du monde, d’une énergie «douce» produite et consommée localement alors que les opérateurs de l’énergie éolienne sont des multinationales pour la plupart honnies de ces mêmes écologistes et que loin d’être local, le système ne peut fonctionner que si l’énergie produite est intégrée à un réseau à l’échelle européenne (voir la Note en bas de l'article)
C’est pourquoi il est fort peu probable que des Zones à Défendre (ZAD) se créent sur les sites de parcs d’aérogénérateurs qui sont pourtant des spécimens remarquables de projets inutiles qui saccagent la nature pour le seul bénéfice des producteurs d’électricité, en général des grands groupes internationaux comme l’espagnol « Iberdrola Renovables » premier producteur mondial d’énergie éolienne, le canadien Boralex, le portugais « EDP Renovaveis », « La Française d’Éoliennes » qui appartient à une holding italienne contrôlée par Carlo de Benedetti, les français RES, EDF EN, GDF-SUEZ.
Tous profitent de l’aubaine des tarifs de rachat et s’engraissent ainsi sur le dos des consommateurs par le biais de leurs contributions à la CSPE « Charges de Service Public d’Electricité», sorte de gabelle d’un nouveau genre qu’ils acquittent sur leur consommation d’électricité, CSPE dont plus de 70% servent à financer le cadeau tarifaire qu’ils offrent à ces multinationales, qu’ils le veuillent ou non et même souvent sans le savoir.
D’un point de vue écologique le bilan est accablant. Thierry Jaccaud, rédacteur en chef de la revue L’écologiste, le montre d’une façon imparable dans un article percutant et bien documenté qu’il faudrait citer en entier : «Résumons donc : concernant la réduction des émissions de gaz à effet de serre, subventionner l’éolien industriel terrestre est un gaspillage d’argent public. Concernant une sortie du nucléaire, sa contribution est infime. La conclusion s’impose : le choix du développement massif de l’éolien industriel terrestre est une erreur. » En conséquence, si « le nucléaire est un danger absolument majeur sur lequel aucun arrangement n’est possible » il n’en reste pas moins que « l’éolien industriel terrestre est (…) une solution très marginale qui ne justifie donc ni de détruire l’environnement des riverains, ni de transformer un paysage rural typique en un paysage industriel banal. »
Thierry Jaccaud est un des rares écologistes à oser remettre en cause le sacro-saint éolien. Ecologiste, sa prise de position contre les aérogénérateurs industriels ne le transforme pas en nucléocrate. Bien au contraire ! On aimerait en dire autant de bien d’autres écolos qui, s’ils se disent anti-nucléaires, ne sont pas très clairs dès qu’il s’agit de lutter contre le changement climatique et qu’ils se mettent à parler d’énergie « bas carbone » ou « décarbonée », reprenant ainsi des notions initiées par les nucléocrates du CEA, d’EDF, d’Areva et d’ailleurs.
S’il y avait une quasi union de tous les écologistes contre le nucléaire, elle commence à se fissurer à la suite des pressions exercées par les nucléocrates au motif du réchauffement climatique.
Le «réchauffement climatique» supposé d’origine anthropique déroule un tapis vert au développement de deux saloperies que l’on veut nous imposer dans le cadre de la croisade anti dioxyde de carbone : le nucléaire et l’éolien.
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À l’éolienne bricolée avec des matériaux de récupération s’est substitué l’aérogénérateur industriel. Dans l’esprit de bon nombre d’écologistes, il s’y superpose sans l’effacer et c’est pourquoi il s’intègre si bien dans leur culture. Tout de blanc vêtu, symbole d’une énergie abondante même là où le vent ne souffle guère, symbole aussi d’une énergie «propre» alors qu’il salope définitivement les sites où il est implanté et pollue la vue sur de longues distances, il est considéré comme un des emblèmes d’une vision écologique du monde, d’une énergie «douce» produite et consommée localement alors que les opérateurs de l’énergie éolienne sont des multinationales pour la plupart honnies de ces mêmes écologistes et que loin d’être local, le système ne peut fonctionner que si l’énergie produite est intégrée à un réseau à l’échelle européenne (voir la Note en bas de l'article)
C’est pourquoi il est fort peu probable que des Zones à Défendre (ZAD) se créent sur les sites de parcs d’aérogénérateurs qui sont pourtant des spécimens remarquables de projets inutiles qui saccagent la nature pour le seul bénéfice des producteurs d’électricité, en général des grands groupes internationaux comme l’espagnol « Iberdrola Renovables » premier producteur mondial d’énergie éolienne, le canadien Boralex, le portugais « EDP Renovaveis », « La Française d’Éoliennes » qui appartient à une holding italienne contrôlée par Carlo de Benedetti, les français RES, EDF EN, GDF-SUEZ.
Tous profitent de l’aubaine des tarifs de rachat et s’engraissent ainsi sur le dos des consommateurs par le biais de leurs contributions à la CSPE « Charges de Service Public d’Electricité», sorte de gabelle d’un nouveau genre qu’ils acquittent sur leur consommation d’électricité, CSPE dont plus de 70% servent à financer le cadeau tarifaire qu’ils offrent à ces multinationales, qu’ils le veuillent ou non et même souvent sans le savoir.
D’un point de vue écologique le bilan est accablant. Thierry Jaccaud, rédacteur en chef de la revue L’écologiste, le montre d’une façon imparable dans un article percutant et bien documenté qu’il faudrait citer en entier : «Résumons donc : concernant la réduction des émissions de gaz à effet de serre, subventionner l’éolien industriel terrestre est un gaspillage d’argent public. Concernant une sortie du nucléaire, sa contribution est infime. La conclusion s’impose : le choix du développement massif de l’éolien industriel terrestre est une erreur. » En conséquence, si « le nucléaire est un danger absolument majeur sur lequel aucun arrangement n’est possible » il n’en reste pas moins que « l’éolien industriel terrestre est (…) une solution très marginale qui ne justifie donc ni de détruire l’environnement des riverains, ni de transformer un paysage rural typique en un paysage industriel banal. »
Thierry Jaccaud est un des rares écologistes à oser remettre en cause le sacro-saint éolien. Ecologiste, sa prise de position contre les aérogénérateurs industriels ne le transforme pas en nucléocrate. Bien au contraire ! On aimerait en dire autant de bien d’autres écolos qui, s’ils se disent anti-nucléaires, ne sont pas très clairs dès qu’il s’agit de lutter contre le changement climatique et qu’ils se mettent à parler d’énergie « bas carbone » ou « décarbonée », reprenant ainsi des notions initiées par les nucléocrates du CEA, d’EDF, d’Areva et d’ailleurs.
S’il y avait une quasi union de tous les écologistes contre le nucléaire, elle commence à se fissurer à la suite des pressions exercées par les nucléocrates au motif du réchauffement climatique.
Le «réchauffement climatique» supposé d’origine anthropique déroule un tapis vert au développement de deux saloperies que l’on veut nous imposer dans le cadre de la croisade anti dioxyde de carbone : le nucléaire et l’éolien.
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Note : Il faut distinguer entre éolien industriel et éolien domestique.
L’éolien domestique est un système de production indépendant, hors réseau dans lequel le courant produit est relié à des batteries et assure ainsi une production électrique à une habitation ou à un groupe d’habitations.
L’éolien industriel et commercial suppose quant à lui un réseau qui a une capacité suffisante pour tout à la fois évacuer l’électricité produite lorsque le vent souffle et pour acheminer de l’électricité produite ailleurs lorsqu’il ne souffle pas, soit de régions parfois très éloignées soumises à d’autres vents, soit produite par des centrales le plus souvent thermiques. Il n’y a pas correspondance entre le lieu de production et celui de consommation. Cela est absolument nécessaire à cause de l’intermittence de la production éolienne qui alterne un trop avec un pas assez auquel aucun réseau ne pourrait résister.
On peut donc tordre le cou à une fausse évidence propagée par les constructeurs et le Réseau « Sortir du nucléaire » lorsqu’il se mêle de faire l’apologie de l’éolien, ce qui n’est pas sa raison d’être : une production d’énergie décentralisée n’est pas pour autant locale. Elle n’est pas maîtrisable localement et ne demande pas moins de réseaux, c’est-à-dire de lignes HT et THT, mais plus. Un inconvénient et non des moindres que passe aussi sous silence FNE lorsqu’elle se livre à un comparatif «avantages/inconvénients» de l’éolien dans sa Note de contexte et d'explications pour la position de FNE sur l'éolien à terre et en mer (2012).
L’éolien domestique est un système de production indépendant, hors réseau dans lequel le courant produit est relié à des batteries et assure ainsi une production électrique à une habitation ou à un groupe d’habitations.
L’éolien industriel et commercial suppose quant à lui un réseau qui a une capacité suffisante pour tout à la fois évacuer l’électricité produite lorsque le vent souffle et pour acheminer de l’électricité produite ailleurs lorsqu’il ne souffle pas, soit de régions parfois très éloignées soumises à d’autres vents, soit produite par des centrales le plus souvent thermiques. Il n’y a pas correspondance entre le lieu de production et celui de consommation. Cela est absolument nécessaire à cause de l’intermittence de la production éolienne qui alterne un trop avec un pas assez auquel aucun réseau ne pourrait résister.
On peut donc tordre le cou à une fausse évidence propagée par les constructeurs et le Réseau « Sortir du nucléaire » lorsqu’il se mêle de faire l’apologie de l’éolien, ce qui n’est pas sa raison d’être : une production d’énergie décentralisée n’est pas pour autant locale. Elle n’est pas maîtrisable localement et ne demande pas moins de réseaux, c’est-à-dire de lignes HT et THT, mais plus. Un inconvénient et non des moindres que passe aussi sous silence FNE lorsqu’elle se livre à un comparatif «avantages/inconvénients» de l’éolien dans sa Note de contexte et d'explications pour la position de FNE sur l'éolien à terre et en mer (2012).
Samedi 3 Janvier 2015
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