Nature - environnement
À (presque) tous les journaux télévisés, on s'apitoie sur les oiseaux mazoutés à mort, on déplore le désastre écologique que provoque la marée noire de Louisiane. On voue aux gémonies BP. Mais si l'on extrait du pétrole en eau profonde dans des conditions de plus en plus difficiles, donc risquées, c'est pour tenter de satisfaire l'inextinguible soif de voitures de plus en plus nombreuses : une, puis deux, puis trois par famille ; bientôt une par personne...Et c'est sans compter les milliards de clients potentiels en Chine et en Inde auxquels les constructeurs automobiles s'efforcent de donner envie de posséder une voiture particulière. Ne parlons même pas des voitures de formule 1 (40 litres /100km), des avions pour le fret (des roses, des fraises et des haricots verts en hiver) et pour les touristes qui veulent aller toujours plus loin, plus vite et plus souvent.
En Louisiane, pour satisfaire les besoins des plateformes de forage, il était prévu d'élargir un port d'une surface équivalente à 19 terrains de foot prise sur le bayou, ce bayou sur lequel on verse aujourd'hui tant de larmes de crocodile. Hormis les écologistes et les naturalistes, qui défendait alors ce « précieux écosystème »? Personne!
Il ne s'agit pas d'absoudre la compagnie pétrolière ou ses sous-traitants qui portent sans aucun doute une lourde responsabilité. Il s'agit de constater qu'il est plus facile de crier haro sur la BP que de remettre en cause nos modes de produire, consommer et se déplacer. Pourtant cela sera bientôt indispensable, bon gré mal gré, lorsque même en haute mer et en eau profonde les gisements pétroliers seront devenus trop rares, que le pétrole sera donc trop cher.
Nb: Ce texte est à paraître comme tribune libre du Groupe « Les Verts et apparentés » dans le magazine municipal de juillet 2010 de Fontenay-aux-Roses.
Il ne s'agit pas d'absoudre la compagnie pétrolière ou ses sous-traitants qui portent sans aucun doute une lourde responsabilité. Il s'agit de constater qu'il est plus facile de crier haro sur la BP que de remettre en cause nos modes de produire, consommer et se déplacer. Pourtant cela sera bientôt indispensable, bon gré mal gré, lorsque même en haute mer et en eau profonde les gisements pétroliers seront devenus trop rares, que le pétrole sera donc trop cher.
Nb: Ce texte est à paraître comme tribune libre du Groupe « Les Verts et apparentés » dans le magazine municipal de juillet 2010 de Fontenay-aux-Roses.
Samedi 26 Juin 2010
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Jean-François Dumas
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