Le site de Marcoule
La décision de construire « Astrid », un réacteur à neutrons rapide, à Marcoule n’a pas empêché le groupe EE – LV de soutenir ce gouvernement. Noël Mamère avait bien menacé de s’abstenir. Barbara Pompili coprésidente du groupe avait alors déclaré : «Les déclarations de Noël Mamère relèvent d'une prise de position personnelle». L’autre co-président affirmait que l’on ne pouvait pas « ne pas voter pour un gouvernement auquel on appartenait » Finalement, Mamère est rentré dans le rang, arguant qu’il avait reçu des assurances … Preuve est faite, si l’on en doutait encore, qu’il n’y a rien à espérer de ce groupe parlementaire. Contrairement aux belles paroles de Pascal Durand, sa loyauté se réduit bel et bien à de l’obéissance.
Un accroc dans l’accord Verts – PS et quel accroc !
Pourtant, il s’agit bel bien, comme l’a dit Noël Mamère, d’un nouvel et très grave accroc dans l’accord Verts – PS de 2011 qui prévoyait qu’«aucun nouveau projet de réacteur ne sera initié». Cela n’a rien d’étonnant et nous étions prévenus. Hollande avait dit qu’il ne se sentait nullement engagé par cet accord et l’on sait l’influence qu’exerce sur lui le lobby du nucléaire depuis l’épisode du Mox. Cette décision est la manifestation d’une ferme volonté de persévérer dans le nucléaire en dépit de tous les dangers puisque le choix des réacteurs à neutrons rapides (RNR) est la filière la plus dangereuse qui soit.
Un accroc dans l’accord Verts – PS et quel accroc !
Pourtant, il s’agit bel bien, comme l’a dit Noël Mamère, d’un nouvel et très grave accroc dans l’accord Verts – PS de 2011 qui prévoyait qu’«aucun nouveau projet de réacteur ne sera initié». Cela n’a rien d’étonnant et nous étions prévenus. Hollande avait dit qu’il ne se sentait nullement engagé par cet accord et l’on sait l’influence qu’exerce sur lui le lobby du nucléaire depuis l’épisode du Mox. Cette décision est la manifestation d’une ferme volonté de persévérer dans le nucléaire en dépit de tous les dangers puisque le choix des réacteurs à neutrons rapides (RNR) est la filière la plus dangereuse qui soit.
Rappelons qu’en 1998, Les Verts avaient obtenu de Jospin l’abandon de Superphénix, un réacteur de ce type qui fut un gouffre financier et n’a jamais véritablement fonctionné. C’était l’une des conditions de leur entrée dans la fameuse « majorité plurielle » Cet abandon mettait un terme victorieux à la lutte contre Superphénix. Cette lutte avait commencé par une répression féroce de la manifestation de juillet 1977 qui avait réuni une dizaine de milliers d’opposants avec pour bilan la mort de Vital Michalon et trois personnes mutilées à vie… pour qu’aujourd’hui les nucléocrates remettent le couvert sans que des députés qui se disent écologistes mouftent…
Le réacteur de recherche Phénix ayant été mis à l’arrêt onze ans plus tard, la France n’avait plus de Réacteur à neutrons rapides sur son territoire depuis 2009 mais il y avait déjà un projet piloté par le CEA « Astrid », ce nouveau réacteur d'une puissance moyenne de 600MWe (EPR : 1 650MWe) dont le tandem Hollande – Ayrault a validé la construction.
Astrid, dangereux et cher…
Le fluide caloporteur utilisé est du sodium liquide. Il pose des problèmes de corrosion des matériaux, notamment du béton. Son opacité rend difficile l’inspection des installations qui en contiennent. C’est un produit qui explose au contact de l’eau et s’enflamme au contact de l’air… Et il en faut des tonnes ! Le combustible est le plutonium, un des pires produits fabriqués par l’industrie nucléaire. Son intérêt est d’abord militaire, c’est la « matière première » des bombes. Sa radiotoxicité en cas d’inhalation ou d’ingestion de particules aériennes est rapidement létale et sa durée de vie est supérieure à 250 000 ans.
Le projet a été retenu par la commission du Grand emprunt en 2010 en tant qu'« investissement d'avenir» (sic !) A ce titre il a déjà couté 651,6 millions d'euros à l’Etat. C’est le montant de la subvention qu’il a versé pour couvrir les études de conceptions et elles seules…
Mais quand on aime, on ne compte pas. Rappelons que cette filière qui s’est déjà soldée par une impasse industrielle avait couté avec Superphénix la bagatelle d’au moins 10 milliards d’euros… Et l’on veut faire des économies… Tous les retours sur expérience montrent qu’elle n’est pas fiable.
Cela méritait bien de véhémentes protestations. Mais non, rien ! Silence, on vote. Voilà, hélas, encore une preuve qu’il n’y a vraiment rien à attendre d’Europe – Ecologie, de ses députés et de ses ministres capitulards. Quant à la passivité des adhérents, elle ressemble à de la complaisance, voire à de la complicité.
Le réacteur de recherche Phénix ayant été mis à l’arrêt onze ans plus tard, la France n’avait plus de Réacteur à neutrons rapides sur son territoire depuis 2009 mais il y avait déjà un projet piloté par le CEA « Astrid », ce nouveau réacteur d'une puissance moyenne de 600MWe (EPR : 1 650MWe) dont le tandem Hollande – Ayrault a validé la construction.
Astrid, dangereux et cher…
Le fluide caloporteur utilisé est du sodium liquide. Il pose des problèmes de corrosion des matériaux, notamment du béton. Son opacité rend difficile l’inspection des installations qui en contiennent. C’est un produit qui explose au contact de l’eau et s’enflamme au contact de l’air… Et il en faut des tonnes ! Le combustible est le plutonium, un des pires produits fabriqués par l’industrie nucléaire. Son intérêt est d’abord militaire, c’est la « matière première » des bombes. Sa radiotoxicité en cas d’inhalation ou d’ingestion de particules aériennes est rapidement létale et sa durée de vie est supérieure à 250 000 ans.
Le projet a été retenu par la commission du Grand emprunt en 2010 en tant qu'« investissement d'avenir» (sic !) A ce titre il a déjà couté 651,6 millions d'euros à l’Etat. C’est le montant de la subvention qu’il a versé pour couvrir les études de conceptions et elles seules…
Mais quand on aime, on ne compte pas. Rappelons que cette filière qui s’est déjà soldée par une impasse industrielle avait couté avec Superphénix la bagatelle d’au moins 10 milliards d’euros… Et l’on veut faire des économies… Tous les retours sur expérience montrent qu’elle n’est pas fiable.
Cela méritait bien de véhémentes protestations. Mais non, rien ! Silence, on vote. Voilà, hélas, encore une preuve qu’il n’y a vraiment rien à attendre d’Europe – Ecologie, de ses députés et de ses ministres capitulards. Quant à la passivité des adhérents, elle ressemble à de la complaisance, voire à de la complicité.
Mercredi 4 Juillet 2012
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