Fontenay-aux-Roses
Un élu nucléocrate de la majorité a diffusé aux autres élus de la majorité municipale deux communiqués de presse qui contestent la pertinence du développement de la filière photovoltaïque en France. L'un émane d'une association nommée « Sauvons le climat » et l'autre de la CGT mines-énergie.
Ce n'est pas la première attaque contre cette filière énergétique que cet élu relaie. Ce ne sera sans doute pas la dernière. En diffusant ces textes provenant d'ultra nucléocrates, cherche-t-il à stopper notre effort de promotion du photovoltaïque à Fontenay-aux-Roses alors qu'elle est déjà bien trop modeste, principalement à cause de lui d'ailleurs?
Ces textes ne sont ni instructifs, ni intéressants. Ils témoignent à tout le moins d'un solide parti pris pouvant aller jusqu'au mensonge et à l'anathème. Leurs auteurs ne veulent pas ou ne peuvent pas prendre conscience de la véritable nature du défi énergétique que nous avons à relever. Le développement de l'énergie photovoltaïque, énergie de « flux », est indispensable dans la transition énergétique que nous sommes contraints de réaliser, réchauffement climatique ou non, à cause de l'épuisement inéluctable des énergies de « stock » dont fait partie, je le rappelle, le nucléaire.
Le photovoltaïque, ce pelé, ce galeux dont on dit bien du mal
En ce qui concerne l'état du photovoltaïque en France, le communiqué de presse de la CGT énergie est un digest caricatural de tout ce qui se dit – en mal, bien sûr – sur photovoltaïque.
Je rappellerai d'abord à tous ces nucléocrates que le nucléaire est une énergie de « stock », non de « flux » et que le passage des unes aux autres est une nécessité physique, géologique. Elle est due à l'épuisement des stocks, uranium compris. Il s'agit d'une mutation très difficile à réaliser et elle le sera d'autant plus que nous tarderons à l'entreprendre.
Le photovoltaïque est une énergie de flux. Il me semble donc nécessaire d'avoir un tout autre regard sur le sujet que celui de la CGT énergie ou de l'association « Sauvons le climat », faux-nez de groupes de pression scientistes nucléocrates. Le point de vue de Daniel Lincot, par exemple. Je vais citer ses titres, non pour me retrancher derrière un argument d'autorité, mais parce que face à des scientistes de l'acabit de « Sauvons le climat » il faut exhiber des titres qui témoignent d'une reconnaissance de ses pairs pour pouvoir avoir un minimum d'écoute. Daniel Lincot est directeur de recherches au CNRS, IRDEP.
Un contexte incitatif bien venu
Pour Daniel Lincot dont l'opinion vaut bien celle de la CGT énergie ou des nucléocrates de « Sauvons le climat » « la France s'est dotée d'un des contextes les plus incitatifs au niveau mondial pour accélérer la nécessaire montée en puissance de l'énergie photovoltaïque » (Pour la science, n°69, oct.-dec. 2010, p. 49, souligné par moi). Pour ce chercheur, l'engouement du public pour le photovoltaïque montre bien que dans un contexte incitatif qu'il ne nie pas « la transition vers les énergies renouvelables était capable de démarrer au quart de tour et qu'il suffisait d'appuyer sur l'accélérateur » (ibid.) et il poursuit « Ce qui est à l'évidence, et d'abord, une démonstration spectaculaire de la maturité technologique de ce domaine et de son actualité a curieusement surtout été présenté de façon négative, et a servi de déclencheur à une nouvelle campagne contre le photovoltaïque, qui n'a cessé de monter en puissance dès la fin 2009 et tout au long de 2010 »
Calomniez, calomniez.... Il en restera toujours quelque chose !
Daniel Lincot interroge : « Qui n'a pas entendu parler des « profiteurs » du photovoltaïque, des tarifs d'achat indus, du fait que tout cela remplissait les poches des firmes étrangères, des prélèvements insupportables que cela faisait peser sur le budget des Français ? » Si nous n'avions pas entendu ces malveillants et étranges propos, nous les avons lu maintenant.
On remarquera que les adversaires du photovoltaïque n'annoncent jamais franchement la couleur : ils sont contre le développement du photovoltaïque ici (mais pas dans d'autres pays) et maintenant (mais peut-être pas demain avec une meilleure technologie). Comme le dit, avec son humour habituel José Guntzburger, ces gens là n'auraient pas voulu de train tant que les TGV n'auraient pas existé. Mais bien en tendu, pour filer l'analogie, sans les trains à vapeur de nos ancêtres, il y a fort à parier qu'il n'y aurait aujourd'hui ni TGV, ni même de TER à petite vitesse. C'est la même chose pour le photovoltaïque, sans le développement de celui d'aujourd'hui, celui de demain, bien plus perfectionné, au meilleur rendement énergétique avec un bilan carbone plus intéressant n'existerait pas. Mais, après tout, c'est peut-être cela que souhaite les adversaires de cette filière.
Le prétexte des tarifs de rachat
L'argument massue, l'argument qui occupe à lui seul la quasi totalité du texte de « Sauvons la climat », ce sont les tarifs d'achat avec au passage une assimilation toute sarkoziste entre « niche fiscale » et « crédit d'impôt » servant de mesure incitative à une transition énergétique.
Comme il faut un zeste de social dans cette exécution du photovoltaïque, on n'y va pas de main morte. Le déploiement du photovoltaïque serait une aubaine pour « les heureux propriétaires de maisons individuelles » et « une insulte à ceux qui ont peu d'argent, chez nous et dans les pays en développement ».
Les rédacteurs de ce texte « oublient » que l'on déploie aussi du photovoltaïque sur les toits d'immeubles, par exemple. Qui spolie les pays « en voie de développement »? Qui empoisonne leurs populations, si ce n'est les grandes compagnies minières, singulièrement AREVA, au Niger par exemple, où les gens sont parmi les plus pauvres de la planète?
Une mauvaise fois de cet acabit est accablante.
En tout cas, comme le dit D. Lincot, « une excellente nouvelle sur le fond était transformée en argument pour remettre en cause le développement du photovoltaïque et son soutien volontariste , à travers les tarifs d'achat. »
Reconnaître la nécessité d'une transition vers des énergies de « flux », c'est aussi admettre que toujours pour citer D. Lincot « l'heure n'est pas à se servir de ce prétexte [des tarifs d'achat] pour remettre en cause l'intérêt même de la conversion photovoltaïque, mais au contraire à affiner les conditions permettant l'accélération de son développement en France, en maîtrisant la création de filières industrielles complètes et en s'appuyant sur une recherche de pointe, comme c'est le cas chez nos voisins allemands, mais aussi aux États-Unis, au Japon, en Corée et bien sûr en Chine »
Gaspillage.... Qui a gaspillé et qui gaspille?
« « Sauvons le climat » considère que rien ne justifie les sommes que l'on consacre au photovoltaïque » Ce serait du gaspillage... On croit rêver! Cette forme d'énergie a été jusqu'à très récemment le parent pauvre tant de l'investissement que de la recherche, d'où notre retard en la matière et le recours à des produits fabriqués ailleurs.
Par contre que dire des milliards engloutis dans le rêve prométhéen de Super-phénix? Des milliards gâchés dans la « mise au point » , si l'on ose dire, de ces réacteurs nouvelle génération, supposés être plus sûr mais qui peuvent nous exploser à la figure?
Cela dit, les tarifs de rachat ne sont qu'un outil incitatif temporaire parmi d'autres et tout le monde s'accorde pour penser que le « domaine doit être auto supporté » (D. Lincot) ou que « aucune technologie ne peut se développer durablement en étant subventionné indépendamment de sa réalité technico-économique » selon les termes du tract de la CGT mine-énergie. Il faut donc adapter les mesures d'accompagnement au contexte, ce que préconise D. Lincot, contexte que veulent ignorer tant la CGT que « Sauvons le climat », ce qui est déraisonnable ou masque simplement la volonté de condamner sans le dire le développement du photovoltaïque à une portion très congrue du mix énergétique futur. Si l'on est de bonne foi, si l'on veut réellement développer le photovoltaïque en France et ne pas faire semblant, il faut admettre avec D. Lincot que « les tarifs d'achat sont eux-mêmes un outil de soutien temporaire vers le développement auto supporté du domaine, et doivent donc être régulés, mais sur la base de la raison et non de l'anathème » (souligné par moi)
Un programme pour le photovoltaïque
Il est donc pour le moins scandaleux de déclarer ou de colporter que « les communes qui se flattent de mettre des panneaux PV sur les écoles y gagnent un peu financièrement mais enseignent à leurs élèves le gaspillage ». Rien ne vient étayer cette assertion même si l'on a des réserves à formuler sur cette filière énergétique, même si l'on est pas d'accord avec les mesures incitatives mises en place pour la développer.Le texte de « Sauvons le climat » est scandaleux, ne serait-ce par l'assertion que je viens de citer.
Que faut-il faire?
L 'exploitation de n'importe quelle forme d'énergie, renouvelable ou non, a des d'effets négatifs. Le photovoltaïque n'est pas la panacée et si le soleil inonde gratuitement de son énergie la Terre, l'exploitation de cette énergie n'est pas gratuite, pas plus que ne le sont les autres formes d'énergie.
La première chose à faire, c'est rechercher la « sobriété énergétique » mais il faut AUSSI développer le photovoltaïque, élément essentiel du mix énergétique du futur qui sera, par nécessité, un mix à base d'énergies de flux.
Il faut
- développer à Fontenay-aux-Roses le photovoltaïque bien moins timidement que nous le faisons aujourd'hui,
et de façon générale
- s'appuyer sur la dynamique créée par les tarifs d'achat et les autres mesures incitatives mises en place,
- rappeler le caractère fondamentalement positif de cette filière énergétique, « pour poursuivre le développement du domaine en France à tous les niveaux, de l'industrie à la recherche, et promouvoir un déploiement innovant tant au niveau des particuliers que des collectivités »
Le photovoltaïque, ce pelé, ce galeux dont on dit bien du mal
En ce qui concerne l'état du photovoltaïque en France, le communiqué de presse de la CGT énergie est un digest caricatural de tout ce qui se dit – en mal, bien sûr – sur photovoltaïque.
Je rappellerai d'abord à tous ces nucléocrates que le nucléaire est une énergie de « stock », non de « flux » et que le passage des unes aux autres est une nécessité physique, géologique. Elle est due à l'épuisement des stocks, uranium compris. Il s'agit d'une mutation très difficile à réaliser et elle le sera d'autant plus que nous tarderons à l'entreprendre.
Le photovoltaïque est une énergie de flux. Il me semble donc nécessaire d'avoir un tout autre regard sur le sujet que celui de la CGT énergie ou de l'association « Sauvons le climat », faux-nez de groupes de pression scientistes nucléocrates. Le point de vue de Daniel Lincot, par exemple. Je vais citer ses titres, non pour me retrancher derrière un argument d'autorité, mais parce que face à des scientistes de l'acabit de « Sauvons le climat » il faut exhiber des titres qui témoignent d'une reconnaissance de ses pairs pour pouvoir avoir un minimum d'écoute. Daniel Lincot est directeur de recherches au CNRS, IRDEP.
Un contexte incitatif bien venu
Pour Daniel Lincot dont l'opinion vaut bien celle de la CGT énergie ou des nucléocrates de « Sauvons le climat » « la France s'est dotée d'un des contextes les plus incitatifs au niveau mondial pour accélérer la nécessaire montée en puissance de l'énergie photovoltaïque » (Pour la science, n°69, oct.-dec. 2010, p. 49, souligné par moi). Pour ce chercheur, l'engouement du public pour le photovoltaïque montre bien que dans un contexte incitatif qu'il ne nie pas « la transition vers les énergies renouvelables était capable de démarrer au quart de tour et qu'il suffisait d'appuyer sur l'accélérateur » (ibid.) et il poursuit « Ce qui est à l'évidence, et d'abord, une démonstration spectaculaire de la maturité technologique de ce domaine et de son actualité a curieusement surtout été présenté de façon négative, et a servi de déclencheur à une nouvelle campagne contre le photovoltaïque, qui n'a cessé de monter en puissance dès la fin 2009 et tout au long de 2010 »
Calomniez, calomniez.... Il en restera toujours quelque chose !
Daniel Lincot interroge : « Qui n'a pas entendu parler des « profiteurs » du photovoltaïque, des tarifs d'achat indus, du fait que tout cela remplissait les poches des firmes étrangères, des prélèvements insupportables que cela faisait peser sur le budget des Français ? » Si nous n'avions pas entendu ces malveillants et étranges propos, nous les avons lu maintenant.
On remarquera que les adversaires du photovoltaïque n'annoncent jamais franchement la couleur : ils sont contre le développement du photovoltaïque ici (mais pas dans d'autres pays) et maintenant (mais peut-être pas demain avec une meilleure technologie). Comme le dit, avec son humour habituel José Guntzburger, ces gens là n'auraient pas voulu de train tant que les TGV n'auraient pas existé. Mais bien en tendu, pour filer l'analogie, sans les trains à vapeur de nos ancêtres, il y a fort à parier qu'il n'y aurait aujourd'hui ni TGV, ni même de TER à petite vitesse. C'est la même chose pour le photovoltaïque, sans le développement de celui d'aujourd'hui, celui de demain, bien plus perfectionné, au meilleur rendement énergétique avec un bilan carbone plus intéressant n'existerait pas. Mais, après tout, c'est peut-être cela que souhaite les adversaires de cette filière.
Le prétexte des tarifs de rachat
L'argument massue, l'argument qui occupe à lui seul la quasi totalité du texte de « Sauvons la climat », ce sont les tarifs d'achat avec au passage une assimilation toute sarkoziste entre « niche fiscale » et « crédit d'impôt » servant de mesure incitative à une transition énergétique.
Comme il faut un zeste de social dans cette exécution du photovoltaïque, on n'y va pas de main morte. Le déploiement du photovoltaïque serait une aubaine pour « les heureux propriétaires de maisons individuelles » et « une insulte à ceux qui ont peu d'argent, chez nous et dans les pays en développement ».
Les rédacteurs de ce texte « oublient » que l'on déploie aussi du photovoltaïque sur les toits d'immeubles, par exemple. Qui spolie les pays « en voie de développement »? Qui empoisonne leurs populations, si ce n'est les grandes compagnies minières, singulièrement AREVA, au Niger par exemple, où les gens sont parmi les plus pauvres de la planète?
Une mauvaise fois de cet acabit est accablante.
En tout cas, comme le dit D. Lincot, « une excellente nouvelle sur le fond était transformée en argument pour remettre en cause le développement du photovoltaïque et son soutien volontariste , à travers les tarifs d'achat. »
Reconnaître la nécessité d'une transition vers des énergies de « flux », c'est aussi admettre que toujours pour citer D. Lincot « l'heure n'est pas à se servir de ce prétexte [des tarifs d'achat] pour remettre en cause l'intérêt même de la conversion photovoltaïque, mais au contraire à affiner les conditions permettant l'accélération de son développement en France, en maîtrisant la création de filières industrielles complètes et en s'appuyant sur une recherche de pointe, comme c'est le cas chez nos voisins allemands, mais aussi aux États-Unis, au Japon, en Corée et bien sûr en Chine »
Gaspillage.... Qui a gaspillé et qui gaspille?
« « Sauvons le climat » considère que rien ne justifie les sommes que l'on consacre au photovoltaïque » Ce serait du gaspillage... On croit rêver! Cette forme d'énergie a été jusqu'à très récemment le parent pauvre tant de l'investissement que de la recherche, d'où notre retard en la matière et le recours à des produits fabriqués ailleurs.
Par contre que dire des milliards engloutis dans le rêve prométhéen de Super-phénix? Des milliards gâchés dans la « mise au point » , si l'on ose dire, de ces réacteurs nouvelle génération, supposés être plus sûr mais qui peuvent nous exploser à la figure?
Cela dit, les tarifs de rachat ne sont qu'un outil incitatif temporaire parmi d'autres et tout le monde s'accorde pour penser que le « domaine doit être auto supporté » (D. Lincot) ou que « aucune technologie ne peut se développer durablement en étant subventionné indépendamment de sa réalité technico-économique » selon les termes du tract de la CGT mine-énergie. Il faut donc adapter les mesures d'accompagnement au contexte, ce que préconise D. Lincot, contexte que veulent ignorer tant la CGT que « Sauvons le climat », ce qui est déraisonnable ou masque simplement la volonté de condamner sans le dire le développement du photovoltaïque à une portion très congrue du mix énergétique futur. Si l'on est de bonne foi, si l'on veut réellement développer le photovoltaïque en France et ne pas faire semblant, il faut admettre avec D. Lincot que « les tarifs d'achat sont eux-mêmes un outil de soutien temporaire vers le développement auto supporté du domaine, et doivent donc être régulés, mais sur la base de la raison et non de l'anathème » (souligné par moi)
Un programme pour le photovoltaïque
Il est donc pour le moins scandaleux de déclarer ou de colporter que « les communes qui se flattent de mettre des panneaux PV sur les écoles y gagnent un peu financièrement mais enseignent à leurs élèves le gaspillage ». Rien ne vient étayer cette assertion même si l'on a des réserves à formuler sur cette filière énergétique, même si l'on est pas d'accord avec les mesures incitatives mises en place pour la développer.Le texte de « Sauvons le climat » est scandaleux, ne serait-ce par l'assertion que je viens de citer.
Que faut-il faire?
L 'exploitation de n'importe quelle forme d'énergie, renouvelable ou non, a des d'effets négatifs. Le photovoltaïque n'est pas la panacée et si le soleil inonde gratuitement de son énergie la Terre, l'exploitation de cette énergie n'est pas gratuite, pas plus que ne le sont les autres formes d'énergie.
La première chose à faire, c'est rechercher la « sobriété énergétique » mais il faut AUSSI développer le photovoltaïque, élément essentiel du mix énergétique du futur qui sera, par nécessité, un mix à base d'énergies de flux.
Il faut
- développer à Fontenay-aux-Roses le photovoltaïque bien moins timidement que nous le faisons aujourd'hui,
et de façon générale
- s'appuyer sur la dynamique créée par les tarifs d'achat et les autres mesures incitatives mises en place,
- rappeler le caractère fondamentalement positif de cette filière énergétique, « pour poursuivre le développement du domaine en France à tous les niveaux, de l'industrie à la recherche, et promouvoir un déploiement innovant tant au niveau des particuliers que des collectivités »
Mardi 30 Novembre 2010
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