Nature - environnement
Dans un cas particulier, France Nature Environnement a choisi les faucons tandis que la LPO qui recense les cadavres aux pieds des tueuses pour le compte d’EDF-EN se tait. Elle est pourtant « opérateur » du plan national concernant la protection de cet oiseau.
Dans son édition du 27/07/2017, le journal Le Monde indique que France nature environnement (FNE) a engagé une action en justice contre EDF-EN pour destruction d’espèces protégées, le 30 juin.
Cette entreprise gère sur le causse d’Aumelas, dans le département de l’Hérault, un parc éolien de 31 aérogénérateurs sur environ 800 hectares entre deux zones de protection spéciale. Ces éoliennes tuent des espèces protégées et notamment des faucons crécerellettes rares en France qui bénéficient d’un plan national de protection. Pour renforcer le faible effectif de cette espèce, il a même été procédé à des réintroductions d’individus dans l’Aude.
En 2008 la LPO-PACA écrivait : « Dans les années 1980 - 1990, voir un Faucon crécerellette en France relevait de l’exploit : seuls deux couples étaient présents en 1983. L’espèce était tout simplement menacée de disparition. Depuis, grâce à l’action conduite par la Ligue pour la Protection des Oiseaux (LPO) dans le cadre des programmes LIFE financés par l’Union Européenne et du plan national de restauration soutenu par le Ministère de l’Ecologie, les effectifs ont fortement augmenté : 194 couples en 2008 ! Mieux, la mise en œuvre d’une opération de réintroduction dans le département de l’Aude a permis l’installation d’une nouvelle colonie qui compte maintenant 5 couples ! Cependant, tout n’est pas gagné pour autant… »
Elle ne croyait pas si bien dire car c’était sans compter sur la construction d’éoliennes, avec l’accord de cette même LPO, sur le causse dans des sites favorables à ce petit faucon et qu’il fréquente. 33 cadavres ont été découverts par la LPO de l’Hérault qui est prestataire de service rémunéré pour EDF-EN (en même temps qu’elle est opérateur départemental du plan national d’action pour les faucons crécerellettes, plan qui a pour objectif d’en augmenter la population !). « « Potentiellement, on pourrait avoir trois fois plus de cas de mortalité que ceux que nous trouvons » selon Nicolas Saulnier, directeur de la LPO-Hérault cité par le Monde.
Bref d’un côté on finance la protection et le renforcement de populations de faucons crécerellettes et de l’autre on finance (avec notre argent via la CSPE) le développement d’éoliennes qui les déciment et mettent de nouveau l’espèce en danger.
EDF-EN a doté ses appareils de dispositifs de protection qui se sont avérés inefficaces. Elle n’a pas pour autant déposé de dossier de demande de dérogation pour destruction d’espèces protégées comme elle aurait dû le faire et elle continue de tuer des faucons crécerellettes ainsi que d’autres espèces comme le Busard cendré en poursuivant l’exploitation de ce parc de l’Aumelas.
Si elle n’a pas déposé cette demande, c’est qu’elle avait une très bonne raison de ne pas le faire. Dans le dossier de dérogation, EDF-EN aurait dû indiquer la « raison impérative majeure » qui justifiait la construction du parc éolien dans cette zone. En d’autres termes, il aurait fallu qu’elle prouve que le parc n’aurait pas pu être aménagé ailleurs comme le souligne Le Monde qui ajoute à juste titre que « ce dossier pourrait remettre en question son existence ».
Eoliennes contre Faucons crécerellettes, Busard cendrés (et chauve-souris), les protecteurs de la Nature et les vrais écologistes ont choisi. C’est maintenant à la justice de trancher.
Affaire à suivre.
En 2008 la LPO-PACA écrivait : « Dans les années 1980 - 1990, voir un Faucon crécerellette en France relevait de l’exploit : seuls deux couples étaient présents en 1983. L’espèce était tout simplement menacée de disparition. Depuis, grâce à l’action conduite par la Ligue pour la Protection des Oiseaux (LPO) dans le cadre des programmes LIFE financés par l’Union Européenne et du plan national de restauration soutenu par le Ministère de l’Ecologie, les effectifs ont fortement augmenté : 194 couples en 2008 ! Mieux, la mise en œuvre d’une opération de réintroduction dans le département de l’Aude a permis l’installation d’une nouvelle colonie qui compte maintenant 5 couples ! Cependant, tout n’est pas gagné pour autant… »
Elle ne croyait pas si bien dire car c’était sans compter sur la construction d’éoliennes, avec l’accord de cette même LPO, sur le causse dans des sites favorables à ce petit faucon et qu’il fréquente. 33 cadavres ont été découverts par la LPO de l’Hérault qui est prestataire de service rémunéré pour EDF-EN (en même temps qu’elle est opérateur départemental du plan national d’action pour les faucons crécerellettes, plan qui a pour objectif d’en augmenter la population !). « « Potentiellement, on pourrait avoir trois fois plus de cas de mortalité que ceux que nous trouvons » selon Nicolas Saulnier, directeur de la LPO-Hérault cité par le Monde.
Bref d’un côté on finance la protection et le renforcement de populations de faucons crécerellettes et de l’autre on finance (avec notre argent via la CSPE) le développement d’éoliennes qui les déciment et mettent de nouveau l’espèce en danger.
EDF-EN a doté ses appareils de dispositifs de protection qui se sont avérés inefficaces. Elle n’a pas pour autant déposé de dossier de demande de dérogation pour destruction d’espèces protégées comme elle aurait dû le faire et elle continue de tuer des faucons crécerellettes ainsi que d’autres espèces comme le Busard cendré en poursuivant l’exploitation de ce parc de l’Aumelas.
Si elle n’a pas déposé cette demande, c’est qu’elle avait une très bonne raison de ne pas le faire. Dans le dossier de dérogation, EDF-EN aurait dû indiquer la « raison impérative majeure » qui justifiait la construction du parc éolien dans cette zone. En d’autres termes, il aurait fallu qu’elle prouve que le parc n’aurait pas pu être aménagé ailleurs comme le souligne Le Monde qui ajoute à juste titre que « ce dossier pourrait remettre en question son existence ».
Eoliennes contre Faucons crécerellettes, Busard cendrés (et chauve-souris), les protecteurs de la Nature et les vrais écologistes ont choisi. C’est maintenant à la justice de trancher.
Affaire à suivre.
Dimanche 30 Juillet 2017
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