Au quotidien
La vie est apparue sur Terre lorsque la radioactivité résiduelle a été assez faible pour lui permettre de se développer et que s'est constituée dans l'atmosphère une protection efficace contre la radioactivité des rayons cosmiques. Tout ajout de cette radioactivité, si minime soit-il, est une atteinte à la vie, brutale ou insidieuse. Les radionucléides artificiels empoisonnent la Terre. L'industrie nucléaire est mortifère. Il faut l'interdire.
La catastrophe nucléaire de Fukushima nous rappelle, Ô combien douloureusement, que les catastrophes nucléaires ne sont pas comme les autres. Elles ne sont pas locales mais ont des conséquences globales. Elles concernent le présent mais aussi le futur. Elles ont même des effets sur les enfants à naître. Autour des centrales accidentées, les terres sont stérilisées. La contamination concerne à des degrés divers toute la planète. Elle dure des siècles sans que l'on puisse l'éliminer.
Des terres stérilisées pour 24 000 ans...
Le plutonium-239 contenu dans le MOX qui pollue le sol autour de la centrale de Fukushima a une demi-vie de 24000 ans....C'est à dire que dans 24 000 ans, il se sera désintégré de moitié. En France aussi nous avons des centrales qui carburent au Mox....Bientôt des terres stériles pour un demi millénaire?
Du césium dans nos salades
Dans le bulletin de surveillance environnementale n° 3 publié suite à la catastrophe de Fukushima, l'IRSN écrit : « un échantillon de salade prélevé le 22 mars[cet échantillon provient de la région d'Aix-en Provence] de la présente des traces de césium 137 (0,065 Bq/kg), à un niveau souvent observé dans ce type de produit. Ces traces résultent en effet de la persistance dans les sols et dans les végétaux de césium 137 déposé à la suite des essais nucléaires en atmosphère et de l’accident de Tchernobyl en 1986 » Ce césium a été déposé il y a vingt cinq ans en ce qui concerne Tchernobyl, et il y a une cinquantaine d'année en ce qui concerne les essais militaires!
Le plutonium-239 contenu dans le MOX qui pollue le sol autour de la centrale de Fukushima a une demi-vie de 24000 ans....C'est à dire que dans 24 000 ans, il se sera désintégré de moitié. En France aussi nous avons des centrales qui carburent au Mox....Bientôt des terres stériles pour un demi millénaire?
Du césium dans nos salades
Dans le bulletin de surveillance environnementale n° 3 publié suite à la catastrophe de Fukushima, l'IRSN écrit : « un échantillon de salade prélevé le 22 mars[cet échantillon provient de la région d'Aix-en Provence] de la présente des traces de césium 137 (0,065 Bq/kg), à un niveau souvent observé dans ce type de produit. Ces traces résultent en effet de la persistance dans les sols et dans les végétaux de césium 137 déposé à la suite des essais nucléaires en atmosphère et de l’accident de Tchernobyl en 1986 » Ce césium a été déposé il y a vingt cinq ans en ce qui concerne Tchernobyl, et il y a une cinquantaine d'année en ce qui concerne les essais militaires!
Un risque faible ...
Pour se faire un idée de ce que représentent les valeurs détectées aujourd'hui, on peut rappeler qu'après l'accident de Tchernobyl la centaine de mesures effectuées par la Criirad naissante montrait qu'il y avait des concentrations de radioactivités très élevées dans les départements du Vaucluse, de la Drôme et de l'Ardèche : 6 000 becquerels en activité gamma totale par litre d'eau dans les lacs de la Drôme, le 23 mai 1986. Plus de 4 000 becquerels par kilo de fromage de chèvre le 5 juin 1986 ! Les plantes aromatiques avaient concentré la radioactivité aux taux les plus hauts : plus de 27 000 becquerels par kilo de thym à Apt, le 5 juin 1986. (cf l'article de Science & Vie n°827, août 1986 sur le site de la Criirad)
Lors de la catastrophe de Tchernobyl, les retombées d’iode 131 sur la France ont varié selon les régions, de 1 000 Bq/m2 à 200 000 Bq/m2 et parfois plus. Aujourd'hui, la Criirad considère que « Sur la base des éléments disponibles et sans préjuger des évolutions à plus long terme, on peut estimer que, cumulée sur les 15 jours à venir, la retombée en iode 131 pourrait atteindre plusieurs centaines de Bq/m2 (voire quelques milliers de Bq/m2 en cas de conditions météorologiques très défavorables et/ou d’augmentation plus importante que prévue de l’activité de l’air). » Peu importante, cette pollution radioactive pour l'iode 131 retrouvera donc dans les cas les plus défavorables un niveau comparable au plus faible niveau de1986
De plus, le laboratoire indépendant précise que : « L’eau de pluie contient nécessairement d’autres radionucléides (présents dans les rejets de Fukushima Daiichi et mesurés aux Etats-Unis) : probablement césium-134 (Cs-134), césium-137 (Cs-137), iode-132 (I-132), Iode 133 (I-133), tellure 132 (Te-132), baryum-140 (Ba-140), cobalt-60 (Co-60), xénon 133 (Xe 133) … – mais à des niveaux trop faibles pour être détectés vu les conditions de mesure (volume d’eau disponible et temps de comptage notamment). ».
Toujours selon la Criirad « Les produits alimentaires sensibles, notamment les légumes à larges surface de captage – type épinards, salades, blettes… – devraient présenter des niveaux de contamination très faibles mais mesurables et qui vont progressivement augmenter. Ceci ne concerne que les cultures de plein champ ou les cultures sous serre arrosées avec de l’eau exposée aux retombées radioactives. La contamination se répercutera, avec quelques jours de retard, sur les aliments dont la contamination est indirecte, en particulier sur le lait (si bien sûr les animaux sont dans les champs – où ils broutent une herbe exposée aux retombées – et non pas en stabulation). Les activités attendues sont très faibles et correspondent donc à de très faibles niveaux d’exposition »
Mais il n'y pas de doses inoffensives
En résumé, le risque est relativement peu élevé mais il faut rappeler que les faibles doses et même les très faibles doses ne sont pas inoffensives. Les doses limites d'exposition ne sont que des compromis entre les exigences de santé publique et les exigences industrielles, militaires et économiques. C'est ce qu'omettent trop souvent de préciser les médias. Lorsque, suite à une contamination due à des rejets par exemple, les pouvoirs publics relèvent les limites légales d'activité des produits, ils acceptent des doses limites d'exposition plus élevées. C'est le cas aujourd'hui au Japon. Pourtant les populations ne se sont pas brusquement retrouvées plus résistantes aux rayonnements ionisants.... Déjà en temps normal les compromis qui ont présidés à la fixation des doses limites d'exposition, aux limites légales d'activité des produits susceptibles d'être mis sur le marché, des denrées consommables se font souvent, pour ne pas dire toujours au détriment des populations. Alors en temps de crise....
Photo : Digital globe
Pour se faire un idée de ce que représentent les valeurs détectées aujourd'hui, on peut rappeler qu'après l'accident de Tchernobyl la centaine de mesures effectuées par la Criirad naissante montrait qu'il y avait des concentrations de radioactivités très élevées dans les départements du Vaucluse, de la Drôme et de l'Ardèche : 6 000 becquerels en activité gamma totale par litre d'eau dans les lacs de la Drôme, le 23 mai 1986. Plus de 4 000 becquerels par kilo de fromage de chèvre le 5 juin 1986 ! Les plantes aromatiques avaient concentré la radioactivité aux taux les plus hauts : plus de 27 000 becquerels par kilo de thym à Apt, le 5 juin 1986. (cf l'article de Science & Vie n°827, août 1986 sur le site de la Criirad)
Lors de la catastrophe de Tchernobyl, les retombées d’iode 131 sur la France ont varié selon les régions, de 1 000 Bq/m2 à 200 000 Bq/m2 et parfois plus. Aujourd'hui, la Criirad considère que « Sur la base des éléments disponibles et sans préjuger des évolutions à plus long terme, on peut estimer que, cumulée sur les 15 jours à venir, la retombée en iode 131 pourrait atteindre plusieurs centaines de Bq/m2 (voire quelques milliers de Bq/m2 en cas de conditions météorologiques très défavorables et/ou d’augmentation plus importante que prévue de l’activité de l’air). » Peu importante, cette pollution radioactive pour l'iode 131 retrouvera donc dans les cas les plus défavorables un niveau comparable au plus faible niveau de1986
De plus, le laboratoire indépendant précise que : « L’eau de pluie contient nécessairement d’autres radionucléides (présents dans les rejets de Fukushima Daiichi et mesurés aux Etats-Unis) : probablement césium-134 (Cs-134), césium-137 (Cs-137), iode-132 (I-132), Iode 133 (I-133), tellure 132 (Te-132), baryum-140 (Ba-140), cobalt-60 (Co-60), xénon 133 (Xe 133) … – mais à des niveaux trop faibles pour être détectés vu les conditions de mesure (volume d’eau disponible et temps de comptage notamment). ».
Toujours selon la Criirad « Les produits alimentaires sensibles, notamment les légumes à larges surface de captage – type épinards, salades, blettes… – devraient présenter des niveaux de contamination très faibles mais mesurables et qui vont progressivement augmenter. Ceci ne concerne que les cultures de plein champ ou les cultures sous serre arrosées avec de l’eau exposée aux retombées radioactives. La contamination se répercutera, avec quelques jours de retard, sur les aliments dont la contamination est indirecte, en particulier sur le lait (si bien sûr les animaux sont dans les champs – où ils broutent une herbe exposée aux retombées – et non pas en stabulation). Les activités attendues sont très faibles et correspondent donc à de très faibles niveaux d’exposition »
Mais il n'y pas de doses inoffensives
En résumé, le risque est relativement peu élevé mais il faut rappeler que les faibles doses et même les très faibles doses ne sont pas inoffensives. Les doses limites d'exposition ne sont que des compromis entre les exigences de santé publique et les exigences industrielles, militaires et économiques. C'est ce qu'omettent trop souvent de préciser les médias. Lorsque, suite à une contamination due à des rejets par exemple, les pouvoirs publics relèvent les limites légales d'activité des produits, ils acceptent des doses limites d'exposition plus élevées. C'est le cas aujourd'hui au Japon. Pourtant les populations ne se sont pas brusquement retrouvées plus résistantes aux rayonnements ionisants.... Déjà en temps normal les compromis qui ont présidés à la fixation des doses limites d'exposition, aux limites légales d'activité des produits susceptibles d'être mis sur le marché, des denrées consommables se font souvent, pour ne pas dire toujours au détriment des populations. Alors en temps de crise....
Photo : Digital globe
Jeudi 31 Mars 2011
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