Au quotidien
La dernière séance plénière de la Commission locale d'information (CLI) sur le démantèlement des installations nucléaires du CEA s'est tenue à Châtillon le 27 avril dernier. Au sortir de cette commission mon sentiment est mitigé. Seule bonne nouvelle, la ventilation et donc la pressurisation du bâtiment 18 de l'INB 165 sera refaite à neuf.
Action antinucléaire à Fontenay-aux-Roses
Des délais non tenus
De toutes les questions qu'avaient soulevées le commission que je préside et que le président de la CLI avait reprises dans sa lettre à la directrice du CEA de Fontenay-aux-Roses, beaucoup restent sans réponse. Nous aurons cependant appris que les délais de 2018 prévus par le second décret autorisant les opérations de démantèlement ne seront pas tenus et qu'un nouveau décret sera nécessaire.
Nous avons appris aussi qu'une partie des bâtiments ne seront pas totalement assainis. Il n'est pourtant pas si loin le temps où les promoteurs de l'opération nous expliquaient qu'après démantèlement « on pourra pic-niquer sur le site » : 1999 ! Il en sera de cette rodomontade des nucléocrates comme de toutes les autres : les faits l'ont démentie.
De même que les délais prévus initialement ne sont plus qu'un souvenir que même Monsieur Ricoul présent le 27 avril et qui exerçait déjà à l 'époque semble avoir oublié. Tout devait être fini en 2010.... La directrice actuelle semblait ne pas le savoir. Il faut dire qu'au CEA de Fontenay-aux-Roses, bien des directeurs se sont succédés avant elle.
Les raisons de ce retard considérable : les difficultés de l'entreprise, l'absence de solution pour le retraitement et l'évacuation de certains types de déchets, l'engorgement des filières.
Un coût exorbitant qu'il sera difficile de connaître.
Parce que très élevé, trop élevé pour être avoué. Ici comme dans les autres aspects, la transparence tant vantée et qui était sur toutes les lèvres des représentants du CEA n'était pas dans les paroles. On nous a dit que pour les opérations restant à réaliser, il fallait compter environs 450 millions d'euros, hors « aléas ».... Mais aucun d'eux ne voulait ou ne savait ce que l'opération avait déjà couté!!!! On doit avoir déjà dépensé au moins autant, ce qui porterait le coût à un milliard d'euros....
De toutes les questions qu'avaient soulevées le commission que je préside et que le président de la CLI avait reprises dans sa lettre à la directrice du CEA de Fontenay-aux-Roses, beaucoup restent sans réponse. Nous aurons cependant appris que les délais de 2018 prévus par le second décret autorisant les opérations de démantèlement ne seront pas tenus et qu'un nouveau décret sera nécessaire.
Nous avons appris aussi qu'une partie des bâtiments ne seront pas totalement assainis. Il n'est pourtant pas si loin le temps où les promoteurs de l'opération nous expliquaient qu'après démantèlement « on pourra pic-niquer sur le site » : 1999 ! Il en sera de cette rodomontade des nucléocrates comme de toutes les autres : les faits l'ont démentie.
De même que les délais prévus initialement ne sont plus qu'un souvenir que même Monsieur Ricoul présent le 27 avril et qui exerçait déjà à l 'époque semble avoir oublié. Tout devait être fini en 2010.... La directrice actuelle semblait ne pas le savoir. Il faut dire qu'au CEA de Fontenay-aux-Roses, bien des directeurs se sont succédés avant elle.
Les raisons de ce retard considérable : les difficultés de l'entreprise, l'absence de solution pour le retraitement et l'évacuation de certains types de déchets, l'engorgement des filières.
Un coût exorbitant qu'il sera difficile de connaître.
Parce que très élevé, trop élevé pour être avoué. Ici comme dans les autres aspects, la transparence tant vantée et qui était sur toutes les lèvres des représentants du CEA n'était pas dans les paroles. On nous a dit que pour les opérations restant à réaliser, il fallait compter environs 450 millions d'euros, hors « aléas ».... Mais aucun d'eux ne voulait ou ne savait ce que l'opération avait déjà couté!!!! On doit avoir déjà dépensé au moins autant, ce qui porterait le coût à un milliard d'euros....
Les centrales nucléaires seront sans doute impossibles à démanteler...
Le CEA de Fontenay-aux-Roses n'était qu'un laboratoire de recherche. Son démantèlement est sans commune mesure avec celui d'une centrale nucléaire qui pose des difficultés d'une tout autre ampleur et générera des déchets de tout ordre en des quantités bien supérieures. On peut donc douter de la possibilité même d'un tel démantèlement. On peut mesurer la fuite en avant irresponsable de la filière et le fardeau que nous allons trainer, nous et nos enfants pendant des lustres... Le cas de la centrale de Brennilis à l'arrêt depuis 1985 en est la démonstration vivante. En 2005, le coût du démantèlement a été évaluéà 482 millions d'euros par la Cour des comptes, soit 20 fois plus que l'estimation de la commission PEON qui est à l'origine du parc nucléaire actuel. (Cf; l'article de wikipedia sur cette centrale). Ces sommes délirantes que coûtent le démantèlement du CEA et des centrales, c'est nous qui les payons et les paieront, à la fois en tant que contribuables (financement Areva) et en tant que clients d'EDF, lorsque nous le sommes (part EDF). Tout cela sans compter les menaces que font peser sur l'environnement le démantèlement de telles installations. Et les communistes Fontenaisiens en bons nucléocrates arrogants viennent nous expliquer que le nucléaire est une bonne affaire!
De l'impossible au certain....
Telle est la leçon qu'il faut tirer de l'exposé(magistral mais techno) qu'à fait le représentant de l'IRSN en fin de séance. Il en ressort notamment qu'aujourd'hui, son organisme comme l'ASN et sans doute aussi les exploitants mettent en place des plans pour gérer un après catastrophe. Comme le faisait remarquer un membre d'EELV de Châtillon, « le discours glisse de « ça n'arrivera pas » à « ça peut arriver » mais il raisonne en fait comme « ça va arriver ».
Il faut sortir du nucléaire.
Le CEA de Fontenay-aux-Roses n'était qu'un laboratoire de recherche. Son démantèlement est sans commune mesure avec celui d'une centrale nucléaire qui pose des difficultés d'une tout autre ampleur et générera des déchets de tout ordre en des quantités bien supérieures. On peut donc douter de la possibilité même d'un tel démantèlement. On peut mesurer la fuite en avant irresponsable de la filière et le fardeau que nous allons trainer, nous et nos enfants pendant des lustres... Le cas de la centrale de Brennilis à l'arrêt depuis 1985 en est la démonstration vivante. En 2005, le coût du démantèlement a été évaluéà 482 millions d'euros par la Cour des comptes, soit 20 fois plus que l'estimation de la commission PEON qui est à l'origine du parc nucléaire actuel. (Cf; l'article de wikipedia sur cette centrale). Ces sommes délirantes que coûtent le démantèlement du CEA et des centrales, c'est nous qui les payons et les paieront, à la fois en tant que contribuables (financement Areva) et en tant que clients d'EDF, lorsque nous le sommes (part EDF). Tout cela sans compter les menaces que font peser sur l'environnement le démantèlement de telles installations. Et les communistes Fontenaisiens en bons nucléocrates arrogants viennent nous expliquer que le nucléaire est une bonne affaire!
De l'impossible au certain....
Telle est la leçon qu'il faut tirer de l'exposé(magistral mais techno) qu'à fait le représentant de l'IRSN en fin de séance. Il en ressort notamment qu'aujourd'hui, son organisme comme l'ASN et sans doute aussi les exploitants mettent en place des plans pour gérer un après catastrophe. Comme le faisait remarquer un membre d'EELV de Châtillon, « le discours glisse de « ça n'arrivera pas » à « ça peut arriver » mais il raisonne en fait comme « ça va arriver ».
Il faut sortir du nucléaire.
Dimanche 1 Mai 2011
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Jean-François Dumas
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