Nature - environnement
Parce que des habitants de Parthenay dans les Deux-Sèvres se plaignent de quelques désagréments que leur causent des compagnies de «corbeaux» (en réalité des corneilles noires), la municipalité va organiser des battues pour tuer un maximum de ces oiseaux au moins aussi intelligents que les singes macaques, capables d’empathie et qui ont conscience d’eux-mêmes. Ces massacres ne lèveront sans doute guère d’indignation. Pour la plupart des gens, les corbeaux n’ont pas bonne réputation. Hélas…
Les corbeaux, des occupants sans droit, ni titre ?
À Parthenay, au Parc des Loges et à Saint-Paul les bipèdes sans plume ne font pas bon ménage avec les bipèdes aux belles plumes noires luisantes soigneusement entretenues qui habitent ces mêmes quartiers. Comme beaucoup d’autres sur la Planète, les bipèdes sans plume de ces deux quartiers défèquent dans de la porcelaine tandis que toutes les corneilles de la Planète et donc celles qui vivent à Parthenay défèquent parfois dans les airs. Au Parc des Loges ou à Saint Paul à Parthenay comme ailleurs, il peut advenir par un malheureux hasard que quelques étrons tombent sur la terrasse d’un sans plume ou bien encore, horreur suprême, sur la voiture de Monsieur ou de Madame ; Madame qui se plaint même d’avoir à balayer les branches « qui tombent partout » quand les corneilles construisent leurs nids. Alors les fientes sur le pare-brise ou le toit de sa voiture, imaginez un peu !!!
Les habitants de ces deux secteurs reprochent aussi aux corneilles d’être trop bruyantes lorsqu’elles « vaquent à leurs occupations, affairées à construire le nid douillet de leur portée en ce moment, aggravé encore avec les incessantes becquées quand les petits sont nés » dixit la journaliste de La Nouvelle République. Pensez donc, ces pauvres gens sont « parfois obligés de fermer la fenêtre pour entendre la télé » (sic !), un appareil particulièrement silencieux et qui, bien sûr, ne gêne personne lorsqu’on l’écoute toute fenêtre ouverte !!! L’un d’entre eux s’insurge aussi parce que « Le soir, c'est impossible de prendre un verre en terrasse avec des amis tellement ils font du bruit » à croire que lui et ses amis chuchotent en sirotant leur apéro tout en regardant le soleil décliner !!! Comme les rurbains qui veulent empêcher les coqs du village de saluer le lever du soleil, les habitants de ces quartiers reprochent aux corneilles d’avoir un réveil aussi matinal que tapageur.
Ils estiment comme une évidence qui va même sans dire qu’eux et eux seuls ont le droit de faire du bruit, les oiseaux devant être silencieux et se faire oublier. Ces humains sont chez eux. Les « corbeaux » sont des occupants sans droit, ni titre. Qu’ils crèvent donc ! La municipalité a décidé de les tuer.
À Parthenay, au Parc des Loges et à Saint-Paul les bipèdes sans plume ne font pas bon ménage avec les bipèdes aux belles plumes noires luisantes soigneusement entretenues qui habitent ces mêmes quartiers. Comme beaucoup d’autres sur la Planète, les bipèdes sans plume de ces deux quartiers défèquent dans de la porcelaine tandis que toutes les corneilles de la Planète et donc celles qui vivent à Parthenay défèquent parfois dans les airs. Au Parc des Loges ou à Saint Paul à Parthenay comme ailleurs, il peut advenir par un malheureux hasard que quelques étrons tombent sur la terrasse d’un sans plume ou bien encore, horreur suprême, sur la voiture de Monsieur ou de Madame ; Madame qui se plaint même d’avoir à balayer les branches « qui tombent partout » quand les corneilles construisent leurs nids. Alors les fientes sur le pare-brise ou le toit de sa voiture, imaginez un peu !!!
Les habitants de ces deux secteurs reprochent aussi aux corneilles d’être trop bruyantes lorsqu’elles « vaquent à leurs occupations, affairées à construire le nid douillet de leur portée en ce moment, aggravé encore avec les incessantes becquées quand les petits sont nés » dixit la journaliste de La Nouvelle République. Pensez donc, ces pauvres gens sont « parfois obligés de fermer la fenêtre pour entendre la télé » (sic !), un appareil particulièrement silencieux et qui, bien sûr, ne gêne personne lorsqu’on l’écoute toute fenêtre ouverte !!! L’un d’entre eux s’insurge aussi parce que « Le soir, c'est impossible de prendre un verre en terrasse avec des amis tellement ils font du bruit » à croire que lui et ses amis chuchotent en sirotant leur apéro tout en regardant le soleil décliner !!! Comme les rurbains qui veulent empêcher les coqs du village de saluer le lever du soleil, les habitants de ces quartiers reprochent aux corneilles d’avoir un réveil aussi matinal que tapageur.
Ils estiment comme une évidence qui va même sans dire qu’eux et eux seuls ont le droit de faire du bruit, les oiseaux devant être silencieux et se faire oublier. Ces humains sont chez eux. Les « corbeaux » sont des occupants sans droit, ni titre. Qu’ils crèvent donc ! La municipalité a décidé de les tuer.
Entre vindicte et indifférence vaguement complice
Sans doute est-ce un peu injuste de généraliser à tous les habitants de ces secteurs de la ville de Parthenay cette volonté de voir les corbeaux en disparaître alors qu’il n’y a peut-être parmi eux que quelques mauvais coucheurs vindicatifs qui parlent haut et fort. Il est significatif à cet égard que la réunion d’information organisée par la mairie au sujet de ce massacre de « corbeaux » à venir n’a pas mobilisé les foules : sur une centaine d’invités du quartier des Loges, seuls sept se sont déplacés. On peut donc supposer que pour les autres, pour l’immense majorité, le voisinage des « corbeaux » ne pose pas problème ou ne suscite que quelques petits désagréments sans conséquence. Le sort de ces oiseaux les indiffère. C’est sans doute d’une indifférence vaguement complice qu’il s’agit. Après tout s’ils disparaissaient de leur environnement, ce ne serait pas plus mal.
D’ailleurs pourquoi dans ces deux quartiers s’inquiéterait-on des « battues administratives » en préparation ? Pour être rassuré, il suffit de lire le journal local qui rapporte sans distanciation les propos du lieutenant de louveterie qui organise le massacre. Pour tuer les corneilles les chasseurs tirent en l’air et lorsque les plombs retombent, ils ne sont plus dangereux. Ils ne font aucun dégât même sur les toits des voitures. Pourtant le même personnage recommande « de laisser les enfants en bas âge ou les petits bébés à la maison» lors de ces battues. En outre tous les oiseaux tués seront ramassés et ne pourriront pas sous le nez des résidents. Donc pour les humains, rien à craindre : sous la houlette du lieutenant de louveterie, pas de bavure, pas de plomb perdu, pas de cadavre qui traîne.
Régulation, que de tueries en ton nom !
Si pour les humains tout ira bien, pour les corneilles par contre tout ira mal. Pauvres corneilles qui sous des motifs bien légers pour ne pas dire futiles seront la cible d’amoureux de la gâchette qui vont bien s’amuser en redorant du même coup le blason des chasseurs qui pourront apparaître comme de dévoués prédateurs de nuisibles pour la santé et la sécurité de tous. Ces motifs sont d’ailleurs si légers et si futiles que l’on est en droit de se demander s’ils ne sont pas que des prétextes pour donner du travail au lieutenant de louveterie et permettre à quelques chasseurs privilégiés de continuer à tirer sur des cibles vivantes après la fermeture de la chasse.
Le lieutenant de louveterie n’a pas manqué d’avancer une autre raison pour cette tuerie, un motif d’intérêt dit général, en tout cas habituel lorsqu’il s’agit justifier ce genre de massacre : les corbeaux sont en expansion, n’ont pas de prédateur, les chasseurs les remplaceront. Le conseiller municipal chargé du dossier explique sans fard qu’il s’agit de tuer le plus possible de corbeaux : « L'année dernière, on en avait eu un peu moins de 400, on espère que ce sera autant », le lieutenant de louvèterie s’est alors empressé de préciser qu’il s’agissait d'«une régulation et pas d'une extermination ». Il n’empêche que lui et ses sbires essayeront de tuer le maximum de corneilles qu’ils pourront.
Sans doute est-ce un peu injuste de généraliser à tous les habitants de ces secteurs de la ville de Parthenay cette volonté de voir les corbeaux en disparaître alors qu’il n’y a peut-être parmi eux que quelques mauvais coucheurs vindicatifs qui parlent haut et fort. Il est significatif à cet égard que la réunion d’information organisée par la mairie au sujet de ce massacre de « corbeaux » à venir n’a pas mobilisé les foules : sur une centaine d’invités du quartier des Loges, seuls sept se sont déplacés. On peut donc supposer que pour les autres, pour l’immense majorité, le voisinage des « corbeaux » ne pose pas problème ou ne suscite que quelques petits désagréments sans conséquence. Le sort de ces oiseaux les indiffère. C’est sans doute d’une indifférence vaguement complice qu’il s’agit. Après tout s’ils disparaissaient de leur environnement, ce ne serait pas plus mal.
D’ailleurs pourquoi dans ces deux quartiers s’inquiéterait-on des « battues administratives » en préparation ? Pour être rassuré, il suffit de lire le journal local qui rapporte sans distanciation les propos du lieutenant de louveterie qui organise le massacre. Pour tuer les corneilles les chasseurs tirent en l’air et lorsque les plombs retombent, ils ne sont plus dangereux. Ils ne font aucun dégât même sur les toits des voitures. Pourtant le même personnage recommande « de laisser les enfants en bas âge ou les petits bébés à la maison» lors de ces battues. En outre tous les oiseaux tués seront ramassés et ne pourriront pas sous le nez des résidents. Donc pour les humains, rien à craindre : sous la houlette du lieutenant de louveterie, pas de bavure, pas de plomb perdu, pas de cadavre qui traîne.
Régulation, que de tueries en ton nom !
Si pour les humains tout ira bien, pour les corneilles par contre tout ira mal. Pauvres corneilles qui sous des motifs bien légers pour ne pas dire futiles seront la cible d’amoureux de la gâchette qui vont bien s’amuser en redorant du même coup le blason des chasseurs qui pourront apparaître comme de dévoués prédateurs de nuisibles pour la santé et la sécurité de tous. Ces motifs sont d’ailleurs si légers et si futiles que l’on est en droit de se demander s’ils ne sont pas que des prétextes pour donner du travail au lieutenant de louveterie et permettre à quelques chasseurs privilégiés de continuer à tirer sur des cibles vivantes après la fermeture de la chasse.
Le lieutenant de louveterie n’a pas manqué d’avancer une autre raison pour cette tuerie, un motif d’intérêt dit général, en tout cas habituel lorsqu’il s’agit justifier ce genre de massacre : les corbeaux sont en expansion, n’ont pas de prédateur, les chasseurs les remplaceront. Le conseiller municipal chargé du dossier explique sans fard qu’il s’agit de tuer le plus possible de corbeaux : « L'année dernière, on en avait eu un peu moins de 400, on espère que ce sera autant », le lieutenant de louvèterie s’est alors empressé de préciser qu’il s’agissait d'«une régulation et pas d'une extermination ». Il n’empêche que lui et ses sbires essayeront de tuer le maximum de corneilles qu’ils pourront.
C’est même pour cela qu’ils ont choisi d’organiser ces battues entre le 20 avril et le 30 mai, pendant la période de nidification et d’élevage des jeunes. En effet, indiquons pour ceux qui ne le savent pas que les corneilles construisent leurs nids et pondent leurs œufs en mars-avril. Ces œufs sont couvés de 17 à 20 jours. Les petits sont nourris au nid pendant un mois puis prennent leur envol tout en étant encore nourris par leurs parents entre une semaine et quinze jours. Puis ils se dispersent, ce qui nous porte aux alentours du 30 mai, date de la fin des battues. Pendant toute cette période, les familles sont soudées et les petits sont jalousement protégés par leurs pères et mères qui peuvent même se montrer agressifs envers tous ceux qui semblent menacer leur progéniture, humains compris.
Lorsque le lieutenant de louveterie affirme que « Les corbeaux ne sont pas des bêtes idiotes, au bout de la sixième fois qu'ils nous voient arriver avec les fusils, ils ne reviennent pas », il sous-estime volontairement sans doute leur intelligence. Les corneilles n’ont pas besoin de se trouver confronter cinq fois à la mitraille des chasseurs pour comprendre ce qui leur arrive, reconnaître leurs agresseurs et se mettre hors de portée avant même que ceux-ci aient pu les apercevoir. Une seule fois suffit comme l’expérience le montre. De plus les corneilles sont capables d’identifier dans une foule la personne qui les a agressées antérieurement en reconnaissant son visage. Enfin tout porte à croire qu’elles sont capables de communiquer ces informations à leurs congénères comme le montrent des recherches éthologiques récentes. Alors pourquoi ne quittent-elles pas les lieux à la première battue ? Tout simplement parce qu’elles ne veulent pas abandonner leurs nids, leurs œufs ou leurs oisillons, quitte à se faire tuer. Et elles se font tuer, pères et mères, en masse!
Une fausse mansuétude
Même si la plupart des gens ne sont pas prêts à se mobiliser pour défendre les corbeaux comme ils le seraient pour défendre les loups, ours ou renards, trop de cruauté à leur égard risquerait de rendre quelques « âmes sensibles » compatissantes, puis révoltées et capables d’en entraîner d’autres sur le sentier du refus et de la contestation. Aussi, le lieutenant de louveterie peu désireux de voir se lever ce vent de révolte s’efforce-t-il de gommer en apparence les aspects les plus barbares de l’opération pour la rendre plus présentable et acceptable en profitant de l’ignorance des gens qui pour la plupart ne sont pas au fait des lois, décrets et circulaires réglementant chasses et battues, administratives ou non.
C’est ainsi que pour signifier sa grande mansuétude, il insiste sur le fait que respectant la loi, lui et ses sbires ne tireront pas sur les nids. Beaucoup en concluront que, s’il en est ainsi, c’est pour préserver les jeunes corneilles. Erreur ! Ce n’est pas du tout pour épargner les petites corneilles. Les corneilles sont classées « nuisibles » et tout ou presque est bon pour les tuer en tout lieu à n’importe quelle période de l’année. S’il est interdit de tirer sur leurs nids, c’est parce que ceux qui ont été abandonnés par leurs constructeurs sont souvent réutilisés par d’autres espèces protégées celles-là comme les faucons hobereaux et crécerelles ou hiboux moyens-ducs. Selon que vous serez corvidé ou rapace, vous serez protégés ou détruits, ainsi en ont décidé les despotes humains qui veulent régner sur le monde animal.
Quelle ironie ! Les corneilles ne sont pas protégées parce que leur espèce se porte bien, ce qui n’est pas le cas des trois autres citées. En d’autres termes, tant qu’une espèce n’est pas reconnue par les biologistes comme étant menacée ou en grand danger de disparition, on peut trucider ses membres jusqu’au jour où ces tueries répétées mettront ladite espèce en danger. Elle sera alors protégée… Ce fut naguère le cas du loup, c’est aujourd’hui celui des corneilles. En attendant ce n’est pas par égard pour leurs poussins que l’on interdit de tirer sur leurs nids.
D’ailleurs, les petites corneilles sont entièrement dépendantes de leurs parents pendant le mois où elles restent au nid. Leurs parents tués par les chasseurs du lieutenant de louveterie, c’est leur mort assurée. Elles auront beau s’égosiller troublant ainsi la quiétude des barbecues des riverains, il n’y aura nulle becquée et elles mourront de faim en une lente agonie.
Lorsque le lieutenant de louveterie affirme que « Les corbeaux ne sont pas des bêtes idiotes, au bout de la sixième fois qu'ils nous voient arriver avec les fusils, ils ne reviennent pas », il sous-estime volontairement sans doute leur intelligence. Les corneilles n’ont pas besoin de se trouver confronter cinq fois à la mitraille des chasseurs pour comprendre ce qui leur arrive, reconnaître leurs agresseurs et se mettre hors de portée avant même que ceux-ci aient pu les apercevoir. Une seule fois suffit comme l’expérience le montre. De plus les corneilles sont capables d’identifier dans une foule la personne qui les a agressées antérieurement en reconnaissant son visage. Enfin tout porte à croire qu’elles sont capables de communiquer ces informations à leurs congénères comme le montrent des recherches éthologiques récentes. Alors pourquoi ne quittent-elles pas les lieux à la première battue ? Tout simplement parce qu’elles ne veulent pas abandonner leurs nids, leurs œufs ou leurs oisillons, quitte à se faire tuer. Et elles se font tuer, pères et mères, en masse!
Une fausse mansuétude
Même si la plupart des gens ne sont pas prêts à se mobiliser pour défendre les corbeaux comme ils le seraient pour défendre les loups, ours ou renards, trop de cruauté à leur égard risquerait de rendre quelques « âmes sensibles » compatissantes, puis révoltées et capables d’en entraîner d’autres sur le sentier du refus et de la contestation. Aussi, le lieutenant de louveterie peu désireux de voir se lever ce vent de révolte s’efforce-t-il de gommer en apparence les aspects les plus barbares de l’opération pour la rendre plus présentable et acceptable en profitant de l’ignorance des gens qui pour la plupart ne sont pas au fait des lois, décrets et circulaires réglementant chasses et battues, administratives ou non.
C’est ainsi que pour signifier sa grande mansuétude, il insiste sur le fait que respectant la loi, lui et ses sbires ne tireront pas sur les nids. Beaucoup en concluront que, s’il en est ainsi, c’est pour préserver les jeunes corneilles. Erreur ! Ce n’est pas du tout pour épargner les petites corneilles. Les corneilles sont classées « nuisibles » et tout ou presque est bon pour les tuer en tout lieu à n’importe quelle période de l’année. S’il est interdit de tirer sur leurs nids, c’est parce que ceux qui ont été abandonnés par leurs constructeurs sont souvent réutilisés par d’autres espèces protégées celles-là comme les faucons hobereaux et crécerelles ou hiboux moyens-ducs. Selon que vous serez corvidé ou rapace, vous serez protégés ou détruits, ainsi en ont décidé les despotes humains qui veulent régner sur le monde animal.
Quelle ironie ! Les corneilles ne sont pas protégées parce que leur espèce se porte bien, ce qui n’est pas le cas des trois autres citées. En d’autres termes, tant qu’une espèce n’est pas reconnue par les biologistes comme étant menacée ou en grand danger de disparition, on peut trucider ses membres jusqu’au jour où ces tueries répétées mettront ladite espèce en danger. Elle sera alors protégée… Ce fut naguère le cas du loup, c’est aujourd’hui celui des corneilles. En attendant ce n’est pas par égard pour leurs poussins que l’on interdit de tirer sur leurs nids.
D’ailleurs, les petites corneilles sont entièrement dépendantes de leurs parents pendant le mois où elles restent au nid. Leurs parents tués par les chasseurs du lieutenant de louveterie, c’est leur mort assurée. Elles auront beau s’égosiller troublant ainsi la quiétude des barbecues des riverains, il n’y aura nulle becquée et elles mourront de faim en une lente agonie.
Tuer les corneilles n’est pas la solution
Il est vrai que de grandes concentrations d’oiseaux quelle que soit l’espèce peuvent entraîner quelques désagréments pour les humains qui vivent à proximité. Encore faut-il essayer de connaître le pourquoi de cette concentration. Les corneilles vivent en couple ou en famille et sont moins sociables que les corbeaux freux qui eux vivent en groupes qui peuvent compter jusqu’à un millier d’individus. Elles se regroupent cependant aux endroits où elles peuvent accéder à une nourriture abondante et facile d’accès. Dans ce cas, elles ne cherchent plus de nouveaux territoires et donc ne se dispersent plus. C’est sans doute cela qui explique leur concentration dans les deux quartiers de Parthenay.
Près des habitations et des parcs, elles se nourrissent des déchets laissés par les humains ou que ceux-ci ont déposés intentionnellement pour d’autres animaux. Elles peuvent aussi piller les poubelles de rue mal conçues. La première des choses à faire avant de faire bêtement tirer dans le tas c’est de chercher les causes de leur présence en grand nombre et en particulier vérifier la gestion des déchets sur la voie publique et dans les espaces verts à proximité et prendre ensuite les mesures qui s’imposent pour les rendre inaccessibles ou moins accessibles aux corneilles. Une campagne de sensibilisation de riverains afin qu’ils surveillent mieux la gamelle de leurs chats ou de leurs chiens et évitent de la laisser à l’extérieur priverait les corneilles d’une ressource de bonne qualité et facilement exploitable.
La nourriture se faisant plus rare, les corneilles se disperseront et le petit nombre de couples restant ne tolèrera plus de nouvel arrivant. Ils feront alliance pour le chasser eux-mêmes. Il y a peut-être aussi d’autres causes à ces regroupements dans ces deux quartiers de Parthenay. En tout cas plutôt qu’à un lieutenant de louveterie et à des chasseurs, il serait plus pertinent de recourir à des ornithologues ou des éthologues spécialistes des mœurs des corvidés pour savoir pourquoi les corneilles se regroupent en grand nombre dans ces lieux et déterminer des solutions pérennes pour les disperser. Ce serait plus efficace puisque malgré les tueries, les corneilles reviennent en aussi grand nombre tous les ans et qu’il faut recommencer le massacre. Certes cela priverait quelques chasseurs de leur plaisir sanguinaire mais ce serait nettement plus humain.
Il semble difficile cette année de stopper le massacre prévu. Mais il n’est pas trop tard pour éviter qu’il se reproduise. C’est aux protecteurs des oiseaux et aux défenseurs des animaux de Parthenay de se mobiliser à cette fin. Puisse cet article avoir attiré leur attention, éveillé leur compassion pour les corneilles pour les pousser à agir.
______________________________________________
Crédit Photo : Dignatur /Wikimédia ; Stephan Mosel (Moe)/ Wikimédia (recadrée)
Les citations en italique sont extraites de l'article de La Nouvelle République du 04/04/2015 consacré à cette affaire.
Il est vrai que de grandes concentrations d’oiseaux quelle que soit l’espèce peuvent entraîner quelques désagréments pour les humains qui vivent à proximité. Encore faut-il essayer de connaître le pourquoi de cette concentration. Les corneilles vivent en couple ou en famille et sont moins sociables que les corbeaux freux qui eux vivent en groupes qui peuvent compter jusqu’à un millier d’individus. Elles se regroupent cependant aux endroits où elles peuvent accéder à une nourriture abondante et facile d’accès. Dans ce cas, elles ne cherchent plus de nouveaux territoires et donc ne se dispersent plus. C’est sans doute cela qui explique leur concentration dans les deux quartiers de Parthenay.
Près des habitations et des parcs, elles se nourrissent des déchets laissés par les humains ou que ceux-ci ont déposés intentionnellement pour d’autres animaux. Elles peuvent aussi piller les poubelles de rue mal conçues. La première des choses à faire avant de faire bêtement tirer dans le tas c’est de chercher les causes de leur présence en grand nombre et en particulier vérifier la gestion des déchets sur la voie publique et dans les espaces verts à proximité et prendre ensuite les mesures qui s’imposent pour les rendre inaccessibles ou moins accessibles aux corneilles. Une campagne de sensibilisation de riverains afin qu’ils surveillent mieux la gamelle de leurs chats ou de leurs chiens et évitent de la laisser à l’extérieur priverait les corneilles d’une ressource de bonne qualité et facilement exploitable.
La nourriture se faisant plus rare, les corneilles se disperseront et le petit nombre de couples restant ne tolèrera plus de nouvel arrivant. Ils feront alliance pour le chasser eux-mêmes. Il y a peut-être aussi d’autres causes à ces regroupements dans ces deux quartiers de Parthenay. En tout cas plutôt qu’à un lieutenant de louveterie et à des chasseurs, il serait plus pertinent de recourir à des ornithologues ou des éthologues spécialistes des mœurs des corvidés pour savoir pourquoi les corneilles se regroupent en grand nombre dans ces lieux et déterminer des solutions pérennes pour les disperser. Ce serait plus efficace puisque malgré les tueries, les corneilles reviennent en aussi grand nombre tous les ans et qu’il faut recommencer le massacre. Certes cela priverait quelques chasseurs de leur plaisir sanguinaire mais ce serait nettement plus humain.
Il semble difficile cette année de stopper le massacre prévu. Mais il n’est pas trop tard pour éviter qu’il se reproduise. C’est aux protecteurs des oiseaux et aux défenseurs des animaux de Parthenay de se mobiliser à cette fin. Puisse cet article avoir attiré leur attention, éveillé leur compassion pour les corneilles pour les pousser à agir.
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Crédit Photo : Dignatur /Wikimédia ; Stephan Mosel (Moe)/ Wikimédia (recadrée)
Les citations en italique sont extraites de l'article de La Nouvelle République du 04/04/2015 consacré à cette affaire.
Dimanche 12 Avril 2015
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Jean-François Dumas
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