Nature - environnement
Le nombre de chasseurs diminue sans cesse depuis 40 ans à raison de 2 à 3% par an. Ils représentent au mieux 1 ,5 % de la population. Il n’est pas acceptable que cette petite minorité monopolise les espaces naturels, terrorise campagnes, forêts et montagnes. Ils étaient Ils étaient environ 2.400.000 en 1975, 1.200 000 en 2010. On estime qu’ils sont environ 900.000 cette année. Leurs effectifs fondent au point que les Fédération de chasseurs en cachent le nombre ; une hémorragie continue malgré leurs efforts de promotion de ce « loisir » cruel et sanguinaire.
Endoctriner des enfants avec la complicité de l’Éducation nationale
Cette promotion de la chasse s’effectue dès l’école avec la bénédiction de l’Éducation nationale. Les chasseurs qui ont le culot de se présenter comme des protecteurs de la nature ont le droit d’intervenir dans les écoles pour parler d’environnement et de nature alors qu’on peut mettre à leur actif la disparition de nombreuses espèces et qu’ils continuent de chasser des espèces en danger d’extinction comme le grand tétras. La convention du 4 mars 2010 signée par les ministères de l’Éducation Nationale, de l’Écologie et du Développement Durable avec la Fédération Nationale des Chasseurs offre à ces derniers la possibilité de proposer des interventions pédagogiques en milieu scolaire dans le cadre de « l’Éducation à l’Environnement et au Développement Durable ». Cela leur permet d’intervenir plus facilement dans les classes, ce qu’ils le faisaient déjà. Par exemple en 1985 à Saint Pardoux-le-Vieux, en Corrèze, une classe d'école élémentaire avait été initiée à la chasse pendant une journée entière dans le cadre de ce que l’on appelait « le tiers temps ». Le matin, en classe, les enfants avaient eu droit à des exposés faits par un technicien de l’ONCFS, d’un chasseur qui leur explique, entre autres choses, le maniement d’un fusil et d’un éleveur de chien. L’après-midi avait été consacré à une sortie sur le terrain avec des démonstrations de traque de faisans par un chien d’arrêt. En regardant la vidéo de cette journée (ici ) et en écoutant les commentaires de certains intervenants et ceux de l’instituteur qui est à l’origine de cette journée – un blabla pro-chasse sans nuance – on croit rêver ! Grâce à cette convention, il est de plus en plus fréquent que les chasseurs se déplacent dans les écoles primaires comme l’indique le RAC (Rassemblement pour une France sans Chasse) qui précise que « cela concerne particulièrement les enfants de 8 à 10 ans, étant sans doute ceux dont l’esprit critique n’est pas encore bien développé, donc les plus intéressants » En outre, les chasseurs « essayent également d’encourager les enseignants à emmener leurs élèves visiter des «maisons de la chasse et de la nature» ». Il faut beaucoup d’angélisme pour ne pas penser que leur but n’est autre que de faire du prosélytisme. D’ailleurs lors des Etats généraux de la chasse de Février 90, la recommandation était la suivante : « Il faut organiser au niveau des Fédérations des excursions dans la nature pour les écoles. Il s’agira de faire assister les enfants à une chasse pour qu’ils en apprécient l’atmosphère et non à une découverte des animaux, qui favorise chez eux le processus de personnification de l’animal».
Cette promotion de la chasse s’effectue dès l’école avec la bénédiction de l’Éducation nationale. Les chasseurs qui ont le culot de se présenter comme des protecteurs de la nature ont le droit d’intervenir dans les écoles pour parler d’environnement et de nature alors qu’on peut mettre à leur actif la disparition de nombreuses espèces et qu’ils continuent de chasser des espèces en danger d’extinction comme le grand tétras. La convention du 4 mars 2010 signée par les ministères de l’Éducation Nationale, de l’Écologie et du Développement Durable avec la Fédération Nationale des Chasseurs offre à ces derniers la possibilité de proposer des interventions pédagogiques en milieu scolaire dans le cadre de « l’Éducation à l’Environnement et au Développement Durable ». Cela leur permet d’intervenir plus facilement dans les classes, ce qu’ils le faisaient déjà. Par exemple en 1985 à Saint Pardoux-le-Vieux, en Corrèze, une classe d'école élémentaire avait été initiée à la chasse pendant une journée entière dans le cadre de ce que l’on appelait « le tiers temps ». Le matin, en classe, les enfants avaient eu droit à des exposés faits par un technicien de l’ONCFS, d’un chasseur qui leur explique, entre autres choses, le maniement d’un fusil et d’un éleveur de chien. L’après-midi avait été consacré à une sortie sur le terrain avec des démonstrations de traque de faisans par un chien d’arrêt. En regardant la vidéo de cette journée (ici ) et en écoutant les commentaires de certains intervenants et ceux de l’instituteur qui est à l’origine de cette journée – un blabla pro-chasse sans nuance – on croit rêver ! Grâce à cette convention, il est de plus en plus fréquent que les chasseurs se déplacent dans les écoles primaires comme l’indique le RAC (Rassemblement pour une France sans Chasse) qui précise que « cela concerne particulièrement les enfants de 8 à 10 ans, étant sans doute ceux dont l’esprit critique n’est pas encore bien développé, donc les plus intéressants » En outre, les chasseurs « essayent également d’encourager les enseignants à emmener leurs élèves visiter des «maisons de la chasse et de la nature» ». Il faut beaucoup d’angélisme pour ne pas penser que leur but n’est autre que de faire du prosélytisme. D’ailleurs lors des Etats généraux de la chasse de Février 90, la recommandation était la suivante : « Il faut organiser au niveau des Fédérations des excursions dans la nature pour les écoles. Il s’agira de faire assister les enfants à une chasse pour qu’ils en apprécient l’atmosphère et non à une découverte des animaux, qui favorise chez eux le processus de personnification de l’animal».
Lundi 29 Septembre 2014
Nature - environnement
Ils ont bloqué leur établissement le 16 septembre 2014 pour protester contre ce massacre et contre les violences policières perpétrées sur ceux qui sur le terrain tentaient de l’empêcher alors que le Conseil Général avait juré en novembre dernier qu’il n’était pas question de passer en force.
Blocage du Lycée Victor Hugo à Gaillac
La situation est particulièrement ubuesque. Tous les arbres de la zone ont été tronçonnés. La zone humide disparait sous les troncs abattus et les copeaux alors que faute de financement ce barrage ne sera peut-être jamais édifié ! Il coûte tout de même la bagatelle de 7,8 millions d’euros. Il devait être financé pour 50 % par l’Agence de l’eau Adour-Garonne, 30% par l’Union Européenne via le FEADER, 10 % par le conseil général du Tarn et 10 % par le conseil général du Tarn-et-Garonne. Comme Reporterre le révélait dès octobre 2013, l’obtention des fonds européens FEADER (fonds européens destinés au développement rural) de deux millions d’euros était déjà fortement soumise à caution, notamment en raison de délais devenus intenables. Toujours selon Reporterre les financements de l’Agence de l’eau pourraient aussi être remis en cause si les experts envoyés par la ministre de l’Environnement, Ségolène Royal, émettaient un avis défavorable.
Certes, le lieu est saccagé mais tant que le barrage ne sera pas construit, la zone humide peut renaître. Tout n’est pas encore perdu ! Avec l'action des lycéens la contestation du projet se renforce et prend une ampleur nouvelle.
Une pétition circule sur Internet mise en ligne contre ce projet de barrage et en soutien aux trois personnes qui ont entrepris une grève de la faim pour protester contre le manque d’un débat sur le projet. Elle sera close le 31 décembre 2014. Elle est relayée par Cyberacteurs ici
On trouvera un dossier complet et détaillé sur ce projet et le combat pour lui faire échec sur le site de Reporterre ici
Photo : Reporterre
Certes, le lieu est saccagé mais tant que le barrage ne sera pas construit, la zone humide peut renaître. Tout n’est pas encore perdu ! Avec l'action des lycéens la contestation du projet se renforce et prend une ampleur nouvelle.
Une pétition circule sur Internet mise en ligne contre ce projet de barrage et en soutien aux trois personnes qui ont entrepris une grève de la faim pour protester contre le manque d’un débat sur le projet. Elle sera close le 31 décembre 2014. Elle est relayée par Cyberacteurs ici
On trouvera un dossier complet et détaillé sur ce projet et le combat pour lui faire échec sur le site de Reporterre ici
Photo : Reporterre
Mercredi 17 Septembre 2014
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Nature - environnement
L’Association pour la Protection des Animaux Sauvages (ASPAS), One Voice et Ferus viennent d’obtenir gain de cause contre un arrêté de tir de loup en Meuse. Face à l’empressement de l’État à répondre aux sollicitations des éleveurs, opposés à la présence même du loup, le juge a estimé que ce tir de prélèvement était prématuré.
À la demande de ces associations, le juge des référés du tribunal administratif de Nancy a suspendu, le lundi 15 septembre, l’exécution de l’arrêté du 28 août 2014 de la préfète de la Meuse qui ordonnait le prélèvement par tir d’un loup.
Le juge des référés a estimé que cette décision ne respectait pas les dispositions de l’arrêté interministériel du 15 mai 2013 réglementant les possibilités de dérogations au statut strictement protégé de cette espèce.
En effet, un tir de prélèvement ne peut être ordonné qu’en cas de récurrence et de persistance d’attaques importantes malgré la mise en œuvre de mesures de protection des troupeaux. Or la présence du loup en Meuse est très récente et les éleveurs de cette zone du centre du département n’ont pas encore tous mis en place ces mesures alternatives. Ordonner la destruction du loup en Meuse est donc illégal.
Il est scandaleux que des représentants de l’État se mettent systématiquement et en toute connaissance de cause hors la loi. En autorisant des tirs d’une espèce protégée ils bafouent les conventions internationales de protection de la nature et des espèces sauvages avec la complicité du Ministère appelé bien à tort Ministère de l'écologie. N’oublions pas en effet que Ségolène Royal est en pointe dans cette offensive contre les loups. Heureusement que face à ces agissements les associations recourent à la justice. Il est regrettable qu’elles soient obligées de le faire pour éviter l’irréparable. Il est condamnable que Préfets et Ministres puissent se comporter ainsi sans devoir rendre compte de leurs actes devant un tribunal comme c'est le cas des braconniers. Porter atteinte à la nature, enfreindre sciemment et délibérément les lois et conventions qui la protègent ou inciter à le faire est au moins aussi grave que ne pas payer ses impôts.
Site de l'ASPAS ici
Illustration : "Real love !!" par Sander van der Vel (wikimedia)
Le juge des référés a estimé que cette décision ne respectait pas les dispositions de l’arrêté interministériel du 15 mai 2013 réglementant les possibilités de dérogations au statut strictement protégé de cette espèce.
En effet, un tir de prélèvement ne peut être ordonné qu’en cas de récurrence et de persistance d’attaques importantes malgré la mise en œuvre de mesures de protection des troupeaux. Or la présence du loup en Meuse est très récente et les éleveurs de cette zone du centre du département n’ont pas encore tous mis en place ces mesures alternatives. Ordonner la destruction du loup en Meuse est donc illégal.
Il est scandaleux que des représentants de l’État se mettent systématiquement et en toute connaissance de cause hors la loi. En autorisant des tirs d’une espèce protégée ils bafouent les conventions internationales de protection de la nature et des espèces sauvages avec la complicité du Ministère appelé bien à tort Ministère de l'écologie. N’oublions pas en effet que Ségolène Royal est en pointe dans cette offensive contre les loups. Heureusement que face à ces agissements les associations recourent à la justice. Il est regrettable qu’elles soient obligées de le faire pour éviter l’irréparable. Il est condamnable que Préfets et Ministres puissent se comporter ainsi sans devoir rendre compte de leurs actes devant un tribunal comme c'est le cas des braconniers. Porter atteinte à la nature, enfreindre sciemment et délibérément les lois et conventions qui la protègent ou inciter à le faire est au moins aussi grave que ne pas payer ses impôts.
Site de l'ASPAS ici
Illustration : "Real love !!" par Sander van der Vel (wikimedia)
Mercredi 17 Septembre 2014
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Au quotidien
Tel est le titre du nouvel ouvrage de Fabrice Nicolino. Ce livre est une enquête redoutable sur l’invasion effrayante des produits chimiques dans notre quotidien et notre environnement. Un livre à lire et à faire lire !
Les enquêtes de Fabrice Nicolino sont toujours instructives et passionnantes. Elles mettent au jour des faits qui sont en général passés sous silence, ignorés ou cachés. Ce sont aussi des actes militants par ce qu’elles dénoncent et parce qu’elles donnent envie d’agir. Voici le texte qui figure au dos du livre (quatrième de couverture). Il vous donnera un aperçu du contenu.
C’est un livre sans précédent. Jamais on n’avait essayé de réunir tous les points pour faire enfin apparaître le dessin complet. Comment en est-on arrivé là ? Comment et pourquoi l’industrie chimique a pu libérer dans l’eau, dans l’air, dans le sol, dans les aliments, et jusque dans le sang des nouveau-nés des millions de molécules chimiques, toute différentes les unes des autres ?
Quels sont les liens entre le temps des alchimistes et celui du prix Nobel de chimie Fritz Haber, grand criminel de guerre ? D’où viennent Bayer, BASF, Dow Chemical, DuPont, Rhône-Poulenc ? Comment est-on passé de la bakélite des boules de billard et des combinés du téléphone au nylon, puis au DDT et aux perturbateurs endocriniens ? Pourquoi des maladies comme le cancer, l’obésité, le diabète, Alzheimer, Parkinson, l’asthme et même l’autisme flambent toutes en même temps ? Qui est Théo Colborn, la Rachel Carson du 21ème siècle ? Pourquoi l’OMS, la FAO, l’ONU ne bougent-elles pas ? Pourquoi les agences de protection françaises regardent-elles ailleurs ? Comment les normes officielles ont-elles été truquées ? Que contient vraiment l’eau dite potable ? Comment les transnationales ont-elles organisé une désinformation planétaire sur cet empoisonnement universel ? Y a-t-il une chance de s’en sortir ?
Pour la première fois, tout le dossier est enfin rendu public. Il est effrayant, mais un peuple adulte n’a-t-il pas le droit de savoir ? Ce livre, qui donne des noms, des faits, des accointances, ne peut rester sans réponse. C’est l’heure de se lever.
(Les liens qui libèrent éditions, broché, 448 pages, ISBN-13: 979-1020901378, 23€ – parution le 17 septembre)
C’est un livre sans précédent. Jamais on n’avait essayé de réunir tous les points pour faire enfin apparaître le dessin complet. Comment en est-on arrivé là ? Comment et pourquoi l’industrie chimique a pu libérer dans l’eau, dans l’air, dans le sol, dans les aliments, et jusque dans le sang des nouveau-nés des millions de molécules chimiques, toute différentes les unes des autres ?
Quels sont les liens entre le temps des alchimistes et celui du prix Nobel de chimie Fritz Haber, grand criminel de guerre ? D’où viennent Bayer, BASF, Dow Chemical, DuPont, Rhône-Poulenc ? Comment est-on passé de la bakélite des boules de billard et des combinés du téléphone au nylon, puis au DDT et aux perturbateurs endocriniens ? Pourquoi des maladies comme le cancer, l’obésité, le diabète, Alzheimer, Parkinson, l’asthme et même l’autisme flambent toutes en même temps ? Qui est Théo Colborn, la Rachel Carson du 21ème siècle ? Pourquoi l’OMS, la FAO, l’ONU ne bougent-elles pas ? Pourquoi les agences de protection françaises regardent-elles ailleurs ? Comment les normes officielles ont-elles été truquées ? Que contient vraiment l’eau dite potable ? Comment les transnationales ont-elles organisé une désinformation planétaire sur cet empoisonnement universel ? Y a-t-il une chance de s’en sortir ?
Pour la première fois, tout le dossier est enfin rendu public. Il est effrayant, mais un peuple adulte n’a-t-il pas le droit de savoir ? Ce livre, qui donne des noms, des faits, des accointances, ne peut rester sans réponse. C’est l’heure de se lever.
(Les liens qui libèrent éditions, broché, 448 pages, ISBN-13: 979-1020901378, 23€ – parution le 17 septembre)
Vendredi 12 Septembre 2014
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François Hollande a déclaré le 5 septembre « J'agis et j'agirai jusqu'au bout (…). Je suis à mi-mandat et il n'y a pas de sondage, aussi difficile soit-il, que je regarde en face, qui puisse interrompre le mandat que donne le peuple au président de la République ». Certes le peuple lui a donné mandat mais lequel ?
Quel mandat a été donné par le peuple à François Hollande ? Celui de prendre de l’argent des ménages pour le donner aux entreprises ? Celui de mettre à mal le droit du travail avec toutes les mesures de protection des salariés jugées comme des contraintes insupportables par le patronat ? Celui de mettre en cause les trente-cinq heures ? Celui d’instaurer la TVA sociale ? Celui de lever les contraintes et normes du code de l’environnement ? Bref, celui de mener une politique ultra-libérale dans la continuité de celle menée par Sarkozy, pire même que celle de ce dernier ? Certainement pas. Le peuple ne lui a pas donné ce mandat.
Il est loin le discours du Bourget qui enflamma le « peuple de gauche » ! Aujourd’hui le meilleur et peut-être le seul allié de Hollande est le Medef dont il n’est en fait que le valet. Aujourd’hui son ministre de l’économie est un ancien banquier d’affaire ! Il n’est pas étonnant que ce peuple de gauche ne lui fasse plus confiance. François Hollande est en passe de conduire des réformes cassant les droits sociaux des salariés que même un gouvernement de droite n’aurait pas osé faire ainsi que le reconnait avec gourmandise une journaliste de Valeurs actuelles qui évidemment l’approuve. Pour ceux qui l’ont élu, Hollande n’est pas seulement un «social-libéral »,c’est un « social-traitre ».
François Hollande s’inscrit ainsi dans la lignée de ces « socialistes » qui font le contraire exact du programme grâce auquel ils ont été élus. Il y a eu Mitterrand et le tournant de la rigueur avec Fabius mais il y a eu bien plus grave par le passé et qui montre jusqu’où peut dériver un gouvernement socialiste qui veut le pouvoir à tout prix, au prix d’un renoncement à ses valeurs, à son âme et surtout à sa parole vis-à-vis de ceux qui l’ont porté à ce pouvoir. Qui se souvient de Guy Mollet et de ses complices d’alors ?
Il est loin le discours du Bourget qui enflamma le « peuple de gauche » ! Aujourd’hui le meilleur et peut-être le seul allié de Hollande est le Medef dont il n’est en fait que le valet. Aujourd’hui son ministre de l’économie est un ancien banquier d’affaire ! Il n’est pas étonnant que ce peuple de gauche ne lui fasse plus confiance. François Hollande est en passe de conduire des réformes cassant les droits sociaux des salariés que même un gouvernement de droite n’aurait pas osé faire ainsi que le reconnait avec gourmandise une journaliste de Valeurs actuelles qui évidemment l’approuve. Pour ceux qui l’ont élu, Hollande n’est pas seulement un «social-libéral »,c’est un « social-traitre ».
François Hollande s’inscrit ainsi dans la lignée de ces « socialistes » qui font le contraire exact du programme grâce auquel ils ont été élus. Il y a eu Mitterrand et le tournant de la rigueur avec Fabius mais il y a eu bien plus grave par le passé et qui montre jusqu’où peut dériver un gouvernement socialiste qui veut le pouvoir à tout prix, au prix d’un renoncement à ses valeurs, à son âme et surtout à sa parole vis-à-vis de ceux qui l’ont porté à ce pouvoir. Qui se souvient de Guy Mollet et de ses complices d’alors ?
Vendredi 12 Septembre 2014
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Nature - environnement
La plupart des médias ont dit, ou écrit, que la Commission Européenne avait interdit ces pesticides pour deux ans. Mais ce n’est qu’un leurre selon l’association Pollinis. Bernée par le lobby des géants de l’agroalimentaire ou consentante, la Commission a accepté un compromis qui fait de cette interdiction non seulement temporaire mais aussi partielle, une manœuvre pour innocenter et faire accepter définitivement les poisons de ces firmes sur la base de données prétendument objectives mais en fait biaisées.
Le texte de présentation de la pétition que Pollinis a mise en ligne, en démonte de façon convaincante et documentée le mécanisme ; un mécanisme astucieusement diabolique. Pas étonnant si beaucoup se sont laissé prendre. C’est effarant et effrayant. À la lecture de ce texte dont je présente l’essentiel ci-dessous, on se dit que décidément tout est bon pour les multinationales de l’agrochimie pour préserver leurs gigantesques profits et tant pis pour la biodiversité, tant pis pour les abeilles, tant pis pour les humains qui, une fois les abeilles exterminées par les pesticides de ces firmes, les néonicotinoides, devront polliniser leurs cultures à la main comme cela se passe déjà en Chine dans le Sichuan !
Une soi-disant interdiction sans effet sur la santé des abeilles !
« Une gigantesque escroquerie est en train de se mettre en place à Bruxelles, aux dépens des abeilles, de la biodiversité... et de tous les citoyens qui se battent depuis des années pour faire interdire les pesticides « tueurs d'abeilles » en Europe et dans le monde ! Il faut la stopper net, avant qu'elle n'ait des conséquences dramatiques sur nos cultures et notre alimentation à l'avenir.
« Après des années de lutte acharnée des citoyens et des apiculteurs, la Commission européenne s'est officiellement décidé à interdire 3 pesticides néonicotinoïdes extrêmement dangereux pour les abeilles (Note en fin d’articles 1). Les associations ont crié victoire et baissé la garde. Pourtant...
Une soi-disant interdiction sans effet sur la santé des abeilles !
« Une gigantesque escroquerie est en train de se mettre en place à Bruxelles, aux dépens des abeilles, de la biodiversité... et de tous les citoyens qui se battent depuis des années pour faire interdire les pesticides « tueurs d'abeilles » en Europe et dans le monde ! Il faut la stopper net, avant qu'elle n'ait des conséquences dramatiques sur nos cultures et notre alimentation à l'avenir.
« Après des années de lutte acharnée des citoyens et des apiculteurs, la Commission européenne s'est officiellement décidé à interdire 3 pesticides néonicotinoïdes extrêmement dangereux pour les abeilles (Note en fin d’articles 1). Les associations ont crié victoire et baissé la garde. Pourtant...
Dimanche 24 Août 2014
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Résumé : Après avoir établi que sous le terme « climato-sceptique » étaient regroupées des positions diverses vis-à-vis du changement climatique, de son évolution et de ses conséquences, on montre que le terme utilisé pour désigner ces diverses attitudes est impropre dans la mesure où les dits « climato-sceptiques » ne sont pas sceptiques en fait. Quelques-unes des diverses formes de scepticisme en matière de changement climatique sont alors esquissées.
Dans la dernière partie de l’article, étant admis que le véritable scepticisme en matière du changement climatique en cours est d’un point de vue théorique l’attitude (ou la « famille » d’attitudes) la plus rationnelle, on montre que celle-ci n’est pas, contrairement aux apparences, un obstacle à toute forme d’agir et l’on tente de justifier l’une d’entre elles.
Un « climato-scepticisme » aux multiples visages
On appelle communément « climato-sceptiques » ceux qui rejettent la doxa dominante issue des travaux du GIEC sur le « changement climatique », en fait un réchauffement climatique dû pour l’essentiel aux activités humaines et dont les conséquences seraient catastrophiques. Sont ainsi regroupés sous la même dénomination
(a1) ceux qui nient qu’un réchauffement global de la planète d’une ampleur inédite a eu lieu au vingtième siècle jusqu’à nos jours,
(a1 bis) ceux qui estiment que la notion de réchauffement global de la planète n’a pas de sens physique,
(a2) ceux qui nie que ce réchauffement global, en admettant qu’il ait eu lieu au vingtième siècle, va se poursuivre et prendre de l’ampleur,
(b) ceux qui nient que le réchauffement en cours est, et sera s’il perdure, d’origine anthropique,
(c) ceux qui nient que ce réchauffement en cours, à supposer qu’il se poursuive, aura les conséquences catastrophiques prédites ; ou qui nient telle ou telle conséquence catastrophique particulière annoncée ; ou bien encore qui nient qu’il sera d’une ampleur suffisante pour être la cause principale de telle ou telle catastrophe annoncée qui lui est imputée, ou de toutes.
Souscrire à (a1 bis), c’est rendre (b) et (c) sans objet. Accepter (a1), c’est rejeter (b) et (c) comme sans objet ou faux. On peut souscrire à (a2) sans souscrire à (b). Accepter (a1) ou (a2) implique d’adopter la dernière partie de la disjonction (c).
Accepter (b), c’est nier (a1) mais pas nécessairement (a2) et admettre ou non (c). Et inversement accepter (c), c’est laisser ouverte la question de savoir si (b) est vrai ou non – on peut l’admettre ou non – mais c’est aussi nier que (a1) soit vrai alors qu’il est possible d’admettre ou non (a2). Des choix différents entraînent évidemment des formes différentes de «climato-scepticisme».
Les climato-sceptiques ne sont pas sceptiques !
Il peut donc y avoir plusieurs formes très différentes les unes des autres de climato-scepticisme. Tel que formulé (c) à lui seul en recouvre un grand nombre. On voit déjà avec cette tentative d’élucidation que le terme de «climato-sceptique » est pour le moins ambigu.
On appelle communément « climato-sceptiques » ceux qui rejettent la doxa dominante issue des travaux du GIEC sur le « changement climatique », en fait un réchauffement climatique dû pour l’essentiel aux activités humaines et dont les conséquences seraient catastrophiques. Sont ainsi regroupés sous la même dénomination
(a1) ceux qui nient qu’un réchauffement global de la planète d’une ampleur inédite a eu lieu au vingtième siècle jusqu’à nos jours,
(a1 bis) ceux qui estiment que la notion de réchauffement global de la planète n’a pas de sens physique,
(a2) ceux qui nie que ce réchauffement global, en admettant qu’il ait eu lieu au vingtième siècle, va se poursuivre et prendre de l’ampleur,
(b) ceux qui nient que le réchauffement en cours est, et sera s’il perdure, d’origine anthropique,
(c) ceux qui nient que ce réchauffement en cours, à supposer qu’il se poursuive, aura les conséquences catastrophiques prédites ; ou qui nient telle ou telle conséquence catastrophique particulière annoncée ; ou bien encore qui nient qu’il sera d’une ampleur suffisante pour être la cause principale de telle ou telle catastrophe annoncée qui lui est imputée, ou de toutes.
Souscrire à (a1 bis), c’est rendre (b) et (c) sans objet. Accepter (a1), c’est rejeter (b) et (c) comme sans objet ou faux. On peut souscrire à (a2) sans souscrire à (b). Accepter (a1) ou (a2) implique d’adopter la dernière partie de la disjonction (c).
Accepter (b), c’est nier (a1) mais pas nécessairement (a2) et admettre ou non (c). Et inversement accepter (c), c’est laisser ouverte la question de savoir si (b) est vrai ou non – on peut l’admettre ou non – mais c’est aussi nier que (a1) soit vrai alors qu’il est possible d’admettre ou non (a2). Des choix différents entraînent évidemment des formes différentes de «climato-scepticisme».
Les climato-sceptiques ne sont pas sceptiques !
Il peut donc y avoir plusieurs formes très différentes les unes des autres de climato-scepticisme. Tel que formulé (c) à lui seul en recouvre un grand nombre. On voit déjà avec cette tentative d’élucidation que le terme de «climato-sceptique » est pour le moins ambigu.
Lundi 18 Août 2014
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Nature - environnement
Pour EELV le texte du projet de loi sur la transition énergétique rebaptisé « projet de loi relatif à la transition énergétique pour la croissance verte » est un « bon point de départ » (Emmanuelle Cosse), un « compromis intéressant » (François de Rugy). Ces avis ne sont partagés ni par les associations antinucléaires, ni par les associations de protection de la Nature, ni non plus par des analystes dont l’engagement pour l’écologie est indiscutable.
Dans l’entretien qu’il a accordé au Nouvel Observateur François de Rugy, co-président du groupe des députés EELV affirme que « on va passer d'une politique énergétique qui avait été totalement sous-traitée par EDF depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, à une politique qui sera co-élaborée par l'Etat et les différents opérateurs. Avant, le véritable ministre de l'Energie, c'était le PDG d'EDF. Cela va changer. » Il est bien le seul à soutenir cela. Il faut bien trouver des arguments pour justifier un futur vote positif…
Le réseau Sortir du nucléaire : l’État laisse EDF orchestrer la politique énergétique !
Le réseau « Sortir du nucléaire » considère quant à lui que « Sous couvert du "refus de normes contraignantes", le gouvernement se dévoile : l’exécutif n’a pas de vision ambitieuse, refuse de décider et continuera de laisser la politique énergétique aux mains d’EDF et consorts». Il précise « Après deux ans de discussions, le projet de loi se contente de rappeler l’objectif de campagne de François Hollande d’une réduction à 50% de la part du nucléaire d’ici à 2025. (…) Au lieu de définir les capacités nucléaires à retirer, le gouvernement ne décide pas et se contente de proposer un plafonnement de la production nucléaire actuelle. Pas de programmation des réacteurs à fermer, pas de trajectoire précise et d’objectifs clairs de réduction des consommations d’électricité, rien ne permet de déduire comment se concrétisera cette réduction. » Comme le montre la question de la fermeture des centrales nucléaires, « l’État laisse EDF orchestrer la politique énergétique » du pays.
Le réseau Sortir du nucléaire : l’État laisse EDF orchestrer la politique énergétique !
Le réseau « Sortir du nucléaire » considère quant à lui que « Sous couvert du "refus de normes contraignantes", le gouvernement se dévoile : l’exécutif n’a pas de vision ambitieuse, refuse de décider et continuera de laisser la politique énergétique aux mains d’EDF et consorts». Il précise « Après deux ans de discussions, le projet de loi se contente de rappeler l’objectif de campagne de François Hollande d’une réduction à 50% de la part du nucléaire d’ici à 2025. (…) Au lieu de définir les capacités nucléaires à retirer, le gouvernement ne décide pas et se contente de proposer un plafonnement de la production nucléaire actuelle. Pas de programmation des réacteurs à fermer, pas de trajectoire précise et d’objectifs clairs de réduction des consommations d’électricité, rien ne permet de déduire comment se concrétisera cette réduction. » Comme le montre la question de la fermeture des centrales nucléaires, « l’État laisse EDF orchestrer la politique énergétique » du pays.
Dimanche 3 Août 2014
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Nature - environnement
Je relais ici l’appel de l’ASPAS
Après la chasse aux loups en plein Parc des Ecrins écrivez votre colère aux responsables
M. Bertrand Galtier, directeur du Parc national des Ecrins, a osé ordonner que la zone coeur du Parc soit « nettoyée du loup ».
Refuser la présence d’une espèce protégée dans un espace protégé est inadmissible et illégal !
L’ASPAS et la LPO PACA ont obligé le Préfet à retirer son arrêté autorisant la battue, mais cette dernière avait déjà eu lieu le matin même. Aucun loup n’avait heureusement été débusqué et abattu, mais il aurait pu en être autrement… et impunément !
Si la cohabitation entre les moutons et les loups n’est pas possible, ce sont les moutons qu’il faut retirer de nos espaces naturels, et non les animaux sauvages !
Il nous parait primordial de réagir de façon unitaire et importante à cette nouvelle étape des attaques contre la nature.
Aussi, nous invitons toutes les associations, leurs adhérents et sympathisants à téléphoner ou envoyer des messages de protestation au président et au directeur du Parc national :
Président : Christian Pichoud Tél. 04 76 00 37 12 ou pichpn@gmail.com
Directeur : Bertrand Galtier 04 92 40 20 10 ou bertrand.galtier@ecrins-parcnational.fr
Pour que cette action soit efficace il faut agir en masse et immédiatement. Faites circuler !
Montrez que les citoyens respectueux de la biodiversité dans les parcs nationaux sont majoritaires. On ne touche pas à nos Parcs. On ne touche pas à la faune et à la flore sauvage !
Nous comptons sur vous. Les générations futures également…
Avec nos remerciements pour votre soutien
L’équipe de l’ASPAS
M. Bertrand Galtier, directeur du Parc national des Ecrins, a osé ordonner que la zone coeur du Parc soit « nettoyée du loup ».
Refuser la présence d’une espèce protégée dans un espace protégé est inadmissible et illégal !
L’ASPAS et la LPO PACA ont obligé le Préfet à retirer son arrêté autorisant la battue, mais cette dernière avait déjà eu lieu le matin même. Aucun loup n’avait heureusement été débusqué et abattu, mais il aurait pu en être autrement… et impunément !
Si la cohabitation entre les moutons et les loups n’est pas possible, ce sont les moutons qu’il faut retirer de nos espaces naturels, et non les animaux sauvages !
Il nous parait primordial de réagir de façon unitaire et importante à cette nouvelle étape des attaques contre la nature.
Aussi, nous invitons toutes les associations, leurs adhérents et sympathisants à téléphoner ou envoyer des messages de protestation au président et au directeur du Parc national :
Président : Christian Pichoud Tél. 04 76 00 37 12 ou pichpn@gmail.com
Directeur : Bertrand Galtier 04 92 40 20 10 ou bertrand.galtier@ecrins-parcnational.fr
Pour que cette action soit efficace il faut agir en masse et immédiatement. Faites circuler !
Montrez que les citoyens respectueux de la biodiversité dans les parcs nationaux sont majoritaires. On ne touche pas à nos Parcs. On ne touche pas à la faune et à la flore sauvage !
Nous comptons sur vous. Les générations futures également…
Avec nos remerciements pour votre soutien
L’équipe de l’ASPAS
Samedi 19 Juillet 2014
Commentaires (2)
Nature - environnement
Le 10 Juin la Commission du développement durable de l’Assemblée nationale a commencé d’examiner le projet de loi sur la biodiversité. Il est bien entendu indispensable de tout faire pour tenter de surmonter ou à tout le moins de limiter « la crise de la biodiversité » actuelle avec son cortège d’extinction massive d’espèces. Cependant, tout en considérant que cet objectif est éminemment louable, certains naturalistes, doutent de la réussite de l’entreprise. C’est notamment le cas du Professeur Alain Dubois, directeur du Laboratoire reptiles-amphibiens du Muséum national d'histoire naturelle. Il la tient pour « mission impossible ». Ce pessimisme est-il justifié ?
Alain Dubois lors d'un stage de taxinomie au Muséum
Une catastrophe annoncée qui ne pourra être enrayée
«Un naturaliste face à l’extinction massive des espèces» est l’un des textes dans lesquels Alain Dubois développe ses positions. C’est ce texte écrit en postface à l’ouvrage de Julien Delord L’extinction d’espèce histoire d’un concept et enjeux éthiques qui est étudié dans cet article.
Pour Alain Dubois – et aujourd’hui pour la plupart des naturalistes, ce qui caractérise la crise actuelle de la biodiversité, c’est sa rapidité : « Ce qui est particulier à notre époque est l’accélération exponentielle du rythme des extinctions : la biosphère est actuellement confrontée à l’une des plus graves agressions de son histoire , et en tout cas à la plus violente de toutes, en raison de son exceptionnelle rapidité » (2010, p. 626) Tout mettre en œuvre pour sauver les espèces menacées est la réaction normale de tout individu humain qui se soucie de la Nature ou tout simplement de l’avenir de sa propre espèce. Pour Alain Dubois « c’est de cette réaction qu’est née l’essor de la Biologie de la conservation (…). Cette nouvelle discipline est rapidement devenue une nouvelle source de crédits, sous la forme d’appels d’offre internationaux et nationaux, où l’on peut s’étonner de voir émarger beaucoup de ceux qui, il y a quelques décennies encore, niaient tout simplement l’existence du phénomène, ou en minimisaient la portée, en répétant que les extinctions font partie de l’histoire de la biosphère et n’ont donc rien d’ « inquiétant » ou d’ « inhabituel » (p. 628).
Alain Dubois reconnait que la Biologie de la conservation a pu apporter des solutions parcellaires concernant certaines espèces dans certains milieux mais pour lui, elle n’est pas en mesure d’empêcher la grande majorité des extinctions en cours et prévisibles : « il est fort probable que la BC pourra limiter l’ampleur de cette catastrophe, en ciblant surtout les interventions sur des espèces ou des milieux « exemplaires », mais pas arrêter les extinctions massives notamment celles qui résultent directement des déforestations gigantesques qui se multiplient en permanence depuis des décennies dans tous les grands massifs tropicaux » A l’échelle de la Planète, prétendre que l’on peut stopper la l’érosion de la biodiversité est « soit un mensonge soit un signe confondant d’optimisme naïf »(ibid.).
«Un naturaliste face à l’extinction massive des espèces» est l’un des textes dans lesquels Alain Dubois développe ses positions. C’est ce texte écrit en postface à l’ouvrage de Julien Delord L’extinction d’espèce histoire d’un concept et enjeux éthiques qui est étudié dans cet article.
Pour Alain Dubois – et aujourd’hui pour la plupart des naturalistes, ce qui caractérise la crise actuelle de la biodiversité, c’est sa rapidité : « Ce qui est particulier à notre époque est l’accélération exponentielle du rythme des extinctions : la biosphère est actuellement confrontée à l’une des plus graves agressions de son histoire , et en tout cas à la plus violente de toutes, en raison de son exceptionnelle rapidité » (2010, p. 626) Tout mettre en œuvre pour sauver les espèces menacées est la réaction normale de tout individu humain qui se soucie de la Nature ou tout simplement de l’avenir de sa propre espèce. Pour Alain Dubois « c’est de cette réaction qu’est née l’essor de la Biologie de la conservation (…). Cette nouvelle discipline est rapidement devenue une nouvelle source de crédits, sous la forme d’appels d’offre internationaux et nationaux, où l’on peut s’étonner de voir émarger beaucoup de ceux qui, il y a quelques décennies encore, niaient tout simplement l’existence du phénomène, ou en minimisaient la portée, en répétant que les extinctions font partie de l’histoire de la biosphère et n’ont donc rien d’ « inquiétant » ou d’ « inhabituel » (p. 628).
Alain Dubois reconnait que la Biologie de la conservation a pu apporter des solutions parcellaires concernant certaines espèces dans certains milieux mais pour lui, elle n’est pas en mesure d’empêcher la grande majorité des extinctions en cours et prévisibles : « il est fort probable que la BC pourra limiter l’ampleur de cette catastrophe, en ciblant surtout les interventions sur des espèces ou des milieux « exemplaires », mais pas arrêter les extinctions massives notamment celles qui résultent directement des déforestations gigantesques qui se multiplient en permanence depuis des décennies dans tous les grands massifs tropicaux » A l’échelle de la Planète, prétendre que l’on peut stopper la l’érosion de la biodiversité est « soit un mensonge soit un signe confondant d’optimisme naïf »(ibid.).
Mardi 17 Juin 2014
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