L’article qui suit est une longue mise au point sur le passif de la gauche dite de gouvernement notamment au cours du dernier quinquennat de François Hollande. Un passif qui n’a guère été reconnu par cette gauche et notamment par le PS. Je l’effectue à partir d’une critique d’un court article que Gilles Mergy a publié sur le blog « Osez-Fontenay », symptomatique de cette absence et qui a été pour moi un déclencheur. C’est pourquoi je souhaite souligner en avant-propos que j’ai participé avec Gilles pendant de nombreuses années à la même équipe municipale. Je n’ai pas eu et n’ai pas de désaccord avec lui pour ce qui est des affaires municipales, et si j’étais encore impliqué dans les affaires municipales de Fontenay, je soutiendrais son action et celle de l’opposition municipale Fontenaisienne actuelle qui réunit Gauches et Ecologistes d’EELV.
Fontenay-aux-Roses
Sur le blog « Oser Fontenay » qui donne la parole aux habitants de Fontenay-aux-Roses, s’expriment surtout des personnes de sensibilité de gauche ou/et écologiste, plutôt modérées et opposées à la majorité municipale actuelle d’union des droites, du centre droit, du Modem, de LRM dont des transfuges du PS, dirigée par un maire UDI.
Quelques articles et commentaires parus sur ce blog se lamentent de l’absence d’union à gauche, une gauche qualifiée à cause de cette incapacité à se rassembler de gauche la plus bête (et autres qualificatifs) du monde. On a l’impression à lire ces écrits que sans union, c’est la défaite assurée, alors qu’avec l’union « des gauches » la victoire serait à portée de bulletins de vote… Il s’agit là d’un biais né d’une projection sur l’échelon national d’une situation locale dont seul – du moins parmi ceux qui ont écrit sur ce blog – le responsable du groupe local EELV a su s’abstraire mais sans pour autant faire preuve de réalisme !
Aborder la situation politique nationale des Gauches et des Écologistes à partir de celle de Fontenay crée un biais. Ici l'absence d'union des oppositions a sans doute compté pour beaucoup dans leur défaite à l’élection municipale alors qu’il n'y avait entre elles que de faibles divergences n'obérant pas la possibilité de conduire une politique municipale commune bien que, dans une équipe municipale, il ne suffit pas d'avoir des vues voisines, il est aussi nécessaire que les gens puissent s'entendre entre eux un minimum. Par contraste l’union au second tour des gauches, des associatifs et des écologistes aux élections départementales aurait permis de remporter le canton Châtillon/Fontenay-aux-Roses.
S’il semble bien que ce soit la désunion qui a fait perdre la municipale, pour autant, il n’est pas évident que ce soit l’union qui a fait gagner l’élection départementale par le binôme PS/EELV. C'est bien plutôt le mauvais score du binôme de droite à Châtillon. D’ailleurs à Fontenay, le binôme de droite a obtenu un score supérieur au binôme PS/EELV, les appels à l’union des autres candidats de gauche comme des « associatifs » pour battre le maire n’ayant eu que peu d’effet. Si les limites du canton avaient été celles de la ville comme c’était le cas avant l’introduction de binômes pour garantir la parité, la droite aurait remporté l’élection.
Nature - environnement
Pour le gouvernement, le ministère de l’écologie, comme pour certaines associations qui se prétendent écologistes, la réponse à cette question est positive mais, en général elle est implicite, pour ne pas dire volontairement passée sous silence. On comprend d'ailleurs très bien pourquoi !
Derrière l’objectif affiché de ce sauvetage, il y en a bien souvent un autre plus terre à terre et dans les incitations à exploiter les forêts, il est au moins autant question d’économie, de rapport, de développement des territoires, de valorisation, que de climat. D’autant qu’il y a une autre stratégie possible qui non seulement permettrait de préserver la forêt mais qui lui permettrait de mieux jouer son rôle dans l’atténuation du réchauffement climatique comme l’établit le rapport cité à partir des connaissances scientifiques actuelles et en recourant à des données confirmées concernant l’état actuel et prévisible de la forêt française.
Lien permettant de charger le rapport publié par les associations « Canopée », « Fern » et « les Amis de la Terre France » https://www.canopee-asso.org/wp-content/uploads/2020/02/Rapport-WEBfor%C3%AAt-climat-Fern-Canop%C3%A9e-AT_Optimizer.pdf
Pour un résumé https://www.canopee-asso.org/wp-content/uploads/2020/03/LAISSER_VIEILLIR_LES_ARBRES_BD_3.pdf ]
Les défendre par voie légale risque d’être plus difficile : le gouvernement a trouvé à l’Assemblée Nationale une majorité confortable pour modifier le code de l’environnement afin de permettre au béton et au goudron – surtout au goudron – de couler sans que des arbres « mal placés » les en empêchent ! Ils pourront être abattus beaucoup plus facilement !
Comme l’expose très bien le premier paragraphe de l’article 350-3 du code de l’environnement dont les députés ont réduit la portée « Les allées d'arbres et alignements d'arbres qui bordent les voies de communication constituent un patrimoine culturel et une source d'aménités, en plus de leur rôle pour la préservation de la biodiversité et, à ce titre, font l'objet d'une protection spécifique. Ils sont protégés, appelant ainsi une conservation, à savoir leur maintien et leur renouvellement, et une mise en valeur spécifiques. » Ces arbres sont des écosystèmes en eux-mêmes. Comme le fait remarquer un lecteur d’Actu environnement, les vieux arbres d'alignement de bords de routes, à force d'être ébranchés, comportent des loges d'animaux protégés par la loi, tel le Pic noir, la Sittelle torchepot et des gîtes à chauves-souris et tant qu’ils ne menacent pas la sécurité des personnes et des biens, ils devraient être conservés.
Si la contribution des arbres d’alignement à l’atténuation du réchauffement climatique n’est pas certain, néanmoins il est évident qu’ils protègent des écarts de température et notamment des chaleurs caniculaires. Ce patrimoine arboré participe donc à l’adaptation à ce réchauffement. Ils sont donc à préserver surtout si ce réchauffement devait se poursuivre. Nul n’ignore cela et sans doute pas le gouvernement et les députés de sa majorité. Mais ils s’en foutent. Le climat, ils ne s’y intéressent que pour le business vert et les profits qui vont avec.
Il faut applaudir Delphine Batho (Génération Écologie) d’avoir combattu à l’Assemblée Nationale pour défendre l’article du code de l’environnement protecteur. Combat perdu d’avance mais qui a eu le mérite de mettre le Gouvernement et ses députés devant leur responsabilité, de montrer leur connivence avec les promoteurs d’infrastructures routières et autoroutières, avec les attardés de la tronçonneuse qui ne voient dans les arbres que du mobilier routier ou urbain, avec ceux qui ne font pas la différence entre un arbre adulte et un jeune baliveau. Elle a mis le doigt là où ça pouvait leur faire mal et ternir leur image. Elle a dénoncé toutes les petites entourloupes qui se cachaient au détour d’une phrase dans ce texte qui affirme dans la plus pure tradition orwellienne protéger alors qu’il détricote les protections existantes.[Voir la transcription du débat sur le site de l’AN ici : https://www.assemblee-nationale.fr/dyn/15/comptes-rendus/seance/session-ordinaire-de-2021-2022/deuxieme-seance-du-jeudi-16-decembre-2021
Cette modification d’un article du code de l’environnement est un nouvel et bel exemple des dispositions qui visent à empêcher d’agir en justice les contre-pouvoirs associatifs et les citoyens, comme c’est déjà le cas pour les questions d’urbanisme, d’implantation d’ENR, etc. Il ne faudra pas s’étonner si, mis dans l’incapacité de faire respecter les arbres et la protection de la nature par voie légale, ils passent à l’action directe et aux actions de résistance pour y parvenir.
Selon Laurent Radisson « La prochaine étape est celle de la commission mixte paritaire (CMP), dont la date n'est pas encore connue. Son adoption durant cette mandature n'est toutefois pas acquise compte tenu des fortes divergences entre les deux assemblées et du calendrier contraint par les échéances électorales. » [Actu-environnement.com du 6 janvier 2022] Tout n’est donc pas encore perdu ! Mais il vaut mieux ne pas compter sur son seul bulletin de vote. Ce sont les mobilisations locales autour de ces arbres lorsqu’ils sont menacés qui créeront des rapports de force permettant de les préserver. Somme toute, la plupart des élus souhaitent l’être de nouveau !
Photo : ©jfd
Nature - environnement
Sur le site « Ma Terre » l’ADEME a présenté un « dossier » « Pourquoi faut-il développer les énergies renouvelables ? » que ne renierait pas les lobbies de l’éolien et du vent pour la bonne raison qu’il ne fait que reprendre sans aucune critique leurs arguments. L’ADEME dans ce dossier ne fournit pas une analyse objective. Il ne s’agit que de propagande avec de mauvais arguments. C’est d’autant plus regrettable ce site de l’ADEME s’adresse aux jeunes qui sont censés y trouver toutes les explications (sic!) sur le développement durable, le changement climatique, des infos et une aide pour « préparer des exposés sur le développement durable, la pollution et l'environnement ».
L’objet de cet article est de fournir une critique détaillée de la partie «Quatre bonnes raisons de développer les énergies renouvelables ».
● Le texte est assez bref. Mais comme toujours, comme il faut beaucoup moins de mots pour énoncer des contre-vérités que pour les réfuter, cet article est assez long.
● Pour chacune des raisons invoquées, je cite d’abord le texte de l’ADME en italique. La critique suit en caractères droits.
Augmenter l’indépendance énergétique de la France
Contrairement aux centrales nucléaires ou thermiques à combustible fossile (gaz, fioul, charbon), il n’est pas nécessaire d’importer du combustible pour faire fonctionner les différentes énergies renouvelables. ADEME
Sans blague ! Les éoliennes actuelles viennent d’ailleurs et les panneaux solaires aussi ! Cuivre, nickel, terres rares, …, aucune de ces matières premières dont l’éolien est gros consommateur ne se trouvent sur le territoire français!
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Émettre moins de gaz à effet de serre
En France, la production d'électricité et de chaleur renouvelable se substitue à celle des centrales et équipements fonctionnant au fioul, au gaz et au charbon. Cela contribue à réduire nos émissions de CO2 !
En fait elles ne se substituent pas au charbon : on en a aujourd’hui la preuve. Cet hiver plusieurs réacteurs nucléaires sont en maintenance, donc à l’arrêt. Or ce n’est pas l’éolien qui supplée au manque d’électricité mais les vieilles centrales à charbon qui nous restent !
Ensuite, s’il fallait compter sur les ENR pour se chauffer, on claquerait des dents, en hiver, les nuits lorsqu’il n’y a ni vent, ni soleil. Leur production d’électricité n’est pas pilotable et l’électricité n’est pas stockable, le seul moyen connu économiquement viable qui permettrait d’en stocker des quantités importantes, les STEP (station de transfert d'énergie par pompage) supposerait de créer de nouveaux barrages, ce qui n’est plus socialement acceptable. Tant mieux d’ailleurs tant la réalisation d’un barrage est une catastrophe écologique et humaine.
Enfin, le chauffage électrique est une aberration : « Il est aberrant de transformer une source d’énergie primaire quelle qu’elle soit (pétrole, charbon, atome ou gaz) avec un rendement qui plafonne à 35 % conformément aux lois de la thermodynamique (rendement de Carnot ) pour la transporter sur des centaines de kilomètres (en perdant encore 10 % de l’énergie dans les lignes) pour chauffer un local à 20° C, alors que l’on peut obtenir le même résultat avec 80 % de rendement en brûlant le combustible directement dans une bonne chaudière » comme l’écrivait naguère la Commission énergie des Verts ( Les Verts 1998, Le nucléaire et la lampe à pétrole, L’esprit Frappeur éd., Paris, 1998, p. 100), un texte bien oublié depuis. Avec de tels rendements et de telles pertes, une cogénération gaz chaleur/électricité serait sans doute plus adaptée et performante, si l’on ne veut pas de nucléaire.
Les technocrates de la FAO ont inventé l’eau virtuelle pour quantifier les quantités d’eau qui sont exportées ou importées lorsque le sont des produits de l’agriculture ou de l’élevage. De même il serait intéressant de quantifier les émissions de CO2 virtuelles lorsque sont importés ou exportés des produits manufacturés en y intégrant celles dues au transport. Si on le faisait pour les éoliennes et les panneaux solaires, leur bilan carbone qui n’est déjà pas bon si l’on prend en compte la nécessité de pallier leur intermittence, deviendrait exécrable. Les panneaux solaires qui viennent de Chine incorporent beaucoup d’électricité « charbonnée » et sauf preuve du contraire, ils ne sont pas transportés en France sur des pédalos, on le saurait!
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Nature - environnement
« Il n’y a pas de repas gratuit », c’est une des leçons de l’écologie. Toute production d’énergie a pour revers de la médaille des nuisances environnementales, différentes selon les énergies considérées mais toujours importantes si l’on prend en compte le cycle complet de vie de ces activités. Dans le cas particulier de la France, si l’on est réaliste, il faut admettre que les ENR éolien, solaire, bois n’auront jamais qu’une place tout à fait marginale pour des raisons techniques et politiques. Les investissements passés et à venir dans le nucléaire sont trop importants. Ils montrent à l’évidence que les gouvernements ne changeront pas de cap, d’autant que les antinucléaires n’ont jamais été majoritaires dans le pays et que l’accent actuel mis sur le réchauffement climatique dont l’origine serait anthropique et sur sa dangerosité est une aubaine pour les nucléocrates qui ont su l’exploiter à merveille. Dans ces conditions, en France le développement de ces ENR est inutile. Aujourd’hui même les problèmes rencontrés sur les réacteurs en arrêt prolongé le prouve ! Celles qui sont installées ne contribuent en rien à la sécurité de l’approvisionnement en électricité. Si elles brassent quelque chose, c’est de l’argent qu’elles pompent dans la poche des contribuables via la CSPE. Le déploiement de ces ENR devrait avoir la première place dans les « grands projets inutiles » et néfastes !
Il faut remarquer que le mix gaz/ENR avec cogénération chaleur électricité était retenu par le passé par les Verts français (cf. Les Verts, 1998. Le nucléaire et la lampe à pétrole, L’esprit Frappeur, Paris, 172 pages) bien qu’en 1998, il était déjà question de l’effet de serre même si celui-ci et le «réchauffement-dérèglement-changement climatique » n’occupaient pas comme qu’aujourd’hui le devant de la scène souvent au détriment d’autres problèmes tout aussi préoccupants d’un point de vue écologique mais moins propres à faire du business.
Dans cet ouvrage les Verts ne contestaient pas le fait que les centrales nucléaires en fonctionnement ne produisaient pas de C02 mais pour eux ce n’est pas la production électrique qui contribuait le plus à l’émission de gaz à effet de serre, ce sont les transports. A l’époque, l’électrification des transports et déplacements n’étaient pas à l’ordre du jour ! Et d’ailleurs même aujourd’hui, le tout électrique et notamment l’intérêt de la voiture électrique est contesté et contestable (voir par exemple A. Waechter : le scandale de l’éolien et parmi une littérature abondante : https://www.connaissancedesenergies.org/idee-recue-les-vehicules-electriques-n-emettent-pas-de-gaz-a-effet-de-serre-140901). Les Verts étaient également opposés au chauffage électrique. Plus largement, à l’opposé de la tendance actuelle au « Tout électrique », Les Verts (dont j’étais!) condamnaient « le dogme du Tout électrique ». Nous considérions que c’était le rapport à l’électricité qu’il fallait changer et que « cette forme d’énergie [devait] être considérée comme une énergie « noble », réservée à certains usages pour lesquels il n’y a pas d’autres énergies possibles » (o. c. p. 34). Personnellement, je n’ai pas changé d’avis sur ce point. Quels qu’en soient les motifs, une « transition énergétique » fondée sur ce dogme du « tout électrique » nous conduira à une impasse. Hélas, elle me semble inéluctable. Il ne faut pas compter sur EELV pour s’y opposer et les écologistes qui la critiquent sont non seulement minoritaires dans cette famille de pensée mais de plus n’arrivent pas à faire connaître leurs idées dans le pays. Ils sont marginalisés, ignorés des médias main stream et de toute façon inaudibles dans le contexte d’une opinion façonnée par ces média, par le lobby du nucléaire et celui des énergies renouvelables. Certes ces deux lobbies s’opposent l’un à l’autre mais ni l’un ni l’autre ne contestent une transition énergétique allant vers le tout électrique qui, espèrent-t-ils, devrait bien faire leurs affaires, à l’un comme à l’autre.
Nature - environnement
Des ministres de dix états membres de l’Union européenne, dont le ministre de l’Économie Bruno Le Maire et le ministre délégué chargé de l’Industrie Agnès Pannier-Runacher pour la France, avaient publié le dimanche 11 octobre 2021 une tribune soutenant l’énergie nucléaire, soulignant notamment qu’elle a un rôle à jouer contre le réchauffement climatique. Ce texte met également en avant le fait que le nucléaire "contribue de manière décisive à l'indépendance de nos sources de production d'énergie et d'électricité".
Ce plaidoyer est paru dans Le Figaro alors que la question des modes de production d’énergie pouvant être retenus dans la « taxonomie verte » induisait de profondes divergences au sein de l’Union Européenne. Certains pays, emmenés par la France voulaient que les critères permettent à l’énergie nucléaire d’intégrer cette taxonomie et d’autres comme l’Allemagne et l’Autriche s’y opposaient. D’autres clivages concernent le gaz, d’autres le bois !
Aujourd’hui la commission a tranché : le nucléaire et le gaz seront labellisés « verts » mais seulement en tant qu’« énergie de transition ». Il s’agissait de satisfaire les exigences de la France pour le nucléaire sans trop fâcher l’Allemagne et l’Autriche farouchement opposées à l’inclusion du nucléaire dans la taxonomie. Macron a donc réussi à faire reculer la Commission qui peint maintenant en vert la production d’électricité nucléaire après s’y être refusée.
Il faut dire que l’enjeu est de taille pour l'énergie nucléaire puisque cette activité a besoin de capitaux pour se maintenir et se développer. De même les pays qui soutenaient l’introduction du gaz auront besoin des capitaux de la finance verte pour passer de centrales au charbon à des centrales à gaz moins polluantes et moins émettrices de CO2.
Sur la base d’un rapport d’experts « indépendants », la Commission propose que pour intégrer la taxonomie, les activités économiques des organisations devront contribuer à un au moins des six objectifs environnementaux énumérés ci-dessous et ne pas porter atteinte aux autres objectifs :
1. Atténuation du changement climatique
2. Adaptation au changement climatique
3. Utilisation durable et protection de l’eau et des ressources marines
4. Transition vers une économie circulaire, prévention et recyclage des déchets
5. Prévention et réduction de la pollution
6. Protection des écosystèmes sains
Pour figurer dans la taxonomie, une activité économique devra en outre respecter des critères qualitatifs et quantitatifs propres à chaque objectif (méthodologies et seuils).
Tout cela semble très écolo, tout le monde est d’accord sauf qu’il semble évident de prime abord que ni le nucléaire, ni le gaz, ni le bois comme production énergétique ne peuvent entrer dans cette taxonomie. Le nucléaire traîne le boulet des déchets même si l’on suppose charitablement qu’il satisfait au premier objectif, il ne satisfait évidemment pas au 4 (les surgénérateurs s’étant révélé un fiasco), au 5 et 6 non plus ! Le gaz fait piètre figure pour le point 1, le bois pour le 6 et de façon moins évidente pour le 1. On remarquera que, bien qu’elles soient retenues d’emblée, les ENR, si on analyse sérieusement leur impact, ne peuvent prétendre satisfaire ni le 5 pollution sonore et visuelle, ni le 6 puisqu’elles sont des hachoirs à oiseaux et à chauves-souris et artificialisent des écosystèmes à fort degré de naturalité ! Leur insertion dans la taxonomie n’a pourtant soulevé aucune objection ! Les divergences et la foire d’empoigne sont ailleurs.
Nature - environnement
Cette année, partout où l’été a été pluvieux, la cueillette des champignons est en avance et bat déjà son plein. Et avec elle, les intoxications ! 330 cas d’intoxication dont trois décès et trois de forte gravité pouvant engager le pronostic vital ont déjà été rapportés aux centres antipoison. Certaines intoxications nécessitent une greffe du foie ! Face à de tels empoisonnements, la question se pose : peut-on récolter des champignons et manger sa cueillette sans danger ?
C’est ainsi que dans la France rurale d’hier, il y avait un savoir populaire sur les champignons, comme sur les végétaux sauvages comestibles ou médicinaux. S’il n’est pas totalement oublié partout, ce savoir tend à se perdre et la grande majorité des urbains ne le possèdent plus ou en sont exclus. Il se transmettait oralement et sur le terrain. On « allait aux champignons » en famille ou avec des (très bons) amis car accepter d’être accompagné, c’était divulguer à un autre vos « coins » et « bons coins ». Il fallait que cet autre bénéficie de votre confiance et être sûr de sa discrétion. De plus, on ne ramassait que quelques espèces parfaitement connues, délaissant les autres. Enfin, il y avait des espèces que les gens d’une région récoltaient alors que dans une autre région, elles étaient considérées comme « mauvaises » et étaient délaissées.
Ce savoir populaire, pratique et régional, n’était sans doute pas suffisant pour être une garantie absolue, mais avec les champignons rien n’est totalement garanti : on compte même des mycologues imprudents qui furent victimes d’une intoxication mortelle. Le cas le plus connu est celui du mycologue allemand Julius Schäffer décédé après avoir consommé en octobre 1944 des paxilles enroulés ( Paxillus involutus) sans doute mal cuits et que l’on croyait comestibles à l’époque. Mais il y en a d’autres. Par exemple, au début du siècle précédent, le belge Joseph Bodart auteur d’une publication sur les champignons comestibles de sa région !
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Aujourd’hui pour tenter de pallier la perte de ce savoir, il existe à côté des ouvrages de détermination, des applications numériques de reconnaissance en ligne, payantes ou gratuites mais avec beaucoup d’annonces publicitaires intempestives dans ce dernier cas. Elles ont la côte, surtout celles qui proposent des identifications à partir d’un ou plusieurs clichés. Elles sont particulièrement appréciées d’un public qui n’a que des connaissances très rudimentaires en mycologie et qui aimerait pourtant bien, lui aussi, « aller aux champignons » sans faire l’effort de connaître un minimum de choses sur leur morphologie !
On reproche à ces applications de n’être pas suffisamment fiables pour permettre de récolter sans danger. D’ailleurs l’ANSE constate que « la confusion entre espèces est parfois favorisée par l’utilisation d’applications de reconnaissance de champignons sur smartphone, qui donnent des identifications erronées sur les champignons cueillis. » En réalité, c’est surtout parce qu’il en est fait un mauvais usage qu’elles peuvent s’avérer dangereuses. Elles ne permettent pas de tester la comestibilité d’une récolte et ne sont pas faites pour cela. Un mycologue averti comme certains pharmaciens ou référents déterminateurs d’association peut seul offrir une garantie suffisante. D’ailleurs ces applications mettent en garde les utilisateurs à ce sujet. Elles sont une aide à la détermination. Elles donnent des pistes et proposent des choix et c’est à l’utilisateur de les faire. Cela dit, même pour aider réellement l’apprenti mycologue à progresser dans la connaissance des champignons macroscopiques, elles ont encore beaucoup de progrès à faire. A leur décharge, on peut souligner la difficulté de trouver des critères discriminatifs visibles sur une ou des photos pour ces organismes d’autant que leur aspect peut être changeant.
Au quotidien
Habiter une région redessinée par le fait du prince, pure entité administrative et être écologiste sont les deux raisons pour lesquelles je n’ai pas voté aux élections régionales de 2015 et c’est pour ces mêmes raisons que je ne voterai pas en 2021. Rien n’ayant changé.
Si vous êtes dans le même cas que moi habitant cette région ou une autre ayant subie le même sort, ne votez pas ! Ne cautionnez pas ces découpages administratifs issus de technocrates coupés des réalités de terrain ou ces tripatouillages à visée électoralistes.
Nature - environnement
J’aime les fourrés et les forêts férales même peu pénétrables. Il est temps de changer de regard sur ces friches et accrus. S’ils témoignent d’une déprise humaine, ils ne sont plus pour autant signe de malheur comme ils le furent par le passé. Mécanisation et productivité de l’agriculture actuelle les rendent peu propices à la culture. Le pâturage ovin sur ces collines n’est plus rentable, s’il l’a jamais été. Le renouveau du vignoble auvergnat ne peut les menacer qu’à la marge car ce sont les parcelles qui sont les moins accessibles, les moins productives et les plus mal exposées qui furent abandonnées, les autres sont encore cultivées…. ou pour certaines, en friche mais dans l’attente d’être vendues pour être loties. Car là est le danger qui menace ces terres en déprise : l’extension pavillonnaire autour des villages avec comme corollaire leur « mise en valeur » récréative pour les urbains et rurbains.
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