Au quotidien
Devant les risques de pénurie d’électricité cet hiver dus au déboires des réacteurs d’EDF et aux sanctions de l’UE contre la Russie, Stéphane Lhomme directeur de « l'Observatoire du nucléaire » et animateur du site « Refus Linky Gazpar » a publié sur son blog un article mettant en évidence la menace grâce aux compteurs Linky d’une gestion étatique autoritaire et totalitaire de la consommation d’électricité des gens.
J’ai repris ici les passages les plus significatifs de ce texte.
Il s'agit là de la version souriante et naïve d'une affaire beaucoup plus inquiétante pour la consommation des citoyens mais aussi pour leurs libertés. En effet, comme nous l'avons dénoncé lors de centaines de conférences depuis le lancement du programme Linky en décembre 2015, les compteurs communicants peuvent être utilisés de façon autoritaire et, loin de les rémunérer, en sanctionnant financièrement les habitants.
(…)
Malgré les belles promesses de respect des droits, toutes les potentialités des compteurs Linky pourront être utilisées, et plus vite qu'on ne le pense : la faillite du parc nucléaire français et la guerre en Ukraine annoncent pour cette hiver de probables pénuries d'électricité.
Rappelons d'ailleurs que, chaque hiver depuis plus de 20 ans, et même lorsque les réacteurs nucléaires fonctionnent correctement, la France est massivement importatrice d'électricité auprès de ses voisins et en particulier l'Allemagne. Confrontée à la crise du gaz russe, cette dernière ne pourra pas nous alimenter cet hiver, et ce alors que la production nucléaire d'EDF sera très basse.
Au quotidien
En décembre 2022, le Conseil et le parlement européen se sont mis d’accord sur le texte d’une loi interdisant l’importation de produits issus de zones déforestées. Sont visés : huile de palme, bœuf, bois, café, cacao, caoutchouc et soja ainsi que un certain nombre de produits dérivés tels que le chocolat, les meubles, le papier imprimé et certains dérivés à base d'huile de palme.1
Cette loi a été aussitôt célébrée par les écologistes occidentaux et les ONG environnementalistes comme une avancée majeure dans la lutte contre la déforestation importée. Sous l’apparence louable de la lutte contre cette déforestation il s’agit en fait d’un bel exemple d’une forme d’écologie colonialiste, européenne dans le cas présent, matinée de protectionnisme pour des produits comme le bœuf !
Rien d’étonnant à ce que des ONG Greenpeace et WWF dont les ingérences dans les affaires de pays émergeants ou en voie de développement sont notoires aient salué « une première avancée » vers une protection mondiale des forêts. Première avancée, parce que jamais contentes et sans cesse dans la surenchère, elles voudraient encore plus. 3
Plus étonnant, cette loi a été également encensée par des députés européens du Parti populaire européen (droite – PPE) dont l’écologie n’est pourtant pas une préoccupation majeure lorsqu’il s’agit de leur propre territoire. Même d’Emmanuel Macron n’a pu s’empêcher de lancer un cocorico : « la France a montré la voie » s’est-il auto-félicité sur les réseaux ! Une telle unanimité n’est-elle pas quelque peu suspecte lorsque ce sont des pays du Sud qui sont principalement visés ? 4
Cette « obligation d’achat » avait pour objectif de soutenir la filière industrielle des ENRi (énergie,nouvelles renouvelables intermittentes) et inciter les petits producteurs et particuliers à produire un surplus de consommation pour le revendre à EDF et ainsi, en tirer des revenus.
Les superprofits des promoteurs de l’éolien et du solaire ont donc été pris ni dans la poche d’EDF qui est remboursée (en principe !) par l’état du manque à gagner, ni dans celle de l’état qui rembourse EDF mais dans celle des consommateurs, c’est-à-dire nous tous, via la CSPE. Nous avons donc été contraints de soutenir financièrement le développement de ces énergies quoi que nous puissions penser de leur utilité.
Cerise sur le gâteau, les particuliers aisés, heureux propriétaires d’une villa bien isolée au toit couvert de panneaux voltaïques tiraient ainsi un revenu de la consommation d’un locataire d’une HLM, passoire thermique !
Ce mécanisme a été modifié mais fonctionne en gros encore de la même manière.
Depuis l’explosion brutale et inattendue du prix de l’électricité sur le marché, le prix garanti par les Obligations d’Achats (devenues par la suite en Complément de rémunération) se trouve bien inférieur au prix du marché. C’est alors le producteur d’ENR qui rembourse le surplus à l’état. Ainsi, quand les prix de l’énergie électrique flambent, l’Etat gagne des milliards d’euros grâce aux énergies renouvelables. L’état l’engrange sans le redistribuer par une CSPE qui devrait être négative !
Au quotidien
En fait, la spécificité des écologistes français c’est de n’avoir jamais été capables d’empêcher la nucléarisation à marche forcée de la production d’électricité et de n’avoir pu par la suite qu’influer à la marge sur son développement quoi que puissent dire les technocrates du nucléaire et leurs groupies.
L’expression animaux non humains est utilisée par certains philosophes, chroniqueurs, pamphlétaires, blogueurs, etc., animalistes antispécistes et par la mouvance végane. Les autres, les gens ordinaires, vous et moi se contentent de parler d’animaux, étant entendu que les gens ordinaires, vous et moi ne se considèrent pas comme des animaux bien qu’ils ne feraient aucune difficulté pour reconnaître que leur espèce fait partie du règne animal. L’expression sonne comme une redondance puisque dans le langage ordinaire dire d’un être vivant qu’il est animal implique qu’il n’est pas un humain et réciproquement dire qu’il est un humain implique qu’il n’est pas un animal !
C’est précisément cela que refusent les antispécistes. Pour eux les hommes sont des animaux parmi d’autres et il n’y a pas lieu de privilégier leur espèce, notre espèce lorsqu’il s’agit d’appliquer le principe d’égale considération des intérêts et notamment l’intérêt à vivre et à ne pas souffrir. Pour contrer notre spécisme spontané, il faut ramener l’humain à sa condition animale et faire de lui un animal parmi d’autres, à défaut d’en être un comme les autres. D’où l’expression « animal non humain » qui suppose pour faire sens l’expression opposée « animal humain ». Or dans le langage ordinaire cette expression « animal humain » n’a pas de sens. C’est une contradiction dans les termes : « animal humain » est un non sens comme « carré rond », puisque humain = non animal et animal = non humain !
L’expression « animal non humain » ne peut recevoir de sens que dans l’opposition « animal humain /animal non humain » et dans cette opposition « animal humain » est le terme marqué c’est-à-dire que l’expression « animaux non humains » réfère à un ensemble d’animaux non spécifiés et simplement caractérisés par opposition aux «animaux humains». Comme cette dernière notion est un non sens, la notion « animal non humain » qui prend son sens par rapport à elle est, elle aussi, un non sens. Pire donc que redondante, l’expression est absurde. En toute rigueur il n’y a dans le monde pas plus d’animal humain que d’animal non humain, que de carré rond !
L’article qui suit est une longue mise au point sur le passif de la gauche dite de gouvernement notamment au cours du dernier quinquennat de François Hollande. Un passif qui n’a guère été reconnu par cette gauche et notamment par le PS. Je l’effectue à partir d’une critique d’un court article que Gilles Mergy a publié sur le blog « Osez-Fontenay », symptomatique de cette absence et qui a été pour moi un déclencheur. C’est pourquoi je souhaite souligner en avant-propos que j’ai participé avec Gilles pendant de nombreuses années à la même équipe municipale. Je n’ai pas eu et n’ai pas de désaccord avec lui pour ce qui est des affaires municipales, et si j’étais encore impliqué dans les affaires municipales de Fontenay, je soutiendrais son action et celle de l’opposition municipale Fontenaisienne actuelle qui réunit Gauches et Ecologistes d’EELV.
Fontenay-aux-Roses
Sur le blog « Oser Fontenay » qui donne la parole aux habitants de Fontenay-aux-Roses, s’expriment surtout des personnes de sensibilité de gauche ou/et écologiste, plutôt modérées et opposées à la majorité municipale actuelle d’union des droites, du centre droit, du Modem, de LRM dont des transfuges du PS, dirigée par un maire UDI.
Quelques articles et commentaires parus sur ce blog se lamentent de l’absence d’union à gauche, une gauche qualifiée à cause de cette incapacité à se rassembler de gauche la plus bête (et autres qualificatifs) du monde. On a l’impression à lire ces écrits que sans union, c’est la défaite assurée, alors qu’avec l’union « des gauches » la victoire serait à portée de bulletins de vote… Il s’agit là d’un biais né d’une projection sur l’échelon national d’une situation locale dont seul – du moins parmi ceux qui ont écrit sur ce blog – le responsable du groupe local EELV a su s’abstraire mais sans pour autant faire preuve de réalisme !
Aborder la situation politique nationale des Gauches et des Écologistes à partir de celle de Fontenay crée un biais. Ici l'absence d'union des oppositions a sans doute compté pour beaucoup dans leur défaite à l’élection municipale alors qu’il n'y avait entre elles que de faibles divergences n'obérant pas la possibilité de conduire une politique municipale commune bien que, dans une équipe municipale, il ne suffit pas d'avoir des vues voisines, il est aussi nécessaire que les gens puissent s'entendre entre eux un minimum. Par contraste l’union au second tour des gauches, des associatifs et des écologistes aux élections départementales aurait permis de remporter le canton Châtillon/Fontenay-aux-Roses.
S’il semble bien que ce soit la désunion qui a fait perdre la municipale, pour autant, il n’est pas évident que ce soit l’union qui a fait gagner l’élection départementale par le binôme PS/EELV. C'est bien plutôt le mauvais score du binôme de droite à Châtillon. D’ailleurs à Fontenay, le binôme de droite a obtenu un score supérieur au binôme PS/EELV, les appels à l’union des autres candidats de gauche comme des « associatifs » pour battre le maire n’ayant eu que peu d’effet. Si les limites du canton avaient été celles de la ville comme c’était le cas avant l’introduction de binômes pour garantir la parité, la droite aurait remporté l’élection.
Nature - environnement
Pour le gouvernement, le ministère de l’écologie, comme pour certaines associations qui se prétendent écologistes, la réponse à cette question est positive mais, en général elle est implicite, pour ne pas dire volontairement passée sous silence. On comprend d'ailleurs très bien pourquoi !
Derrière l’objectif affiché de ce sauvetage, il y en a bien souvent un autre plus terre à terre et dans les incitations à exploiter les forêts, il est au moins autant question d’économie, de rapport, de développement des territoires, de valorisation, que de climat. D’autant qu’il y a une autre stratégie possible qui non seulement permettrait de préserver la forêt mais qui lui permettrait de mieux jouer son rôle dans l’atténuation du réchauffement climatique comme l’établit le rapport cité à partir des connaissances scientifiques actuelles et en recourant à des données confirmées concernant l’état actuel et prévisible de la forêt française.
Lien permettant de charger le rapport publié par les associations « Canopée », « Fern » et « les Amis de la Terre France » https://www.canopee-asso.org/wp-content/uploads/2020/02/Rapport-WEBfor%C3%AAt-climat-Fern-Canop%C3%A9e-AT_Optimizer.pdf
Pour un résumé https://www.canopee-asso.org/wp-content/uploads/2020/03/LAISSER_VIEILLIR_LES_ARBRES_BD_3.pdf ]
Les défendre par voie légale risque d’être plus difficile : le gouvernement a trouvé à l’Assemblée Nationale une majorité confortable pour modifier le code de l’environnement afin de permettre au béton et au goudron – surtout au goudron – de couler sans que des arbres « mal placés » les en empêchent ! Ils pourront être abattus beaucoup plus facilement !
Comme l’expose très bien le premier paragraphe de l’article 350-3 du code de l’environnement dont les députés ont réduit la portée « Les allées d'arbres et alignements d'arbres qui bordent les voies de communication constituent un patrimoine culturel et une source d'aménités, en plus de leur rôle pour la préservation de la biodiversité et, à ce titre, font l'objet d'une protection spécifique. Ils sont protégés, appelant ainsi une conservation, à savoir leur maintien et leur renouvellement, et une mise en valeur spécifiques. » Ces arbres sont des écosystèmes en eux-mêmes. Comme le fait remarquer un lecteur d’Actu environnement, les vieux arbres d'alignement de bords de routes, à force d'être ébranchés, comportent des loges d'animaux protégés par la loi, tel le Pic noir, la Sittelle torchepot et des gîtes à chauves-souris et tant qu’ils ne menacent pas la sécurité des personnes et des biens, ils devraient être conservés.
Si la contribution des arbres d’alignement à l’atténuation du réchauffement climatique n’est pas certain, néanmoins il est évident qu’ils protègent des écarts de température et notamment des chaleurs caniculaires. Ce patrimoine arboré participe donc à l’adaptation à ce réchauffement. Ils sont donc à préserver surtout si ce réchauffement devait se poursuivre. Nul n’ignore cela et sans doute pas le gouvernement et les députés de sa majorité. Mais ils s’en foutent. Le climat, ils ne s’y intéressent que pour le business vert et les profits qui vont avec.
Il faut applaudir Delphine Batho (Génération Écologie) d’avoir combattu à l’Assemblée Nationale pour défendre l’article du code de l’environnement protecteur. Combat perdu d’avance mais qui a eu le mérite de mettre le Gouvernement et ses députés devant leur responsabilité, de montrer leur connivence avec les promoteurs d’infrastructures routières et autoroutières, avec les attardés de la tronçonneuse qui ne voient dans les arbres que du mobilier routier ou urbain, avec ceux qui ne font pas la différence entre un arbre adulte et un jeune baliveau. Elle a mis le doigt là où ça pouvait leur faire mal et ternir leur image. Elle a dénoncé toutes les petites entourloupes qui se cachaient au détour d’une phrase dans ce texte qui affirme dans la plus pure tradition orwellienne protéger alors qu’il détricote les protections existantes.[Voir la transcription du débat sur le site de l’AN ici : https://www.assemblee-nationale.fr/dyn/15/comptes-rendus/seance/session-ordinaire-de-2021-2022/deuxieme-seance-du-jeudi-16-decembre-2021
Cette modification d’un article du code de l’environnement est un nouvel et bel exemple des dispositions qui visent à empêcher d’agir en justice les contre-pouvoirs associatifs et les citoyens, comme c’est déjà le cas pour les questions d’urbanisme, d’implantation d’ENR, etc. Il ne faudra pas s’étonner si, mis dans l’incapacité de faire respecter les arbres et la protection de la nature par voie légale, ils passent à l’action directe et aux actions de résistance pour y parvenir.
Selon Laurent Radisson « La prochaine étape est celle de la commission mixte paritaire (CMP), dont la date n'est pas encore connue. Son adoption durant cette mandature n'est toutefois pas acquise compte tenu des fortes divergences entre les deux assemblées et du calendrier contraint par les échéances électorales. » [Actu-environnement.com du 6 janvier 2022] Tout n’est donc pas encore perdu ! Mais il vaut mieux ne pas compter sur son seul bulletin de vote. Ce sont les mobilisations locales autour de ces arbres lorsqu’ils sont menacés qui créeront des rapports de force permettant de les préserver. Somme toute, la plupart des élus souhaitent l’être de nouveau !
Photo : ©jfd
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