Sur le nucléaire notamment… Ça ne vaut pas le coup de tenter de les départager et ce serait cautionner la marche vers un bipartisme. Pour les écologistes, c’est le premier tour qui compte. Laissons la primaire PS au PS.
Sortir du nucléaire?
Aubry serait pour. Hollande contre. Hollande veut simplement réduire la part du nucléaire pour la ramener à 50%. Lors du débat télévisé obligeamment organisé par France 2, il s’est évertué à démontrer que sa proposition n’était pas différente de celle de Martine Aubry si l’on raisonnait en fonction de la durée des mandats présidentiels. Ce qui est faux, bien entendu. Si l’on décide de sortir du nucléaire à échéance de vingt-cinq ou même quarante ans (position de Ségolène Royal), il y a des mesures à prendre dès maintenant pour réorienter la production d’électricité et elles ne consisteront pas seulement à fermer les centrales les plus vétustes. Mais peu importait à François Hollande. Ce qu’il voulait montrer, c’est que les anti-nucléaires n’avait pas de raison de choisir Aubry plutôt que lui. Il y a sans doute réussi en soulevant la question de l’EPR en construction à Flamanville. Une sortie du nucléaire si progressive soit-elle suppose que l’on arrête dès maintenant la construction de tout nouveau réacteur, fût-il en chantier, donc que l’on arrête de construire celui de Flamanville. La décision est d’autant plus facile à prendre que le chantier cumule les retards, les malfaçons et s’avère un gouffre financier pour un réacteur dont on sait déjà que du point de vue de la sûreté, il laisse à désirer autant, sinon plus que ses ainés. Martine Aubry n’a pas proposé d’arrêter le chantier ! Elle veut attendre les résultats des expertises. Comme Hollande…. Ce n’est pas en s’y prenant ainsi qu’elle verra « naître la première génération de l’après nucléaire » Si elle le veut vraiment, il faudra qu’elle aille bien au-delà du consensus de façade sur le nucléaire que les candidats à la primaire PS affichaient lors de cette émission, à la grande satisfaction d’un François Hollande tout sourire.
Lors de ce débat, seule Ségolène Royal semblait avoir véritablement étudié la question, avoir pris conscience de l’ampleur de la tâche et avoir sérieusement envisagé une sortie du nucléaire bien que les délais qu’elle propose soient trop longs. Elle exprimait l’opinion qu’elle s’est forgée sur la question et cherchait surtout à rassurer toute la filière en montrant le rôle capital qu’auront à jouer ses acteurs pour mener à bien cette sortie.
La formule de Martine Aubry « Je veux voir naître la première génération de l’après-nucléaire » est une jolie formule, mais on peut craindre qu’elle ne soit que cela.
Aubry serait pour. Hollande contre. Hollande veut simplement réduire la part du nucléaire pour la ramener à 50%. Lors du débat télévisé obligeamment organisé par France 2, il s’est évertué à démontrer que sa proposition n’était pas différente de celle de Martine Aubry si l’on raisonnait en fonction de la durée des mandats présidentiels. Ce qui est faux, bien entendu. Si l’on décide de sortir du nucléaire à échéance de vingt-cinq ou même quarante ans (position de Ségolène Royal), il y a des mesures à prendre dès maintenant pour réorienter la production d’électricité et elles ne consisteront pas seulement à fermer les centrales les plus vétustes. Mais peu importait à François Hollande. Ce qu’il voulait montrer, c’est que les anti-nucléaires n’avait pas de raison de choisir Aubry plutôt que lui. Il y a sans doute réussi en soulevant la question de l’EPR en construction à Flamanville. Une sortie du nucléaire si progressive soit-elle suppose que l’on arrête dès maintenant la construction de tout nouveau réacteur, fût-il en chantier, donc que l’on arrête de construire celui de Flamanville. La décision est d’autant plus facile à prendre que le chantier cumule les retards, les malfaçons et s’avère un gouffre financier pour un réacteur dont on sait déjà que du point de vue de la sûreté, il laisse à désirer autant, sinon plus que ses ainés. Martine Aubry n’a pas proposé d’arrêter le chantier ! Elle veut attendre les résultats des expertises. Comme Hollande…. Ce n’est pas en s’y prenant ainsi qu’elle verra « naître la première génération de l’après nucléaire » Si elle le veut vraiment, il faudra qu’elle aille bien au-delà du consensus de façade sur le nucléaire que les candidats à la primaire PS affichaient lors de cette émission, à la grande satisfaction d’un François Hollande tout sourire.
Lors de ce débat, seule Ségolène Royal semblait avoir véritablement étudié la question, avoir pris conscience de l’ampleur de la tâche et avoir sérieusement envisagé une sortie du nucléaire bien que les délais qu’elle propose soient trop longs. Elle exprimait l’opinion qu’elle s’est forgée sur la question et cherchait surtout à rassurer toute la filière en montrant le rôle capital qu’auront à jouer ses acteurs pour mener à bien cette sortie.
La formule de Martine Aubry « Je veux voir naître la première génération de l’après-nucléaire » est une jolie formule, mais on peut craindre qu’elle ne soit que cela.
Non au bipartisme à la mode US !
Mise au pied du mur par son concurrent, force est de voir qu’elle est plus prompte à servir de belles paroles qu’à s’engager à prendre des mesures efficaces qui monteraient sa détermination à agir pour mettre en œuvre une véritable sortie du nucléaire. Combien symbolique et en même temps concret eût été cet engagement : « Si je suis élue, le chantier de l’EPR de Flamanville sera définitivement arrêté. On ne construira plus aucun réacteur nucléaire sur le territoire français.» Martine Aubry ne l’a pas pris.
Finalement, quelles que soient les intentions de ceux qui l’on initiée, cette primaire du PS n’est qu’un formidable moyen de faire de la pub à ce parti, de le placer d’office comme le leader de la gauche, voire même de l’opposition à Sarkozy et de faire l’impasse sur le premier tour de l’élection présidentielle. C’est le premier étage d’une fusée dont le second sera le « vote utile » contre la droite, peut-être même sera-t-il invoqué pour barrer la route au FN. C’est un pas de plus vers un bipartisme à l’américaine qui est souhaité par beaucoup de leaders des deux partis dominants, et aussi par les médias qui aiment les messages simples, voire simplistes, les duels plus faciles à mettre en scène et les situations bien tranchées plus faciles à commenter.
Ce n’est pas l’intérêt des antinucléaires et des écologistes que de se prêter à cette manœuvre. Laissons ces primaires au PS et à tous ceux qui croient encore que ce parti est capable d’autre chose qu’une alternance avec la droite. Laissons-le donc choisir seul son Zapatero ou Papandréou potentiel. Il faut qu’au premier tour le candidat du PS soit le candidat du seul PS et non de tous ceux qui par nécessité devront sans doute voter pour lui au second tour.
Voter utile pour les écologistes et les anti-nucléaires, c’est construire un rapport de force électoral au premier tour pour que la sortie du nucléaire soit effective si le candidat du PS l’emportait au second tour. Pour aller au-delà d’une simple alternance, il faut pour les législatives, une alliance des gauches et des écologistes dans laquelle le PS à lui seul ne soit pas majoritaire.
Mise au pied du mur par son concurrent, force est de voir qu’elle est plus prompte à servir de belles paroles qu’à s’engager à prendre des mesures efficaces qui monteraient sa détermination à agir pour mettre en œuvre une véritable sortie du nucléaire. Combien symbolique et en même temps concret eût été cet engagement : « Si je suis élue, le chantier de l’EPR de Flamanville sera définitivement arrêté. On ne construira plus aucun réacteur nucléaire sur le territoire français.» Martine Aubry ne l’a pas pris.
Finalement, quelles que soient les intentions de ceux qui l’on initiée, cette primaire du PS n’est qu’un formidable moyen de faire de la pub à ce parti, de le placer d’office comme le leader de la gauche, voire même de l’opposition à Sarkozy et de faire l’impasse sur le premier tour de l’élection présidentielle. C’est le premier étage d’une fusée dont le second sera le « vote utile » contre la droite, peut-être même sera-t-il invoqué pour barrer la route au FN. C’est un pas de plus vers un bipartisme à l’américaine qui est souhaité par beaucoup de leaders des deux partis dominants, et aussi par les médias qui aiment les messages simples, voire simplistes, les duels plus faciles à mettre en scène et les situations bien tranchées plus faciles à commenter.
Ce n’est pas l’intérêt des antinucléaires et des écologistes que de se prêter à cette manœuvre. Laissons ces primaires au PS et à tous ceux qui croient encore que ce parti est capable d’autre chose qu’une alternance avec la droite. Laissons-le donc choisir seul son Zapatero ou Papandréou potentiel. Il faut qu’au premier tour le candidat du PS soit le candidat du seul PS et non de tous ceux qui par nécessité devront sans doute voter pour lui au second tour.
Voter utile pour les écologistes et les anti-nucléaires, c’est construire un rapport de force électoral au premier tour pour que la sortie du nucléaire soit effective si le candidat du PS l’emportait au second tour. Pour aller au-delà d’une simple alternance, il faut pour les législatives, une alliance des gauches et des écologistes dans laquelle le PS à lui seul ne soit pas majoritaire.
Jeudi 22 Septembre 2011
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