Au quotidien
Les « grands » médias qui jouent principalement sur le registre de l’émotionnel et du fait divers n’en ont soufflé mot. Il ne fallait surtout pas faire peur au bon public ! Pourtant, à la catastrophe aérienne du mardi 24 mars 2014 aurait pu s’ajouter une catastrophe nucléaire. Le crash de l’A320 Barcelone-Düsseldorf dans la vallée de la Blanche s'est produit à moins de 7minutes de vol et 110km du site nucléaire de Cadarache (Bouches-du-Rhône), à peine à 8 minutes des sites nucléaires de Tricastin (Vaucluse-Drôme), de Marcoule (Gard) et de la centrale nucléaire de Cruas (Ardèche). Aucune intervention, pas même celle du Mirage 2000 qui a décollé de la base d'Orange (Vaucluse) n'a pu empêcher le crash mais simplement le constater... Ce Mirage aurait été tout aussi impuissant si le copilote qui était aux commandes de l’A320 avait choisi de l’écraser sur Cadarache. Il n’est pas certain non plus que l’avion de chasse aurait pu tenter quoi que ce soit si le copilote de l’avion de ligne avait pris pour cible l’un des sites nucléaires qui se trouvent à 8 minutes de son couloir de vol. Dans tous ces cas, c’était la catastrophe nucléaire assurée, car aucun site nucléaire n’est capable de résister à un tel aléa.
Le site de Cadarache : 18 INB et 1 INBs
Rappelons que le site nucléaire du Commissariat à l'Energie Atomique et d’Areva à Cadarache comprend 18 Installations Nucléaires de Base (INB) et une Installation Nucléaire de Base Secrète militaire (INBs) consacrée à la recherche sur la propulsion navale pour les sous-marins et porte-avions nucléaires. Sur le site il y a une grande quantité de déchets de radioactivité variable et de nocivité plus ou moins prononcée en fonction de la nature des radioéléments qu’ils renferment. Les réacteurs présents sont utilisés pour diverses recherches ou pour des tests. Certains utilisent du plutonium qui est la matière fissile la plus dangereuse au monde car le CEA et AREVA n’ont pas renoncé aux réacteurs à neutrons rapides malgré leur extrême dangerosité et le fiasco de Superphénix. Sur le site d’anciens réacteurs bien qu’à l’arrêt ne sont pas inoffensifs pour autant. Ils pourraient rejeter des éléments radioactifs en cas d’incendie, d’explosion ou de fissuration. Par exemple, lors de l’exercice de la simulation d’’une crise sur le site due à une secousse sismique le 17 janvier 2012, le scénario indiquait de rejets de particules d’uranium émanant de Pégase, un ancien réacteur de recherche où sont entreposés des déchets tandis qu’un incendie ravageait l’INBs avec là encore émissions de rejets.
Une gestion de la crise qui risquerait d’être elle-même catastrophique !
En cas de malheur, d’un pilote fou furieux et suicidaire ou d’un terroriste kamikaze crashant un avion de ligne, type A320 ou autre, même moins gros, la gestion de la catastrophe risquerait elle aussi d’être catastrophique. L'exercice mentionné a révélé que des procédures jadis « bien huilées » ne l’étaient plus. À Vinon, commune située à sept kilomètres du site, la sirène de Cadarache n’était pas audible partout. Les pompiers de Vinon n’avaient pas de formation au risque nucléaire. Vinon est dans le Var mais ce sont les pompiers des Bouches-du-Rhône qui seuls avaient reçu cette formation… En cas de coupure des télécommunications, il est apparu que la mairie de Vinon ne possédait pas de téléphone satellitaire, etc., …
Rappelons que le site nucléaire du Commissariat à l'Energie Atomique et d’Areva à Cadarache comprend 18 Installations Nucléaires de Base (INB) et une Installation Nucléaire de Base Secrète militaire (INBs) consacrée à la recherche sur la propulsion navale pour les sous-marins et porte-avions nucléaires. Sur le site il y a une grande quantité de déchets de radioactivité variable et de nocivité plus ou moins prononcée en fonction de la nature des radioéléments qu’ils renferment. Les réacteurs présents sont utilisés pour diverses recherches ou pour des tests. Certains utilisent du plutonium qui est la matière fissile la plus dangereuse au monde car le CEA et AREVA n’ont pas renoncé aux réacteurs à neutrons rapides malgré leur extrême dangerosité et le fiasco de Superphénix. Sur le site d’anciens réacteurs bien qu’à l’arrêt ne sont pas inoffensifs pour autant. Ils pourraient rejeter des éléments radioactifs en cas d’incendie, d’explosion ou de fissuration. Par exemple, lors de l’exercice de la simulation d’’une crise sur le site due à une secousse sismique le 17 janvier 2012, le scénario indiquait de rejets de particules d’uranium émanant de Pégase, un ancien réacteur de recherche où sont entreposés des déchets tandis qu’un incendie ravageait l’INBs avec là encore émissions de rejets.
Une gestion de la crise qui risquerait d’être elle-même catastrophique !
En cas de malheur, d’un pilote fou furieux et suicidaire ou d’un terroriste kamikaze crashant un avion de ligne, type A320 ou autre, même moins gros, la gestion de la catastrophe risquerait elle aussi d’être catastrophique. L'exercice mentionné a révélé que des procédures jadis « bien huilées » ne l’étaient plus. À Vinon, commune située à sept kilomètres du site, la sirène de Cadarache n’était pas audible partout. Les pompiers de Vinon n’avaient pas de formation au risque nucléaire. Vinon est dans le Var mais ce sont les pompiers des Bouches-du-Rhône qui seuls avaient reçu cette formation… En cas de coupure des télécommunications, il est apparu que la mairie de Vinon ne possédait pas de téléphone satellitaire, etc., …
Nulle parade à ce danger venu du ciel
À la sinistre lumière du crash de l’A320 Barcelone-Düsseldorf, la superposition de la carte d’implantation des installations nucléaires civiles ou militaires avec celle des couloirs de vol et des trajectoires des avions de ligne, permet de prendre la mesure du risque que toutes ces installations nous font courir. À ce danger venu du ciel, nulle parade, si ce n’est préventive. Mais les mesures préventives ne sont que partielles et lacunaires. Il faut sans cesse les améliorer et les renforcer et cela ne peut se faire qu’en tirant les leçons des catastrophes, détournements, actes de piratages passés. Il faut que ces événements ou ces actes aient eu lieu pour que ces leçons puissent être tirées. Et parfois, le remède appliqué a des effets contraires inattendus.
C’est précisément le cas de la catastrophe de l’A320 Barcelone-Düsseldorf qui en offre un excellent exemple. Le blindage et le verrouillage de l’intérieur de la porte donnant accès à la cabine de pilotage la rend inexpugnable. C’est ce qui a empêché le pilote qui s’était absenté momentanément d’y retourner pour intervenir. La porte blindée protégeait la cabine de pilotage d’agressions extérieures mais cette fois, à la différence des attentats du 11 septembre qui avaient été à l’origine de ces mesures, le péril était à l’intérieur. Les failles des dispositifs de sécurité se révèlent après coup, une fois que ce dont on voulait se prémunir s’est tout de même produit.
Dans le cas de dispositifs antivol, c’est regrettable, rageant peut-être mais les progrès que l’on peut faire en tirant les leçons d’un échec auront l’occasion de s’appliquer. Les voleurs seront tenus en échec, au moins pour un temps… Dans le cas d’un crash d’un avion de ligne sur des installations nucléaires bien choisies, les leçons à tirer auraient (auront ?) un prix exorbitant, proprement inacceptable. Dans le cas du détournement d’un vol commercial passant à proximité de Cadarache se crashant sur ce site comme s’est crashé l’A320 dans la vallée de La Blanche, ce serait toute la Provence qui pourrait être transformée pour des milliers d’années en zone interdite, vidée de ses habitants.
Sortir du nucléaire dès maintenant
Des centrales nucléaires véritables « bombes à retardement », mal entretenues, vieillissantes avec leur béton fatigué et leurs enceintes fragilisées, bonnes pour la casse (cf. l’enquête de Thierry Gadault, EDF, la bombe à retardement) ; un danger venu du ciel et imparable : drones, crash voulu ou accidentel d’avion de ligne qui sont de véritables épées de Damoclès faisant planer sur ces centrales comme sur toutes les installations nucléaires du pays un risque de catastrophe de première grandeur, que faut-il de plus pour que l’on arrête de tergiverser ?
Il faut sortir du nucléaire, pas dans cinquante, vingt ou dix ans mais dès aujourd’hui ! Comme l’on fait l’Allemagne ou l’Italie, après la prise de conscience salutaire de leurs leaders politiques. Une prise de conscience qui tarde à venir chez les responsables politiques français partagés entre les atermoiements du PS et l’entêtement de la droite et du PC à poursuivre le développement de l’industrie nucléaire. Ne parlons même pas de la quasi-unanimité de la classe politique française, toute tendance confondue en faveur de l’armement nucléaire.
Certes les écologistes sont l’exception à ce consensus mais leur voix est d’autant plus faible qu’ils font abstraction de cette divergence pour participer à des majorités de gauche alors qu’elle devrait être rédhibitoire. En France, tant qu’elle n’aura pas eu lieu, une catastrophe nucléaire apparaîtra de la même façon que la guerre de 1914-1918 apparaissait au philosophe Henri Bergson avant qu’elle ne se produise « tout à la fois comme probable et comme impossible : idée complexe et contradictoire, qui persista jusqu’à la date fatale».
À la sinistre lumière du crash de l’A320 Barcelone-Düsseldorf, la superposition de la carte d’implantation des installations nucléaires civiles ou militaires avec celle des couloirs de vol et des trajectoires des avions de ligne, permet de prendre la mesure du risque que toutes ces installations nous font courir. À ce danger venu du ciel, nulle parade, si ce n’est préventive. Mais les mesures préventives ne sont que partielles et lacunaires. Il faut sans cesse les améliorer et les renforcer et cela ne peut se faire qu’en tirant les leçons des catastrophes, détournements, actes de piratages passés. Il faut que ces événements ou ces actes aient eu lieu pour que ces leçons puissent être tirées. Et parfois, le remède appliqué a des effets contraires inattendus.
C’est précisément le cas de la catastrophe de l’A320 Barcelone-Düsseldorf qui en offre un excellent exemple. Le blindage et le verrouillage de l’intérieur de la porte donnant accès à la cabine de pilotage la rend inexpugnable. C’est ce qui a empêché le pilote qui s’était absenté momentanément d’y retourner pour intervenir. La porte blindée protégeait la cabine de pilotage d’agressions extérieures mais cette fois, à la différence des attentats du 11 septembre qui avaient été à l’origine de ces mesures, le péril était à l’intérieur. Les failles des dispositifs de sécurité se révèlent après coup, une fois que ce dont on voulait se prémunir s’est tout de même produit.
Dans le cas de dispositifs antivol, c’est regrettable, rageant peut-être mais les progrès que l’on peut faire en tirant les leçons d’un échec auront l’occasion de s’appliquer. Les voleurs seront tenus en échec, au moins pour un temps… Dans le cas d’un crash d’un avion de ligne sur des installations nucléaires bien choisies, les leçons à tirer auraient (auront ?) un prix exorbitant, proprement inacceptable. Dans le cas du détournement d’un vol commercial passant à proximité de Cadarache se crashant sur ce site comme s’est crashé l’A320 dans la vallée de La Blanche, ce serait toute la Provence qui pourrait être transformée pour des milliers d’années en zone interdite, vidée de ses habitants.
Sortir du nucléaire dès maintenant
Des centrales nucléaires véritables « bombes à retardement », mal entretenues, vieillissantes avec leur béton fatigué et leurs enceintes fragilisées, bonnes pour la casse (cf. l’enquête de Thierry Gadault, EDF, la bombe à retardement) ; un danger venu du ciel et imparable : drones, crash voulu ou accidentel d’avion de ligne qui sont de véritables épées de Damoclès faisant planer sur ces centrales comme sur toutes les installations nucléaires du pays un risque de catastrophe de première grandeur, que faut-il de plus pour que l’on arrête de tergiverser ?
Il faut sortir du nucléaire, pas dans cinquante, vingt ou dix ans mais dès aujourd’hui ! Comme l’on fait l’Allemagne ou l’Italie, après la prise de conscience salutaire de leurs leaders politiques. Une prise de conscience qui tarde à venir chez les responsables politiques français partagés entre les atermoiements du PS et l’entêtement de la droite et du PC à poursuivre le développement de l’industrie nucléaire. Ne parlons même pas de la quasi-unanimité de la classe politique française, toute tendance confondue en faveur de l’armement nucléaire.
Certes les écologistes sont l’exception à ce consensus mais leur voix est d’autant plus faible qu’ils font abstraction de cette divergence pour participer à des majorités de gauche alors qu’elle devrait être rédhibitoire. En France, tant qu’elle n’aura pas eu lieu, une catastrophe nucléaire apparaîtra de la même façon que la guerre de 1914-1918 apparaissait au philosophe Henri Bergson avant qu’elle ne se produise « tout à la fois comme probable et comme impossible : idée complexe et contradictoire, qui persista jusqu’à la date fatale».
Des catastrophes nucléaires perçues à la fois comme probables et comme impossibles
D’ailleurs, aujourd’hui avec l’instrumentalisation du changement climatique par les nucléocrates, notamment par le CEA, les écologistes peinent à conserver une position anti-nucléaire stricte. En donnant une priorité absolue à la réduction des émissions des « gaz à effet de serre », et sans solution véritable, réaliste et opérante hic et nunc pour la constitution d’un mix énergétique sans nucléaire et sans augmentation d’émission de CO2 ou équivalent C02, ils en viennent à assouplir leurs opposition à cette énergie allant même jusqu’à voter au Parlement européen un texte reconnaissant l’électricité d’origine nucléaire comme un élément d’un mix énergétique permettant de combattre « l’effet de serre ».
S’ils donnent comme la plupart des politiques la priorité à la lutte contre le réchauffement climatique, c’est parce que les aléas climatiques générateurs de catastrophes dites « naturelles » (inondations, typhons, sécheresses exceptionnelles, etc.) semblent les prolégomènes annonciateurs de catastrophes encore bien plus graves qui menacent l’humanité toute entière dans sa survie même alors qu’en tant que tels, c’est-à-dire en tant que phénomène exceptionnels, ils ne prouvent rien.
A l’inverse, on remarquera le déni de réalité que les nucléocrates cherchent à faire partager à l’opinion publique. Pour eux, Tchernobyl n’était pas un accident nucléaire, c’était un accident du système soviétique et de son industrie rudimentaire, un accident impossible dans un pays industriel capitaliste et démocratique. Mais cette interprétation ne vaut pas pour la catastrophe de Fukushima. Elle est survenue dans un pays technologiquement avancé et démocratique. Qu’à cela ne tienne ! Pour les nucléocrate, c’est le tsunami d’une ampleur exceptionnelle qui fut la véritable catastrophe dont les victimes se comptent par milliers. Les problèmes des réacteurs nucléaires ne sont que l’une de ses conséquences. En fait, la véritable erreur fut de sous-estimer l’ampleur que pouvait prendre ce phénomène naturel. De même sans doute qu’en France, si lors de la tempête de 1999, la centrale du Baylais avait été inondée à cause d’une digue sous dimensionnée avec à la clé la survenue d’un scénario analogue à celui de Fukushima, comme cela a d’ailleurs failli se produire, on aurait parlé de dégâts occasionnés par cette tempête et non de catastrophe nucléaire. En fait, on a préféré jeter un voile pudique sur cet événement et sur les injonctions de l’ASN qui ont suivi.
Ces évènements sont pourtant annonciateurs de désastres futurs, ils inscrivent dans le réel leur possibilité. Ce dont sont bien conscients les politiciens en Allemagne ou en Italie, par exemple. Dont sont conscients aussi une majorité de Français à l’inverse de ceux que leurs suffrages ont porté au pouvoir !
Changer l’ordre des priorités
Entre les menaces du changement climatique et celles de l’industrie nucléaire civile ou militaire, ceux que le suffrage universel à la sauce de la Vième République a porté au pouvoir politique en France, ceux qui issus de ses « grandes écoles » telle que Les Mines exercent le pouvoir réel au sein des ministères et maintenant cette fraction de l’opinion publique sensible au matraquage médiatique, tous ceux-là donnent la priorité aux cataclysmes dont serait gros le changement climatique alors qu’ils ne se réaliseront dans toute leur fureur que dans un futur lointain, au mieux.
Ils ont tort. C’est le choix inverse qu’il faut faire.
La priorité devrait être donnée à l’élimination des menaces pour la perpétuation de la vie même sur larges pans de la surface du globe, voire sur la Terre entière que constitue la poursuite de l’industrie nucléaire civile ou militaire. Certaines de ces catastrophes se sont déjà produites, d’autres encore plus graves peuvent survenir au moment même où j’écris ces lignes, peut-être à celui où vous les lirez, à tout instant en vérité. L’Allemagne l’a bien compris qui s’est résolue à remplacer l’électricité d’origine nucléaire par celle produite par des centrales à charbon tout en continuant à travailler à une transition énergétique efficace tandis qu’en VRP de cette industrie nucléaire mortifère, la France pousse au crime auprès, entre autres, de l’Inde et de la Chine.
D’ailleurs, aujourd’hui avec l’instrumentalisation du changement climatique par les nucléocrates, notamment par le CEA, les écologistes peinent à conserver une position anti-nucléaire stricte. En donnant une priorité absolue à la réduction des émissions des « gaz à effet de serre », et sans solution véritable, réaliste et opérante hic et nunc pour la constitution d’un mix énergétique sans nucléaire et sans augmentation d’émission de CO2 ou équivalent C02, ils en viennent à assouplir leurs opposition à cette énergie allant même jusqu’à voter au Parlement européen un texte reconnaissant l’électricité d’origine nucléaire comme un élément d’un mix énergétique permettant de combattre « l’effet de serre ».
S’ils donnent comme la plupart des politiques la priorité à la lutte contre le réchauffement climatique, c’est parce que les aléas climatiques générateurs de catastrophes dites « naturelles » (inondations, typhons, sécheresses exceptionnelles, etc.) semblent les prolégomènes annonciateurs de catastrophes encore bien plus graves qui menacent l’humanité toute entière dans sa survie même alors qu’en tant que tels, c’est-à-dire en tant que phénomène exceptionnels, ils ne prouvent rien.
A l’inverse, on remarquera le déni de réalité que les nucléocrates cherchent à faire partager à l’opinion publique. Pour eux, Tchernobyl n’était pas un accident nucléaire, c’était un accident du système soviétique et de son industrie rudimentaire, un accident impossible dans un pays industriel capitaliste et démocratique. Mais cette interprétation ne vaut pas pour la catastrophe de Fukushima. Elle est survenue dans un pays technologiquement avancé et démocratique. Qu’à cela ne tienne ! Pour les nucléocrate, c’est le tsunami d’une ampleur exceptionnelle qui fut la véritable catastrophe dont les victimes se comptent par milliers. Les problèmes des réacteurs nucléaires ne sont que l’une de ses conséquences. En fait, la véritable erreur fut de sous-estimer l’ampleur que pouvait prendre ce phénomène naturel. De même sans doute qu’en France, si lors de la tempête de 1999, la centrale du Baylais avait été inondée à cause d’une digue sous dimensionnée avec à la clé la survenue d’un scénario analogue à celui de Fukushima, comme cela a d’ailleurs failli se produire, on aurait parlé de dégâts occasionnés par cette tempête et non de catastrophe nucléaire. En fait, on a préféré jeter un voile pudique sur cet événement et sur les injonctions de l’ASN qui ont suivi.
Ces évènements sont pourtant annonciateurs de désastres futurs, ils inscrivent dans le réel leur possibilité. Ce dont sont bien conscients les politiciens en Allemagne ou en Italie, par exemple. Dont sont conscients aussi une majorité de Français à l’inverse de ceux que leurs suffrages ont porté au pouvoir !
Changer l’ordre des priorités
Entre les menaces du changement climatique et celles de l’industrie nucléaire civile ou militaire, ceux que le suffrage universel à la sauce de la Vième République a porté au pouvoir politique en France, ceux qui issus de ses « grandes écoles » telle que Les Mines exercent le pouvoir réel au sein des ministères et maintenant cette fraction de l’opinion publique sensible au matraquage médiatique, tous ceux-là donnent la priorité aux cataclysmes dont serait gros le changement climatique alors qu’ils ne se réaliseront dans toute leur fureur que dans un futur lointain, au mieux.
Ils ont tort. C’est le choix inverse qu’il faut faire.
La priorité devrait être donnée à l’élimination des menaces pour la perpétuation de la vie même sur larges pans de la surface du globe, voire sur la Terre entière que constitue la poursuite de l’industrie nucléaire civile ou militaire. Certaines de ces catastrophes se sont déjà produites, d’autres encore plus graves peuvent survenir au moment même où j’écris ces lignes, peut-être à celui où vous les lirez, à tout instant en vérité. L’Allemagne l’a bien compris qui s’est résolue à remplacer l’électricité d’origine nucléaire par celle produite par des centrales à charbon tout en continuant à travailler à une transition énergétique efficace tandis qu’en VRP de cette industrie nucléaire mortifère, la France pousse au crime auprès, entre autres, de l’Inde et de la Chine.
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●C’est la coordination antinucléaire du Sud Est qui a attiré la première l’attention sur la proximité du crash de l’A320 des sites nucléaires du secteur.
Voir son site ici
●Pour une description des installations nucléaires du site de Cadarache et une estimation de leur état on se rendra sur le site de l’ASN ici
●Sur les dangers que fait courir à la Provence le site nucléaire de Cadarache voir Sortir du nucléaire ici
●L’article de Wikipédia sur le site de Cadarache est manifestement orienté volontairement ou non pro Areva ou CEA, involontairement peut-être à cause d’une insuffisante distanciation par rapport à la documentation de ces entreprises ici
●Sur l’exercice de simulation d’une catastrophe sur le site de Cadarache voir l’article du journal Le Monde. Il se veut rassurant mais il faut lire aussi les commentaires ici
●C’est en lisant l’ouvrage de Jean-Pierre Dupuy Pour un catastrophisme éclairé que j’ai pris conscience de l’intérêt des textes de Bergson cités pour comprendre a moins en partie l’attitude paradoxale des « décideurs » français face au nucléaire.
============================================
Illustration : Coordination antinucléaire du Sud Est, "Sortir du nucléaire".
●C’est la coordination antinucléaire du Sud Est qui a attiré la première l’attention sur la proximité du crash de l’A320 des sites nucléaires du secteur.
Voir son site ici
●Pour une description des installations nucléaires du site de Cadarache et une estimation de leur état on se rendra sur le site de l’ASN ici
●Sur les dangers que fait courir à la Provence le site nucléaire de Cadarache voir Sortir du nucléaire ici
●L’article de Wikipédia sur le site de Cadarache est manifestement orienté volontairement ou non pro Areva ou CEA, involontairement peut-être à cause d’une insuffisante distanciation par rapport à la documentation de ces entreprises ici
●Sur l’exercice de simulation d’une catastrophe sur le site de Cadarache voir l’article du journal Le Monde. Il se veut rassurant mais il faut lire aussi les commentaires ici
●C’est en lisant l’ouvrage de Jean-Pierre Dupuy Pour un catastrophisme éclairé que j’ai pris conscience de l’intérêt des textes de Bergson cités pour comprendre a moins en partie l’attitude paradoxale des « décideurs » français face au nucléaire.
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Illustration : Coordination antinucléaire du Sud Est, "Sortir du nucléaire".
Samedi 28 Mars 2015
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