La plante à l'honneur
Dans le buisson les petites prunelles ont pris leur couleur au soleil de septembre. D’un beau bleu pruineux, elles semblent bien appétissantes mais il faudra attendre. Les impatients qui les ont trop vite goûtées font la grimace : « Bon sang, qu’elles sont âpres ! » Ce n’est que lorsque les premières gelées les auront ridées que vous pourrez vous régaler ou les cueillir pour préparer une fine liqueur. Par contre si voulez en faire des conserves lacto-fermentées, c’est maintenant qu’il faut les ramasser. Mais n’oubliez surtout pas d’en laisser aux animaux sauvages la plus grosse part. C’est d’abord pour les oiseaux et les petits carnivores que l’épine noire a mis la table. Avec ou sans prunelles, vous aurez largement de quoi manger cet hiver. Mais eux ? L’hiver passé, ses fleurs blanches seront parmi les premières à embaumer et égayer les chemins de campagne.
Nom
Prunus spinosa L. 1753
Famille des Rosaceae, sous famille des Amygdalaceae.
Le nom du genre provient du latin prunus qui désignait les pruniers et prunellier, spinosa pour l’espèce signifiant quant lui épineux.
Nom français : Prunellier, épine noire. Allemand : Schwazdorn, Schlehe. Anglais : Sloe Tree, Blackthorn, Neerlandais : Sleedorn
Le prunellier est appelé épine noire à cause de son écorce d’un gris noir luisant par opposition avec l’aubépine, et sans doute plus particulièrement l’aubépine à deux styles, qui est appelée épine blanche ; buisson noir à cause de son allure en hiver et aussi mère du bois. Cette dernière appellation témoigne de la grande capacité d’observation et de la connaissance poussée de la nature des paysans d’autrefois qui avaient observé que les buissons touffus d’épines noires servaient d’abri pour les semences et les jeunes plants des arbres qui poussaient sous leur couvert avant de les supplanter, l’épine noire étant une essence de lumière. Tout se passe donc comme si du sein de ces buissons naissait et se développait une forêt. P. spinosa a aussi des noms divers selon les localités.
Période de floraison
Les fleurs parfumées apparaissent en mars, avant les feuilles, ce qui permet de le distinguer facilement des aubépines, les baies bleuissent en septembre.
Prunus spinosa L. 1753
Famille des Rosaceae, sous famille des Amygdalaceae.
Le nom du genre provient du latin prunus qui désignait les pruniers et prunellier, spinosa pour l’espèce signifiant quant lui épineux.
Nom français : Prunellier, épine noire. Allemand : Schwazdorn, Schlehe. Anglais : Sloe Tree, Blackthorn, Neerlandais : Sleedorn
Le prunellier est appelé épine noire à cause de son écorce d’un gris noir luisant par opposition avec l’aubépine, et sans doute plus particulièrement l’aubépine à deux styles, qui est appelée épine blanche ; buisson noir à cause de son allure en hiver et aussi mère du bois. Cette dernière appellation témoigne de la grande capacité d’observation et de la connaissance poussée de la nature des paysans d’autrefois qui avaient observé que les buissons touffus d’épines noires servaient d’abri pour les semences et les jeunes plants des arbres qui poussaient sous leur couvert avant de les supplanter, l’épine noire étant une essence de lumière. Tout se passe donc comme si du sein de ces buissons naissait et se développait une forêt. P. spinosa a aussi des noms divers selon les localités.
Période de floraison
Les fleurs parfumées apparaissent en mars, avant les feuilles, ce qui permet de le distinguer facilement des aubépines, les baies bleuissent en septembre.
Description
Arbrisseau à feuilles caduques (caducifolié) pouvant atteindre 4 mètres, pouvant vivre plus de 50 ans, formant des buissons d’aspect touffu et dense à cause de ses nombreux drageons (buisson noir).
Tronc avec écorce brun lisse se fissurant avec l’âge en crevasses horizontales et devenant plus foncée.
Rameaux très épineux, d’abord pubescents, divariqués, brun-noir luisant, portant des bourgeons courts et globuleux.
Feuilles alternes, brièvement pétiolées, petites (10/30 mm), limbe ovale, oblong, finement denticulé, d’abord pubescent puis glabre sur l’avers, restant pubescent sur les nervures au revers.
Stipules présentes surtout sur les rejets, pubescentes.
Fleurs blanches, solitaires ou par deux à court pédoncule, le long des rameaux, petites (10mm), cinq sépales, cinq pétales séparés, dyalique (fleur régulière), monoïques, nombreuses étamines, un style, ovaires libres.
Fruits drupes globuleuses (10 – 15 mm de diamètre), bleu-noir, pruineuses, indéhiscentes, noyau à bord sillonné, semblable à celui d’une petite cerise mais rugueux. Il contient une amande amère.
Habitat
Principalement les haies, lisères, friches et bois clairs. Le prunellier aime le soleil et supporte la demi-ombre mais pas l’ombre. Mésoxérophile, il s’accommode d’une sécheresse modérée. Il ne redoute pas les terrains secs et caillouteux, argileux ou limoneux et sait profiter des sols riches en déprise. Il prospère de la plaine à l’étage collinéen jusqu’à 700 mètres d’altitude.
Arbrisseau à feuilles caduques (caducifolié) pouvant atteindre 4 mètres, pouvant vivre plus de 50 ans, formant des buissons d’aspect touffu et dense à cause de ses nombreux drageons (buisson noir).
Tronc avec écorce brun lisse se fissurant avec l’âge en crevasses horizontales et devenant plus foncée.
Rameaux très épineux, d’abord pubescents, divariqués, brun-noir luisant, portant des bourgeons courts et globuleux.
Feuilles alternes, brièvement pétiolées, petites (10/30 mm), limbe ovale, oblong, finement denticulé, d’abord pubescent puis glabre sur l’avers, restant pubescent sur les nervures au revers.
Stipules présentes surtout sur les rejets, pubescentes.
Fleurs blanches, solitaires ou par deux à court pédoncule, le long des rameaux, petites (10mm), cinq sépales, cinq pétales séparés, dyalique (fleur régulière), monoïques, nombreuses étamines, un style, ovaires libres.
Fruits drupes globuleuses (10 – 15 mm de diamètre), bleu-noir, pruineuses, indéhiscentes, noyau à bord sillonné, semblable à celui d’une petite cerise mais rugueux. Il contient une amande amère.
Habitat
Principalement les haies, lisères, friches et bois clairs. Le prunellier aime le soleil et supporte la demi-ombre mais pas l’ombre. Mésoxérophile, il s’accommode d’une sécheresse modérée. Il ne redoute pas les terrains secs et caillouteux, argileux ou limoneux et sait profiter des sols riches en déprise. Il prospère de la plaine à l’étage collinéen jusqu’à 700 mètres d’altitude.
Commentaires.
Il existe un prunus très proche du P. spinosa L. dont le statut botanique est controversé. Ses drupes vont par deux et sont légèrement plus grosses et plus allongées tandis que l’arbuste est moins épineux. Les deux formes sont difficiles à distinguer. H. Costes le considère comme une espèce (P. fruticans Weihe), d’autres et notamment Lieutaghi comme un hybride entre P. spinosa et P. insistitia L. C’est également le cas de la Nouvelle Flore de Belgique qui le nomme Prunus xfruticans Weihe.
La pruine bleu-pâle qui recouvre la peau des prunelles est constituée de levures qui se nourrissent de leur sucre. Tous les fruits en sont recouverts mais on ne les voit que sur les prunes, prunelles et tous les fruits à la peau sombre. Si l’on frotte une prunelle pour ôter cette pruine, elle devient noire. La pruine a la propriété de réfléchir les rayons ultraviolets, ce qui renforce le contraste avec le feuillage vert et rend les drupes plus visibles pour les amateurs éventuels, en particulier les oiseaux, ce qui accroit les chances de dispersion.
Grâce à sa capacité de drageonner vigoureusement, le prunellier peut envahir rapidement des terres agricoles laissées à l’abandon, notamment des vignes ou des prairies artificielles où relégué dans la haie, il attendait son heure. Avec la ronce à feuilles discolores (Rubus discolor, Weihe et Nees) il forme alors des friches «en manteau», impénétrables pour l’homme mais résidence des fauvettes et des grives et terrain d’action des pies grièches. En limite de ces friches, le botaniste peut faire de belles rencontres comme l’Iris foetidissima, L. et là où était cultivée la vigne sur les coteaux marno-calcaires auvergnats par exemple, des orchidées comme l’Orchis purpura L. Stade transitoire, ces friches en manteau peuvent évoluer plus ou moins rapidement vers une forêt.
Endozoochore, les semences du prunellier sont dispersées par les animaux qui se nourrissent de la pulpe du fruit : petits carnivores, renards, blaireaux, martres et fouines ; oiseaux avec 35 espèces de consommateurs. Comme la drupe est assez grosse, il n’y a parmi elles que deux espèces de petits frugivores, le Rouge-gorge familier et la Fauvette à tête noire qui réside sur les lieux. Sont mentionnés dans Crocq, 2007, la Gélinotte des bois, le Faisan de Colchide, le Pic épeiche, le Jaseur boréal, le Rouge queue noir, le Merle à plastron et le Merle noir, plusieurs espèces de grives, le Gros bec casse-noyaux et le Bouvreuil pivoine.
Ce sont les insectes qui assurent la pollinisation des fleurs des prunelliers mais en retour, à ses feuilles défendant, l’arbuste sert aussi de plat de résistance à de nombreuses espèces de chenilles dont celles de l’une de nos plus belles espèces indigènes de papillons, le Flambé (Iphiclides podalirius). Il est souvent choisi aussi comme plante nourricière par les théclas du bouleau (Thecla betulae) et de l’acacia (Satyrium acaciae) moins spectaculaires, plus petits mais bien jolis tout de même. On trouve souvent dans les haies de prunelliers des «nids» collectifs de chenilles, sorte de tentes de soie grise semi-transparentes qui englobent les pousses et feuilles voisines de celles sur lesquelles les œufs ont été pondus. Ils ont été tissés par des chenilles de «culs bruns» (Euproctis chrysorrhoea Hw.) qui hibernent dans ces nids qui leur servent ensuite de refuge lorsqu’elles redeviennent actives au printemps. Ces chenilles possèdent des poils urticants pouvant occasionner de violentes démangeaisons. Elles peuvent provoquer d’importants dégâts avant leur chrysalidation car elles s’attaquent aussi aux arbres fruitiers cultivés. Claude Herbulot (1958, p.94) indique que c’est contre ces nids qu’a été prise en 1796 la première loi sur l’échenillage obligatoire. L’imago du Cul brun est un petit papillon de nuit (hétérocère) blanchâtre aux antennes bipectinées, à l’arrière de l’abdomen noirâtre (d’où son nom français).
Il existe un prunus très proche du P. spinosa L. dont le statut botanique est controversé. Ses drupes vont par deux et sont légèrement plus grosses et plus allongées tandis que l’arbuste est moins épineux. Les deux formes sont difficiles à distinguer. H. Costes le considère comme une espèce (P. fruticans Weihe), d’autres et notamment Lieutaghi comme un hybride entre P. spinosa et P. insistitia L. C’est également le cas de la Nouvelle Flore de Belgique qui le nomme Prunus xfruticans Weihe.
La pruine bleu-pâle qui recouvre la peau des prunelles est constituée de levures qui se nourrissent de leur sucre. Tous les fruits en sont recouverts mais on ne les voit que sur les prunes, prunelles et tous les fruits à la peau sombre. Si l’on frotte une prunelle pour ôter cette pruine, elle devient noire. La pruine a la propriété de réfléchir les rayons ultraviolets, ce qui renforce le contraste avec le feuillage vert et rend les drupes plus visibles pour les amateurs éventuels, en particulier les oiseaux, ce qui accroit les chances de dispersion.
Grâce à sa capacité de drageonner vigoureusement, le prunellier peut envahir rapidement des terres agricoles laissées à l’abandon, notamment des vignes ou des prairies artificielles où relégué dans la haie, il attendait son heure. Avec la ronce à feuilles discolores (Rubus discolor, Weihe et Nees) il forme alors des friches «en manteau», impénétrables pour l’homme mais résidence des fauvettes et des grives et terrain d’action des pies grièches. En limite de ces friches, le botaniste peut faire de belles rencontres comme l’Iris foetidissima, L. et là où était cultivée la vigne sur les coteaux marno-calcaires auvergnats par exemple, des orchidées comme l’Orchis purpura L. Stade transitoire, ces friches en manteau peuvent évoluer plus ou moins rapidement vers une forêt.
Endozoochore, les semences du prunellier sont dispersées par les animaux qui se nourrissent de la pulpe du fruit : petits carnivores, renards, blaireaux, martres et fouines ; oiseaux avec 35 espèces de consommateurs. Comme la drupe est assez grosse, il n’y a parmi elles que deux espèces de petits frugivores, le Rouge-gorge familier et la Fauvette à tête noire qui réside sur les lieux. Sont mentionnés dans Crocq, 2007, la Gélinotte des bois, le Faisan de Colchide, le Pic épeiche, le Jaseur boréal, le Rouge queue noir, le Merle à plastron et le Merle noir, plusieurs espèces de grives, le Gros bec casse-noyaux et le Bouvreuil pivoine.
Ce sont les insectes qui assurent la pollinisation des fleurs des prunelliers mais en retour, à ses feuilles défendant, l’arbuste sert aussi de plat de résistance à de nombreuses espèces de chenilles dont celles de l’une de nos plus belles espèces indigènes de papillons, le Flambé (Iphiclides podalirius). Il est souvent choisi aussi comme plante nourricière par les théclas du bouleau (Thecla betulae) et de l’acacia (Satyrium acaciae) moins spectaculaires, plus petits mais bien jolis tout de même. On trouve souvent dans les haies de prunelliers des «nids» collectifs de chenilles, sorte de tentes de soie grise semi-transparentes qui englobent les pousses et feuilles voisines de celles sur lesquelles les œufs ont été pondus. Ils ont été tissés par des chenilles de «culs bruns» (Euproctis chrysorrhoea Hw.) qui hibernent dans ces nids qui leur servent ensuite de refuge lorsqu’elles redeviennent actives au printemps. Ces chenilles possèdent des poils urticants pouvant occasionner de violentes démangeaisons. Elles peuvent provoquer d’importants dégâts avant leur chrysalidation car elles s’attaquent aussi aux arbres fruitiers cultivés. Claude Herbulot (1958, p.94) indique que c’est contre ces nids qu’a été prise en 1796 la première loi sur l’échenillage obligatoire. L’imago du Cul brun est un petit papillon de nuit (hétérocère) blanchâtre aux antennes bipectinées, à l’arrière de l’abdomen noirâtre (d’où son nom français).
Usages
CULINAIRES
Les prunelles sont comestibles. Il n’y a guère de confusion possible si l’on vérifie bien que l’arbuste sur lequel on les cueille est épineux, plus précisement, s’il a des rameaux transformés en épines (voir illustration). Si on veut les consommer telles quelles comme fruits, il faut attendre qu’elles soient blettes. Ce qui arrive après les premières gelées. Avant elles sont trop astringentes.
« Pelosse » est l’un des nombreux noms régionaux des prunelles.
Pour réaliser cette compote, il faut cueillir 1 kg de prunelles blettes, récoltées après les gelées. Les faire cuire avec ½ litre de vin blanc coupé de moitié d’eau, 250 g de sucre, un demi-zeste de citron râpé, de la cannelle et une pincée de sel. Lorsque le jus de cuisson s’est totalement évaporé, on élimine les noyaux en tamisant les fruits. Nappée de meringue et passée au four, cette compote devient l’ingrédient principal d’un gâteau.
Liqueur de prunelles.
Il y a de nombreuses recettes et variantes de recettes. Celle qui suit est extraite (et légèrement modifiée) du Petit guide panoramique des fruits sauvages, de Robert Quinche, un petit livre avec des textes où la poésie et sensibilité font bon ménage avec la rigueur descriptive. Chaque notice est agréablement illustrée d’une planche en couleurs due à Martha Seitz.
Il faut 250 g de prunelles cueillies après les premières gelées, un litre d’eau de vie à 60°, ou bien un litre de cognac ou encore un litre de kirsch et 750 g de sucre cristallisé.
On étale les prunelles sur une grande feuille de papier et on les laisse sécher un jour. On les dénoyaute, on les met dans un bocal en verre, on verse dessus l’alcool et on laisse macérer pendant 5 semaines au moins. On remue chaque jour la mixture et à la fin on passe et on filtre. Il faut ensuite faire cuire le sucre dans très peu d’eau et ajouter le sirop obtenu en le versant lentement dans l’eau-de-vie filtrée dans laquelle les prunelles ont macéré. On verse le mélange dans des bouteilles, que l’on ferme et que l’on doit laisser vieillir au moins quelques semaines. On obtient une liqueur délicieuse d’un beau bleu améthyste.
Liqueurs de noyaux de prunelles.
Parmi les multiples recettes passées en revue par P. Lieutaghi (2004, p. 1073) on sélectionnera celle-ci dite « liqueur de Kayowsky » qui peut être obtenue dans des délais raisonnables. Il faut un verre de noyaux bien secs par litre d’eau-de-vie blanche à laisser macérer 5 à 6 semaines en remuant fréquemment. Au bout de ces 6 semaines, la préparation est filtrée. On y ajoute alors un sucre caramélisé à raison de 750 grammes par litre en versant doucement et en agitant fortement. Il faut ensuite laisser la liqueur reposer dans un lieu frais le « plus longtemps possible ».
CULINAIRES
Les prunelles sont comestibles. Il n’y a guère de confusion possible si l’on vérifie bien que l’arbuste sur lequel on les cueille est épineux, plus précisement, s’il a des rameaux transformés en épines (voir illustration). Si on veut les consommer telles quelles comme fruits, il faut attendre qu’elles soient blettes. Ce qui arrive après les premières gelées. Avant elles sont trop astringentes.
- Condiment
- Dessert
« Pelosse » est l’un des nombreux noms régionaux des prunelles.
Pour réaliser cette compote, il faut cueillir 1 kg de prunelles blettes, récoltées après les gelées. Les faire cuire avec ½ litre de vin blanc coupé de moitié d’eau, 250 g de sucre, un demi-zeste de citron râpé, de la cannelle et une pincée de sel. Lorsque le jus de cuisson s’est totalement évaporé, on élimine les noyaux en tamisant les fruits. Nappée de meringue et passée au four, cette compote devient l’ingrédient principal d’un gâteau.
- Digestif
Liqueur de prunelles.
Il y a de nombreuses recettes et variantes de recettes. Celle qui suit est extraite (et légèrement modifiée) du Petit guide panoramique des fruits sauvages, de Robert Quinche, un petit livre avec des textes où la poésie et sensibilité font bon ménage avec la rigueur descriptive. Chaque notice est agréablement illustrée d’une planche en couleurs due à Martha Seitz.
Il faut 250 g de prunelles cueillies après les premières gelées, un litre d’eau de vie à 60°, ou bien un litre de cognac ou encore un litre de kirsch et 750 g de sucre cristallisé.
On étale les prunelles sur une grande feuille de papier et on les laisse sécher un jour. On les dénoyaute, on les met dans un bocal en verre, on verse dessus l’alcool et on laisse macérer pendant 5 semaines au moins. On remue chaque jour la mixture et à la fin on passe et on filtre. Il faut ensuite faire cuire le sucre dans très peu d’eau et ajouter le sirop obtenu en le versant lentement dans l’eau-de-vie filtrée dans laquelle les prunelles ont macéré. On verse le mélange dans des bouteilles, que l’on ferme et que l’on doit laisser vieillir au moins quelques semaines. On obtient une liqueur délicieuse d’un beau bleu améthyste.
Liqueurs de noyaux de prunelles.
Parmi les multiples recettes passées en revue par P. Lieutaghi (2004, p. 1073) on sélectionnera celle-ci dite « liqueur de Kayowsky » qui peut être obtenue dans des délais raisonnables. Il faut un verre de noyaux bien secs par litre d’eau-de-vie blanche à laisser macérer 5 à 6 semaines en remuant fréquemment. Au bout de ces 6 semaines, la préparation est filtrée. On y ajoute alors un sucre caramélisé à raison de 750 grammes par litre en versant doucement et en agitant fortement. Il faut ensuite laisser la liqueur reposer dans un lieu frais le « plus longtemps possible ».
PHYTOTHÉRAPIE
Rappel : les indications et usages mentionnés dans cette rubrique ne le sont que dans le but de donner un tableau des connaissances concernant i[P. spinosa et non des recettes à mettre en application. ]i
Les prunelles sont toniques et astringentes, donc antidiarrhéiques et utiles pour combattre les maux de gorge. Les fleurs sont dépuratives, diurétiques, légèrement laxatives et sudorifiques. L’écorce quant à elle est également antidiarrhéique. Elle est aussi fébrifuge. Comme les feuilles, elle serait, selon le Docteur Valnet, antidiabétique et antiasthmatique. Selon la Flore forestière française les feuilles seraient elles aussi dépuratives.
On utilise les fleurs séchées en bouton, les feuilles et l’écorce séchée, les baies mûres. Parmi les multiples préparations, en voici quelques-unes parmi les plus utilisées en médecine populaire et familiale.
HOMÉOPATHIE
En France, les laboratoires homéopathiques utilisent les jeunes rameaux. En Allemagne, ce sont surtout les fleurs du prunellier qui sont employées. Il est utilisé pour traiter les infections. L’indication principale est le zona ophtalmique.
TEINTURE NATURELLE
Les parties à utiliser sont les prunelles qui devront être récoltées au mois d’octobre. Selon Dominique Cardon (1990), les principes tinctoriaux sont contenus dans la peau des drupes. Il s’agit d’hétérosides du cyanidol et du delphinidol. La teinture obtenue est un « joli rose un peu fragile au lavage ». Elle donne de bons résultats sur la soie (Cardon (1990, p. 107). On trouvera en page 25 de cet ouvrage la façon de procéder pour préparer les baies et les fibres pour obtenir cette teinture.
DIVERS
Comme le bois du prunellier est un bois dur et dense dont le duramen est rosé, brun ou brun noir avec des nuances, veiné dans les vieux troncs, il a été utilisé en marqueterie.
Il a aussi servi à fabriquer des cannes, des manches. Aujourd’hui ces usages ont été abandonnés.
Rappel : les indications et usages mentionnés dans cette rubrique ne le sont que dans le but de donner un tableau des connaissances concernant i[P. spinosa et non des recettes à mettre en application. ]i
Les prunelles sont toniques et astringentes, donc antidiarrhéiques et utiles pour combattre les maux de gorge. Les fleurs sont dépuratives, diurétiques, légèrement laxatives et sudorifiques. L’écorce quant à elle est également antidiarrhéique. Elle est aussi fébrifuge. Comme les feuilles, elle serait, selon le Docteur Valnet, antidiabétique et antiasthmatique. Selon la Flore forestière française les feuilles seraient elles aussi dépuratives.
On utilise les fleurs séchées en bouton, les feuilles et l’écorce séchée, les baies mûres. Parmi les multiples préparations, en voici quelques-unes parmi les plus utilisées en médecine populaire et familiale.
- Contre l’acné :
- Contre les maux de gorges :
- Contre les diarrhées :
- Comme dépuratif :
HOMÉOPATHIE
En France, les laboratoires homéopathiques utilisent les jeunes rameaux. En Allemagne, ce sont surtout les fleurs du prunellier qui sont employées. Il est utilisé pour traiter les infections. L’indication principale est le zona ophtalmique.
TEINTURE NATURELLE
Les parties à utiliser sont les prunelles qui devront être récoltées au mois d’octobre. Selon Dominique Cardon (1990), les principes tinctoriaux sont contenus dans la peau des drupes. Il s’agit d’hétérosides du cyanidol et du delphinidol. La teinture obtenue est un « joli rose un peu fragile au lavage ». Elle donne de bons résultats sur la soie (Cardon (1990, p. 107). On trouvera en page 25 de cet ouvrage la façon de procéder pour préparer les baies et les fibres pour obtenir cette teinture.
DIVERS
Comme le bois du prunellier est un bois dur et dense dont le duramen est rosé, brun ou brun noir avec des nuances, veiné dans les vieux troncs, il a été utilisé en marqueterie.
Il a aussi servi à fabriquer des cannes, des manches. Aujourd’hui ces usages ont été abandonnés.
Références
Belaiche, P. 1982 – Guide familial de la médecine par les plantes, Hachette, Paris.
Cardon, D. et du Chatenet, G. 1990 – Guide des teintures naturelles, Delachaux et Niestlé, Neuchâtel Paris.
Costes, H. 1937 – Flore descriptive et illustrée de la France… Tome 2, Paris.
Couplan, F. 1984 – La cuisine sauvage, Debard, Paris.
Crocq, C. 2007 – Les oiseaux et les baies sauvages, Belin, Paris.
Guillot, G. et Roché, J. E. 2010 – Guide des fruits sauvages, fruits charnus, Belin, Paris.
Herrera, M. C. & Pellmyr, O. 2002 – Plant animal interactions. An evolutionary approach, B. Blackwell
Herbulot, C. 1958 – Atlas des lépidoptères de France, tome 2 Hétérocères, Boubée, Paris.
Lambinon, J. et col. 2004, 2008 – Nouvelle flore de la Belgique, Jardin botanique national de Belgique, Meise.
Lieutaghi, P. 2004 – Le livre des arbres, arbustes et arbrisseaux, Acte Sud, Paris.
Quinche, R. 1983 – Petit guide panoramique des fruits sauvages, Delachaux et Niestlé, Neuchâtel Paris.
Rameau, J.C. et col. 1989 – Flore forestière française, Tome 1, Plaines et collines, IDF, Paris.
Valnet, J. 1983 – Phytothérapie, Maloine, Paris.
Iconographie
Planche extraite de l’Atlas des plantes de France d’A. Masclef 1891
Photographies : J.F. Dumas
Belaiche, P. 1982 – Guide familial de la médecine par les plantes, Hachette, Paris.
Cardon, D. et du Chatenet, G. 1990 – Guide des teintures naturelles, Delachaux et Niestlé, Neuchâtel Paris.
Costes, H. 1937 – Flore descriptive et illustrée de la France… Tome 2, Paris.
Couplan, F. 1984 – La cuisine sauvage, Debard, Paris.
Crocq, C. 2007 – Les oiseaux et les baies sauvages, Belin, Paris.
Guillot, G. et Roché, J. E. 2010 – Guide des fruits sauvages, fruits charnus, Belin, Paris.
Herrera, M. C. & Pellmyr, O. 2002 – Plant animal interactions. An evolutionary approach, B. Blackwell
Herbulot, C. 1958 – Atlas des lépidoptères de France, tome 2 Hétérocères, Boubée, Paris.
Lambinon, J. et col. 2004, 2008 – Nouvelle flore de la Belgique, Jardin botanique national de Belgique, Meise.
Lieutaghi, P. 2004 – Le livre des arbres, arbustes et arbrisseaux, Acte Sud, Paris.
Quinche, R. 1983 – Petit guide panoramique des fruits sauvages, Delachaux et Niestlé, Neuchâtel Paris.
Rameau, J.C. et col. 1989 – Flore forestière française, Tome 1, Plaines et collines, IDF, Paris.
Valnet, J. 1983 – Phytothérapie, Maloine, Paris.
Iconographie
Planche extraite de l’Atlas des plantes de France d’A. Masclef 1891
Photographies : J.F. Dumas
Mercredi 19 Octobre 2011
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