Ce « plan ours brun » est défini pour une période de dix ans (2017-2027). Il est censé répondre aux enjeux liés à l’amélioration de l’état de conservation de la population ursine, l’accompagnement des activités humaines en présence d’ours et la patrimonialisation de l’espèce en tant qu’élément parmi d’autres du patrimoine naturel et culturel pyrénéen.
À l’inverse d’associations qui font pression pour obtenir de nouvelles introductions d’ourses, je m’inscris contre de telles introductions et préfère avec le texte présenté une croissance endogène. Malheureusement, si ce « volet ours » est en accord avec cet objectif de croissance endogène, il ne s’en donne pas les moyens faute d’avoir le courage d’affronter le lobby des éleveurs et celui des chasseurs.
Si vous lisez ma contribution à la consultation que je reprends dans le corps de cet article, vous pourrez constater que le texte soumis à consultation a bien d’autres insuffisances que celle montée en épingle par les dites associations et qui n’en est pas une.
Si vous pensez comme moi qu’un ours « transloqué » est un « ours déporté » et que la population d’ours introduite ne pourra se naturaliser que si elle réussit à s’accroître d’elle-même, alors vous pouvez vous inspirer de ma contribution pour participer à votre tour. Il ne s’agit pas de la recopier mais d’argumenter à votre guise à partir des informations qui y sont développées.



N.b. 1 – Les modalités pratiques pour contribuer à la consultation sont données au bas de cet article.
Nb. 2 – Dans la première partie de cette contribution, je reprends une partie d’un article plus ancien « Un ours réintroduit, c’est un ours déporté ! »

A – Des associations appellent à intervenir pour exiger que ce plan comporte la translocation rapide de quatre ours femelles : deux dans les Pyrénées Occidentales et deux en Pyrénées Centrales. Il faut donc s’attendre à une avalanche d’avis identiques en substance et vaguement personnalisés pour être pris en compte.
En ce qui me concerne, je suis opposé à de telles translocations pour plusieurs raisons que je développe ci-après. Bien que pouvant recouper certaines assertions des éleveurs et chasseurs « anti-ours », elles procèdent d’un souci inverse : préserver ce qu’il peut y avoir encore de naturalité dans la faune sauvage en s’interdisant un interventionnisme intempestif qui fait que le remède est pire que le mal.

1°) Je souhaite tout d’abord rappeler que les translocations passées n’ont pas permis de sauver les populations d’ours DES Pyrénées.
 La petite population relictuelle d’une dizaine d’ours qui subsistait encore dans le massif dans les années 1990 s’est éteinte. Aujourd’hui s'il y a des ours dans les Pyrénées, Il n’y a plus d’Ours DES Pyrénées, seulement des ours originaires de Slovaquie et leur descendance, à l’exception d’un hybride né en 2004 mais qui ne semble pas s’être reproduit.
 
 En effet croire que deux populations de la même espèce sont identiques et interchangeables est une erreur et les ours qui vivent aujourd’hui dans ce massif forment une population qui n’est en rien issue naturellement de la population autochtone initiale. Elle est tout aussi artificielle que celle de beaucoup de parcs zoologiques. Si donc par les translocations d’ours slovènes on avait voulu sauver la population d’ours des Pyrénées, ce fut un échec. Il est trop tard maintenant.
Il faut remarquer que même si quelques commentaires de certains responsables pyrénéens – qu’ils appartiennent au monde politique, syndical de l’agriculture ou de la chasse – pouvaient avoir et peuvent encore avoir des connotations discutables, il n’en reste pas moins que la différence qu’ils faisaient et qu’ils font encore entre les ours autochtones et les ours introduits a un fond de vérité scientifique. En la circonstance, savoir populaire et scientifique s’accordent et font paraître certaines des thèses de la biologie de la conservation pour ce qu’elles sont, à savoir une idéologie (au mauvais sens du terme) qui se pare des couleurs de la science pour s’imposer.
 
2°) Un argument qui revient fréquemment pour justifier ces translocations pour «renforcer» une population insiste sur les risques de dégénérescence que ferait courir la consanguinité lorsque cette population est de taille trop modeste. Si ceux qui se présentent comme des défenseurs de l’ours des Pyrénées (qui, je le rappelle encore une fois, stricto sensu n’existe plus) exigent de nouvelles translocations, c’est d’abord pour ce motif. Ainsi, l’association Férus réclame de nouvelles translocations pour limiter ces risques et rendre ainsi la population vivant dans le massif pyrénéen pérenne. En 2014, cette association tirait la sonnette d’alarme au sujet des risques liés à la consanguinité.  Elle faisait référence à l’étude de 2013 publiée sous le patronage du MNHN.

Le risque de consanguinité est certes « pointé » par « les scientifiques » auteurs de ce rapport, mais il y a d’autres « scientifiques » qui considèrent que ce risque est pour le moins surévalué, voire inexistant. Parmi eux le Professeur Alain Dubois, professeur lui aussi au MNHN. Pour lui, « La crainte de la consanguinité qui motive certaines réintroductions d’individus au sein de populations de taille réduite s’appuie sur des modélisations mathématiques, mais elle est contredite par de nombreuses observations empiriques.» (Dubois, 2008, p.366) Celles-ci montrent au contraire que des populations de taille réduite avec un polymorphisme génétique également réduit peuvent survivre dans des conditions difficiles et se reconstituer ensuite dans des conditions favorables.

Alain Dubois cite le cas rapporté par Jean Dorst du Bison d’Amérique sauvé à partir de quelques individus qui avaient survécu dans une réserve de Pologne. Plus probants encore sont les cas d’espèces animales ou végétales «invasives» qui font preuve d’une expansion et d’une démographie explosive à partir de quelques individus introduits involontairement ou acclimatés volontairement. La raison en est que la sélection naturelle fait son œuvre en éliminant les porteurs de variations délétères eu égard le milieu et les circonstances car « si la consanguinité peut avoir des conséquences graves lorsqu’un grand nombre d’individus consanguins porteurs d’allèles délétères survivent, ce qui est le cas dans les sociétés humaines ou éventuellement dans des espèces domestiques où ces individus sont « protégés », il n’en va pas de même dans les populations sauvages soumises à la sélection naturelle, où les homozygotes pour de tels allèles sont contre-sélectionnés et pour la plupart éliminés» (Dubois, 2008, p. 367).

Ces données sont tellement contraignantes que l’on est en droit de se demander avec Alain Dubois si cette volonté d’éviter la consanguinité dans les populations animales n’a pas plus à voir avec le tabou de l’inceste, universel dans les sociétés humaines, qu’avec « un réel impact de celle-ci sur la valeur sélective et la survie des populations animales de petite taille. »
 
3°) La translocation comporte des risques pour les populations réceptrices. Elle peut leur apporter des maladies par l’introduction de pathogènes ou bien encore introduire dans leurs pools géniques des allèles entraînant une moins bonne adaptation aux conditions régnant sur son territoire. Cependant cette modification du pool génique n’est pas toujours pénalisante. Elle peut aussi induire dans d’autres cas une meilleure adaptation puisqu’en général l’adaptation d’une population aux conditions de son territoire n’est jamais optimale.

De ce point de vue, la translocation est une sorte de loterie où l’on peut tirer des bons ou des mauvais numéros. On peut supposer que pour ce qui est des ours ayant survécu à leur translocation et s’étant reproduits, les pressions sélectives feront le tri parmi les descendants. C’est pourquoi comme dans le plan qui est présenté, il faut d’abord s’appuyer sur le croît interne de la population avant de recourir à des introductions nouvelles et ne le faire qu’en dernier ressort.

4°) Tant que l’acceptation des populations locales fera défaut, les réintroductions seront vouées à l’échec et il arrivera à cette nouvelle population ce qui est arrivé à la population originelle : elle disparaîtra. En ce sens toute la partie du Volet ours qui vise à faire accepter l’ours par les populations locales et leurs élus, les mesures prises pour conserver un milieu favorable à l’espèce comptent avant tout.
 
C’est en analysant les causes de la disparition des populations autochtones et en y remédiant que l’on peut espérer sur le long terme pérenniser l’existence d’une population d’ours dans le massif.

Pour le court terme et les exigences de protection dans les dix ans à venir qui est son horizon, ce plan présente des insuffisances. Mais avant de les pointer je vais d’abord souligner un autre point sur lequel je suis entièrement d’accord. Il s’agit certes d’un point de détail, mais il est significatif.
 
 B – Indépendamment de cette question des renforcements de populations par translocations, j’approuve le rappel que les ours sont des animaux sauvages qui n’ont pas vocation, sauf cas exceptionnels, à être équipés de colliers émetteurs, puces, etc. et je souscris entièrement au passage suivant du texte : « La population d’ours est une population animale sauvage et n’a pas vocation à faire l’objet d’un suivi par émetteur, continu et permanent. Il n’est donc pas aujourd’hui envisagé de s’inscrire dans une démarche générale d’équipement des ours présents dans les Pyrénées. »
 
Dans le même ordre d’idées, je ne crois pas que baptiser les oursons nouveau-nés et les ourses introduites soient de nature à favoriser l’acceptation de l’animal. Cela contribue au contraire à s’en faire une idée fausse et pousserait les gens à avoir vis-à-vis de ces animaux des comportements inappropriés et exprimer des attentes qui ne pourraient qu’être déçues.
 
Je passe maintenant aux insuffisances qui risquent de rendre ce Plan ours inefficace si le but est bien la protection des populations d’ours vivant actuellement dans les Pyrénées.
 
C – Concernant « III.1 – Pratique cynégétique en zone à ours. » Cette partie n’est pas à la hauteur des demandes de l’Europe et ne comprend rien de vraiment positif et notamment rien qui permette de satisfaire à la mise en demeure de la Commission européenne. Dans sa lettre, celle-ci soulignait pour lui reprocher que  « l'Etat français semble s'être contraint, quoi qu'il advienne, à ne pouvoir mettre en œuvre de mesures autres que préventives et contractuelles pour assurer la protection de l'ours brun, espèce pourtant prioritaire au titre de la directive habitat. » Dans ce projet, c’est encore le cas.
 
Pire même, puisqu’il serait question « d’augmenter le nombre de chasseurs présents au sein du Réseau Ours Brun » et de « renforcer la présence de techniciens des Fédérations Départementales des chasseurs mis à disposition de l’ONCFS-équipe Ours ». Ceci revient à renforcer le poids des chasseurs et de leurs structures dans ce réseau.

Il ne faut pourtant pas compter sur eux pour proposer les mesures restrictives contraignantes lorsque la sauvegarde de l’ours est en cause assorties de sanctions en cas d’infractions. Pour s’en convaincre, il suffit de rappeler les déclarations du président de la FDC ariégeoise et de l’ANCM (Association Nationale des Chasseurs de Montagne) Jean-Luc Fernandez et celles du député Augustin Bonrepaux. Leur but explicitement et publiquement formulé est d’éliminer l’Ours brun du massif pyrénéen. (Cf. Ladépêche.fr « Hier, à l'occasion de l'assemblée générale de la chasse, qui se tenait à Tarascon, Augustin Bonrepaux et Jean-Luc Fernandez ont répété leur opposition à l'ours mais aussi à l'interdiction de chasser le grand tétras. » (« La chasse ne veut pas mourir » 28/04/2013) ; cf. également les propos suivants de Jean-luc Fernandez montrant qu’il n’est prêt à aucune concession en faveur de l’ours « Une chasse qui peut être remise en question, si nous ne faisons pas preuve de vigilance, de solidarité. Le détournement de la loi permettant des mesures insidieuses, limitation des territoires pour créer des zones ours, interdiction des chiens courants, autant de mesures que nous combattrons fermement. » (Ladépêche.fr « Je veux défendre la chasse des villages» Portrait. Jean-Luc Fernandez, nouveau président de la Fédération départementale des chasseurs » 10/08/2009)).
 
Par contre la nouvelle Agence pour la Biodiversité n’est pas partie prenante de ce plan.
 
 Il faut donc des mesures contraignantes opposables aux chasseurs et assorties de sanctions en cas de non-respect, uniformes sur tout le massif, limitant les périodes de chasse et définissant les périmètres de non-chasse propres à assurer la tranquillité de l’Ours brun. Il faut évidemment abandonner les mesures citées conduisant à renforcer le poids des chasseurs et de leurs institutions dans le Réseau Ours brun.
 
D. Concernant l’élevage ovin, les mesures annoncées sont trop vagues et pas assez contraignantes pour que les éleveurs fassent garder réellement leurs troupeaux (présence humaine et chien). Une mesure qui s’imposerait serait de refuser les indemnisations lors de prédation sur des troupeaux sans gardiennage et sans protection et conduite appropriée.
 
On notera qu’au contraire aucune mesure n’est envisagée dans ce plan pour que soit proscrite la divagation comme une modalité d’estive obligatoire dans certaines AOC (AOP) comme c’est le cas pour l’appellation «Barèges-Gavarnie» dont le cahier des charges oblige la pâture en liberté totale de jour comme de nuit, du 15 juin au 31 août de chaque année. De telles exigences sont manifestement incompatibles avec des mesures efficaces de protection des troupeaux et interdisent donc toute coexistence avec l’ours en transformant les territoires concernés en parc à moutons non surveillés. Il faut absolument revenir sur de tels cahiers des charges en impliquant des associations de consommateurs ou de défense de l’environnement susceptibles de faire pression sur l’INAO(Institut national de l’origine et de la qualité) pour que soit initiée une révision de ces cahiers des charges.
 
Comme motifs à invoquer en faveur de cette révision, il y a d’abord l’argument de la biodiversité et cela indépendamment de la présence de l’ours car laisser vaquer sans conduite les troupeaux sur les parcours d’altitude est préjudiciable à la qualité fourragère des estives et de ce fait une atteinte à la biodiversité des prairies permanentes d’altitude.
 
On peut aussi arguer dans la continuité de l’argument précédent que cette clause induit une publicité mensongère. En effet « Cette condition dans la délivrance de l'appellation d'origine contrôlée (AOC) n'apporte aucune qualité à la viande produite »  comme le soulignait en 2013 Monsieur Jean Glavany député des Hautes-Pyrénées dans une question écrite au Ministre de l'Agriculture, agroalimentaire et forêt.
 
Cette disposition du cahier des charges ne fait qu’entériner la facilité prise par les éleveurs de laisser leurs troupeaux sans surveillance étroite et régulière. Comme l’on montré des auteurs qualifiés, elle ne s’appuie que sur une tradition inventée : l’absence depuis toujours de tout gardiennage est une contre-vérité historique même en Pays Toy où il ne s’est mis à disparaître que dans les années 1960 !
 
En outre, on sait que sans berger la seule présence des patous est illusoire et source de problèmes supplémentaires. Or si cette disposition du cahier des charges de l’AOC « viande ovine Barèges-Gavarnie » venait à être généralisée pour d’autres productions du massif (où en d’autres massifs montagneux), cela conduirait à la disparition du métier de berger.
 
Enfin, il est de notoriété publique que cette AOC « viande ovine Barèges-Gavarnie » s’est révélée être « le cadre organisationnel, politique et médiatique de l’opposition à l’ours » (Farid Benhammou, 2005, p.97)
 
En résumé, concernant l’élevage faute de mesures concrètes qui ne seraient pas seulement incitatives mais un minimum contraignantes, ce plan ours est vide et marque l’absence de volonté de la part de ces auteurs de ce plan d’exiger le moindre effort des éleveurs pour s’en remettre à leur bonne volonté, bonne volonté dont la plupart sont dépourvus.(Cf. un autre exemple pris en Arriège : «Les anti-ours sonnent la charge contre l'État » Ladépêche.fr, 11/10/2013).
Or, sans subvention, l’élevage et notamment l’élevage ovin tel que pratiqué dans le massif pyrénéen ne serait pas viable. En contrepartie de ces subventions, les éleveurs doivent pouvoir se plier aux exigences de ceux dont ils reçoivent l’argent : les contribuables français et européens qui souhaitent majoritairement la sauvegarde des populations d’ours vivant actuellement dans les Pyrénées.
 
E – Conclusion et avis motivé
 
La volonté de privilégier la capacité de la population d’ours à croître d’elle-même sur les introductions pour pérenniser la présence d’ours bruns dans le massif est une bonne chose de même donc que la volonté affichée de ne recourir à ces introductions qu’à titres exceptionnels et dûment définis.
 
Le travail en profondeur proposé pour mettre à jour et tenter de remédier aux causes de la situation précaire de l’ours dans le massif et notamment de trouver les moyens d’obtenir une meilleure acceptation des populations est certes important pour le long terme. Sur cet aspect des choses, le plan me parait se donner les moyens de ses ambitions.
 
Cependant en ce qui concerne la protection des populations d’ours vivant dans le massif à l’horizon de ce plan (10 ans) il y a urgence et la recherche de la participation des publics concernés sous forme purement volontaire est insuffisante.
 
– Elle l’est notamment en ce qui concerne les chasseurs comme l’a déjà fait remarquer la Commission européenne. Il faut donc prévoir un ensemble de mesures de limitation de la chasse (date et territoire) temporaires ou définitives, objets d’arrêtés préfectoraux, opposables aux chasseurs et assortis de sanctions en cas de non-respect.
 
La disposition visant à augmenter le nombre de chasseurs au sein du Réseau Ours Brun doit être supprimée.
 
Le poids des Fédérations de chasseurs, majoritairement hostiles à l’ours, doit être diminué et non renforcé.
 
C’est en effet une curieuse façon de vouloir protéger l’ours brun en renforçant au sein des instances le nombre et le poids de ceux qui « veulent sa peau » !
 
– Elle l’est aussi en ce qui concerne les éleveurs qu’il ne suffit pas d’inciter simplement à protéger et garder (ou faire garder) leurs troupeaux, seul moyen d’éviter la prédation et partant d’obtenir une certaine coexistence avec la présence d’ours sur le territoire. En cas de prédation, si les mesures de gardiennage (couple homme/chien de protection) et de protection nocturne n’avaient pas été mises en œuvre, la sanction devrait être le non-paiement de l’indemnisation. Il faudrait également réfléchir au conditionnement des subventions à la mise en œuvre de ces mesures. Après tout, si les éleveurs considèrent que l’ours leur a été imposé et rejettent ces mesures comme de l’ingérence dans les affaires locales, comme une dépossession de « leur » territoire, à leur guise ! mais dans ce cas, en contrepartie, plus de subventions…
 
Par peur d’affronter le courroux de ces deux lobbies, celui de la chasse et de l’élevage ovin de montagne, par peur d’affronter les élus locaux que ces derniers tiennent sous leur influence, ce plan n’atteindra pas ses objectifs en ce qui concerne la préservation des ours en donnant à leur population les conditions d’une croissance endogène.
 
Il faudra alors pour satisfaire les Institutions européennes recourir sans cesse à des introductions pour maintenir artificiellement en vie une population d’ours qui n’aura plus rien de naturel. A terme on aura sans doute ce que proposait ironiquement le député Augustin Bonrepaux , « un parc à ours de plusieurs milliers d’hectares sur les terrains domaniaux propriété de l’Etat ».
 
Donc malgré les points positifs relevés, je donne un avis défavorable à ce plan à cause de son incapacité à préserver les populations d’ours actuelles en leur permettant de vivre une vie sauvage dans des conditions naturelles.
 

Pour participer à la consultation :

Consultation ouverte du 15 février au 08 mars 2017

•Pour prendre connaissance du projet : spvb voletours 20170215 (format pdf - 1.3 Mo - 15/02/2017)
•Pour déposer des observations, avis, suggestions  il faut envoyer un mail à l’adresse suivante :
sbrn.dreal-midi-pyrenees@developpement-durable.gouv.fr

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Références :

Benhammou F. 2005, "Vendre la peau de l'ours avant de l'avoir sauvé? Une géopolitique locale de la conservation d'une espèce emblématique" in L'ours des Pyrénées. Les quatre vérités , Privat, Toulouse, pp. 77 - 120.

Dubois Alain (2008). « La notion de pollution biotique : pollutions faunistiques, floristiques, génétiques et culturelles » , Bull. Soc. zool. Fr., 2008, 133(4) : 357-382.ici
 
 

Mercredi 1 Mars 2017 Commentaires (0)
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