À l’occasion de ces sommets, on nous montre de belles vaches et d’imposants taureaux Salers ou Aubrac dont on se vante d’avoir sauvé les races, de jolis moutons, chèvres et chevaux mais personne n’évoque la façon dont ces bêtes sont transportées et sacrifiées dans les abattoirs. Ce qui importe, c’est le prix du kilo de « carcasse ». Pourtant les abattoirs et le transport d’animaux vifs ne sont pas et n’ont pas toujours été exemplaires, y compris dans la bientôt défunte Région Auvergne qui veut que ce sommet demeure sur ce qui fut son territoire. Lors de la dernière édition, le Ministre de l’Agriculture Stéphane Le Foll a été chahuté pendant sa visite par des éleveurs. Il leur fait pourtant beaucoup de concessions. Il annonce la mise ne place d’un « Comité export » pour favoriser les exportations de viande et d’animaux vifs à l’étranger. Il n’a bien entendu pas dit que cela se ferait en enfreignant les règles de la protection animale. C’était inutile de le préciser, les éleveurs, les grossistes en viande de boucherie, tous le savaient !


Ces questions que l’on n’aborde pas lors des sommets de l’élevage à Clermont-Ferrand – Cournon
En Auvergne comme ailleurs dans l’hexagone…

Le livre de Jean-Luc Daub, Ces bêtes qu’on abat – Journal d’un enquêteur sur les abattoirs français (1993 – 2008) paru chez L’Harmattan nous fait pénétrer dans le monde des abattoirs, lieux où ces magnifiques bêtes que l’on exhibe finissent leur vie d’une façon souvent lamentable. Voici deux de ses constats qui montrent qu’en Auvergne, comme ailleurs, il y a des abattoirs qui s’assoient sur la réglementation et traitent les bêtes de façon inhumaine avec la complicité tacite du Ministère de l’Agriculture.

« Dans un autre abattoir du Puy-de-Dôme, il en était de même concernant l’abattage rituel musulman. Les moutons étaient suspendus par une patte arrière à plusieurs mètres du sol, le rail de suspension étant très haut. (Suspendre ainsi les animaux pour les abattre est interdit). Les moutons étaient égorgés loin de l’enclos de départ. Ils se débattaient tout au long du parcours. De plus, le poste de saignée était très en hauteur. Les deux sacrificateurs n’étaient pas en règle concernant leur agrément. » L’abattage normal ne se déroulait pas mieux : « En abattage classique, l’employé était seul à effectuer l’acheminement, la suspension et l’étourdissement. Il accrochait les moutons sur la rampe de montée, se saisissait de la pince électrique qu’il appliquait en même temps que les moutons étaient tirés en hauteur par la rampe. Dans l’ensemble, les moutons étaient suffisamment étourdis, mais certains avaient tendance à se réveiller une fois arrivés au poste de saignée, qui se trouvait très loin du poste d’étourdissement. Quant à la formation obligatoire du personnel concernant la protection des animaux au cours de l’abattage, rien n’avait été mis en place ainsi que me l’on dit les employés eux-mêmes. »
Les choses ont-t-elles changé depuis l’inspection de cet abattoir ? On peut en douter si l’on en juge par la réponse adressée à l’auteur par le bureau de la protection animale du Ministère de l’Agriculture, une réponse « laconiquement administrative » selon les termes de l’auteur : « Les problèmes d’hygiène de l’établissement sont prioritaires sur la protection animale, aucune action ne pourra être prise par le Bureau de la Protection Animale. (…) Les conséquences d’une fermeture seraient trop importante pour la situation économique générale ». (p. 138, souligné par moi JFD)

Le second cas de maltraitance concerne le transport d’animaux. Il montre aussi que contrairement à ce que nous incitent à croire les photos de vaches Salers pâturant avec leurs petits, il y a aussi des veaux qui au cours de leur brève existence, n’auront jamais respiré l’air pur des volcans cantaliens, ni goûté à la bonne herbe des prés, ni même vu la lumière du jour avant d’être entassés dans une bétaillère pour un voyage de cauchemar.
« Dans un abattoir d’Alsace pratiquant massivement l’abattage rituel, je m’étais directement rendu sur le quai de déchargement où un transporteur, aidé de deux employés, déchargeaient un camion de veaux d’engraissement (provenant d’un élevage en batterie), âgés de 5 à 6 mois. Le numéro sanitaire sur les boucles des veaux indiquait comme le numéro d’immatriculation du camion que les bêtes provenaient du Cantal. Les animaux demeuraient dans une bonne épaisseur d’excréments. Le chauffeur m’a d’abord dit qu’il les avait chargés la veille, dans l’après-midi ; puis il se rétracta et me dit les avoir chargés dans le courant de la nuit. Les veaux étaient assoiffés ; dans les enclos de stabulation dépourvus d’abreuvoirs, ils léchaient les barrières métalliques humides. Ils attendirent deux heures avant d’être abattus, sans être abreuvés pendant cette attente. » (p. 93)

La viande que nous mangeons coûte cher aux animaux

Il faut lire ce livre pour savoir combien la viande que nous mangeons « coûte cher aux animaux » pour reprendre une formule du texte de présentation de l’ouvrage en quatrième de couverture. En comparaison, les chevreuils qui sont tués à la chasse par un bon tireur ont une mort moins cruelle ! Ce qui ne veut bien entendu pas dire qu’il faut accepter ce loisir qui consiste à tuer pour tuer plus que tuer pour remplir le congélateur mais ce qui montre bien la brutalité et l’inhumanité de ce qui se pratique dans beaucoup trop d’abattoirs. Dans cette plongée dans l’horreur qu’il faut absolument accomplir avec l’auteur pour connaître la réalité des filières de l’élevage et de la viande de boucherie, on touche le fond avec les élevages en batterie, les abattages rituels sans étourdissement et le gavage pour le foie gras.
À l’occasion de ces sommets aucun média, ni local comme La Montagne ou FR3 Auvergne, ni national n’a cherché à montrer l’envers du décor, ne s’est même inquiété du bien-être des bêtes exhibées qui devaient supporter la cohue de la foule sous des chapiteaux surchauffés. La question des élevages en batterie, celle des règles d’abattage non respectées, de l’abattage sans étourdissement préalable qui tend à se généraliser, de la réglementation et du contrôle du transport des bêtes sur des longues distances n’ont jamais été évoquées ; pas même cette année la question des fermes usines pour vaches laitières alors que la lutte contre l’implantation de la ferme dite des « mille vaches » était pourtant d’actualité. Comme la filière viande comptait sur ce sommet de l’élevage pour reconquérir des marchés internationaux, il fallait éviter tous ces sujets qui fâchent les « acteurs » de cette filière et notamment celui du sort des animaux exportés hors UE. Et pourtant !

Si la situation dans les abattoirs français n’est guère satisfaisante pour ce qui est de la protection animale, dans certains pays du bassin méditerranéens, c’est encore pire. Malgré cela, c’est vers ces pays que la France multiple ses efforts pour exporter le « vif ».

L’export au mépris du bien-être animal

En 2011, un rapport sénatorial présenté par M. Gérard BAILLY, au nom de la commission de l'économie, du développement durable et de l'aménagement du territoire considérait les pays du Proche et Moyen-Orient comme un débouché possible pour la viande française. Dans ces pays, selon le rapport « la demande de produits carnés est particulièrement dynamique alors que la possibilité de productions locales est limitée par des conditions climatiques défavorables. La demande est alimentée en partie par l'élévation du niveau de vie mais aussi par la croissance démographique. Depuis la fin 2009, la demande provenant du pourtour méditerranéen a été la composante la plus dynamique du marché de la viande bovine. » Le rapport précise également que «la levée de restrictions sanitaires pourrait également faire de la Turquie un marché d'export intéressant pour le vif fini ». Le rapport conclut que « Le voisinage immédiat de l'Europe peut donc constituer un débouché naturel pour la viande bovine française, de même que certains marchés encore balbutiants comme le marché africain » (Sénat Rapport d'information n° 734 (2010-2011)). Dans ce rapport, il n’y a aucune interrogation sur la façon dont seront traités dans les abattoirs les animaux exportés, ni a fortiori si la non-conformité éventuelle de ces traitements avec les règles de protection contre la maltraitance de l’OIE (World Organisation for Animal Health) pourrait remettre en cause les contrats.

Entre 2010 et 2013, la France a exporté plus de plus de 300 000 bovins en Turquie, Algérie, Liban, Tunisie, Maroc et Libye. Des associations d’assistance aux animaux d’abattoir ont mené des enquêtes au Liban, en Turquie, Cisjordanie, Jordanie, Israël, Algérie, Egypte et à Gaza. Il s’agit notamment de CIWF (Compassion In World Farming), Eyes on Animals, Animals Australia, Animal Welfare Foundation et Anonymous for Animal Rights. Dans chaque abattoir, elles ont pu constater que les pratiques d'abattage étaient extrêmement mauvaises entrainant de grandes souffrances animales, en violation des normes de l'OIE. Dans le cadre d’une enquête sur le commerce international d’animaux vivants concernant en particulier le transport et le devenir de ces animaux, une vidéo qui montre ces maltraitances a été tournée par les enquêteurs de CIWF dans le plus grand abattoir du Liban, l’abattoir de La Quarantaine à Beyrouth et mise en ligne. C’est dans cet enfer que s’est terminé le voyage de la plupart des 150 000 moutons que la France a exporté vers ce pays entre 2010 et 2013 au terme d’un voyage qui avait dû être aussi un interminable enfer pour ces pauvres bêtes.

CIWF a informé de ces pratiques la Commission Européenne et la Ministère de l’Agriculture Français. Pour les faire cesser l’association invite la France et l’UE à suivre l’exemple de l’Australie, qui exige que les animaux qu’elle exporte soient traités en conformité avec les recommandations de l'OIE sur le bien-être durant le transport et l'abattage dans les pays tiers. Depuis la diffusion d’images tournées à Gaza, l’Australie a immédiatement réagi et a suspendu l’exportation d’animaux vivants vers ce territoire. Ni la Commission Européenne, ni la France n’ont répondu ! Il fallait s’y attendre !

L’Origine France, un label de souffrance animale

Pour le gouvernement français et son ministre de l’agriculture, il n’est pas question de s’embarrasser de ces considérations sur le bien-être animal qui risqueraient de freiner l’export. Il n’est même pas capable de faire respecter sur son territoire les normes qu’il édicte lui-même, « laxiste au point de sanctionner rarement les responsables et les employés d’abattoir, les éleveurs et les transporteurs qui transgressent les réglementations du code rural » (Elisabeth de Fontenay, préface à Ces bêtes qu’on abat, o. c. p.11). Non seulement il n’en n’est pas capable mais il ne désire pas l’être, du moins lorsqu’il s’agit d’export : « à l’issue de leurs audits effectués dans plusieurs abattoirs français de volailles, du 22 au 31 janvier 2014, des inspecteurs égyptiens ont précisé que l’export de viande ne saurait être accepté que si un “étourdissement léger” des volailles était réalisé ». Dans un courriel que s’est procuré l’OABA (Œuvre d’assistance aux bêtes d’abattoirs), les services du ministère de l’Agriculture précisent que ces exigences devront être respectées lors des abattages destinés à l’export vers l’Egypte, « quitte à mettre de côté les règles de bien-être animalité »! (OABA, bulletin n° 65, Année 2014, p. 18) Il est question dans ce cas précis d’instructions concernant les volailles mais il est évident que cela vaut pour toutes les filières.

Dans l’entretien qu’il a accordé au journal La Montagne lors du dernier sommet de l’élevage, l’actuel ministre de l’Agriculture mettait en avant son implication dans le maintien et la consolidation des débouchés de l’export en viande et en «vif» (vif = animaux vivants destinés à être abattus dans le pays de destination). Il estimait que « C’est grâce au comité export que j’ai instauré que nous avons aujourd’hui des actions offensives à l’export. Nous avons réussi à avancer dans la réouverture du marché turc de vif. » Lorsqu’on connait les conditions dans lesquelles sont transportés les bêtes des pays de l’UE qui en exportent déjà vers ce pays, on ne peut douter des souffrances qu’elles vont endurer avant d’être abattues dans des conditions qui feront elles aussi bon marché de leurs souffrances !

S’il est peu réaliste d’envisager dans l’immédiat ou même à moyen terme de stopper ce genre de négoce, qu’au moins le transport sur de longues distances d’animaux vivants destinés à la boucherie soit supprimé et remplacé par le commerce de viandes congelées ou réfrigérées comme le demande OABA. Hélas même cette revendication minimaliste a peu de chances d’aboutir. « Je sais l’importance que les éleveurs attachent à l’export de vif » a déclaré Le Foll à La Montagne et il se flatte avec la création de son « comité » de fortifier ce négoce comme le prouvent ses déclarations rapportées ci-dessus.

« J’ai aussi des déplacements prévus dans le Maghreb. » a confié Le Foll à ce même journal. Ce n’est évidemment pas pour tenter de faire accepter par ces pays l’importation viandes qui proviendraient d’animaux égorgés après étourdissement. Ces pays veulent des viandes provenant d’animaux égorgés sans étourdissement préalable. Le client étant roi, on va le leur en fournir, garanties halal !
L’OABA rappelle que dans un entretien donné au journal 20 minutes, intitulé « la France croit à l’abattage rituel », « le directeur de la Fédération des industries et du commerce en gros des viandes (FNICGV) se félicitait de l’installation par nos ministres de l’Agriculture, de l’Agroalimentaire et du Commerce extérieur, du « Comité export », destiné à favoriser l’exportation de viande française. Le directeur de la FNICGV espérait convaincre, après les pays du Maghreb et la Turquie, l’Arabie saoudite et la Malaisie de se fournir en viande halal française. » « L’Origine France serait-elle appelée à devenir un label de souffrance animale ? » interroge Frédéric Freund, Directeur de l’OABA (Bulletin n° 65, 2014, p. 17).

C’est en tout cas ce que veut la FNICGV. Les animaux de boucherie destinés à tous ces pays n’auront pas à supporter un terrible voyage vers l’enfer mais malheureusement ils subiront l’enfer à domicile, ici dans notre douce France si cruelle envers les animaux : retournés comme des crêpes dans un piège d’acier ressemblant à un tambour de machine à laver et égorgés vivants, conscients et soufrant les affres d’une interminable agonie. En effet, de même que les gouvernements qui se succèdent ne veulent pas contrarier ni les chasseurs, veneurs compris, ni les afficionados, ils ne souhaitent pas non plus de contrer la puissante FNICGV.

Nous, qui nous glorifions d’être le pays des droits de l’homme, nous nous croyons bien supérieurs à ces « primitifs » chasseurs demandant à leur proie de les excuser de prendre leur vie pour maintenir la leur. Mais si l’on en juge en fonction de la façon dont nous traitons les animaux, on est en droit de se demander qui sont les civilisés ?

Le respect des éleveurs pour leurs animaux : une belle blague !

« Le respect du bien-être animal constitue la première des priorités pour les éleveurs »
« Le respect du bien-être animal constitue la première des priorités pour les éleveurs »
Mme Louwagie et MM. Gosselin, Tardy, Le Fur, Bussereau, Straumann, Decool, Morel-A-L’Huissier considèrent que « Le respect du bien-être animal constitue la première des priorités pour les éleveurs ». C’est du moins ce que ces députés osent écrire dans l’exposé des motifs d’un amendement qu’ils ont déposé «visant à maintenir clairement et explicitement les animaux dans la catégorie des biens ». Ou ils sont bien mal informés ou, hypothèse plus plausible ils se moquent du monde pour satisfaire le lobby des éleveurs. Avec de tels élus de la République, il n’est pas étonnant que la Commission de Bruxelles ait engagé au début de cette année 2014 une procédure contentieuse contre la France pour non-respect des exigences de la directive de 2008, applicable depuis le 1er janvier 2013 sur l’obligation de maintenir les truies en groupes et non plus dans des stalles individuelles pendant une partie de leur gestation. Pour les éleveurs Français qui traînent des pieds pour se mettre en conformité, un tel confort, c’est vraiment donner de la confiture aux cochons ! Vive les stalles individuelles ! Regardez comme elles sont confortablement installées, les truies ! L’État ferme les yeux et Le Foll ne veut pas voir !

La République agro-porcine selon Cochonnet

Sous le pseudonyme de Cochonnet, un lecteur de l’article de Web agri sur le sommet de l’élevage 2014 a écrit le commentaire que voici :
« La République agroporcine
Les 10 commandements aux Préfets et à leurs services
1. Tu ne dois pas embêter un agriculteur. Les conséquences peuvent être terribles.
2. Tu annonces tout contrôle 2 mois à l'avance par courrier recommandé pour que l'agriculteur puisse se faire aider pour paraître en conformité. (Tu as le droit de pinailler sur des détails sans importance.)
3. Tu signes des conventions avec la profession agricole pour adapter le droit de l'environnement à ses pratiques.
4. Tu appliques des décisions prises en dehors des Commissions officielles de concertation.
5. Tu parles toujours de la concurrence venant d'Allemagne pour mater les critiques envers l'élevage industriel.
6. Tu ne lis pas jusqu'au bout les normes minimales relatives à la protection des animaux d'élevage pour être sûr de ne pas les appliquer.
7. Tu refuses toute formation sur ce que sont les besoins réels des animaux d'élevage.
8. Tu appliques des mesures pour faire semblant de protéger l'eau et la nature, tout en veillant à l'absence de contraintes, et tu n'auras jamais peur du cumul de complexité dans les règles du jeu.
9. Tu donnes la faute à la technocratie de Bruxelles.
10. Tu t'exprimes en langue de bois. »

Faire respecter les règles

Il ne s’agit pas de militer pour que tout le monde devienne végétarien. C’est un objectif impossible à atteindre et ce serait même contreproductif en dissuadant les gens d’agir et en les incitant à fermer les yeux et se boucher les oreilles devant ces maltraitances et cette exploitation sans frein des animaux d’élevages puisque la plupart d’entre eux ne veulent pas adopter ce mode de vie et désirent continuer à manger de la viande. Comme l’affirme Temple Grandin, « Si cela ne tenait qu’à moi, l’humanité serait devenue herbivore, et nous ne serions pas obligés de tuer d’autres animaux pour nous nourrir. Mais l’évolution en a décidé autrement, et je ne crois pas que notre espèce soit prête à devenir végétarienne. En outre, les humains étant omnivores, ils vont continuer, dans leur grande majorité, à manger de la viande pour obéir à leur nature. Cela veut dire que nous continuerons à engraisser des animaux et à les tuer. La question se pose donc de savoir comment concevoir des élevages et abattoirs plus humains. La réponse la plus évidente, du point de vue du bien-être animal, est celle-ci, les animaux ne doivent pas souffrir. Il faut donc leur infliger le moins possible de douleurs et les tuer rapidement. » (Temple Grandin, L’interprète des animaux – Mon histoire, ici ; souligné par moi JFD). En France, comme dans beaucoup de pays, on est loin du compte et c’est cela qu’il faut obtenir avec notamment l’interdiction de l’abattage sans étourdissement, du gavage des oies et canards, du transport d’animaux de boucheries vivants sur de longues distances et enfin l’interdiction de l’élevage en batterie.

Tout le monde ne peut pas ou ne veut pas se convertir au végétarisme mais tous nous devons exiger que la réglementation qui protège les animaux de boucherie pour leur éviter souffrances et traitement inhumains soit effectivement appliquée sans délai et que cette application soit rigoureusement contrôlée. Tous, nous devons exiger que des progrès soient faits en la matière pour épargner toute souffrance aux animaux que l’on élève et que l’on tue pour notre nourriture. C’est possible. Les travaux de Temple Grandin le prouvent. Nous leur devons bien cela, nous qui prenons leur vie.
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Pour aller plus loin :

Le site d’OABA – Œuvre d'Assistance aux Bêtes d'Abattoirs ici
Le site de L 214 – L214 Éthique & Animaux, ici
Le site de CIWF France – Compassion in World Farming France ici

Samedi 18 Octobre 2014 Commentaires (1)
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