Avec le recul, on sait aujourd’hui combien les confinements et restrictions qui nous ont été imposés lors de l’épidémie de Covid 19 ont été traumatisants et difficiles à vivre. Or pour certains réchauffistes catastrophistes, ces mesures autoritaires sont un exemple à suivre pour « lutter contre le réchauffement climatique » et sauver la planète ! Le fait qu’ils aient été, bon gré malgré acceptés par la population montre que des mesures autoritaires « imposant un certain nombre de limites » peuvent être décidées et mises en œuvre sans que celle-ci se révolte. En réaction à ces propos, il est impératif de réagir. Le réchauffement climatique n’est pas comparable à une épidémie. Nous ne nous laisserons pas faire.


Contexte

Alors que je triais des fichiers je suis tombé sur une déclaration de la journaliste Agnès Sinaï, lors d’un entretien publié dans la revue Philosophie Magazine datée du 24 mars 2020, donc pendant l’épidémie de Covid 19. Voici ce qu’elle disait : « Cette période oblige en outre nombre d’entre nous à faire l’expérience de la lenteur, de l’intériorité, de la sobriété. Certes, il s’agit d’une sobriété contrainte, d’une décroissance ordonnée par décrets et subie. Il serait préférable que nous soyons capables d’une véritable prise de conscience et de passer à une décroissance choisie, solidaire et égalitaire. Aujourd’hui, nous sommes dans une situation d’urgence sanitaire, qu’il faut rapprocher de l’urgence écologique – car c’est un paramètre de notre temps, nous sommes en train de détruire à un rythme accéléré le vivant et le système Terre. Or, si la prise de conscience tarde, l’urgence m’apparaît comme un motif valable pour prendre des mesures autoritaires et imposer un certain nombre de limites. Jusqu’à présent, c’est un modèle très libéral qui a prévalu, avec tous les risques que cela implique et qui sont extrêmes ; je pense au réchauffement climatique et aux déchirures de la biodiversité. Nous sommes en danger. Établir des limites, imposer des contraintes, cela peut être acceptable en démocratie, comme nous le voyons actuellement, à la condition expresse que cette décision soit comprise et perçue comme juste. »[  Ce n’est un cas parmi d’autres de ces appels à la contrainte, à l’imposition autoritaire de limites et aux restrictions des libertés individuelles les plus fondamentales.
C’est en réaction à ce texte que j’ai écrit le commentaire suivant :
 
Le réchauffement climatique n'est pas une épidémie !
 
Prendre des mesures drastiques et autoritaires pour lutter contre une épidémie, lorsque l’on n’a pas d’autre choix, on peut le comprendre ! Ces mesures comme la quarantaine, l’isolement, le confinement voire le traçage n’ont pas vocation à durer une fois l’épidémie passée.
Dans le cas du climat, c’est tout à fait différent. Si l’on suit les catastrophistes climatiques, ce serait à l’échelle de plusieurs générations et il ne s’agirait pas de simples restrictions mais d’interdictions conduisant à un changement radical de mode de vie. Autant le péril est présent, palpable dans le cas d’une épidémie et donc évident à tous : les lits d’hôpitaux et les morgues se remplissent ! Autant dans le cas du climat, il n’y a d’autres ressources pour frapper les imaginations que de mettre en avant les aléas météorologiques et les dégâts et morts qu’ils occasionnent. Mais cette année, nous avons eu un épisode de neige précoce après un été pourri, au moins dans l’hexagone ! Et il n’est pas prouvé, aux dires même du GIEC, que ces aléas soient plus importants que par le passé, tant en intensité et qu’en fréquence. Le climat n’est ni la météo, ni ses aléas.
Soyons clairs, les gens de tout âge et de toute condition ne sont pas prêts à accepter ce changement. Dans leur immense majorité, ils ne veulent pas de cette sobriété prêchée par ces nouveaux apôtres de l’apocalypse, à laquelle, à tort ou à raison, la plupart  ne croit pas. D’ailleurs imposée de façon autoritaire, cette sobriété ne saurait être heureuse.
Que des catastrophistes climatiques comme le très médiatique Aurélien Barrau, le climatologue scientiste François-Marie Bréon ou des collapsologes comme Agnès Sinaï puissent froidement envisager une dictature des « savants » et autres « experts » ou « sachants » croyant savoir est inquiétant. Plus inquiétant que les fièvres erratiques des thermomètres. Il ne s’agit plus d’écologie politique, car celle-ci s’appuie certes sur les sciences mais consciente du risque que cela implique, elle a toujours considéré l’exigence démocratique comme indépassable en tant qu’antidote à une dérive totalitaire. On ne fait pas le bonheur des gens malgré eux. Inutile de remonter très loin dans le passé, pour en avoir la douloureuse preuve.
A l’occasion de cette épidémie, leurs propos révèlent bien ce qu’ils nous réservent. Ceux qui usent leurs semelles en battant le pavé dans les « Marches Pour le Climat » en sont-ils conscients ?
 
 
 
Vendredi 29 Novembre 2024 Commentaires (0)

Les mines sont des catastrophes environnementales.Tout ceux qui se disent protecteur de la nature et de l'environnement devraient le proclamer haut et fort et en tirer les conséquences quant à leur action.


Quand on sait ce qu’est une mine, la relance minière signifie catastrophe environnementale quelle que soit la façon dont on l’emballe avec des mots comme écologiquement responsable, environnement compatible, compensation, valorisation et remise en état des sites après exploitation (dans certains cas 30ans !), indispensable pour la transition énergétique, etc. Partout dans le monde, les gens l’ont bien compris et les futurs riverains d’un projet plus encore que les autres. Peut-être qu’il y a quantité de raisons de vouloir cette relance mais il ne peut y en avoir aucune de valable d’un point de vue environnemental. Une association qui prétend défendre l’environnement ne peut qu’être contre. C’est simple et c’est un critère : s’il y a tergiversation et non opposition ferme, c’est que l’association en question prend en compte d’autres problématiques dont en tant que telle, elle n’a pas à se soucier, des considérations économiques, sociales ou autres. Elle doit s’y opposer, la rejeter et combattre chaque projet partout où cette relance se concrétisait.
 
Ce n’est pas du tout la position des dirigeants de la fédération France Nature Environnement qui écrit « Sans être opposée à la relance minière, FNE demande que l’État réunisse les conditions sociales et environnementales indispensables pour qu’elle se déroule dans des circonstances acceptables tant pour le vivant que pour les humains. » Le beurre, l’argent du beurre et le reste ! Comment peut-on croire, ou plutôt faire croire qu’une relance minière puisse être acceptable pour la nature et le vivant ?
FNE a capitulé avant d’avoir combattu. Elle trahit tous ceux qui défendent leur cadre de vie, une nature proche, familière, qu’elle soit commune ou patrimoniale. À force de se vouloir respectable, de siéger dans diverses instances gouvernementales, ses cadres se sont notabilisés et ne sont plus capables que de lancer des combats d’arrière garde après avoir cédé sur l’essentiel et joué les importants en négociant sur l’accessoire ! De plus, en la circonstance, elle se retrouve piégée. Comment en effet soutenir une transition énergétique censée « décarboner » l’énergie au nom d’une prétendue « urgence climatique » et condamner cette relance minière qui en est la condition ?
 
Jeudi 28 Novembre 2024 Commentaires (0)

Le nucléaire devait garantir l’indépendance énergétique de la France, qui aujourd’hui ne produit plus d’uranium. C’est quelque peu inquiétant lorsque l’on peut craindre des tension sur l’approvisionnement de ce minerai. Et Macron s’en est allé en Mongolie pour essayer d’obtenir un peu d’uranium pour faire marcher nos centrales ! Mais au moins la Mongolie cherche à se démocratiser et c’est moins dégradant que de devoir tenter de faire ami ami avec des dictateurs de pays qui ne nous veulent pas que du bien. Quelle belle réussite en matière d’indépendance énergétique que nous avons là….
« La diplomatie française en quête d’uranium », c’est le titre d’un article très intéressant paru sur le site « Le monde de l’énergie » qui expose les problèmes auxquels l’industrie nucléaire française pourrait être confrontée. En voici quelques extraits.


[Nuclear power was supposed to guarantee France's energy independence, but today the country no longer produces uranium. This is somewhat worrying when we can fear tensions over the supply of this mineral. And Macron has gone to Mongolia to try and get some uranium to run our power stations! But at least Mongolia is trying to democratise, and that's less degrading than trying to make friends with dictators from countries that don't mean us any favours. What a success story we have here in terms of energy independence.... "Pas de nucléaire sans uranium : « La diplomatie française en quête d’uranium » !" is the title of a very interesting article published on the "Le monde de l'énergie" website, which sets out the problems that the French nuclear industry could face. Here are a few extracts.]

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(…) Pas de nucléaire sans uranium. Une évidence qu’avait déjà en tête Emmanuel Macron quand, il y a un an et demi de cela, le président de la République s’est rendu… en Mongolie. Un déplacement officiel inédit pour un chef d’État français, à la mesure des enjeux nouveaux qui se dessinent dans la complexe géopolitique nucléaire mondiale.(…)
 
.(…) Si la Mongolie est si courtisée par Paris et les chancelleries occidentales, c’est aussi parce que ce pays, riche en métaux critiques et terres rares, tient une place de choix dans la « stratégie de diversification des approvisionnements européens afin de garantir notre souveraineté énergétique », commentait la présidence française à l’occasion du voyage d’Emmanuel Macron. Orano (ex-Areva), le groupe français spécialisé dans la valorisation et la transformation des matières nucléaires, a en effet signé, en octobre 2023, un accord en vue d’exploiter une mine d’uranium en Mongolie. Le projet, estimé à plus d’un milliard d’euros et co-développé par Orano et l’entreprise publique mongole MonAtomest, doit donner naissance à l’un des plus importants sites d’extraction d’uranium au monde.(…)
 
(…)Pourquoi la Mongolie aiguise-t-elle soudain les appétits des diplomates français ? La réponse est simple : la France ne produisant plus du tout d’uranium sur son territoire, notre pays est contraint, pour trouver les quelque 8 000 tonnes d’uranium nécessaires annuellement à ses cinquante-six réacteurs, d’acheter 100 % du précieux minerai à des fournisseurs étrangers. Au cours des dix dernières années, l’uranium naturel importé en France provenait ainsi essentiellement du Kazakhstan (27%), du Niger (20%) et de l’Ouzbékistan (19%). Autant de régions potentiellement instables, ou dont les autorités peuvent agir sous l’influence de puissances hostiles aux intérêts français et européens – comme la Russie, pour ne pas la nommer (…)
(…)Longtemps réputé morose, le marché de l’uranium a connu, au début de l’année 2024, une spectaculaire envolée, le prix de la livre dépassant, pour la première fois, le seuil symbolique des 100 dollars. Plusieurs facteurs expliquent ces tensions : le coup d’État au Niger, une junte militaire favorable au Kremlin ayant, en juillet 2023, pris le pouvoir à Niamey et chassé du pays les militaires, diplomates et industriels de l’ancienne puissance colonisatrice française ; la forte hausse de la demande chinoise et russe en uranium ; le maintien du contrôle partiel de Moscou sur les mines du Kazakhstan, qui fournissent 40 % de la production mondiale d’uranium ; le contrôle, par la Chine, des mines et réserves de Namibie ; et les ambitions chinoises et russes, toujours, sur les gisements de Tanzanie et du Botswana. (…)
 
(…) [La Mongolie a] récemment adopté, un « amendement à la loi sur les minéraux » [qui]pourrait conduire à l’expropriation partielle des actifs miniers mongols. Le projet de loi interdirait spécifiquement à toute entité de détenir plus de 34 % des actions d’une opération d’extraction de minerai « stratégique » ; de plus, tout bénéficiaire d’une licence d’exploitation minière se verrait dans l’obligation de s’acquitter d’une taxe de 30 % en cas de transfert de droits liés à ces mêmes gisements de minéraux. De quoi donner des sueurs froides aux industriels français sur place, notamment après les engagements annoncés.(…)
 
(…) Concrètement, ces changements obligeraient les entreprises minières opérant en Mongolie à partager leurs bénéfices avec l’État mongol – une forme d’expropriation dissimulée, donc. Parallèlement, la junte au pouvoir au Niger a annoncé, en juin dernier, avoir retiré à Orano le permis d’exploitation du gisement d’Imouraren, franchissant un nouveau palier dans l’envenimement de ses relations avec la France. Autant de signaux qui, sans poser de menace immédiate sur l’approvisionnement en uranium, n’en sont pas moins inquiétants. (…)

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Pour lire l’article in extenso sur le site du blog « Le monde de l’énergie », c’est ici
 
Mercredi 27 Novembre 2024 Commentaires (0)

Le collectif Air-Santé-Climat rassemble des médecins, des chercheurs et des associations luttant contre la pollution de l’air. Dans une lettre ouverte à la ministre de la transition écologique il dénonce le chauffage au bois et les subventions qui lui sont allouées. Il appelle aussi dans une autre tribune à revenir sur l’interdiction de chaudières au gaz dans les logements neufs. Non seulement la combustion du bois émet des substances dangereuses pour la santé mais de plus, ce n’est pas un bon moyen pour atténuer le changement climatique comme je l’ai moi-même souligné dans un article de ce blog. Enfin, le chauffage bois est une menace pour les forêts, qui devraient être des puits de carbone.


Le chauffage au bois est l’un des principaux responsables des émissions de particules dans l’air tels que les particules fines, très fines et ultrafines, les HAP (hydrocarbures aromatiques polycycliques ) trente-cinq fois plus  cancérigènes que le fioul domestique, alors que les chauffages au gaz et à l’électricité n’en émettent pas du tout), les oxydes d’azote, le benzène, les composés organiques volatiles, le monoxyde de carbone, lesquels constituent des cancérogènes et affectent les systèmes respiratoire et cardiovasculaire.
S’il reconnaît qu’il est nécessaire de lutter contre le réchauffement climatique le collectif estime à juste titre que cette lutte ne doit pas se faire au détriment de la qualité de l’air et de la santé des habitants. Ce sera le cas si l’Etat promeut un usage intensif du bois. De plus cela  augmenterait de 10% les émissions de GES dans les 10 prochaines années selon le GIEC, années qu’il estime pourtant cruciales pour atténuer le réchauffement climatique.  
Médecins, scientifiques et associations spécialisées dans la pollution de l’air « demandent au gouvernement de permettre aux villes françaises de pouvoir continuer à installer des chaudières individuelles et collectives au gaz ». Seront-ils entendus ? Ce n’est pas certain.
Mercredi 27 Novembre 2024 Commentaires (0)

Ceux qui croient que les ENRi, notamment les éoliennes fournissent de l’énergie « décarbonée » oublient leur fabrication et leur installation bien peu « climato-vertueuses ». La preuve : le montant de la taxe carbone La preuve : le montant de la taxe carbone à laquelle leurs matériaux et composants seront soumis lors de leur importation ou de leur fabrication sur le territoire de l’Union Européenne.

Those who believe that renewable energies, and wind turbines in particular, provide "decarbonized" energy are forgetting that their manufacture and installation are far from "climate-friendly". The proof: the amount of carbon tax that their materials and components will have to pay when imported or manufactured within the European Union.


« La fuite de carbone » n’est pas une fuite de gaz comme une autre. Ce n’est pas du CO2 s’échappant d’un tuyau crevé. Bien que cela ait une analogie lointaine : dans le jargon des technocrates il s’agit d’émissions de CO2 d’activités industrielles qui échappent à la taxe carbone intra-européenne en se délocalisant dans des pays où elle n’existe pas ou est beaucoup plus faible.
Avant la mise en place de la taxe carbone sur les importations, pour que l’industrie européenne ne soit pas victime de ces « fuites de carbone » l’UE avait mis en place des quotas d’émission de carbone gratuites très généreux,  notamment pour les productions les plus émettrices de Gaz à effet de serre : fer, acier, aluminium, ciment, engrais azotés, électricité. Avec la taxe carbone aux frontières, ils n’auront plus lieu d’être puisque c’est cette taxe aux frontières qui jouera ce rôle : inutile d’aller produire dans un pays ou la taxe carbone n’existe pas puisque les productions seront taxées lors de leur importation. Seront soumis à la taxe carbone intérieure, fer, acier, aluminium, ciment dont est gourmande l’industrie éolienne. Conséquence, les prix de chaque générateur produit en UE va augmenter.
Mais c’est principalement la taxe aux frontières qui va peser sur le prix de ces brasseurs de vent puisque, comme chacun sait,  c’est presque toujours, voire toujours, que toutes les pièces sont importées, des pales jusqu’aux boulons. En effet sera soumis à la taxe carbone aux frontières ce que l’on ne produit pas sur le territoire de l’UE et que l’on importe non ou peu taxé carbone dans le pays d’origine. « L'éolien est concerné pour quatre matériaux : le ciment utilisé pour les fondations, l'acier, l'aluminium et le fer employés pour les mâts, la nacelle et les câbles, mais aussi pour de nombreux composants : anneaux forgés, adaptateurs filetés, raccords de tubes, systèmes hydrauliques ou pneumatiques. » (S. Fabrégat,  Taxe carbone aux frontières de l'UE : des surcoûts significatifs pour la filière éolienne, Actu-environnement  8/10/ 2024. On notera en outre que les émissions de CO2 indirectes comme le CO2 émis pour produire l’électricité consommée pour fabriquer ces matériaux doit être aussi incluse.  Selon Actu-environnement,  le surcoût serait de 910 000 € pour une éolienne offshore à l'horizon 2034.
Conclusions
  A – Cela met bien en évidence deux choses :  1-) la fabrication et l’installation d’une éolienne n’est pas du tout « neutre en CO2 » et comme il en faut beaucoup pour une production significative hélas intermittente et non pilotable …. 2-) Si l’on suit les projections des experts, l’éolien made in EU n’est pas pour demain et ne parlons pas de l’éolien made in France. Même à supposer qu’elles soient produites un jour en EU, elles seront toujours assujetties à la même taxe mais interne. Donc une production climato-vertueuse de ces machines n’est pas vraiment à l’ordre du jour, les écologistes carbocentristes devraient se lamenter et chercher une autre façon de transitionner …
B – Je ne dispose pas d’estimation des surcoûts pour les panneaux voltaïques, mais vus le process de fabrication et l’énergie consommée pour obtenir le silicium, ils doivent être conséquents car les émissions de CO2 le sont d’autant que ces panneaux sont principalement fabriqués en Chine pays qui n’est pas disposé à renoncer à ses centrales à charbon, ce dont on ne peut lui faire grief ! En revanche on jugera incohérents les écologistes carbocentristes chauds partisans de ces panneaux, a fortiori ceux qui veulent déboiser des hectares de forêts pour y implanter ces choses.
 C – Comme on ne sera pas assez naïf pour supposer que les investisseurs dans les ENRi accepteront ces surcoûts comme un manque à gagner, c’est le consommateur qui les payera d’une façon ou d’une autre.
Mais quand on aime, comme c’est le cas de Réseau Action Climat, on ne compte pas !
 
Jeudi 10 Octobre 2024 Commentaires (0)
« Ensemble, nous allons agir sur l'offre énergétique, en poursuivant résolument le développement du nucléaire, et notamment des nouveaux réacteurs, mais aussi des énergies renouvelables en mesurant mieux, dans certains cas- je pense aux éoliennes- tous leurs impacts. » Michel Barnier, Discours de politique générale le mardi 1er octobre 2024

Il a suffi de ce bémol et de cette incise dans le discours fleuve de Michel Barnier  pour que France Renouvelable, l'association professionnelle des énergies renouvelables voit rouge et accuse  le Premier ministre d’être « sous la tutelle du  RN : « L'assertion sur l'éolien, c'est clairement le marqueur, un gage donné à la tutelle du Rassemblement national sur ce gouvernement » « Quand Michel Barnier ajoute, dans le prononcé par rapport au texte envoyé aux rédactions, une assertion spécifique sur l'éolien (...) pour nous, c'est très clair, c'est un gage, un marqueur de sa tutelle", a ajouté Mattias Vandenbulcke. Car « qui a fait campagne sur un moratoire de l'éolien pendant les législatives ? C'est le Rassemblement national » Il s’indigne : « La ligne entre le gouvernement Barnier et le Rassemblement national, l'écart entre ces deux lignes-là, est extrêmement fin à ce stade » AFP 01 oct. 2024 - 17h55
 
Une telle réaction totalement disproportionnée par rapport au propos de Michel Barnier montre bien la crainte des professionnels des ENRi de toute inflexion de la politique du gouvernement qui pourrait leur être moins favorable.  
Sea Shepherd, qui ne se compromet pas avec les promoteurs de l’éolien à la différence de la LPO, écrit : « Au prétexte de lutter contre le changement climatique, les promoteurs de l’industrie éolienne en mer se voient accorder des passe-droits qui seraient refusés à n’importe quelle autre industrie. Ils agissent comme un véritable rouleau compresseur autorisé à détruire le littoral » et sur terre c’est exactement la même chose. (Cf. A. Waechter le scandale éolien)  Sans cette complaisance et ce soutien de l’Etat, ces industries ne pourraient pas se développer tant pour des raisons réglementaires qu’économiques. Pour Sea Shepherd en les soutenant, l’Etat se rend coupable d’un écocide.  Ajoutons qu’aiguillonnée par l’Europe qui la menace de sanctions si elle ne développe pas sa capacité en ENRi, la France n’est pas entièrement maître de ses choix en la matière.
 
Evidement la réaction de France Renouvelable a fait bondir les associations qui luttent contre l’éolien. Ainsi, par exemple « Nous voyons bien à l'œuvre cette manipulation crapuleuse et inacceptable du lobby éolien qui consiste à assimiler toute opposition aux éoliennes au Rassemblement National ». Faut-il considérer que Sea Shepherd a des accointances avec le RN car comme beaucoup d’autres il demande un moratoire « « On aimerait un moratoire sur les projets éoliens. Que l’on se pose, qu’on revoie toute la copie, et qu’on exclue d’emblée certains sites de ces projets industriels, comme ici en baie de Saint-Brieuc. » ?
 
« Manipulation crapules » certes, mais dont aurait pu se dispenser France renouvelable : le lendemain même du discours de Michel Barnier, la ministre déléguée chargée de l'Énergie, Olga Givernet, confirmait devant le congrès de France Renouvelable les appels d’offre éoliens en mer à venir et le déploiement de 45 GW d'ici 2050 !
Olga Givernet est macroniste, Michel Barnier LR. Gaz dans l’air ou double langage ?
 
Jeudi 3 Octobre 2024 Commentaires (0)

Si c’était le cas, elle s’y prendrait très mal ! Dans cet article, j’explique pourquoi le loup en tant qu’espèce ne serait pas mis en danger si la stricte protection dont il bénéficie était affaiblie et le rendait chassable. Cependant, ce déclassement, c’est la défaite des inconditionnels du loup et la revanche des éleveurs ovins et des bergers.


Le Mercredi 25 septembre 2024 les représentants des États membres de l'Union européenne ont adopté une proposition de la Commission visant à abaisser le statut de protection des loups en Europe de « strictement protégé » à « protégé », sa régulation se ferait par la chasse. 
Les gouvernements pourront ainsi autoriser plus facilement leur abattage par l'attribution de quotas de chasse.
Une fois formellement validé en Conseil des ministre EU, cette proposition sera présentée au secrétariat de la convention de Berne d'ici le 1er octobre, dernière étape avant une éventuelle modification de la législation européenne.
Inutile de dire que cette décision est une défaite pour les associations de défense des animaux sauvages dont l’ASPAS qui ont tenté de faire capoter le projet par tous les moyens du lobbying à la pétition internationale. Ce sont les éleveurs, leurs syndicats et leurs organisations professionnelles qui triomphent.  La situation est elle pour autant aussi dramatique pour Canis lupus que ces associations le clament ?
 Des naturalistes comme François Terrasson hier et comme Jean-Claude Génot estiment que le fait que les loups soient chassés ne met pas en danger la pérennité de l’espèce. Voici ce qu’écrivait F. Terrasson « C’est aussi au nom d’une cohabitation viable que j’avais un jour lancé un « appel aux chasseurs de loups » : en motivant les tireurs amateurs autour de ce trophée, on s’allierait une corporation qui n’aurait dès lors aucun intérêt à sa disparition » (Un combat pour la Nature, Sang de la Terre éditeur, p. 84) Et les faits semblent bien lui donner raison puisque comme le note Jean-Claude Génot, dans les régions où les loups sont chassés l’espèce se porte bien. C’est notamment le cas chez notre voisin espagnol remarque-t-il (Quelle éthique pour la nature, Édisud éditeur, p.91).
Les associations de protection de l’environnement ont donc tort de s’indigner : l’espèce n’est pas menacée par cette décision. Les groupements professionnels des éleveurs ovins tort de trop se réjouir : ils ne seront pas pour autant débarrassés des loups dont la présence sur le territoire n’est pas remise en cause. Comme les éleveurs et bergers pourront s’en défendre plus facilement et peut-être plus efficacement cela devrait permettre de supprimer les actes de braconnage, surtout les empoisonnements à la strychnine qui sont non discriminatifs, tuent tous les amateurs de viande tout en ayant aucun effet sur la meute qui ne comprend pas le danger. N’oublions pas que c’est grâce à la strychnine que l’on a réussi autrefois à éliminer totalement la bête en France.
On pourrait se demander si ce qui choque le plus les associations farouchement anti-chasse telles que l’ASPAS, c’est moins que l’on régule les populations de loups que le fait que cette régulation se fasse par la chasse alors que jusqu’à présent elle était assurée par des tirs des agents de l’OFC dans le cadre de dérogations à la protection stricte. Ces dérogations prouvent d’ailleurs que le statut de protection est bien illusoire dès qu’un animal ou un plante gène un projet ou une activité humaine. En fait, cela ne changera pas beaucoup les choses et si les chasseurs sont aussi efficaces avec les loups qu’ils le sont avec les sangliers, l’espèce n’est vraiment pas en danger.
 
Dimanche 29 Septembre 2024 Commentaires (0)

Il est de bon ton de stigmatiser les « extrêmes ». En France sont ostracisés dans cette catégorie LFI et le RN. Ainsi Macron voulant une sorte d’union excluant les extrêmes, partis pour lesquels, rappelons-le, ont voté une large majorité des Français qui espéraient qu’avec ces votes les choses allaient changer !
Au Parlement Européen, ces extrêmes, qui sont par ailleurs de farouches adversaires que tout ou presque oppose, sont pour une paix en Ukraine sur la base d’un accord négocié réaliste! Hélas, ils sont minoritaires.

It is fashionable to stigmatise the "extremes". In France, LFI and the RN are ostracized in this category. Macron, for example, wants a kind of union that excludes the extremes, parties for which, let's not forget, a large majority of the French people voted, hoping that these votes would change things! In the European Parliament, these extremes, who are also fierce adversaries with almost everything in opposition, are in favour of peace in Ukraine on the basis of a realistic negotiated agreement! Unfortunately, they are in the minority.


Les élus LFI (sauf un) se sont abstenus et les élus RN ont voté contre une résolution belliciste et belligène de soutien inconditionnel à l’Ukraine avec des revendications maximalistes irréalistes. Il s’agit d’une quasi-déclaration de guerre à la Russie qui heureusement restera symbolique comme la précédente votée par le Parlement de l’UE précédent. Les aventuristes, les va-en-guerre, les jusqu’au-boutistes, bref les vrais extrémistes, ce ne sont ni la LFI ni le RN en la circonstance; ce sont tous les autres : ces gens de bonne compagnie, inconscients ou qui veulent précipiter leurs peuples dans la guerre, les députés de Renew, PPE, S&D, Les Verts/ALE, CRE qui ont concocté ensemble et voté ensemble ce projet de « résolution commune ».

Dans cette résolution le Parlement « exige que la Russie mette un terme immédiat à toutes ses activités militaires en Ukraine, retire sans condition l’intégralité de ses forces et équipements militaires de la totalité du territoire ukrainien internationalement reconnu, et verse des indemnités à l’Ukraine pour le préjudice causé à son peuple et les dommages occasionnés à son territoire, à son environnement et à ses infrastructures » Comme si la situation était comparable à celle de l’Allemagne en 1918 !

Cette rodomontade inepte, morceau de bravoure gratuit figurait initialement dans le projet de résolution des Verts/ALE. Elle est reprise dans la résolution commune votée. Ah ! Les Verts …, ils ne redoutent le nucléaire que lorsqu’il est civil. S’il était encore vivant Théodore Monod n’appellerait certainement plus à voter pour ce parti comme il l’avait fait à une époque pas si éloignée où Les Verts étaient pacifistes.

Ces exigences ne serviront qu’à la poursuite du conflit. Elles ouvrent la voie à une guerre mondiale car elles ne peuvent être satisfaites que dans le cas où la Russie serait vaincue et capitulerait sans condition ! On en est loin ! Ce n’est que dans le cadre d’une mondialisation du conflit que la Russie pourrait être ainsi défaite. « Pourrait » ! Parce que ce n’est pas du tout assuré. Face à l’OTAN, la Russie aurait de puissants alliés. Sans compter qu’il est certain qu’acculée, en dernier ressort, peut-être même bien avant, préventivement selon sa doctrine en la matière, la Russie utiliserait son arsenal nucléaire. l’OTAN aussi serait capable d’utiliser le sien pour tenter de gagner rapidement une guerre qui s’éterniserait. Rééditer en somme Nagasaki et Hiroshima mais à la puissance 10 comme le permettent les armes nucléaires actuelles. D’une telle guerre, nul ne peut prédire le vainqueur. Mais cela n’a aucune importance. Sur un champ de ruine où la vie s’est éteinte, il n’y a plus ni vainqueur, ni vaincu.

Les irresponsables qui ont voté cette résolution non seulement ouvrent la porte à une guerre mondiale qui ne peut qu’être nucléaire in fine, mais ils s’y engagent en exhortant (sic !) « les États membres à lever immédiatement les restrictions sur l’utilisation des systèmes d’armes occidentales livrés à l’Ukraine contre des cibles militaires légitimes sur le territoire russe »

L’Europe c’est la perte d’une partie importante de notre indépendance et de notre souveraineté nationale, peu de démocratie et beaucoup de technocratie, d’opacité, de réglementations tatillonnes mais en contrepartie, ce devait être la paix et la prospérité. La prospérité n’est pas du tout au rendez-vous et associée à l’OTAN, l’Europe, c’est la guerre. Que ceux qui ne l’on pas encore compris lisent cette résolution, ils seront édifiés !
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Dimanche 22 Septembre 2024 Commentaires (0)

En tout cas un sérieux frein !


Une entreprise concessionnaire d'éoliennes a été condamnée à verser plus de 730.000 euros à des riverains, à Melgven, dans le Finistère. La cour d'appel de Rennes a pris un arrêt inédit ce 12 mars 2024. Ces plaignants ont obtenu la reconnaissance d'un préjudice de "dépréciation immobilière".
Voir ici l’article de FR3
 
Samedi 7 Septembre 2024 Commentaires (0)

Les notions de biocénose, biotope et écosystème sont des notions abstraites fondamentales en écologie mais difficiles à saisir. L’examen d’une bouse de vache et de la faune qui s’y succède au cours du temps permet de bien concevoir ce que recouvrent ces notions. Il permet aussi de philosopher sur notre destinée dans un milieu dont les ressources s’épuisent et les conditions d’habitabilité pour notre espèce se dégradent.

The concepts of biocenosis, biotope and ecosystem are abstract notions fundamental to ecology, but difficult to grasp. Examining a cow dung sample and the fauna that succeeded one another over time gives us a good idea of what these notions mean. It also allows us to reflect on our destiny in an environment where resources are running out and conditions of habitability for our species are deteriorating.


Précisons tout d’abord ou rappelons pour ceux qui le savent qu’un écosystème consiste en l’association d’un biotope et d’une biocénose. Le biotope (ou milieu de vie) se caractérise par un ensemble de conditions physico-chimiques (par exemple température, degré d’humidité, pH du sol, …). La biocénose est l’ensemble des êtres vivants interagissant entre eux dans un milieu de vie donné et avec ce milieu.
 
Circonscrite dans l’espace et évoluant relativement rapidement dans le temps, les bouses de vache seraient « un excellent exemple de successions animales en fonction des variations des paramètres écologiques du milieu » (Dendaletche 1973, p.47). dans la suite du texte l’auteur expose cette biocénose dans le cas des bouses du col de Soulor dans les dans les Pyrénées occidentales.  Il décrit les populations d’insectes qui s’y succèdent en fonction des modifications de ce milieu bien particulier. 

Je vous fais grâce des détails et ne retiens que la « synthèse » :
« Ainsi dans un temps très court, se succèdent – ou se côtoient – des animaux montrant diverses adaptations.
Au début, la bouse est semi-liquide ; il s’agit d’un véritable milieu fluide, c’est la nage qui constitue le mode de déplacement efficace. A ce stade les Coléoptères hydrophilidés (Sphaeridium, Cercyon…) ont la prépondérance. […]
Les grosses mouches rousses (Diptères scatophagides) pondent leurs œufs générateurs de larves ou asticots. Ceux-ci sont attaqués par les Staphylins dont certains sont prédateurs.
Avec l’asséchement du milieu par déshydratation arrivent les vrais bousiers (Géotrupes, Aphodius, Onthophagus). Leur mode de déplacement et de vie sont totalement différents car les conditions écologiques sont autres. […]
Ensuite intervient l’épuisement du milieu et la dispersion des animaux.
Ainsi diverses chaînes alimentaires s’instaurent qui, toutes, ont pour finalité l’exploitation optimale des ressources du milieu. Ces successions, ces relations trophiques, cette complexité structurale, donnent à mon sens, une image nette de ce que sont biocénoses, biotope et écosystème. » (p. 49, souligné par l’auteur).

Inexorablement, il en sera de même de la Terre. Si à l’aune du siècle elle se réchauffe, dans cinq millions d’années, la dérive des continents aura rapproché l’Europe de l’Afrique et elle se refroidira selon le scenario retenu comme le plus probable. Dans ce monde les glaces pourraient avoir recouvert une grande partie de la planète. L’Europe serait sous la glace, la Méditerranée une étendue de sel, l’Amérique du Nord un désert froid. L’espèce humaine ne serait pour rien dans ces transformations, pas plus que les Coléoptères hydrophilidés qui nageaient dans la bouse fraîche ne sont la cause de sa déshydratation. D’ailleurs, il est fort probable qu’elle aurait disparue comme tous les vivants actuels qui n’auraient pas évolué pour s’adapter. Ni les milieux de vie, ni les biocénoses ne seraient les mêmes. Si nous étions transportés à cette époque future par un tour de magie, nous aurions l’impression d’avoir voyagé non dans le temps mais dans l’espace et de découvrir une autre planète car ses plantes et sa faune seraient très différentes de celles, vivantes ou fossiles que nous connaissons et nous paraîtraient très étranges.

Sur les changements de biotopes dans le passé reculé, nous ne sommes pour rien. Une fois apparues, la contribution des différentes espèces du genre Homo à ces changements et à ceux consécutifs des biocénoses n’est sans doute pas nulle. Infime tout au plus, et difficile à évaluer alors que d’autres causes tant telluriques (dérive des continents notamment) que cosmiques (Soleil, météorites, …) ont joué et jouent un rôle majeur, sans commune mesure à celui qui est le nôtre. Tout ce dont nous sommes capables, apparemment, c’est d’œuvrer activement à la disparition de notre propre espèce, la seule du genre Homo encore présente.

Vouloir atténuer le réchauffement climatique en cours, c’est faire preuve d’un orgueil prométhéen démesuré. Même s’il est dû aux rejets excédentaires de CO2 anthropique – ce qui est loin d’être certain, il est parfaitement chimérique de croire que nous avons le pouvoir de les contrôler en produisant/consommant moins ou différemment dans les pays développés ou en cessant de se reproduire comme des lapins dans les autres ; deux choses parfaitement utopiques comme le prouvent tous les constats que l’on peut faire aujourd’hui comme hier. Et on peut le prédire sans risque de se tromper, que ce sera encore le cas demain. Jusqu’à ce que la Terre soit vidée de toutes les ressources indispensables à l’espèce humaine et donc débarrassée de celle-ci.
Place alors à d’autres espèces, comme dans le cas de la bouse de vache où les bousiers vrais apparaissent une fois qu’elle est sèche et les insectes et larves nageurs disparus. Que seront-elles ? Nous ne le savons pas alors que dans le cas des bouses de vache, nous le savons. Mais rien n’interdit d’oser des spéculations vraisemblables compte tenu de l’état actuel de notre savoir. On peut retenir celles « réalistes » faites sur « les animaux du futur » même si les créatures qui nous sont présentées nous paraissent « exotiques ».
 
Références 
 
Claude Dendaletche 1973 Guide du naturaliste dans les Pyrénées occidentales – Moyennes montagnes, Delachaux & Niestlé , Neuchâtel, Suisse
Claire Pye [éd. Française 2009] Les animaux du futur, Nathan, Paris
 
Mercredi 21 Août 2024 Commentaires (0)
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